Alors que je rapatrie régulièrement mes anciens tests 4K Ultra HD d’avant MaG, je me suis retrouvé avec une certaine quantité sans aucun avis sur l’œuvre. De fait, plutôt que de les abandonner dans les limbes du web, je me suis dit que le Bazar serait la rubrique parfaite pour les accueillir… Avec pour l’occasion, une modification de la mise en page. Bonne lecture !

Sommaire

Alex, le destin d'un roi

Provenance : États-Unis | Éditeur : 20th Century Fox | Date de sortie : 16 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Alex, le destin d'un roi
3/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 9

IMAGE – Malgré des CGI forcément plus visibles (les incrustations sautent aux yeux) et des noirs pas toujours suffisamment profonds (notamment lors de la première confrontation contre Morgana), cette présentation UHD est une belle mise à niveau par rapport au transfert HD. Les images profitent d’un peu plus de clarté, bénéficient de détails texturaux plus fins (les décorations dans la maison des Elliot), exploitent des couleurs plus vives (la parkas rouge d’Alex, la doudoune bleue de Lance, l’herbe verte de la campagne anglaise) et usent de sources lumineuses plus punchy (les levers du soleil, les épées de feu des cavaliers démons, les reflets sur les armures).

SON – Bien équilibrée et pourvue d’effets atmosphériques très immersifs (la circulation à Londres, le vent qui fouette les plaines de Tintagel), cette piste sonore Dolby Atmos est un appel à l’aventure. Les dialogues sont clairs, la dynamique surprenante, la spatialisation soignée, la scène arrière active, les éléments de hauteur réfléchis (la pluie, le tonnerre, la chute d’une falaise de quelques Mille Morts, les tourbillons causés par les ailes du semi-dragon, etc.), le score entraînant et les basses étonnamment écrasantes (surtout lorsque les arbres ensorcelés frappent le sol). Moins pêchue et vraiment resserrée, la VF n’est pas aussi prédisposée au voyage.

Backdraft

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 15 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS:X
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Backdraft
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

IMAGE – Avec cette remasterisation 4K flambant neuve, les images datées du Blu-ray ne sont plus qu’un lointain souvenir. Le master a été totalement nettoyé, le grain 35 mm s’affiche plus délicatement, la définition est grandement supérieure malgré des plans encore un peu doux (notamment dans le bar au début du film), les détails sont considérablement plus nets (les uniformes, les décors, les véhicules), le nouvel étalonnage des couleurs solidifie toutes les teintes (surtout les rouges) et ajoute énormément de chaleur aux plans (c’est quand-même nettement plus réaliste), les contrastes sont plus engageants (blancs plus clairs et noirs moins lumineux) pour un gain en profondeur évident, les sources lumineuses sont beaucoup plus intenses (bien évidemment les flammes qui semblent d’autant plus surgir du cadre, mais aussi les reflets sur les barres de sécurité, les gyrophares, les éclairages artificiels, le soleil), et les intérieurs enfumés sont libérés des contraintes compressives du passé.

SON – Un remixage DTS:X d’anthologie qui n’aura de cesse de chercher les limites de votre système audio. Il faut dire qu’à l’époque (en 1991), Gary Rydstrom avait déjà créé une bande-son mémorable. L’intensité de la dynamique est incroyable, la richesse de la scène acoustique est manifeste, l’activité sur tous les canaux est ultra-engagée, l’ampleur de la superbe partition de Hans Zimmer est évidente, la clarté des dialogues ne faiblit guère malgré le chaos ambiant, et la profondeur des basses est absolument terrifiante (cf. les explosions et le rugissement des flammes). Et grâce à la scène de hauteur (des oiseaux, des réverbérations, des alarmes, de l’eau, des craquements, des éboulements et surtout le feu), les incendies se propagent dans la pièce d’écoute comme jamais auparavant. Identique au précédent Blu-ray, la VF ne peut lutter à armes égales face à la frénésie (mais quelle énergie !) et à la pression physique (votre canal LFE a intérêt à savoir encaisser) envoyées par la VO.

