Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED) : Sony Bravia XR-65A95L
Sources (4K) : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes (5.1.4) : Sennheiser Ambeo Soundbar Max, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Project Silence

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 12 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Coréen Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Project Silence
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Quand l’horreur canine de Cujo rencontre la catastrophe urbaine de Daylight sur fond de dénonciation politique, cette série B qui tient les promesses de son pitch alléchant (alors qu’un pont menace de s’effondrer, des molosses tueurs se retrouvent libérés au milieu des survivants) lâche un survival enragé au suspense haletant, à la mise en scène efficace, au rythme soutenu, à la technique soignée et au casting all-star (dominé par les formidables Ju Ji-hoon et Lee Sun-kyun). Attaque !

IMAGE – Une captation numérique proprement époustouflante parfaitement reproduite par un transfert UHD Dolby Vision en tout point fantastique… alors même que l’action est plongée dans un épais brouillard nocturne (aux dégradés de gris uniformes). D’une clarté absolue, l’image affiche des détails à la netteté encore plus remarquable, des couleurs merveilleusement saturées aux primaires enrichies (les rouges) et des contrastes étendus. Noirs extrêmement profonds et phares intensifiés.

SON – Ne cessant de faire appel à tous les canaux mis à sa disposition pour une scène sonore large et enveloppante, la VO Dolby Atmos croque les joies du HC à pleines dents. La dynamique déploie une belle énergie, l’immersion officie tout du long de par des surrounds en alerte (le trafic routier, la meute de chiens) et une verticalité efficiente (les évènements liés à l’hélicoptère), les voix restent toujours audibles et le caisson de basses fait montre d’une profondeur certaine (les grognements).

Werewolves

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 23 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Werewolves
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Bourrée d’action (menée par un Frank Grillo en grande forme) et de morts sanglantes, cette série B décomplexée à l’ancienne (comme dans les 90’s) et aux effets pratiques réjouissants (façon Dog Soldiers), conçus et construits par Alec Gillis et Tom Woodruff Jr (ayant œuvré sur les franchises Alien et Predator), se la joue American Nightmare avec des loups-garous dedans. Sans prétention et très rythmé (ça défouraille à tout va), ce p’tit film au poil s’assume pleinement.

IMAGE – L’édition étant dépourvue de disque HD, aucune comparaison n’a pu être effectuée. Il n’empêche que cette présentation 4K HDR10 est techniquement solide malgré certaines limitations stylistiques comme l’arrière-plan flou (l’usage d’objectifs à courte focale) et l’omniprésence de lens flares (partout, tout le temps). Mais les détails du premier plan sont excellents (la pilosité faciale, les fourrures), les couleurs vibrantes (les oranges, les bleus), les noirs denses et les éclairages extrêmes.

SON – Assez agressive et usant d’une spatialisation appropriée, la VO DTS-HD MA 5.1 transmet physiquement le chaos de cette nuit de super-lune. Les effets surround (les tirs en rafale, la pluie, le déplacement des bêtes) sont sollicités dès que la narration le permet (très souvent donc), le canal LFE gronde rudement lors des rugissements bestiaux et du recours aux gros calibres (la mitrailleuse Gatling), les dialogues sont bien restitués par la centrale et le score ne manque pas de hargne.

Stardust, le mystère de l'étoile

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 25 septembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Stardust, le mystère de l'étoile
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 9

ŒUVRE – Née sous une bonne étoile (l’adaptation du roman de Neil Gaiman par Matthew Vaughn) et d’une originalité rafraîchissante, cette fantasy drôle et poétique plus encline à la comédie qu’à la noirceur, traverse le mur du songe sans sacrifier la magie des contes de fées pour embarquer son casting de légende (Michelle Pfeiffer et Robert De Niro dans des contre-emplois hilarants) dans une aventure trépidante à l’univers merveilleux, à la mise en scène aérienne et à la frivolité exaltante.

IMAGE – S’il surpasse facilement le précédent Blu-ray grâce à une netteté améliorée (les costumes, les paysages, les cheveux), des noirs beaucoup plus profonds, une palette colorimétrique avivée (les pouvoirs verts incandescents et oranges enflammés) et des sources lumineuses mieux écrêtées (cf. les ciels), ce transfert UHD DV issu d’un upscale 4K est touché par le mauvais œil quant à la paresse de son encodage. Car lorsque le débit binaire chute (souvent), le grain 35 mm et les détails suivent.

SON – Rythmée par les envolées musicales et les sortilèges, la VO lossless livre une expérience acoustique de premier ordre (quoiqu’un remix Atmos aurait servi aux nuages d’orage traversés par l’aéronef des pirates). La dynamique est au taquet, les basses féroces (la foudre) et la scène arrière engagée. Des fois étouffées lorsque les effets déferlent violemment de toutes parts, les voix sont en général bien exsudées par la centrale. Plus limitée dans sa spatialisation, la VF lossy reste pêchue.

Hellboy: The Crooked Man

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Icon Film Distribution | Date de sortie : 09 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Hellboy: The Crooked Man
3/5

Artistique : 6 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Après les blockbusters artisanaux et la série B bas du front, le héros de Mike Mignola revient dans un petit film d’épouvante forestier où l’action cède le pas au folk horror. Plus fidèle aux comics édités chez Dark Horse (le scénario est co-signé de son créateur) mais desservie par un budget restreint (qui transparaît dans les CGI et les décors vides), cette aventure secondaire sincère dans son effort est néanmoins épaulée par son ambiance glauque et l’interprétation de Jack Kesy.

IMAGE – La mise à l’échelle du DI 2K et l’absence de WGG/HDR limitent forcément l’étendue des améliorations, comme la pénombre grise anthracite (peu profonde donc) et les couleurs terreuses à la lisière du monochromatisme (peau rouge de notre ami cornu comprise) de la bien terne photo. Pourtant, le débit binaire plus élevé éradique les problèmes de dégradés de son homologue HD et les détails se voient sensiblement affinés (les pores du visage, les textures du bois).

SON – Si le canal LFE ne se préoccupe guère des effets (cf. l’accident de train et les coups de feu) et la scène arrière manque d’assiduité (alors même que les chuchotements démoniaques et l’essaim d’insectes prouvent avec générosité qu’elle reste active), ce mixage DTS-HD MA 5.1 à la dynamique diabolique délivre des dialogues d’une grande clarté (malgré l’accent appuyé des habitants du coin) et une partition atmosphérique particulièrement ample (avec des fréquences basses solides).

