Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED) : Sony Bravia XR-65A95L
Sources (4K) : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes (5.1.4) : Sennheiser Ambeo Soundbar Max, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Borderlands (2024)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 22 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Borderlands
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Malgré un scénario chaotique, des effets spéciaux en dents de scie et un humour lourdingue, cette adaptation cinématographique du célèbre jeu vidéo développé par Gearbox Software est un fourre-tout divertissant où l’on retrouve avec plaisir l’univers punk-apocalyptique de la mystérieuse planète Pandore, ici visitée par un casting de premier plan (Cate Blanchett, Kevin Hart et Jamie Lee Curtis). Pour ainsi dire, c’est Les Gardiens de la Galaxie façon post-nuke italien.

IMAGE – Grâce au Dolby Vision, les couleurs sont vives (les oranges désertiques) et les contrastes saisissants, offrant une luminosité et une énergie supplémentaires aux visuels. Les détails sont nets (même si le piqué n’est pas toujours ultra acéré au vu de l’omniprésence du fond vert) et les plans bénéficient d’une clarté remarquable, permettant de mieux déceler chaque lieu exploré. Toutefois, les scènes sombres peuvent laisser poindre un léger bruit numérique.

SON – Une VO Dolby Atmos impressionnante (bien que la dynamique aurait pu s’envoler davantage) où les effets sonores, notamment liés aux fusillades et aux courses-poursuites motorisées, sont bien répartis dans la scène acoustique de par un usage constant de l’ensemble des canaux. Les basses sont physiques (cf. les explosions) et la précision officie tout du long. Moins ample et immersive, la VF Dolby Digital 5.1 reste apte à chasser l’Arche.

The Marvels

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 13 mars 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

The Marvels
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – En dépit de l’empowerment féminin et de la représentation des minorités, ce 33e film du MCU ne renouvelle en rien la formule Marvel. Les tropes habituels des films de super-héros sont de la partie, l’antagoniste est insuffisamment développée et l’aventure n’est pas du tout audacieuse. Mais les scènes d’action sont bien exécutées, la camaraderie entre les trois actrices (Brie Larson, Teyonah Parris et Iman Vellani) palpable et les effets spéciaux spectaculaires.

IMAGE – Même si issu d’un DI 2K, ce transfert UHD HDR10 bénéficie d’une sérieuse mise à l’échelle avec des détails fins et une excellente définition. Les avantages du HDR et du WCG sont pleinement exploités, affichant de belles couleurs à la saturation enrichie et des contrastes encore plus affirmés (cf. les scènes dans l’espace aux noirs d’encre et aux astres brillants). Les pouvoirs énergétiques font exploser les nits et la compression HEVC est robuste.

SON – Puissante, enveloppante et d’une grande clarté, la VO Dolby Atmos est pourvue d’une répartition de premier ordre où les effets pyrotechniques et les ambiances environnementales permettent de s’immerger dans l’univers fantastique des planètes croisées. La dynamique saisit et la verticalité ne manque pas (les vaisseaux spatiaux). La VF Dolby Digital Plus 7.1 n’est ni aussi précise ni aussi ample que sa consœur, mais reste bien mixée avec un doublage idéalement incorporé.

Les Rivières pourpres

Provenance : France | Éditeur : Gaumont | Date de sortie : 30 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français
Anglais

Les Rivières pourpres
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Ambitieuse et visuellement impressionnante, cette adaptation (simplifiée) du roman à succès de Jean-Christophe Grangé est un thriller palpitant inspiré du modèle hollywoodien (qui a dit Se7en ?) dont le jeu de piste dans les Alpes françaises, mené par un  duo de flics peu orthodoxe (Jean Reno et Vincent Cassel sont excellents), est particulièrement haletant. Cependant, quelques maladresses scénaristiques (le dénouement trop spectaculaire) squattent l’université de Guernon.

IMAGE – Restaurée en 4K à partir du scan des négatifs originaux 35 mm, l’image est plus nette et détaillée que par le passé (les gros plans sont saisissants). La texture argentique a été subtilement préservée, le nouvel étalonnage colorimétrique est plus réaliste (des teintes plus froides et éclatantes délestées des dérives verdâtres du précédent Blu-ray) et les contrastes, adroitement renforcés (obscurité accrue et neige immaculée), viennent améliorer la lisibilité du cadre large.

SON – Fidèle à l’édition de 2009, la bande-son encodée en DTS-HD MA 5.1 délivre une clarté et une profondeur de tous les instants (notamment lors de l’avalanche). Le mixage est bien équilibré, les dialogues sont limpides et les effets sonores enveloppent durablement (l’orage). Les scènes d’action bénéficient d’une dynamique remarquable (la course-poursuite motorisée, la baston contre les skinheads) et la musique sombre et angoissante de Bruno Coulais ne manque pas d’ampleur.

36 quai des Orfèvres

Provenance : France | Éditeur : Gaumont | Date de sortie : 20 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français
Anglais

36 quai des Orfèvres
4/5

Artistique : 9 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Réalisé par un Olivier Marchal qui connaît le milieu, ce bon gros polar noir dans la pure tradition du genre met en scène Daniel Auteuil et Gérard Depardieu, en tant que chefs de deux brigades de police rivales, dans un face-à-face particulièrement électrique où la tension est palpable, les rebondissements fréquents et les personnages (écorchés) bien développés. Un Heat à la française digne de ce nom, visuellement élégant et scénaristiquement captivant.

IMAGE – Restaurée depuis les négatifs 35 mm, l’image 4K est bien plus filmique et raffinée (cf. les visages) qu’autrefois malgré des plans encore un peu épais. La pellicule a été nettoyée, les détails rehaussés, et le grain argentique texture agréablement le tout malgré son augmentation en basse luminosité. Quant à la restitution des couleurs et des contrastes, elle se veut plus fidèle à la sombritude des lieux (le voile vert-morose a été viré pour des teintes et éclairages plus réalistes).