Dos au mur

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 09 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10+ | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Dos au mur
3.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 9.5

IMAGE – Lumineuses et beaucoup plus détaillées que sur le Blu-ray (cf. les textures architecturales), les images de ce 4K Ultra HD profitent d’une profondeur de champ vertigineuse. Mais Lionsgate oblige, la granularité de la photographie varie d’un plan à l’autre. Tour à tour imposante ou trop résorbée, elle trahit l’usage d’un DNR parfois violent lorsque certains plans s’affichent avec une douceur douteuse. Dans l’ensemble cependant, la définition reste tranchante et permet d’apprécier la beauté du cadre. Et il y a aussi les couleurs métalliques à la froideur accrue qui profitent d’une amélioration de la saturation (la chemise bleue de Nick Cassidy, la veste rouge de Suzie Morales, les teintes vertes dans la cellule), les contrastes modernes qui apparaissent comme plus solides encore (avec à l’appui une remontée des détails dans les ombres), les sources lumineuses qui ont plus d’éclat (l’éclairage intérieur, une lampe torche) et la compression qui est d’une discrétion absolue (adieu aliasing et fourmillements en basse lumière).

SON – Une piste Dolby Atmos made in Lionsgate pur jus avec une dynamique engagée, une ampleur notable et des basses énergiques. Pourvue d’une enveloppe acoustique efficace, elle diffuse avec autant de force que de subtilité des ambiances réalistes (les bruits urbains) et un score particulièrement palpitant sur l’ensemble des canaux. Et si la scène aérienne n’est pas très présente, elle élève tout de même bon nombre d’effets (la résonance de la circulation routière, des avions, une porte, un ascenseur, l’air dans un conduit d’aération, un hélicoptère et des descentes en rappel).

Exodus: Gods and Kings

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Fox | Date de sortie : 29 mars 2016

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 7.1
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Exodus: Gods and Kings
4/5

Vidéo : 9 | Audio : 9.5

IMAGE – Aussi divine que le transfert HD, cette présentation 4K Ultra HD peut se targuer de délivrer une définition encore plus irréelle (cf. la richesse des arrière-plans), des détails à la précision un peu plus redoutable (les pores de la peau, les ornements décoratifs), des couleurs travaillées aux nuances plus prononcées (notamment les teintes bleues et ambres), des contrastes marqués clairement renforcés avec des noirs non seulement techniquement au top mais aussi mieux dosés (les scènes sombres gagnent donc en justesse et en visibilité), et des sources lumineuses largement plus éclatantes (la lumière du jour, les flammes, les bougies, les reflets sur les lames et armures). Néanmoins, l’amélioration des contours appliquée de-ci de-là sur le Blu-ray est toujours présente ici (et plus perceptible en UHD), preuve s’il en est qu’il s’agit du même master.

SON – Un mixage de haute volée qui sollicite avec maîtrise des voies arrières bien actives (mais un peu molles sur la VF), un score délicatement étendu et des basses énergiques. Que ce soit lors des passages intimistes ou lors des grandes scènes d’action, l’expérience auditive se veut ample et enveloppante avec de nombreux effets environnementaux et une plage dynamique d’une extrême largeur. Et pour couronner le tout, les dialogues sont toujours restitués avec ce qu’il faut de présence et de clarté.

Godzilla (1998)

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 29 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Godzilla (1998)
3.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 9.5

IMAGE – Détruisant sans pitié son homologue HD, ce transfert UHD HDR10 (tiré d’une restauration 4K) affiche une définition et une netteté remarquables (la douceur de certains plans est due à l’intégration des CGI qui ont aujourd’hui très mal vieilli), des détails beaucoup plus révélateurs (les visages, les vêtements, les décors), un grain argentique plus stable et palpable (format Super 35 oblige), des couleurs largement moins ternes et donc plus vibrantes (cf. la saturation des primaires), des contrastes considérablement renforcés (blancs plus éclatants et noirs plus riches), et des sources lumineuses indéniablement plus intenses (les éclairages intérieurs, les enseignes de magasins et les projecteurs). Cependant, lorsque Jean Reno et son équipe apparaissent à l’écran et qu’ils parlent en français (une dizaine de plans), l’image devient très mauvaise pour s’apparenter à un (très bon) DVD ! En y réfléchissant, des sous-titres devaient être incrustés sur le master lors de ces passages.