Adieu poulet

Provenance : France | Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 05 juin 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Adieu poulet
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

ŒUVRE – S’il manque de subtilité et essuie une mise en scène plan-plan, ce polar à l’ancienne qui s’inspire d’une affaire réelle (un colleur d’affiches du PS tué par arme à feu lors d’une campagne électorale à Puteaux) nous entraîne dans un buddy movie au scénario bien charpenté, où un duo mal assorti (le vieux briscard Ventura et le jeune loup Dewaere) croise la route d’une justice politisée dans la France giscardienne. Du cinéma populaire marqué par les mœurs et l’humeur de son époque.

IMAGE – Restaurée en 2017 à partir du négatif original 35 mm par Lumières Numériques, l’image propre et stabilisée de ce master 4K (le même qui avait déjà été utilisé par TF1 Studio pour son Blu-ray de 2018) profite d’une résolution accrue, de couleurs davantage saturées et d’une pénombre débouchée. Les scènes nocturnes sont plus lisibles, les plans mieux définis (cf. la finesse accrue des textures) et le grain argentique plus naturel. Le cadre a été légèrement raboté à droite et à gauche.

SON – Issue de la piste magnétique originale, cette bande-son mono sans la moindre aspérité offre un bon rendu acoustique de par son ouverture (la musique et les effets), sa clarté et son équilibre (entre les voix et les ambiances d’arrière-plans). Le score a du panache, les dialogues sont souvent pointus et l’action percute comme il se doit. Mais comme le volume général est assez bas, il vous faudra jouer de la télécommande (+ 12 dB) pour atteindre le niveau de référence.

Venom: The Last Dance

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 05 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Venom: The Last Dance
3/5

Artistique : 5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Alors qu’il s’essaie au road movie pour tenter de faire diversion, cet ultime tour de piste est aussi inconséquent que les deux premiers opus (le grand méchant ne se déplace même pas) et ressemble davantage à une série de vignettes disparates (avec un Tom Hardy en surjeu total) qu’à un récit cohérent. Une bromance schizo à l’idiotie scénaristique consommée et à l’humour décalé qui oscille entre l’action effrénée et le drame émotionnel gênant. S’il n’était pas drôle, il serait knull !

IMAGE – Plus vibrant (la robe rouge de Mme. Chen, les couleurs vives des symbiotes de la Zone 55), davantage éclairé (Las Vegas, le laboratoire), plus détaillé dans l’obscurité (la prison du seigneur des Abysses, le troisième acte) et mieux résolu quand la bouillie visuelle des CGI le permet (la crasse du visage d’Eddie Brock, les fibres textiles), ce transfert UHD Dolby Vision à l’encodage robuste (un bitrate moyen de 70 Mb/s) est techniquement irréprochable et soigne la photo de Fabian Wagner.

SON – Incroyablement bruyante et laissant rugir sa verticalité dès que l’occasion se présente (les hélicoptères, la pluie torrentielle, les éclats d’obus, la pression de l’eau), la VO Dolby Atmos est une bande-son agressive où la dynamique s’envole, les basses explosent et la spatialisation immerge (les canaux surround s’amusent bien). Très puissante, précise et bien répartie, la VF DTS-HD MA 5.1 donne tout dans son horizontalité. Le doublage est bon et s’incorpore bien au mixage original.

Thelma et Louise

Provenance : France | Éditeur : BQHL Éditions | Date de sortie : 27 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Thelma et Louise
4.5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Évadées de leur prison du quotidien, deux femmes roulent droit devant sans regarder dans le rétroviseur jusqu’à (re)trouver la vie à destination… Véritable chef-d’œuvre féministe de l’ère moderne, ce road movie où souffle un vent de liberté (avant tout féminin) est une bouleversante quête identitaire qui plonge dans le gouffre des espoirs pour mieux échapper à l’enfer de la routine. Et forte de deux beaux personnages féminins, cette émancipation en road trip à la fureur de vivre.

IMAGE – Numérisée en 4K à partir du négatif original 35 mm, cette restauration UHD étalonnée en Dolby Vision (sous la supervision de Ridley Scott) est de toute beauté. La texture argentique est finement préservée, un voile de netteté supplémentaire opère tout du long (les gros plans sur les visages, les étendues sauvages), les couleurs poussiéreuses jouissent de nouvelles nuances (la « T-Bird » bleue, les crépuscules) et la plage de contraste améliorée exalte les lumières et l’obscurité.

SON – Tirée des bandes magnétiques à 4 canaux d’époque, la VO DTS-HD MA 5.1 libère une belle précision spatiale dans laquelle le trafic routier fait la course en tête. Les dialogues sont clairs, la scène arrière effrontée (l’ambiances des bars, les courses-poursuites) et le score emblématique d’Hans Zimmer (notamment son mythique Thunderbird) aussi ample qu’enveloppant. Même si son doublage est un peu trop mis en avant, la très bonne VF n’a pas à rougir de la comparaison.

Provenance : États-Unis | Éditeur : Vinegar Syndrome | Date de sortie : 28 mai 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Navy Seals
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 8

ŒUVRE – Patriotisme américain exacerbé, taux de testostérone élevé et amitiés viriles à l’épreuve des balles, boostent les hormones combatives de ce bon petit film de guerre des 80’s mené par un commando de mâle (Michael Biehn, Charlie Sheen, Bill Paxton) que rien ne peut arrêter. Et piloté par Lewis Teague (L’Incroyable Alligator), ce Top Gun premier degré de l’US Navy envoie des scènes d’action qui font tout péter entre deux punchlines couillues. Les méchants auront été prévenus !

IMAGE – Numérisée et restaurée à partir des négatifs originaux 35 mm, cette source 4K étalonnée en HDR10 est somptueuse. Le grain argentique (pleinement préservé) a été stabilisé, les détails fins décuplés (cf. les façades endommagés lors du dernier acte à Beyrouth) et la palette colorimétrique intensifiée (les tons orangés du ciel lors du saut en parachute). Parfaitement corrigés, les contrastes apportent du punch aux images de par des éclairages à l’énergie accrue et des noirs plus profonds.