SON – Similaire à celle du précédent Blu-ray (des ambiances en veux-tu en voilà) sans le clipping qui venait tasser les passages les plus musclées, la VF DTS-HD MA 5.1 est aussi ample qu’enveloppante. Équilibrée et s’appuyant régulièrement sur un canal LFE vigoureux (lors des tirs et explosions), elle fait montre d’une précision cristalline même si quelques dialogues sont parfois moins audibles. Les canaux surround sont de toutes les scènes et l’intensité de la musique jamais prise à défaut.

Deadpool & Wolverine

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 27 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Deadpool & Wolverine
4/5

Artistique : 6 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Bien que l’alchimie « explosive » entre Ryan Reynolds et Hugh Jackman soit indéniable et que l’humour irrévérencieux (aux répliques trash) soit au rendez-vous, ce CBM de l’écurie Marvel n’est qu’une manœuvre commerciale cynique pour capitaliser sur d’anciennes (à présent nouvelles) franchises lucratives. L’action sanglante effrénée se substitue à une quelconque profondeur narrative et les clins d’œil incessants, tout comme les caméos, trahissent un fan service éhonté.

IMAGE – D’une précision impressionnante, ce transfert UHD Dolby Vision offre une netteté accrue avec des détails fins exceptionnels (les maquillages, les fibres textiles). Les SFX sont bien rendus, la palette colorimétrique davantage saturée affiche des primaires vibrantes (les costumes) et les contrastes, soigneusement rehaussés, améliore la visibilité des scènes gorgées de lumière ou plongées dans la pénombre (c’est rare) de par des noirs plus profonds et des blancs plus éclatants.

SON – Une VO Dolby Atmos époustouflante qui assure une immersion totale. Les effets/ambiances sont parfaitement distribués dans l’espace acoustique, la dynamique est particulièrement intense dès que ça s’agite à l’écran, les dialogues restent clairs malgré la frénésie environnante, la partition électrique est aussi ample que bien aérée et les basses sont grandiloquentes. Puissante et sollicitant tous les canaux, la VF Dolby Digital Plus 7.1 assure. Le doublage est bien intégré au mixage d’origine.

Longlegs

Provenance : États-Unis | Éditeur : Decal Releasing | Date de sortie : 24 septembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40 et 1.33
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Longlegs
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Un Silence des agneaux satanique à l’intrigue cryptique où Oz Perkins (Gretel & Hansel) maîtrise son ambiance oppressante grâce à des plans cliniques soigneusement composés. Les moments d’effroi se refusent toute facilité, la tension se fait rapidement intenable, l’enquête captive jusqu’à son dénouement choc et les prestations sont mémorables (une Maika Monroe magnétique et un Nicolas Cage glaçant). Une œuvre singulière à l’âpreté certaine qui déjoue les codes du genre.

IMAGE – Captée en argentique 35 mm au format 1.33 (pour les 70’s) et en numérique au format 2.40 (pour les 90’s), l’image 4K étalonnée en HDR10 restitue avec plus de finesse l’hétérogénéité des deux époques (cf. l’élégante granularité dans le passé). Les détails dans les ombres gagnent en visibilité, la douceur des sources lumineuses en authenticité et les couleurs maussades en richesse. Malgré un débit binaire élevé, une brève postérisation vient taquiner le faisceau d’une lampe torche.

SON – Nourrie aux atmosphères horrifiques pesantes et aux basses fréquences abondantes, la VO DTS-HD MA 5.1 garantit la clarté de ses dialogues. Les effets sonores sont bien répartis, les attaques activent avec violence la dynamique et la musique composée par Zilgi (alias Elvis Perkins), marquée par des cordes stridentes, contribue de manière significative à la pression lancinante qui suintent des environs. Un mixage équilibré à la conception acoustique travaillée.

Immaculée

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 25 juillet 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Immaculée
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 8

ŒUVRE – Alors qu’il revisite avec brio la nunsploitation, Michael Mohan offre à Sydney Sweeney un baptême de sang réussi. Anxiogène dans son emploi de l’imagerie judéo-chrétienne, ce cauchemar religieux pittoresque ayant foi dans le body horror dégage un certain malaise alors que sa final girl instrumentalisée par l’église va peu à peu se rebeller. Moins portée sur la sexualité que Benedetta, ce drame d’horreur anticlérical dénonce ouvertement l’emprise (spirituelle) des hommes de pouvoir.

IMAGE – Même si nettement meilleur que son homologue 1080p, ce transfert UHD Dolby Vision à la douceur consentie n’est pas pleinement convaincant puisque la texture organique apposée en post-prod vient à lisser les murs poussiéreux du couvent (une compression lacunaire). La gestion des contrastes est néanmoins améliorée (des noirs plus nuancés), les sources lumineuses plus brillantes (les bougies) et la peu vive palette colorimétrique subtilement avivée (les tons rouges).

SON – Une claustrophobie acoustique prégnante aux ambiances empoisonnées et à la musique étrange pour un mixage aussi mystérieux qu’effrayant encodé en DTS-HD MA 5.1. L’immersion opère tout du long sans abuser des surrounds, les dialogues sont solidement exsudés par la centrale et le caisson de basses appuie volontiers la dramaturgie d’une poignée de séquences. Les quelques effets horrifiques usent habilement de la dynamique.

Garde à vue

Provenance : France | Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 03 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Garde à vue
4/5

Artistique : 9 | Vidéo : 8 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Se déroulant presque entièrement dans un poste de police où un riche notaire est interrogé par un commissaire tenace le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre, ce passionnant duel psychologique entre deux monstres sacrés du cinéma français (Michel Serrault et Lino Ventura), soutenu par un scénario brillant, des dialogues incisifs et une mise en scène rigoureuse, tient son suspense jusqu’à la toute dernière minute. Un bijou du genre policier.