SON – En VO comme en VF, cette bande-son loin d’être modérée (et qui peut manquer au passage d’un poil de clarté) est monstrueusement spectaculaire. La dynamique est titanesque, la scène sonore est vraiment large, la spatialisation est ultra-enveloppante, les enceintes n’ont pas une minute de répit, les effets/ambiances sont destructeurs, le score est particulièrement ample, les basses sont bien autoritaires et les dialogues toujours intelligibles. Sollicitée en permanence (la pluie omniprésente), la scène aérienne du mixage Dolby Atmos se donne sans compter (alarme, voix, explosions, rugissements de Godzilla, éboulements, vols d’hélicoptères, etc.).

Hannibal (2001)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Kino Lorber | Date de sortie : 07 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Hannibal (2001)
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5

IMAGE – Supervisée directement par le chef op John Mathieson, cette toute nouvelle restauration 4K dépasse, et de loin, le rendu du transfert HD. Le grain de l’œuvre est conservé sans être envahissant (si ce n’est dans le ciel vers la fin), la définition a fait un bond en avant considérable (les arrière-plans sont enfin nets), les détails ont été notablement améliorés (jamais le visage de Mason Verger n’a été si dégoûtant), les couleurs élégantes et gothiques se voient renforcées (surtout les primaires) avec des tons chair assainis, les contrastes profitent de noirs plus pénétrants et les sources lumineuses sont clairement débridées (la lumière du jour, les éclairages artificiels, les bougies, les gyrophares). De quoi en avoir l’eau à la bouche !

SON – Retravaillé depuis la sortie du Blu-ray (cf. la spatialisation), le mixage 5.1 mise sur la finesse, la nuance et la précision pour tenter de nous séduire. Énergique au besoin et usant d’effets directionnels bien sentis (la fusillade du début), son ADN se trouve surtout dans la restitution sans faille de ses dialogues. Néanmoins, la puissance de l’ancienne VF DTS mi-débit (absente ici) vient à manquer.

Hellboy II: Les Légions d'or maudites

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 15 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS:X
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Hellboy II: Les Légions d'or maudites
3.5/5

Vidéo : 7 | Audio : 9

IMAGE – S’il nous fait profiter d’une petite portion d’images supplémentaires (un léger zoom arrière), ce transfert UHD HDR10 ne semble être qu’un simple upscal de l’excellent Blu-ray paru en 2008. La définition reste donc un peu molle (elle chute d’ailleurs dès qu’il y a des CGI dans le cadre) et le piqué trop doux (hormis les gros plans qui sont d’une belle précision). De plus, le rendu argentique est comme « muselé » sur certains plans, preuve s’il en est que du DNR est passé par là. Mais rassurez-vous, de nombreux détails apparaissent dans les arrière-plans grâce à une meilleure gestion des hautes lumières. Trop éclairées en SDR, les images sont ici plus sombres et naturelles (les contrastes sont en fait plus nuancés) tout en exploitant des sources lumineuses plus rayonnantes (les flammes de Liz Sherman, l’énergie rougeoyante des soldats d’or, les éclairages dans les locaux du BPRD). Quant aux couleurs, autrefois si éclatantes et sursaturées, elles s’affichent aujourd’hui avec plus de retenue (la peau rouge de Hellboy et les dorures de la couronne d’or sont par exemple beaucoup plus fermes) en accentuant au passage la teinte ocre de la photographie. Même si décevante, cette mise à niveau mineure permet de profiter au mieux des aventures de Red et sa bande.