SON – À prioriser sur sa consœur DTS-HD MA 5.1, moins large et dynamique même si un peu plus physique lorsque la pyrotechnie explose (le canal LFE y étant pour quelque chose) et équipé d’un bon son surround sur le terrain des opérations, l’énergique et percutante piste 2.0 se révèle bien plus engageante et ne manque pas de précision lorsque le chaos s’en vient. Dans un cas comme dans l’autre, les dialogues sont solidement exsudés par la centrale et la musique fidèlement retranscrite.

Dark Angel (1990)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 09 juillet 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Dark Angel
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 7

ŒUVRE – Sur fond de buddy movie « subtilement » mené par Dolph Lundgren (Universal Soldier, Blackjack, Expendables), cet actioner de SF des 90’s (ayant la bonne odeur des années 80) reste encore aujourd’hui une proposition de cinéma bis généreuse où courses-poursuites, fusillades, explosions et punchlines rythment le récit. De la série B bourrine comme on en fait plus (alors qu’elle a fait les beaux jours des vidéo-clubs), où même si tu viens en paix, tu te fais botter le cul !

IMAGE – L’ancienne mollesse du piqué et les quelques pétouilles sur la pellicule sont atomisées par ce solide transfert UHD Dolby Vision issu d’un nouveau scan 4K du négatif original 35 mm. L’image est stable, les détails bénéficient d’un bond en avant incontestable (les tenues, les équipements, les rues), le grain argentique est bien résolu, la palette colorimétrique capture mieux ses primaires (les éclairages bleus et rouges) et les contrastes sont relevés sans excès (des noirs un peu plus denses).

SON – Peu dynamique par nature (il s’agit d’un film à petit budget) mais loin d’être avare en effets sonores (cf. les disques volants), le mix 2.0 stéréo qui sonne bien diffuse des dialogues clairs et est pourvu d’une bonne séparation des canaux frontaux. La piste 5.1, très paresseuse à l’arrière (une ouverture ténue) et vidée de la moindre infra-basse, est davantage projetée (le score au synthé) et reste équilibrée lorsque ça bouge. Volume d’enregistrement particulièrement faiblard.

Narc

Provenance : États-Unis | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 21 mai 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Narc
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Dans un Détroit déliquescent où la came détruit des vies, un duo de flics écorchés (Ray Liotta et Jason Patric dans leurs meilleurs rôles) se lance dans une guerre perdue d’avance. Retour au film noir ébène des 70’s avec ce polar urbain à la Friedkin (French Connection) formellement viscéral qui, non content de balayer les codes du genre pour mieux gifler le système, privilégie la dramaturgie à l’action au coeur d’une intrigue implacable dans laquelle l’overdose de tension guette.

IMAGE – Superbement restituée par ce nouveau master (issu d’un scan 4K 16 bits du négatif original 35 mm) approuvé par Joe Carnahan et encodé par FiM, la photographie glaciale et crasseuse se sèvre quelque peu de son addiction pour les bleus (beaucoup plus nuancés ici) afin de commencer à apprécier les autres teintes (une carnation plus naturelle) du Michigan hivernal. Des détails fins aux contrastes, en passant par le grain argentique, les améliorations sont immédiatement perceptibles.

SON – Tout aussi excellent, le remixage Dolby Atmos ne se laisse par corrompre par la « dopamine » de la reproduction 3D et conserve son appétence pour la face avant de son réseau multicanal. Il accorde néanmoins toute sa confiance à une spatialisation nécessaire aux bruits ambiants. L’arrière profite à la circulation routière et la verticalité aux sons météorologiques. Tonitruants, les coups de feu usent de la dynamique et du canal LFE pour violemment perforer le paysage sonore.

Lisa Frankenstein

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Mediumrare Entertainment | Date de sortie : 03 juin 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais LPCM 2.0

Sous-titres
Anglais

Lisa Frankenstein
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Un p’tit bonbon acidulé au goût burtonien (Edward aux mains d’argent meet Beetlejuice) où la scénariste Diablo Cody (Juno, Jennifer’s Body) propose une version féministe du Créature de rêve de John Hughes tout en flirtant avec le chef-d’œuvre de Mary Shelley. En sort (de terre) un revival des 80’s (notamment des teen movies et des slashers de cette décennie) au récit initiatique macabre et à l’humour grinçant, dont il manque juste un brin de folie pour avoir le coup de foudre.

IMAGE – Avec sa légère texture argentique simulée en post-prod, ses flous dans les bords du cadre (typiques d’une captation anamorphique) et sa palette colorimétrique saturée, cette photographie esthétiquement marquée est nostalgique d’un certain style mid-eighties. La définition est accrue (le maquillage du cadavre ambulant, les costumes et coiffures excentriques de Lisa), les teintes encore plus vives (l’éclairage néon), la compression HEVC efficace et les contrastes plus tranchés.

SON – Priorisant l’avant si ce n’est lorsque l’incroyable BO (du post-punk, des reprises modernes des standards des années Pop et une partition aux lignes de synthé percutantes) prend vie à l’arrière, cette bande-son DTS-HD MA 5.1 aux effets plutôt limités (exception faite de l’orage, de la foudre qui s’ensuit et des coups meurtriers) axe ses efforts sur la retranscription de ses dialogues (loufoques et ciselés) et autres grognements, d’une clarté cristalline. Fréquences basses serrées.

Terrifier 3

Provenance : France | Éditeur : ESC Editions | Date de sortie : 05 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Terrifier 3
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Alors qu’il continue d’approfondir la mythologie de son clown tueur démoniaque, ce 3e défouloir trash « grand guignolesque » refait le portrait du Père Noël à la tronçonneuse en mettant les bouchées doubles sur le gore scabreux (cf. la chambre à coucher de Terrifier 2) et la provocation basse-de-plafond (de la profanation des symboles religieux aux massacres d’enfants). Un carnage sanglant juste pour rire qui dépasse les limites du bon goût pour nous offrir un cadeau de sale gosse.

IMAGE – Dans la pure tradition du slasher des années 80, cette photographie old school à la texture ultra granuleuse (ça grouille abondamment) et à la colorimétrie gorgée de sang (les primaires sont fantastiques) est merveilleusement restituée par ce transfert UHD Dolby Vision. Les fourmillements ne sont plus au pied du sapin, les détails sont affinés (cf. les effets pratiques), les couleurs ressortent davantage et les jeux d’ombres et de lumières sont plus tranchés (noirs et blancs intensifiés).