IMAGE – Cette nouvelle restauration 4K issue du scan du négatif original 35 mm (qui avait permis le retour du format 1.66) exploité en 2019 sur support HD, gagne en uniformité malgré une définition encore vacillante de-ci de-là. La copie est toujours aussi propre, les couleurs froides se libèrent des dérives rougeâtres (cf. la carnation), la texture argentique qui est plus organique n’a plus à souffrir de fourmillements, les noirs respirent mieux et les éclairages au néon bénéficient de détails accrus.

SON – Propre et équilibrée, cette piste DTS-HD MA 2.0 dual mono instaure un véritable confort d’écoute à quelques résonnances près. Les dialogues (en partie post-synchronisés en raison d’une incompatibilité entre la prise de vue à 25 i/s et la prise de son en 24 i/s) sont d’une grande clarté même si parfois détachés de l’environnement acoustique, les ambiances sonores (à commencer par l’incessante pluie) sont énergiques et la discrète partition de Georges Delerue est bien intégrée.

L'Effrontée

Provenance : France | Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 03 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

L'Effrontée
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Capturant les turbulences de l’adolescence à travers les yeux d’une jeune fille rebelle et rêveuse (la révélation Charlotte Gainsbourg), cette charmante chronique de mœurs douce-amère sur l’adieu à l’enfance explore le désir d’évasion et les désillusions de la jeunesse avec beaucoup de tendresse. Un portrait délicat empreint de mélancolie et d’espoir où la mise en scène sensible de Claude Miller donne vie à une « petite » histoire profondément humaine.

IMAGE – Venant corriger les tons parfois pastels, la carnation rosée et les noirs laiteux du précédent Blu-ray, ce transfert UHD Dolby Vision émanant d’une restauration 4K (qui repose sur un scan des négatifs originaux 35 mm) est mignon comme tout. L’image est aussi propre que stable, le grain bien restitué, l’encodage solide, les détails améliorés, la colorimétrie chaude plus naturellement saturée et les contrastes densifiés. Mais la scène autour de la piscine souffre de blancs cramés.

SON – Fidèlement retranscrite en DTS-HD MA 2.0 dual mono, cette bande-son délivre avec autant d’ardeur que de clarté ses dialogues (le plus souvent cinglants et pleins de verve). Les ambiances sonores sont bien présentes, le score tout en douceur d’Alain Jomy est harmonieusement intégré (comme l’emblématique chanson Sarà perché ti amo du groupe Ricchi e Poveri) et la propreté est de mise (ni souffle ni traces d’usure) pour des silences à la profondeur désarmante.

Les Yeux sans visage

Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 1er août 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 1.0

Sous-titres
Français

Les Yeux sans visage
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Classique de l’horreur des 60’s (son premier représentant en France) où un chirurgien obsédé par la restauration du visage de sa fille commet des actes terrifiants pour atteindre son but, ce conte macabre (proposée ici en version intégrale) à la fois clinique et poétique examine les thèmes de l’identité, de l’éthique médicale et du deuil alors qu’Edith Scob, fantomatique de pureté devant l’élégante caméra de Georges Franju, livre une performance bouleversante.

IMAGE – Cette nouvelle restauration 4K issue du négatif original 35 mm corrige les errances du Blu-ray paru chez Gaumont et vient sublimer la photographie d’Eugen Schüfftan. Le piqué de l’image retrouve de son naturel, la texture argentique de sa finesse et les hautes luminances de ses détails. Le cadre et la luminosité ne sont plus chancelants, et le noir (plus profond) et blanc (plus brillant) l’est vraiment (la coloration verdâtre n’est plus). Les nuances de gris sont parfaitement équilibrées.

SON – Reprise de l’édition de 2010, cette bande-son monophonique encodée en DTS-HD MA 1.0 (à la place du précédent 2.0 dual mono) est très convaincante malgré l’application d’un réducteur de bruit causant un léger tassement du mixage. Mais harmonieux et sans souffle ni usure lié aux temps qui passe, il équilibre admirablement les dialogues (détachés avec clarté), les bruits d’ambiance et le score angoissant de Maurice Jarre.

Jungle Cruise

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 03 décembre 2021

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Jungle Cruise
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

ŒUVRE – À la croisée d’Indiana Jones et de Pirates des Caraïbes, cette aventure inspirée de l’attraction emblématique de Disneyland est un blockbuster amusant et captivant, où l’alchimie entre Dwayne Johnson et Emily Blunt apporte une réelle touche de charme à cette croisière à haut risque sur le fleuve Amazone. Et si le scénario reste prévisible, le divertissement est du voyage avec dans ses bagages des effets spéciaux spectaculaires et des scènes d’action riches en sensations fortes.

IMAGE – Une captation numérique finalisée en 4K que le présent transfert UHD HDR10, sans le moindre grain, délivre avec plus de délicatesse que le Blu-ray… Même si le piqué est encore un peu doux (mais c’est intentionnel) et que l’apport en définition reste négligeable (un léger voile de netteté supplémentaire). Les couleurs à la dominante ambrée sont en revanche plus riches et les contrastes, quelque peu assombris, détaillent mieux les hautes luminances (moins surexposées).

SON – Très précise et disposant d’une plage dynamique étendue, la VO Dolby Atmos donne matière à une immersion de premier ordre avec ses innombrables ambiances de la jungle. La nature prend vie sur l’ensemble des canaux (une verticalité peuplée d’animaux), le score aventureux de James Newton Howard est particulièrement ample et les dialogues sont bien restitués. Moins vigoureuse mais vaillante, la VF Dolby Digital Plus 7.1 dispose d’un doublage réussi.

Orca

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 04 septembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Orca
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7.5 | Audio : 7

ŒUVRE – Inspiré par l’œuvre de Spielberg, ce natural horror qui explore la dualité entre l’homme et la nature « pêche » un drame émotionnel où les conséquences des actes humains ne sont pas sans conséquence. Et à travers les personnages de l’orque, un être capable de ressentir des émotions, et du capitaine (formidable Richard Harris), un homme complexe et tourmenté, ce film délicieusement vintage aux SFX impressionnants navigue entre la vengeance, la culpabilité et la rédemption.