SON – Expressive et très généreuse en effets de hauteur (la scène aérienne se fait entendre près de 80% du temps), la VO DTS:X est une bande-son à grand spectacle qui ne manque vraiment pas de vie. Les voix ont du corps, la dynamique est agressive, la spatialisation est bien mouvementée, les effets surround répondent toujours présents et le score inspiré de Danny Elfman est parfaitement aéré dans l’espace acoustique. Cependant, et même s’il reste massif, le canal LFE était plus physique (notamment dans la restitution les basses fréquences) sur le mixage DTS-HD MA 7.1 du Blu-ray. Peinant à se hisser à sa hauteur, la VF est plus réservée.

Justice League vs. The Fatal Five

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 16 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Justice League vs. The Fatal Five
3.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 7.5

IMAGE – Débuté avec Constantine: City of Demons et suivi par Reign of the Supermen, la plage dynamique élevée offerte par le support marque pour la troisième fois consécutive dans le DCAU un écart véritable avec les images du Blu-ray. Et bien que le style minimaliste de l’animation ne permet pas aux détails de profiter de la résolution accrue de l’UHD, les plans apparaissent comme plus stables et débarrassés de toutes traces de color banding. Puis il y a les couleurs, plus subtiles et profondes, qui donnent un surplus de vie aux images. Mais comme je l’ai annoncé un peu plus haut, ce sont bien les contrastes (cf. l’éclat des blancs), les sources lumineuses (les super-pouvoirs, l’éclairage de la Tour de Guet, les explosions) et les noirs (plus profonds et lisibles) qui bénéficient de l’amélioration la plus nette.

SON – Principalement axé sur l’avant même si les ambiances environnementales et les scènes d’action usent occasionnellement de la scène arrière, ce mixage dynamique qui délivre des dialogues clairs et une musique héroïque tout sauf étriquée, accompagne comme il se doit le retour de la Ligue des Justiciers version Bruce Timm. Moins ample, la VF renferme cependant un doublage de qualité (une constance dans les productions du DC Animated Universe).

Karaté Kid (1984)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 16 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Karaté Kid (1984)
4/5

Vidéo : 8 | Audio : 8

IMAGE – Plus stables, précises, cinégéniques et richement colorées, les images de ce 4K Ultra HD surpassent celles du Blu-ray tout en restant dans les limites esthétiques de l’œuvre (un grain omniprésent et beaucoup de douceurs). La définition est globalement améliorée (cf. les plans larges), les détails gagnent en netteté (les visages, les vêtements, les décors), la texture argentique a été pleinement préservée, les couleurs bénéficient de plus de chaleur (il ne fait aucun doute que nous sommes en Californie) avec de nombreuses teintes plus larges (le ciel bleu, la végétation verte, les drapeaux rouges, la voiture jaune), les contrastes plutôt naturels profitent de noirs jamais très profonds mais nettement mieux maîtrisés, et la plage dynamique élevée permet aux différentes sources lumineuses (la lumière du jour, le soleil, les éclairages intérieurs et les phares des véhicules motorisés) de s’afficher avec plus de vitalité (mais sans excès).

SON – Si ce nouveau mixage Dolby Atmos parvient à élargir la scène sonore (les spectateurs lors du tournoi) et à ajouter de la profondeur au score (des graves plus pénétrants), il conserve finalement sa nature d’origine en ne surexploitant pas l’activité surround (c’est clairement la scène frontale qui est la plus détaillée), en usant que très modérément du plan aérien (quelques ambiances et un peu de musique), et en souffrant d’un petit manque de clarté du côté des sons en arrière-plan. Présentée en 5.1 et non plus en 2.0, la VF reste immersive malgré une ouverture moindre.