SON – Si les mixages DTS-HD MA 5.1 (dont une VF au doublage savoureusement bis) bénéficient d’une excellente dynamique et d’une bonne répartition acoustique, la VO Dolby Atmos les massacre joyeusement avec sa spatialisation ne faisant pas dans la dentelle (verticalité incluse) et son ampleur débordante. Des hurlements qui résonnent aux bruitages organiques peu ragoûtants, en passant par la tonitruance des machines de mort, aucune échappatoire n’est possible avec cette bande-son.

Snowpiercer: Le Transperceneige

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 14 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Snowpiercer: Le Transperceneige
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Là où la série de 2020 venait à dérailler, le film de 2013 signé Bong Joon-ho (Memories of Murder, The Host, Okja, Parasite) est une allégorie glaçante de la lutte des classes qui file à un train d’enfer en scrolling horizontal. Et sur les rails de la réussite, cette adaptation de la bande dessinée éponyme française des 80’s s’accommode parfaitement de l’espace clos des wagons pour nous embarquer dans une ambitieuse dystopie ferroviaire riche en réflexions. Réservez votre billet !

IMAGE – Un voyage en 1re classe avec une offre Dolby Vision (un bitrate moyen de 82.3 Mbps) au confort supérieur malgré des intérieurs volontairement ternes (une photo sombre à la colorimétrie froide fanée). Les détails gagnent en précision (les costumes, les décors), les couleurs affichent de nouvelles nuances bleu-vert et les contrastes, si importants dans de nombreuses scènes (le tunnel), profitent d’ombres mieux dessinées et de sources lumineuses à l’écrêtage sensiblement amélioré.

SON – Gorgée d’effets percutants (la détonation des coups de feu), de sons multiples (les bruits de roulement) et d’ambiances diverses (le souffle du vent, les chuchotements des passagers) projetés dans toutes les directions, cette piste Dolby Atmos (4576 kbps, 24-bit) aux environnements très actifs est physiquement impliquée. La dynamique est fiévreuse (les accélérations de la locomotive), les dialogues équilibrés, l’écoute bigrement immersive, la partition variée et les basses épaisses.

Sound of Freedom

Provenance : États-Unis | Éditeur : Angel Studios | Date de sortie : 30 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Digital 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Sound of Freedom
3.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – En laissant de côté toute polémique (thèmes chers à la droite conservatrice, mise sous silence des plaintes pour agression sexuelle contre Tim Ballard et promotion instrumentalisée par la mouvance complotiste QAnon), ce thriller d’action de série B adroitement réalisé prend aux tripes du fait de la gravité de son sujet (le trafic sexuel d’enfants). Un film de sensibilisation profondément émouvant où Jim Caviezel (La Passion du Christ), totalement impliqué, prêche la bonne parole.

IMAGE – Un transfert UHD privé des avantages du HDR et du WCG qui se démarque néanmoins de son homologue 1080p par une définition augmentée et un encodage consolidé. Les plans en basse lumière sont ainsi nettement moins bruités et la captation numérique bien plus détaillée (les visages, les fibres textiles, les environnements). La clarté est de mise, les couleurs naturelles équilibrées et la gestion des contrastes adaptée. Mais tous les outils de la 4K auraient produit de meilleurs résultats.

SON – Malgré l’absence (fâcheuse) de pistes lossless, le mix 5.1 (VO/VF) est suffisamment robuste pour s’attaquer aux réseaux pédophiles. Les ambiances de l’Amérique du Sud sont bien ventilées, la fidélité musicale est de la partie, les dialogues sont clairs, la dynamique accompagne les opérations de terrain et les surround officient à plusieurs reprises (notablement dans le conteneur maritime). Cependant, la compression (448 kbps) limite le niveau de précision et le rapport de sonie.

Gorgo

Provenance : France | Éditeur : BQHL Éditions | Date de sortie : 27 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Gorgo
3/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 7.5 | Audio : 7

ŒUVRE – Kaijū eiga à l’anglaise tourné vers le public familial, ce proche cousin de Godzilla (l’avant première du film s’étant du reste déroulée au Japon) qui s’attache au monstre (la victime) et non aux humains (les tortionnaires) a bien évidemment vieilli (plans composites grossiers, costume peu crédible) mais conserve un certain charme kitsch. Fait insolite, son succès planétaire a incité la Tōhō à faire revenir son roi des monstres (avec King Kong contre Godzilla) en changeant d’orientation.

IMAGE – Restauré en 2023 au sein du labo TCS à partir des négatifs originaux 35 mm (Kodak Eastmancolor), l’image retrouve les teintes vives de son tirage Technicolor (les yeux rouges, la peau verte, les étendues bleues), précédemment affadies. Et si des dégâts perdurent (des égratignures ici, des fluctuations colorimétriques là), comme la douceur des trucages optiques et la flagrance des détourages, le gain en définition est remarquable (textures affinées). Grain (variable) mieux géré. 

SON – Présentées en dual mono, ces deux pistes sonores encodées en DTS-HD MA n’ont pas été modernisées et restent donc naturellement limitées. Propre et suffisamment ample (les hurlements de Gorgo), la VO délivre des dialogues (post-synchronisés parfois) et des bruitages d’une bonne clarté. Lors des notes les plus aiguës, une légère distorsion opère. Traversée d’un léger souffle (en rien rédhibitoire), la VF profite d’un doublage solide malgré quelques sibilances.

Ichi the Killer

Provenance : France | Éditeur : Carlotta Films | Date de sortie : 18 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Japonais DTS-HD MA 5.1
Japonais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Ichi the Killer
3.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 7.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Adaptée du manga de Hideo Yamamoto, cette relecture dépravée du film de yakuzas cache derrière ses hectolitres d’hémoglobine une réflexion tordue sur la souffrance et le plaisir. Une expérience cinématographique chtarbée à l’ultra-violence dévastatrice et aux personnages dingos qui, sous hypnose, explore les abysses tranchants de l’esprit humain. Si Tarantino avait un cousin japonais excentrique avec un penchant pour le surréalisme sadique, ce serait probablement Miike.