IMAGE – Réalisée à partir d’un scan 4K du négatif original Technicolor trichrome, cette restauration UHD étalonnée en Dolby Vision est trop hétérogène dans sa granularité 35 mm (un filtre de DNR variable) en dépit d’une propreté certaine (aucune saleté à l’horizon), d’une précision accrue (cf. les plans larges sur la petite ville côtière), de couleurs froides hivernales avivées (les teintes blafardes se sont noyées) et de contrastes enrichis (des nuits plus lisibles et des journées plus lumineuses).

SON – Malgré le niveau sonore très fluctuant de certains bruitages (voix comprises), une limitation inhérente à la source (non modifiée), la VO dual mono délivre avec autant de précision que de clarté (ni souffle ni craquement) ses effets comme la mélancolique partition du maestro Ennio Morricone. Post-synchronisés, les dialogues de Charlotte Rampling (qui assure son doublage en français) ont un timbre différent de ceux des autres acteurs. Moins homogène, la VF est plus sourde et aiguë.

MaXXXine

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 08 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

MaXXXine
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Troisième volet de la trilogie amorcée par X et Pearl, cette conclusion en deçà de ses prédécesseurs (moins d’originalité ici) continue sa réflexion sur le star-system hollywoodien, cette fois-ci dans les bas-fonds du Los Angeles des années 80, celui de tous les excès. Un slasher gore et sexy sous influences (Brian De Palma, Alfred Hitchcock, Paul Schrader et Dario Argento) où Mia Goth, bien entourée (un casting prestigieux), continue de briller dans sa quête de gloire.

IMAGE – Si l’augmentation de la netteté et des détails n’est pas forcément évidente (de l’ordre du subtil) eu égard à la stylisation somme toute crasseuse de la photographie (des douceurs rétro et une structure granuleuse 16 mm ajoutée en post-prod), les couleurs et les contrastes gagnent en lustre. Les nuits aux reflets bleutés sont plus menaçantes, les éclaboussures de rouge profitent d’une meilleure saturation et les éclairages baroques rayonnent davantage dans la pénombre.

SON – Insuffisamment agressive (une dynamique sur la réserve, meurtres giallesques compris) et peu portée sur la verticalité (alors que de nombreuses ambiances s’y seraient prêtées), cette VO Dolby Atmos déçoit quelque peu au vu de son sujet. Par chance, l’environnement urbain est bien spatialisé, le score inquiétant de Tyler Bates (ainsi que plusieurs hits de l’époque) est parfaitement intégré, les dialogues sont bien exsudés par la centrale et le canal LFE est en pleine forme.

Arcadian

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 24 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Arcadian
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Malgré des faiblesses structurelles où tout est sous-développé (à commencer par ses personnages), ce survival post-apo qui sort rapidement les monstres (dont la trogne serait inspirée de Dingo) livre son lot de suspense dès qu’elles passent à l’attaque. La mise en scène est assez viscérale, les créatures sont bien conçues (un soin particulier a été porté sur le design), le faible budget ne se ressent que peu et la direction d’acteur est réussie (un Nicolas Cage sobre).

IMAGE – Bien éclairée le jour, beaucoup plus sombre la nuit (trop), cette image 4K qui dispose de la technologie HDR10+ est globalement fantastique. Les détails sont impeccablement nets (si la shaky cam le permet), la palette colorimétrique affiche des teintes naturelles aux primaires vives et les contrastes, appropriés en dépit d’ombres volontairement opaques, déploient des noirs solides et des sources lumineuses réalistes (cf. l’éclat chaleureux des bougies). Les CGI ne dénotent pas.

SON – Un peu trop calme, cette bande-son proposée en DTS-HD MA 5.1 est avare en bruit de fond (c’est là où le manque d’argent se manifeste). Les surrounds ne sont sollicités qu’épisodiquement, la musique d’ambiance se fait discrète et les effets sont rares en l’absence des monstres. Mais quand l’action s’en vient, la dynamique est agressive, les bruitages menaçants (les claquements), la spatialisation efficiente (les déplacements à 360°) et les basses violentes.

Le Pôle express

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 02 novembre 2022

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Le Pôle express
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Aujourd’hui que la prouesse technique (un tournage en motion capture) n’est plus (les regards sont curieux et les animations rigides), que reste-t-il de ce conte initiatique de Noël adapté du célèbre livre de Chris Van Allsburg ? Une ode à la magie et à la foi dénuée de cynisme où la féérie numérique des décors, les différents morceaux de bravoure et la mise en scène époustouflante de Robert Zemeckis, en font une attraction digne des parcs de loisirs. Allez-vous prendre votre billet ?

IMAGE – S’il se devait d’être vécu en 3D, ce voyage mouvementé tire pourtant avantage du présent transfert UHD HDR10. Car si la mise à l’échelle est parfois visible (un peu d’aliasing), la finesse accrue des textures, la pleine exploitation des couleurs (étrangement éteintes autrefois) et le coup de fouet apporté aux contrastes (pour une nuit bien dense et une neige immaculée), accentuent la féerie de la photographie de Don Burgess dont les sources lumineuses étincellent comme jamais.

SON – Large et spacieuse malgré une scène arrière étonnamment délaissée par endroits (comme le vent glacial qui se cramponne à l’avant sur le toit du train), la VO DTS-HD MA 5.1 est une bande-son solide. Avec beaucoup d’énergie et ce qu’il faut de clarté, elle restitue ses effets (un remix 3D aurait été bienvenu), sa musique et ses dialogues, alors que ses basses n’en finissent pas d’en imposer (cf. l’arrivée du Pôle express). Même si tonique à son niveau, la VF lossy est autrement moins précise.