La Rose écorchée

Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 17 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

La Rose écorchée
3/5

Vidéo : 7 | Audio : 6

IMAGE – Réalisée à partir du négatif d’origine, cette restauration 4K inattendue et inespérée est remarquable en quasi tous points. Mais pour des questions budgétaires, le HDR n’a pas été convié au château. Ce n’est au final pas bien grave car cette bobine bis qui détone se dévoile comme jamais auparavant dans son histoire. Il y a certes des plans en deçà, la faute à des prises de vue à la mise au point ratée (lors du tournage donc), à quelques variations de couleurs au sein de la même scène (notamment lors d’un fondu) et à quelques rares fourmillements, mais le travail accompli ici sort de l’ordinaire. La copie présentée est propre et limpide, la définition est solide, les détails sont particulièrement nets, la palette colorimétrique est flamboyante, les contrastes sont globalement fermes et les noirs s’accaparent sans mal l’obscurité de ce conte macabre qui évoque les films gothiques italiens des années 60. Quant aux différences avec le Blu-ray, proposé à l’intérieur d’un même packaging que je qualifierais de magnifique, elles se jouent du côté de la résolution accrue (et c’est bien visible) et de la compression. Cette dernière consolidant le tout (les couleurs gagnent un poil en fermeté) dont le léger grain d’époque qui s’affiche avec plus de finesse. Je tiens donc à remercier l’éditeur français Le chat qui fume, spécialisé dans la sortie de films d’exploitation, pour son initiative et à le féliciter pour le résultat final.

SON – Correcte même si limitée (ce mixage stéréo étant de base très resserré et assez fauché), la VF n’en reste pas moins claire et minutieusement nettoyée malgré deux ou trois petits couacs (comme la présence de scratchs). Les dialogues sont parfaitement intelligibles, les ambiances sont bien présentes et à mon grand étonnement les graves hantent les lieux comme il se doit. Beaucoup moins forte à niveau égal, la VO pâtit qui plus est d’un souffle ambiant qui masque certains sons. Mais évitons de nous plaindre (peut-être pour l’absence de sous-titres français), cette dernière étant considérée jusqu’à lors comme perdue.

Le Retour de Mary Poppins

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Disney | Date de sortie : 15 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Le Retour de Mary Poppins
3/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

IMAGE – Pour profiter comme il se doit de l’esthétique d’époque un tantinet kitsch de l’œuvre, c’est clairement vers le transfert UHD HDR qu’il faut se tourner. De la netteté supplémentaire à l’augmentation perceptible des détails (la finesse texturale des rues), en passant par la vitalité accrue des couleurs (le ciel bleu, l’herbe verte, les ballons colorés) et l’amélioration des contrastes (la profondeur de champ s’en trouve grandie lors des scènes nocturnes avec les allumeurs de réverbères), la très bonne version 1080p ne peut qu’apparaître comme bien inférieure. Surtout que je n’ai pas encore évoqué la solidité à toute épreuve de la compression (le brouillard n’est donc jamais un soucis) et le naturel désarmant des différentes sources de lumière (la délicatesse des éclairages de rue, l’intensité lumineuse de certaines « évasions musicales » comme la séquence de la baignoire).

SON – Comme il est obligatoire de le faire pour chaque nouvelle parution Disney, l’écoute du mixage Dolby Atmos nécessite d’augmenter le volume au-delà du seuil de référence. Une fois cette étape accomplie, la présente piste sonore sera alors très divertissante à défaut d’être mémorable. Volontairement joyeuse et emplie de musique, elle propose à l’aide d’une dynamique appropriée et jamais agressive, un univers acoustique magique où les dialogues sont limpides et les ambiances de soutient efficacement diffusées sur les canaux surround. La scène aérienne (de petits effets atmosphériques et quelques parties du score) et le caisson de basse (les tirs de canon) s’engagent néanmoins assez peu. Largement aussi enjouée malgré une répartition multicanale moins précise, la VF assure comme une grande.