IMAGE – Issu d’une restauration 4K de l’internégatif 35 mm (une captation 16 mm numérisée en HD pour la post-prod avant son transfert sur l’élément intermédiaire) soumise à la validation de son réal, ce transfert UHD SDR peu flatteur (grain protubérant, définition sur la retenue, contrastes variables) « affine » les limites artistiques de la photograhie sans artifice numérique. Les détails (encore épais) gagnent en précision et les couleurs (encore baveuses) en vivacité. Nouveau Blu-ray semblable.

SON – Bien moins fofolles que l’œuvre (et ses images) qu’elles sonorisent, ces pistes sonores (5.1 et 2.0 surround) étonnamment sages à l’arrière (si ce n’est en de rares occasions) et peu enclines à une démonstration d’ampleur, n’en restent pas moins d’une belle clarté (les dialogues) et se montrent plutôt équilibrées malgré une musique quelque peu effacée au sein du mixage. Plus aigües, les VF souffrent d’un doublage très moyen qui s’en prend physiquement aux ambiances de par sa saillance.

The Faculty

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 17 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

The Faculty
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Quand L’Invasion des profanateurs se joue au lycée avec une équipe du tonnerre (Josh Hartnett, Clea DuVall, Elijah Wood, Jordana Brewster, Robert Patrick, Usher), le classique de Don Siegel trouve une seconde jeunesse dans les années 90. De l’horreur adolescente aux apparences trompeuses (à bas les clichés) où le « body slasher » s’injecte une bonne dose du savoir-faire de Kevin Williamson (Scream et Souviens-toi… l’été dernier). Un petit miracle du genre devenu culte.

IMAGE – Une présentation UHD Dolby Vision tirée d’une nouvelle restauration 4K (approuvée par le metteur en scène et basée sur le scan des négatifs 35 mm originaux) qui détaille nettement mieux l’obscurité et les hautes luminances. Pourvue d’une clarté inédite, l’image affiche un grain argentique bien résolu (fin et intact) et un piqué fermement accru (les peaux, les SFX). Quant aux couleurs, elles profitent d’un surplus de chaleur (la carnation) et déploient des primaires plus éclatantes.

SON – Rythmée par la partition féroce de Marco Beltrami (World War Z, Le Mans 66, Sans un bruit 2) et articulée autour d’une conception sonore bien conçue (la scène arrière est possédée), la piste DTS-HD MA 5.1 est aussi immersive que percutante avec sa dynamique en alerte (les coups de feu), ses dialogues clairs, sa spatialisation exquise (l’agitation dans les couloirs, l’activité footballistique) et ses basses de poids. DSP de virtualisation conseillé (la pluie et les annonces par haut-parleurs).

Amadeus - Theatrical Cut

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 12 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Amadeus
4.5/5

Artistique : 9.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – À la hauteur du génie qu’elle célèbre (le compositeur Mozart) et du drame qu’elle expose (sa rivalité shakespearienne avec Salieri), cette œuvre cinématographique magistrale (une narration virtuose, des acteurs prodigieux et une direction artistique fastueuse) inspirée de la pièce de théâtre éponyme de Peter Shaffer (au scénario), transcende le simple biopic (qu’elle n’est pas) en se muant en une réflexion métaphysique et émotionnelle sur le talent, l’envie, la gloire et la déchéance. 🎶

IMAGE – Aussi fidèle que possible à sa photographie vintage (malgré un grain subtilement traité), ce transfert UHD HDR10 issu d’un récent scan 4K du négatif original 35 mm (reconstruit pour l’occasion puisque modifié en 2002 pour la DC) est un délice. La copie est parfaitement nettoyée, l’encodage solide, la douceur du cadre bonifiée et les couleurs ravigotées (la garde-robe). Davantage mise en relief, la pénombre tire parti d’éclairages à la bougie mieux détachés et de noirs bien plus profonds.

SON – Proposée dans son 1er doublage de 1984 (Jean Topart, Patrick Poivey), la VF lossy n’a pas la transparence d’écoute de sa consœur HD mais reste suffisamment ample et enjouée à son niveau. Encapsulé dans un conteneur DTS-HD MA 5.1, le mixage 5.0 original de la VO (aucune piste dédiée au canal LFE) est plus épanouie dans sa spatialisation (cf. les passages opératiques) même si l’avant prédomine. Les élans musicaux sont dynamiques, l’activité surround subtile et les dialogues clairs.

Star Wars: The Mandalorian – Saison 3

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 26 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Star Wars: The Mandalorian – Saison 3
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Malgré des arcs narratifs secondaires sans grand intérêt (mais visités par des invités surprises) et un rythme parfois inégal, cette 3e saison toujours aussi solide techniquement des pérégrinations de Mando (Pedro Pascal) et Grogu, continue d’explorer le vaste univers étendu de la Galaxie Star Wars avec ses aventures captivantes (qui raccroche les wagons avec la Postlogie), sa dynamique père-fils séduisante et son action impressionnante (la reconquête de Mandalore).

IMAGE – Équipé d’une armure en Dolby Vision et d’une photographie bien plus contrastée que par le passé (cf. les S1 et S2), ce transfert UHD au débit binaire élevé, issu d’une captation numérique en 4.5K (finalisée en 4K), améliore massivement les versions Blu-ray et streaming. Il en résulte une augmentation perceptible des détails, une richesse accrue des couleurs et une densité décuplée des contrastes. De fait, les ombres sont plus profondes et les éclairages plus naturellement lumineux.

SON – S’il faut augmenter le volume pour en profiter pleinement, la VO Dolby Atmos est une piste à la plage dynamique solide, aux dialogues fermement ancrés sur la centrale, à la dimension spatiale bien large (les effets pyrotechniques et autres ambiances environnementales abondent à l’arrière et dans les hauteurs), aux basses fréquences massives (contrairement à sa diffusion sur Disney+) et à la partition d’une belle fidélité. Même si bien répartie, la VF DD 5.1 manque d’ampleur et de précision.