Twister

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 09 juillet 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Twister
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Malgré des personnages stéréotypés et une intrigue fortement attendue, ce blockbuster catastrophe emblématique des 90’s se lance à la poursuite des tornades sans jamais s’essouffler. Le concept est tenu du début à la fin, les scènes d’action emportent tout sur leurs passages, la mise en scène est rudement efficace, les effets spéciaux ont plutôt bien vieilli et le casting semble pleinement investi (l’alchimie entre Helen Hunt et Bill Paxton est évidente). Ça décoiffe !

IMAGE – Une résolution nettement accrue (tous les détails sont renforcés), des couleurs enrichies (sous l’étroite collaboration de Jan de Bont), une restauration minutieuse (issue d’un scan 4K des négatifs originaux 35 mm et d’un interpositif), des contrastes optimisés (entre des ciels obscurcies et des hautes luminances mieux écrêtées) et une texture argentique préservée. Quant à l’ajout du ciel verdâtre, phénomène trahissant l’arrivée d’un orage violent, il fait sens dans la scène concernée.

SON – Référence un jour, référence toujours ? Oui, grâce à un remixage Dolby Atmos de folie qui offre une expérience acoustique juste mémorable. Car au cœur de l’action, avec sa dynamique démesurée et ses effets tourbillonnants (une verticalité à couper le souffle), elle déploie une immersion vertigineuse (les vents hurlants, le rugissement des tornades) soutenue par des basses véhémentes. Même si efficace, la VF Dolby Digital 5.1 ne peut soutenir la comparaison.

eXistenZ

Provenance : France | Éditeur : L’atelier d’images | Date de sortie : 05 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

eXistenZ
3.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Dans une spirale de confusion (plusieurs niveaux de pénétration) et de danger, les intrigants Jennifer Jason Leigh et Jude Law explorent les frontières entre la réalité et la virtualité sous couvert d’addiction organique (et d’horreur corporelle pour les spectateurs). Un thriller de SF déconcertant à l’univers glauque et aux thèmes chers à son auteur, où les débordements pulsionnels (des envies incontrôlées de sexe et de violence) attestent de la souillure de l’humanité.

IMAGE – Profitant d’une clarté et d’une définition nettement améliorées par rapport aux éditions précédentes (même si le rendu est encore un peu épais du fait de l’emploi d’un interpositif 35 mm), ce transfert UHD HDR10 à la granularité idéalement encodée affiche en outre des couleurs variées à la saturation abonnie (si ce n’est une carnation un poil trop chaude sur une poignée de plans) et des contrastes réajustés avec soin (des éclairages plus crédibles). Quelques tremblements perdurent.

SON – Priorisant l’avant même si l’arrière fournit sporadiquement de petites ambiances (la faune) et autres effets pyrotechniques (les coups de feu lors de l’assaut final), la VO multicanale rythmée par l’inquiétante partition d’Howard Shore est plus équilibrée que la VF 2.0 surround, plus limitée (en spatialisation et en graves) et mixée à un niveau un peu bas. Dans les deux cas, le mixage est propre (aucune trace de souffle et/ou de défauts d’usure) et les dialogues cristallins.

Spider

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 15 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Spider
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8

ŒUVRE – Énigmatique et atmosphérique, ce thriller psychologique plonge dans les tréfonds de l’esprit confus de son protagoniste pour mieux explorer la psyché humaine. Tissée par un David Cronenberg (Les Crimes du futur) particulièrement habile et tendue par un Ralph Fiennes (Harry Potter) au regard halluciné, cette toile schizophrène remonte les fils d’une existence où passé et présent se confondent, jusqu’à ce que l’insoutenable vérité soit dénouée. Troublant, très troublant !

IMAGE – Alors qu’il n’était proposé qu’en DVD en France, ce film puzzle est aujourd’hui disponible dans un combo Blu-ray / UHD dont la restauration 4K (exploitée en HD aux États-Unis par Sony), issue d’un scan du négatif original et étalonnée en HDR (avec l’approbation du chef op’), est admirable. Le grain 35 mm y est délicat, les détails fins ciselés, les couleurs harmonieuses (le WCG ne se manifeste que rarement au vu de l’austère froideur) et les contrastes soutenus.

SON – Chuchotée et faussement tranquille (les ambiances oppressantes abondent), cette bande-son encodée à un volume bien en deçà du niveau de référence (prévoyez de monter le son) se focalise essentiellement sur l’avant (là où s’installent les marmonnements de Spider), laissant aux surrounds le soin de distiller de rares petits effets (la pluie et les bavardages). Un minimalisme à la lisière du cauchemar, au fond duquel l’introspective musique profite d’une belle aération.

Les Chroniques de Riddick

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 16 septembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40 ou 1.78 (TC alternate)
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos (TC)
Anglais DTS-HD MA 5.1 (TC & DC)

Sous-titres
Anglais

Les Chroniques de Riddick
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Faisant suite au survival spatial Pitch Black, cette science-fiction épique qui carbure au (Vin) Diesel élargit ses horizons pour trôner en épopée prophétique badass influencée par Conan le Barbare. L’univers baroque aux étendues mythiques s’appuie sur des effets spéciaux bluffants, le scénario aux airs de space opera déploie sa folle boulimie cosmique sans aucun compromis et les scènes d’action, aussi variées qu’énergiques, profitent d’une mise en scène iconique.

IMAGE – Restaurée et étalonnée en Dolby Vision à partir d’un scan 4K 16 bits du négatif original Super 35, l’image ici présentée est stellaire. Les détails gagnent en précision (cf. les costumes et les décors), la palette chromatique en vibrance (des teintes plus éblouissantes), les contrastes en envergure (de la profondeur des noirs à la brillance des reflets) et la patine argentique en finesse. Tirées de fichiers sources 2K, les scènes ajoutées de la Director’s Cut sont un chouïa plus épaisses.