Les Veuves

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Fox | Date de sortie : 03 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Les Veuves
3.5/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 8

IMAGE – Une mise à niveau UHD HDR évidente et presque toujours excellente. Car si les noirs sont parfois un peu clairs et la texture granuleuse plus marquée, ces images bénéficient d’une résolution accrue (DI 4K), de détails rehaussés (les pores de la peau, le tissus des vêtements, le mobilier de fond), de couleurs brunies plus riches et saturées (la vibrance de l’herbe verte), de contrastes améliorés (scènes nocturnes plus lisibles et blancs plus éclatants) et de sources lumineuses plus puissantes (les phares/gyrophares, l’éclairage urbain, les explosions, le tir des armes à feu).

SON – Si elle ne manque pas d’aplomb lors des séquences d’action (large plage dynamique et grondement du canal LFE), cette piste Dolby Atmos très dialoguée ne se veut pas vraiment imposante. Volontairement calme et bien enveloppante (superbe placement des effets atmosphériques), elle diffuse sa partition sous tension avec une grande fidélité. Et lorsque le récit l’impose, elle n’oublie pas ses capacités liées à la scène de hauteur (cf. la scène d’ouverture). Quant à la VF, moins ample et percutante, elle ne démérite pas.

Marie Stuart, Reine d’Écosse

Provenance : États-Unis | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 26 février 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (parisien) Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Marie Stuart, Reine d’Écosse
4/5

Vidéo : 9 | Audio : 9

IMAGE – Sublime malgré des noirs un peu brumeux (un choix délibéré) à l’intérieur des demeures royales, l’image de ce 4K Ultra HD bénéficie d’une belle augmentation de la clarté (c’est parfait pour admirer les magnifiques paysages écossais), d’une nette amélioration des détails (la précision accrue des textures), d’un remarquable rééquilibrage des couleurs (la profondeur inédite des teintes bleues -les robes-, rousses -les cheveux- et vertes -la végétation-), d’une maîtrise fortifiée des contrastes (les blancs sont plus éclatants) et d’une luminosité démultipliée (la lumière du jour et la chaleur des diverses flammes).

SON – D’un réalisme confondant et d’une énergie inattendue, la bande-son de cette épopée historique ne cesse de surprendre. Le mixage est d’une grande clarté, les voix sont tranchantes, la dynamique s’envole avec facilité, les ambiances de fond sont très immersives (les vagues, les animaux), les effets claquent bien (les coups d’épées et la détonation des armes à feu lors de la bataille), l’étonnante partition de Max Richter triomphe dans la pièce d’écoute, et les basses impressionnent vraiment (une explosion et la propagation d’un incendie). Amplifiant la sensation d’espace dans les salles des châteaux (cf. la réverbération), la VO Atmos use d’une scène aérienne étonnamment généreuse (vent, mouettes, déflagration).

Mary et la fleur de la sorcière

Provenance : Japon | Éditeur : Disney | Date de sortie : 20 mars 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Japonais DTS:X
Japonais DTS-HD MA 5.1
Japonais DTS 2.0

Sous-titres
Japonais
Anglais

Mary et la fleur de la sorcière
4.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 10

IMAGE – Un enchantement de tous les instants qui touche des sommets inaccessibles au pourtant très beau Blu-ray. Doté d’une définition aussi irréprochable et de détails à peine plus précis, ce transfert UHD HDR10+ s’avère être beaucoup plus magique grâce à l’apport très visible des technologies WCG et HDR. Les couleurs flamboyantes sont encore plus riches, les contrastes soignés sont encore plus solides et les sources lumineuses gagnent en éclat (la lumière du jour, les rayons du soleil à travers les bois, la lueur de la « vol-de-nuit » et les flammes n’en sont que quelques exemples). Foncièrement impeccables même si l’apport en résolution ne saute pas aux yeux, les images de ce 4K Ultra HD rendent pleinement justice au travail accompli sur l’animation.