Les Guerriers de l'Apocalypse

Provenance : France | Éditeur : Carlotta Films | Date de sortie : 03 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Japonais Dolby Atmos
Japonais DTS-HD MA 4.0
Japonais DTS-HD MA 1.0

Sous-titres
Français

Les Guerriers de l'Apocalypse
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Inspiré d’un roman de SF japonais, ce Nimitz, retour vers l’enfer chez les samouraïs est un blockbuster hybride et outrancier conçu par la Kadokawa et guidé par l’immense Sonny Chiba où se succèdent, dans une incroyable démesure logistique, batailles à la violence exacerbée, érotisme cruel et situation comiques sur fond de décalage historique. Étonnant jusque dans ses chansons pop en total décalage avec le sujet, ce film de guerre populaire croise le fer avec l’imposture guerrière.

IMAGE – Impressionnante malgré une légère manipulation du grain 35 mm, cette restauration 4K (basée sur un scan du négatif original) du montage intégral (139′), rehaussée d’une solide couche de Dolby Vision, déploie des détails inédits jusqu’alors (même dans la douceur des trucages optiques), des couleurs élégantes enrichies (du ciel bleu aux plaines vertes) et des contrastes bien raffermis. La pénombre gagne en lisibilité et les reflets lumineux en éclat. Un bref plan censuré est flouté.

SON – Opposant la lame à la poudre, cette bande-son est proposée aux formats 1.0 d’exploitation (claire et frontale), 4.0 originale (creuse et peu spatialisée) et Dolby Atmos moderne. Tonitruante, cette piste 3D à la verticalité tapageuse (les survols de l’hélicoptère, la faune et la flore, les pluies de flèches) évoque les mixages des années 90 où tous les potards étaient poussés à fond. Entre une dynamique qui veut en découdre et une spatialisation très engagée, elle est hyper spectaculaire.

Megalopolis

Provenance : France | Éditeur : Le Pacte | Date de sortie : 26 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

Megalopolis
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Au carrefour du chef-d’œuvre et du nanar, cette audacieuse et expérimentale épopée babylonienne à la décadence somme toute Romaine fricote avec la fable futuriste adepte de soap opera. Et devant cette fresque tissée aux visions fulgurantes proches de la rêverie, des personnages symboliques s’exprimant en langue théâtrale édifient un péplum postmoderne où, la puissance de l’art et les passions amoureuses font naître une humanité meilleure. Veni, vide et sentiendum !

IMAGE – Un transfert UHD SDR resplendissant au piqué chirurgical, à l’étalonnage flamboyant, aux contrastes hypnotiques (les ombres sont fouillées et les lumières distinguées) et à la compression impeccable. Limité par son encodage 8 bits, le Blu-ray ne restitue pas aussi bien la folle chatoyance de la colorimétrie (regardez les dorures). En 4K, la définition accrue permet aux textures de gagner en netteté, spécialement lors des gros plans. Ratio 1.43 IMAX (pour quelques scènes) non convié.

SON – Une VO DTS-HD MA 5.1 immersive (ambiances surround fournies) où la dynamique officie en présence du public (la boîte de nuit, les manifestations, le mariage) et sur la musique orchestrale d’Osvaldo Golijov. Favorisée, la VF Dolby Atmos (au doublage juste passable) jouit d’une verticalité qui vient ouvrir de nombreuses séquences et élever les voix intérieures de Cesar. Dans les deux cas, les dialogues sont clairs et le canal LFE punchy. Droit bloqué pour l’exploitation du mix 3D original.

Gladiator II

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 13 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Gladiator II
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – S’il aurait gagné à se détacher de son glorieux aîné (qu’il rattache maladroitement à sa propre mythologie), ce remake déguisé à l’ossature narrative semblable abandonne l’émotion pour entrer dans l’arène politique. Plus froid et prompt à la surenchère (papy Scott sait manier le glaive), ce blockbuster viril dominé par un Denzel Washington impérial (Alonzo Harris en toge) s’apparente donc à un épisode de la série Succession avec des skins de péplum et de l’action bourrine. Feri !

IMAGE – Issue d’une captation numérique en 4.5K sous le regard avisé de John Mathieson (le chef op’ de Gladiator), ce transfert UHD Dolby Vision se distingue sensiblement de son homologue HD par des détails autrement plus précis (blessures, cuirasses, broderies, décors), des couleurs chaudes (aux tons terreux) largement plus vives (les primaires) et nuancées (le sépia, les dorures), des noirs grandement creusés et des sources lumineuses naturellement plus audacieuses (torches, soleil).

SON – Emplie d’ambiances (fracas des vagues, clameurs de la foule, souffle du vent) et d’effets belliqueux (croisements du fer, collisions nautiques) à l’arrière, cette bande-son 3D à la dynamique engagée et aux basses musclées est aussi immersive qu’équilibrée (clarté des dialogues, prodigalité des bruitages et fidélité du score). Mais là où la VO n’use de la verticalité que pour la musique, la VF l’emploie avec générosité (grincements du bois, murmure des flèches, cris des babouins, etc.).

Hardware

Provenance : Australie | Éditeur : Umbrella Entertainment | Date de sortie : 05 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Hardware
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Inspirée de la nouvelle graphique Shock parue dans l’hebdomadaire britannique 2000 A.D., cette science-fiction horrifique fauchée mais esthétiquement chiadée est une p’tite pelloche culte à l’univers cyberpunk crasseux (Judge Dredd n’est pas loin), aux SFX réussis (récompensés à Avoriaz), à l’ambiance glauque déglinguée, aux trouvailles visuelles étonnantes, à la distribution underground et aux débordements gores bienvenus. Une pépite du postmodernisme des 80’s.

IMAGE – Entre la noirceur profonde de l’espoir perdu, le filtre rouge de l’angoisse et la granularité des débris technologiques, ce festin visuel disloqué (difficile à reproduire à la maison) reluit comme jamais* avec ce transfert UHD HDR10. En comparaison du Blu-ray de 2009 (de Severin Films), la texture organique est plus fine, le niveau de précision accrue (l’affûtage numérique n’est plus), l’étalonnage des couleurs plus subtil, la pénombre plus menaçante et les éclairages plus véhéments.

* Alors que le remaster 4K de 2018 (le Blu-ray de Ronin Flix) n'exposait aucune saleté, la présente restauration 4K tirée du scan des négatifs originaux 35 mm est parsemée de taches blanches. Présentes sur l'OCN, ces minuscules égratignures laissées par la poussière lors du tournage (c'était courant avec les films à petit budget captés en argentique) ont été conservées par souci de fidélité à la source.