SON – Exclusif à la Theatrical Cut, le nouveau mixage Dolby Atmos fait montre d’une vitalité (un tourbillon quasi ininterrompu d’effets et/ou ambiances dans les surrounds) et d’une puissance (une extension palpable de la dynamique et des basses) accrues vis-à-vis de son homologue DTS-HD MA 5.1, pourtant toujours aussi impressionnant. Qui plus est, l’activité des canaux aériens y est particulièrement notable. Dans les deux cas, les dialogues sont clairement exsudés par la centrale.

Riddick

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 10 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Riddick
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Portée par le désir évident de faire plaisir aux fans de la première heure (un Pitch Black 1.5), cette série B de SF old-school nous dépose sur une nouvelle planète inhospitalière peuplée de monstres, où des mercenaires testostéroné(e)s vont tenter de chasser Richard B. Riddick. Modeste (un budget de 38 M$) mais très généreuse dans tout ce qu’elle entreprend, elle est visuellement chiadée et délivre des scènes d’action palpitantes aux trucages appliqués.

IMAGE – Si une main aux fesses a volontairement été retirée et que les rares saccades de la Unrated Director’s Cut perdurent (comme sur Les Chroniques de Riddick), cette restauration 4K supervisée et approuvé par David Twohy affiche des détails plus saillants qu’en HD (avec un grain 35 mm affiné), des teintes à la richesse accrue (encore plus ambrées dehors et bleutées lors du final) et des contrastes ajustés avec précision. La pénombre y gagne en lisibilité et les éclairages en intensité.

SON – Même si moins rentre-dedans que celle du 2e opus, la VO DTS-HD MA 5.1 n’en reste pas moins tonitruante et redoutablement immersive. Les voix sont parfaitement intégrées, la balance frontale est dynamique à souhait, tous les canaux sont copieusement sollicités, les effets fourmillent tous azimuts, la musique de Graeme Revell est consciencieusement spatialisée et les basses sont redoutables. En l’absence d’une piste 3D, activer un DSP de virtualisation est fortement conseillé.

Léon

Provenance : France | Éditeur : Gaumont | Date de sortie : 04 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos (VL)
Français DTS-HD MA 5.1 (VC)

Sous-titres
Anglais
Français

Leon
5/5

Artistique : 9.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Œuvre majeure du cinéma de Luc Besson (Nikita, Dogman) ayant révélé la talentueuse Natalie Portman, ce polar dramatique sombre et touchant à la mise en scène sophistiquée, au scénario profondément émotionnel, à la direction d’acteurs remarquable (Jean Reno en tête), aux personnages humains et à l’action violente, est un diamant noir emprunt de mélancolie qui, dans sa plus personnelle version longue, approfondit sensiblement la relation entre Léon et Mathilda.

IMAGE – Issue d’une restauration 4K depuis les négatifs 35 mm, ce transfert UHD Dolby Vision qui n’exploite pas le master de l’édition US (éditée par Sony en 2017) est plus naturel que ce dernier. La texture filmique est bien conservée et le piqué tout aussi robuste (le gap avec le précédent Blu-ray est important), mais la palette colorimétrique retrouve de sa chaleur (avec une prédominance de sépia jaune) et les contrastes sont mieux gérés (des ombres et hautes luminances plus détaillées).

SON – Des pistes sonores équilibrées et d’une grande clarté générale où la partition d’Eric Serra est puissamment délivrée sur tous les canaux. Les dialogues sont clairs, la scène frontale dynamique, les bruitages spatialisés avec précision et les basses musclées… Notamment en VO, dont le mixage Dolby Atmos profite d’un environnement d’écoute largement plus expansif (cf. les gunfights) en usant d’une verticalité réfléchie (le retentissement des détonations, le souffle d’une explosion, etc.).

Twisters

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 20 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Twisters
4.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Si le scénario est un peu venteux et les personnages secondaires balayés par la tempête, cette tornade de divertissement où l’action météorologique déferle comme une bourrasque, ravive la flamme des blockbusters d’antan (les 90’s) en restant humble. Les SFX décoiffent, la nouvelle génération de chasseurs d’orages est attachante (Daisy Edgar-Jones et Glen Powell) et l’intrigue au cœur des rafales déploie un supplément d’âme dans sa dimension sociale.

IMAGE – Agréablement vintage dans son rendu 35 mm (une captation argentique), ce transfert UHD Dolby Vision à la viscéralité forte à-propos (soutenue par un encodage exemplaire) balaye son homologue HD. La résolution accrue profite aux détails (légèrement doux par nature), les couleurs s’extraient généreusement du Rec. 709 (des primaires enrichies), la structure granuleuse respire pleinement et les contrastes bénéficient d’une gestion affinée (ombres et lumières mesurées).

SON – Même si moins agressive que sa prédécesseur et enregistrée à un niveau particulièrement bas (il faudra augmenter le volume de 14 dB pour atteindre le niveau de référence), la très élaborée VO Dolby Atmos souffle une sensation d’enveloppement permanente (une trombe d’activité à l’arrière et dans les hauteurs) qui culmine lors des tornades (entre vents furibonds et grondements sourds). Les effets multicanaux y sont cycloniques et la dynamique ardente. VF équivalente.

Sixième Sens

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD HR 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Sixième Sens
4/5

Artistique : 9.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Célèbre pour son rebondissement final venant complètement modifier la perspective de l’histoire, ce drame humain à l’ambiance funèbre erre aux frontières de la vie et de la mort alors que la rédemption et la réconciliation hantent les lieux. Bruce Willis (au sommet) et Haley Joel Osment livrent des performances exceptionnelles, la mise en scène de Shyamalan (Incassable) détourne judicieusement l’attention et le suspense est prodigieusement fantastique. Un classique du genre.

IMAGE – Si le nouveau scan des négatifs 35 mm et l’étalonnage HDR10 révèlent des détails fins plus distincts, une palette colorimétrique enrichie (la carnation, les primaires) sans dominante magenta et des contrastes à la subtilité accrue (des ombres mieux délimitées et des sources lumineuses plus réalistes), l’application sporadique d’un réducteur de bruit déçoit quelque peu… Alors même que la structure granuleuse s’affiche de manière organique dans la majorité des cas.