SON – Équilibré, énergique et foisonnant d’éléments acoustiques en tous genres, ce mixage DTS:X impressionne durablement. D’une clarté assez incroyable, il est également pourvu d’une spatialisation soignée, d’une scène aérienne aventureuse (la faune et la flore, le mouvement de l’air, l’usage de la magie, des explosions, etc.), d’un score parfaitement restitué et de basses étonnantes (ça cogne parfois fort). Comparativement à tous les films d’animation que j’ai pu tester, cette bande-son est tout simplement la meilleure que j’ai écouté !

Simetierre (1989)

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 24 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Simetierre (1989)
3.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 8

IMAGE – Supervisée par Mary Lambert, la réalisatrice de l’œuvre, cette nouvelle restauration 4K n’est peut-être pas parfaite (l’usage très modéré de DNR et EE) mais donne enfin ses lettres de noblesse à ce classique de l’horreur. Le master est d’une propreté à toute épreuve (les scratchs et autres points blancs ne sont plus qu’un lointain souvenir), le grain argentique s’affiche avec beaucoup plus de finesse qu’avant, l’augmentation de la résolution est souvent flagrante (malgré une certaine douceur due à la source) avec une netteté accrue de tous les éléments du cadre (cf. les détails dans la maison des Creed), les couleurs aujourd’hui plus chaleureuses ont parfois été repensées/corrigées (les yeux de Church, le chat de la famille) et bénéficient de teintes plus larges (la végétation verte) qui ressortent donc mieux (la peinture rouge des poids lourds), les contrastes ont été enrichis pour permettre aux scènes sombres d’entrer dans une nouvelle dimension (les noirs sont magnifiques), et les sources de lumière sont autrement plus saillantes (la luminosité des séquences ensoleillées, l’éclairage intérieur, la lueur de la lune et des yeux démoniaques du félin).

SON – Un peu démodée même si d’une grande clarté (la reproduction des dialogues) et étonnamment dynamique (les nombreux passages des camions), la VO tire profit d’une scène sonore assez large où les canaux arrière s’amusent bien lors du dernier acte (les pas et les rires du revenant). Mais pour bien l’exploiter, il ne faudra pas hésiter à augmenter le volume. Action inutile au passage si vous optez pour la VF d’époque, encore plus impactante malgré une limitation à la seule scène avant.

Spider-Man: New Generation

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 06 mai 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Spider-Man: New Generation
4.5/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 10

IMAGE – Unique dans son esthétique qui évoque sans cesse les comics imprimés (imagerie pop art, cadence réduite, présence de cartouches, contours crayonnés, imperfections de certains traits, erreur d’impression et sur-textures papiers), l’image renversante de ce film d’animation est juste magnifique. Beaucoup plus net qu’en HD avec des lignes plus fines (la constitution physique des personnages) et donc des détails plus raffinés (les objets d’arrière-plan), ce transfert UHD HDR10 à la définition plus solide profite aussi d’une gamme de couleurs élargie (les dégradés de rouges sur les costumes) moins tape à l’œil que sur le Blu-ray, de contrastes plus harmonieux (meilleure gradation des blancs et gestion des noirs) qui dévoilent dans les hautes luminances des éléments imperceptibles en SDR, et des éclairages de toutes sortes (la lumière du jour, les illuminations citadines, les phares et autres gyrophares, l’énergie violette du Rôdeur, les LED du robot de Peni Parker, les interférences entres univers) qui soulignent avec plus de brillance la richesse graphique de l’œuvre.

SON – Un mixage incroyable à la liberté créatrice folle. Pourvu d’une dynamique démente et rythmé par un score qui pulse grave, il distribue sans discontinuer effets délirants et ambiances ultra-immersives aux quatre coins de la pièce d’écoute tout en usant de basses coups-de-poing (cf. le climax inter-dimensionnel). Avec une scène aérienne aussi impressionnante que le reste (la « respiration » de la ville, le bruissement des feuilles, des voix, divers objets et moyens de transport motorisés, certaines sonorités de la musique, etc.), la VO est forcément plus enveloppante que la très bonne VF (au doublage un peu sous-mixé).

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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