SON – Rythmée par une BO éclectique (d’une grande clarté) où Iggy Pop, Motörhead et Ministry cohabitent avec la synthwave de Blade Runner, cette piste sonore 5.1 bien équilibrée délivre des dialogues faciles à distinguer, une séparation droite-gauche large, des effets à l’intensité dynamique étonnante (dès que le robot passe à l’action) et une activité surround décente. Plus compact mais particulièrement stable, le mix 2.0 original est de fort bon acabit avec sa remarquable scène frontale.

Peur bleue (1999)

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 17 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Peur bleue (1999)
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Avec une grosse louche d’action, une pointe d’horreur, une once de suspense et une pincée d’humour, ce survival catastrophe fun et sans complexe confronte ses personnages peu chanceux à un trio de requins affamés au sein d’un complexe en voie de destruction. Le rythme est tendu, les attaques en mettent plein la vue (malgré des CGI limites) et les protagonistes, même si archétypaux, sont sympathiques et interprétés par des comédiens talentueux. Allez hop… plongez !

IMAGE – Approuvée par le réal, cette restauration basée sur une numérisation 4K 16 bits du négatif original 35 mm est superbe. L’encodage ne cède pas sous la masse d’eau, les détails (pas toujours fermes quand les SFX inondent les lieux) sont resserrés, la structure granuleuse (épaisse çà et là) est mieux résolue, les couleurs affichent des teintes plus vives (les bleus et les oranges), l’obscurité est à présent bien noire et la haute luminance, plus brillante, est aussi plus nette (les reflets aqueux).

SON – Des pistes sonores dynamiques et pleines de mordant côté graves et surrounds. Plus chargé en infra-grave (les explosions) et ouvrant le champ acoustique, le remix Atmos (de chez Deluxe Audio) se déchaîne dans les hauteurs (la tempête, l’inondation des couloirs, la pression de l’eau). Contrairement à la moins tonitruante bande-son 5.1, déferlement d’effets « en bulle » oblige, la musique (qui se coupe anormalement une minute avant la fin du générique) s’y noie un peu.

La Tulipe noire

Provenance : France | Éditeurs : Seven7 et L’atelier d’images | Date de sortie : 13 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.25
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

La Tulipe noire
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Taillé sur mesure pour Alain Delon (Le Samouraï), ce film de cape et d’épée dans lequel il incarne deux rôles s’inspire du roman d’Alexandre Dumas pour livrer un récit chevaleresque plein de panache et de noblesse qui célèbre les idéaux de liberté et de courage non sans un humour raffiné. Les cascades sont remarquablement réglées, le rythme soutenu, la mise en scène élégamment orchestrée, les péripéties palpitantes, les dialogues notablement ciselés et le casting séduisant.

IMAGE – Venant ennoblir la restauration 4K (issue du négatif image original 65 mm à 5 perforations) proposée sur le Blu-ray de 2018, ce transfert UHD Dolby Vision stimule l’affichage du grain, le niveau de détails (une captation en Superpanorama 70), la pétillance des couleurs (les ciels bleus, le salon rouge de la marquise, les prairies vertes) et l’allant des contrastes (cf. la lumière du jour). Malgré l’emploi d’un filtrage automatique, de nombreuses rayures et autres taches perdurent sur le master.

SON – Résultantes du magnétique son français 6 pistes (cinq à l’avant et une à l’arrière) et de copies d’exploitation 70 mm, ces pistes sonores exemptes des ravages du temps (bruit de fond, distorsion, etc.) sont agréables à l’écoute. La dynamique a du panache, les dialogues sont restitués avec clarté et la musique est entraînante. Plus offensive que le mix 2.0, la piste 5.0 fait revivre les conditions d’exploitation avec une spatialisation discrète (la musique et de rares effets) où l’avant prédomine.

The Substance

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 13 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K, 4K (TV show)

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

The Substance
5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Alors que la quête de beauté éternelle mène au body horror qui tache, Coralie Fargeat vomit le strass du jeunisme hollywoodien. Et parvenant à « remplacer » les maîtres de l’horreur qu’elle convoque (Cronenberg en tête), c’est en Reine qu’elle s’impose dans un geyser de sang proprement cathartique. Monstrueuse et jouissive, cette fable noire féministe qui assume sa part comique accouche de fait d’un classique du genre où le duo Moore/Qualley crève l’écran. Waouh !!

IMAGE – Magnifique dans son outrance graphique (les couleurs pop, les très gros plans écœurants, les intérieurs cliniques), cette photographie numérique immaculée qui colle à la peau s’administre un transfert UHD Dolby Vision d’exception. Les détails sont plus cruellement creusés (cf. la putréfaction des chairs), la palette colorimétrique plus pimpante (une explosion de pastels et teintes acidulées) et les contrastes plus tranchants (de l’obscurité de la pièce cachée à l’éclairage vif du plateau TV).

SON – D’une férocité toujours plus grandissante (de la frénésie de la dynamique à la violence des effets), cette bande-son DTS-HD MA 5.1 qui déborde de bruitages organiques (les transformations des corps) et regorge d’activité à l’arrière (où la musique électro dissonante hurle de toutes ses forces) étale sa rage envers les diktats de la beauté dans un champ sonore particulièrement large addict aux basses affirmées. Plus puissante, la VF est dotée d’un doublage soigné bien incorporé.

Super Mario Bros. (1993)

Provenance : Australie | Éditeur : Umbrella Entertainment | Date de sortie : 30 juin 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Super Mario Bros. (1993)
2.5/5

Artistique : 4.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Première « adaptation » en live-action d’un jeu vidéo (qu’elle ne respecte en rien), cette inoubliable aventure sous champis à l’univers cyberpunk kitsch à souhait (Blade Runner atteint de mycose), aux situations grotesques et à l’interprétation en freestyle (un casting mythique composé de Bob Hoskins, John Leguizamo et Dennis Hopper), s’est imposée avec les années comme LE nanar culte des 90’s. À sa façon, cette folle anomalie aura su marquer les esprits. Trust the Fungus !

IMAGE – Privée de HDR par le concédant (alors que les scènes coupées proposées en bonus en sont pourvues !), cette restauration 4K issue d’un scan des négatifs originaux 35 mm level up après le Blu-ray paru chez Pathé en 2023 (malgré l’usage d’un léger DNR absent du disque français). Les textures sont plus raffinées (même si les plans à SFX sont moins piqués), la palette colorimétrique plus agréable (bonjour carnation réaliste, adieu dérives rouges) et les contrastes bien ajustés.