SON – Usant d’une activité multicanale discrète pilotée par la seule narration, cette bande-son 5.1 à l’immersion subtile révèle une plage dynamique légèrement rehaussée en face du précédent Blu-ray. L’ouverture musicale officie en finesse, les dialogues sont fermement restitués par la centrale, la détection des effets hors-champs est remarquable et les basses fréquences se font bien ressentir. En termes de puissance (cf. l’enregistrement sonore) et de précision, la VO l’emporte sur la VF.

Signes

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD HR 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Signes
4.5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – À la croisée du drame familial et du thriller de science-fiction, cette invasion à l’échelle intime garde la foi. Et alors que les convictions fléchissent mais résistent, tels les épis de blé balayés par le vent de l’inconnu, les peurs profondes refont surface dans l’étrangeté des évènements. Une leçon de narration et de mise en scène, où l’émotion la plus sincère nous fait croire en l’incroyable au côté de Mel Gibson et Joaquin Phoenix. Comme l’a dit un jour l’agent Mulder, I Want to Believe !

IMAGE – Présenté en HDR10 à partir d’un scan 4K des négatifs 35 mm, ce transfert UHD délivre une résolution accrue bien visible dans les arrière-plans. La palette colorimétrique aux tons terreux voit ses primaires renforcées (les rouges et les bleus), la gestion des contrastes s’adapte mieux aux ombres (des noirs moins fluctuants) ainsi qu’à la faible luminosité ambiante (plus distincte), et la granularité est finement préservée. Les hautes lumières acquièrent en aisance (les lampes torches).

SON – Audacieuse à l’arrière (où les effets hors-champs abondent) et parsemée d’innombrables ambiances, cette bande-son 5.1 fait montre d’une clarté cristalline et d’une dynamique efficiente. La mémorable partition de James Newton Howard (de l’horreur surgit la beauté) ne manque pas d’ampleur et le tout profite du soutien indéfectible des basses fréquences. L’absence d’un mixage 3D est frustrant (cf. les pas dans le grenier). VF d’une grande efficacité même si moins dynamique.

1984

Provenance : France | Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
(musique de Eurythmics)

Anglais DTS-HD MA 2.0
(musique de Dominic Muldowney)
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

1984
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Très fidèlement adaptée du célèbre roman dystopique de George Orwell, cette réflexion philosophique questionne les structures du pouvoir et donne à réfléchir sur l’importance de la liberté individuelle et de la vérité objective. Mais alors qu’elle féconde la pensée politique, cette œuvre de fiction à la froideur robotique et à l’interprétation magistrale (John Hurt et Richard Burton), privilégie les conflits intérieurs pour mieux capturer l’essence oppressive d’un régime totalitaire.

IMAGE – Alors que le master UHD SDR de MGM (exploité par Criterion en HD et par Capelight en UHD) issu d’un scan 4K du négatif 35 mm se suffisait à lui-même (surtout avec son étalonnage supervisé par Roger Deakins), cette nouvelle restauration a cru bon d’user de l’IA. Flatteuse mais peu naturelle, l’image (propre et stable) par trop dégrainée et suraccentuée (même si les détails restent finement résolus) profite néanmoins de tons mieux désaturés et de contrastes renforcés.

SON – Même si étriquées et fort peu dynamiques, les deux VO dual mono n’ont pas de véritables défauts à proprement parler (ni souffle ni bruits parasites). La novlangue est claire, les rares effets (la foule, les hélicoptères) ressortent bien et le score (de Eurythmics ou de Dominic Muldowney en fonction de votre sélection) est harmonieusement intégré. Proposée en 2.0 surround, la VF gagne (un peu) en spatialisation à l’arrière mais perd en équilibre (un doublage trop proéminent).

Alien: Romulus

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Alien: Romulus
4.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Un menu maxi best of de la saga Alien où la station spatiale évoque le JV Isolation et la terreur en apesanteur Dead Space. Mais pensé “dans le meilleur intérêt de la Compagnie”, ce retour aux sources visuellement chiadé qui défonce le libéralisme (venant détruire les rêves de la jeunesse), ne sert qu’à faire (re)naître la franchise (avec succès) pour qui Prometheus et Covenant, pourtant habilement rattachés au présent cauchemar, n’étaient qu’une abomination génétique.

IMAGE – Soutenu par une solide compression HEVC, ce transfert UHD Dolby Vision se distingue régulièrement de son homologue HD. La résolution accrue améliore chaque détail (fausse texture organique comprise), les couleurs très orangées exploitent généreusement la technologie WCG (cf. les rouges vifs et les bleus électriques) et la gestion des contrastes, volontairement conservatrice dans ses pics lumineux, se voit affinée pour une obscurité autrement plus palpable.

SON – Offrant une expérience audio aussi immersive que terrifiante, la VO Dolby Atmos croule sous les effets surround et exploite pleinement sa verticalité. La spatialisation est d’une grande précision, le score tendu est volumineux et les basses renforcent la sensation d’oppression. Puissante et bien répartie, la VF Dolby Digital Plus 7.1 (un doublage intégré avec soin) est tout de même nettement moins enveloppante. Dans votre home-cinéma, le Xénomorphe va de nouveau vous faire crier !

Demolition Man

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 16 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Demolition Man
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Dans un futur kitsch excessivement aseptisé où le crime est éradiqué et les coquillages remplacent le papier toilette, Sylvester Stallone et Wesley Snipes s’affrontent dans un ballet explosif de Cro-Magnon où la subtilité est remplacée par des scènes d’action qui démolissent tout et des punchlines mémorables. Un plaisir coupable même pas illégal malgré l’humour décapant de Sandra Bullock, dont on pardonne volontiers l’intrigue trouée par les gros calibres de nos solides gaillards.

IMAGE – Approuvée par Brambilla et solidifiée par un encodage de premier ordre, cette restauration 4K issue du négatif original 35 mm conserve la patine granuleuse (plus prégnante lors des plans composites) de la photographie éclectique d’Alex Thomson tout en étoffant ses vibrantes couleurs. Les contrastes sont plus prononcés (des ombres plus profondes et des éclairages souvent diffus plus étincelants) et les détails, à la douceur de captation occasionnelle, parfaitement rendus.

SON – Typique des 90’s, ce mixage bourrin où les effets directionnels abondent (l’activité surround est démente) profite d’un remix Atmos venant élargir son champ d’action (sans le dénaturer) avec une dynamique accrue et une verticalité engageante. La spatialisation est précise, les dialogues sont clairs et le score bédéesque d’Elliot Goldenthal est restitué avec une grande fidélité. Une immersion de tous les instants, piste DTS-HD MA 5.1 comprise, quand bien même les basses se retiennent.

Le Garçon et le Héron

Provenance : France | Éditeur : Wild Side Video | Date de sortie : 04 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Japonais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

Le Garçon et le Héron
5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Bien plus qu’un simple animé, cette œuvre testamentaire signée Hayao Miyazaki (son 12e long) est un profond recueillement métaphysique sur la nature de l’existence, l’interconnexion et la quête de sens. Un voyage introspectif guidé par le deuil qui, tel Alice au pays des merveilles, déploie ses ailes (non sans mélancolie) dans un monde onirique pour contempler les mystères de la vie, de la mort et de l’univers tout entier. Un opus visuellement majestueux et philosophiquement vertigineux.

IMAGE – Mise à l’échelle à partir d’une source 2K et étalonnée en Dolby Vision, la présente image 4K affiche des dessins « à l’ancienne » délicats avec davantage de précision et de peps que son homologue HD. La texture 35 mm y est affinée, les détails prennent encore plus vie, la colorimétrie éclate avec une vibrance grandie, les contrastes gagnent en nuances (des noirs étoffés et des éclats lumineux renforcés) et la qualité de l’encodage gomme toutes traces de postérisation.

SON – Mixée par l’estimé Kôji Kasamatsu, la subtile et équilibrée bande-son Dolby Atmos (proposée en VO et en VF) fournit des effets à la précision marquée même lorsque la dynamique s’agite. Les voix sont limpides, la séparation des canaux palpable, l’activité arrière saillante, les (rares) basses très physiques, la verticalité mémorable (la faune, les conditions météorologiques) et le score à l’anxiété croissante de Joe Hisaishi bien ample. Soigné, le doublage français s’intègre parfaitement.

Willow (1988)

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD HR 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Willow
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Même si les effets spéciaux ont aujourd’hui pris un coup de vieux alors qu’ils étaient révolutionnaires il y a 35 ans (le morphing), cette héroic fantasy féerique, magique et parfois même cruel ayant marqué toute une génération de spectateurs, continue de nous plonger au cœur d’un fabuleux voyage qui regorge de prophéties et de magies, au sein d’un univers peuplé de chevaliers improvisés, de nains attachants, de lutins hilarants, de trolls, de fées et de sorcières. Cultissime !

IMAGE – Tiré du même scan 4K que le précédent Blu-ray, ce transfert UHD Dolby Vision vient pourtant l’ajuster (même si les poussières perdurent). Nous gagnons une portion d’image, la texture 35 mm est plus homogène, les plans auparavant flous profitent d’une précision accrue (l’œuvre d’une IA ?), la palette colorimétrique automnale apaise sa chaleur tout en vivifiant ses primaires et les contrastes, remaniés (cf. la pureté de la neige), rehaussent l’éclat des sources lumineuses.

SON – Une bande-son 5.1 à la spatialisation subtile mais bien active, à la frontale dynamique, aux surrounds riches en effets (les grondements de l’orage, les hurlements des chiens), aux basses cossues (la fuite en chariot, le souffle enflammé de l’Eborsisk) et qui pour couronner le tout, diffuse l’enchanteresse musique de James Horner avec une ampleur jouissive. Pourvue d’un doublage de qualité et moins compressée que par le passé, la VF n’en reste pas moins plus stridente que la VO.

Emilia Pérez

Provenance : France | Éditeur : Pathé | Date de sortie : 21 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Espagnol Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 7.1

Sous-titres
Français

Emilia Pérez
5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Sur un sujet casse-gueule, Audiard fait son coming out ciné avec cette comédie musicale transgenre sur fond de cartels mexicains éblouie par la fougue du trio Saldana–Gascón–Gomez. Et quand il aborde, non sans laisser vivre des numéros exaltants à la grande diversité musicale, les tragédies du Mexique (les disparitions et les féminicides), c’est pour mieux parler du féminin au travers de trois portraits de femmes aussi poignants qu’éclatants. De battre son cœur s’est remis !

IMAGE – Le plus beau film de l’année écoulée trouve en ce fabuleux transfert UHD Dolby Vision un écrin sur mesure à ses ambiances stylisées composites. La précision des contours fait un bond en avant, les couleurs chaudes et modernes gagnent en densité (des rouges flamboyants aux bleus apaisants) et les contrastes, plus tranchés entre l’ombre et la lumière, viennent sublimer chaque éclairage (des néons au ciel étoilé) avec des noirs à la profondeur inouïe et des blancs ardents.

SON – Faisant indéniablement la force de cette bande-son immersive, l’univers musical hors normes (jamais décorrélé du récit, jusqu’aux paroles des chansons) est dispensé avec une clarté et une profondeur éminentes. Les dialogues sont clairs, la dynamique enfiévrée et les effets hors-champ donnent le vertige. Même si la VF DTS-HD MA 7.1 est de premier ordre, la piste espagnole Dolby Atmos est à privilégier pour son authenticité, sa verticalité (très perceptible) et son ampleur accrue.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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