SON – Immersive et dynamique, la piste 5.1 sonne bien avec des dialogues clairs, une activité arrière ludique (le portail interdimensionnel, l’agitation de Dinohattan, la course-poursuite à la Mad Max), des basses funky (l’explosion de la Bob-omb), une musique enjouée et des effets en pleine forme (l’énergie des armes à dé-évolution). D’une grande clarté, la bande-son 2.0 surround ne manque pas de pêche et use d’une bonne répartition (les rumeurs de la foule, la circulation routière).

Barbie (2023)

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 22 novembre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby Digital 5.1
Français Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Barbie (2023)
3/5

Artistique : 5 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Si elle n’est pas en plastique (mise en scène libérée, DA luxueuse et casting cinq étoiles), cette satire pop à l’humour absurde, qui vient dynamiter l’image ringarde et controversée de sa poupée vedette pour en faire une icône féministe opposée au patriarcat, n’en reste pas moins un placement de produit géant (mal) camouflé sous une couche de paillettes roses*. Plus inclusives et donc plus rentables, nul doute que les poupées Barbie vont se (re)vendre comme des petits pains !

* Comprendre par là une redite flashy du millennial pink... Du post-féminisme qui reproduit les clichés sexistes pour mieux inviter les femmes à dépenser toujours plus pour (ré)affirmer leur identité féminine. En outre, son féminisme (consensuel) et son inclusivité (de surface) ne sont qu'une couche de vernis pour mieux vendre une poupée à l'image redorée (on appelle ça du femvertising). Abject !

IMAGE – Là où la poule aux œufs roses de Mattel marchande un « girl power » opportuniste et hétéronormatif, la photographie noyée dans une lumineuse dérision kitsch nous permet de voir la vie en rose de par un exceptionnel transfert UHD HDR10. Les détails fins affichent un piqué plus incisif (les fibres textiles, les décors factices de BarbieLand), les pastels et teintes fluorescentes sont plus saturés (la garde-robe Chanel), et les sources lumineuses gagnent en éclat (cf. la séquence disco).

SON – Animé par une bande originale acidulée, ce mixage Dolby Atmos extravagant (si ce n’est dans sa bien trop sage verticalité) nous fait vibrer à travers l’exploitation de sa scène arrière (très active lors des moments-clés) et la force inattendue de son canal LFE (délivrant des basses très profondes sur quelques passages musicaux). Les dialogues sont clairs, la dynamique guillerette et la répartition horizontale immersive (la foule à Venice Beach). VO et VF équivalentes. Doublage français réussi. 

Le Mangeur d'âmes

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 17 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Le Mangeur d'âmes
2.5/5

Artistique : 4 | Vidéo : 9 | Audio : 8

ŒUVRE – D’après le roman d’Alexis Laipsker, ce polar poisseux sur fond de meurtres et de disparition d’enfants est aussi mal ficelé qu’archi-raté. Mise en scène télévisuelle, jeu d’acteur risible, incohérences à la pelle, situations grotesques, dialogues sans aucune crédibilité et invraisemblances procédurales viennent de fait polluer la scène de crime (glauque à souhait). Allumez plutôt votre TV pour retrouver la série policière à succès « Meurtres à… ». Un immense gâchis !

IMAGE – Donnant l’impression de regarder par une fenêtre ouverte sur les Vosges (surtout lors des plans extérieurs), ce transfert UHD Dolby Vision impressionne à de rares scènes près (aux contrastes un peu laiteux). Plus net que son homologue HD (même dans la pénombre), il placarde des détails à la précision grandie, une palette colorimétrique naturellement maussade affermie (la végétation, l’éclairage rouge), des sources lumineuses intensifiées et un niveau de noirs assez bien ajusté.

SON – Plutôt silencieuse (une zone rurale dépeuplée) et dévouée aux atmosphères inquiétantes (bien aidées par la partition cafardeuse d’Antoine Le Guern), cette bande-son encodée en DTS-HD MA 5.1 n’est en rien démonstrative mais colle bien à l’action (quasi-inexistante). Les surrounds qui distillent des ambiances lourdes se font remarquer lors de certains hors-champs, les dialogues sont parfaitement intelligibles, et la dynamique comme les basses officient au besoin (l’accident routier).

Red One

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 19 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Red One
3/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8 | Audio : 9

ŒUVRE – Quand la comédie d’action (saturée de CGI) doit faire équipe avec le conte de Noël (dégoulinant de bons sentiments), les Avengers du Pôle Nord s’en donnent à cœur joie (le délire est assumé à 100%) pour livrer le premier blockbuster du genre. Et si elle ne réinvente pas la roue, cette sucrerie (très bourrative) de saison à la mythologie généreuse et aux péripéties musclées est loin de sentir le sapin. Car au pays des lutins, le buddy movie sous stéroïdes (à la Hobbs & Shaw) divertit !

IMAGE – Bien plus sombre que la présentation 1080p SDR (plus lisible dans la pénombre malgré des noirs moins profonds) mais aussi paré de hautes luminances manifestement plus détaillées (l’aube), ce transfert UHD Dolby Vision à la propreté exemplaire gagne des points du côté de la finesse des textures (plus nettes) et de la reproduction des couleurs (moins ternes). Seulement voilà, charte esthétique oblige, la mollesse du piqué (beaucoup de SFX) et la platitude de l’étalonnage perdurent.

SON – Même si les arrières (le QG de Red, la salle de jeu de Krampus) et les canaux de hauteur (le blizzard, les survols en traîneau) sont peu audacieux, inutile d’enguirlander cette bande-son Dolby Atmos (réservée à la VO) qui assure la tournée. L’activité spatiale y est assidue (bien que classique), l’ampleur réjouissante (bonne gestion de la dynamique et basses puissantes), les dialogues d’une grande clarté et la partition (façon MCU) stimulante. Certes mal emballée, la VF lossy reste robuste.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] ce mélodrame policier graveleux se voit assassiné par son horrible valeur de production. Un Narc du pauvre à l’exécution maladroite, où la mise en scène ostentatoire, le scénario sans […]

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