Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED) : Sony Bravia XR-65A95L
Sources (4K) : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes (5.1.4) : Sennheiser Ambeo Soundbar Max, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Kickboxer

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 17 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby TrueHD 5.1

Sous-titres
Anglais

Kickboxer
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

ŒUVRE – Entre entraînement rigoureux et duels violents, ce film d’arts martiaux qui a durablement marqué les esprits dans les années 80 (comme Bloodsport avant lui) offre un spectacle musclé où la force physique et la détermination sont à l’honneur. Du cinéma rétro qui se conforme évidemment aux clichés du genre (le héros vengeur, le vieux mentor asiatique, le méchant surpuissant), mais dont la profondeur émotionnelle et le charisme de Jean-Claude Van Damme emportent le morceau.

IMAGE – Malgré des fondus enchainés en deçà et un encodage irrégulier, cette restauration UHD Dolby Vision émanant du négatif original 35 mm est vraiment superbe. La texture argentique fait son grand retour, les détails gagnent fortement en netteté (cf. les magnifiques paysages thaïlandais) sans se départir d’une certaine douceur d’origine (les flous de mise au point perdurent), la palette colorimétrique est bien plus naturelle (la carnation) et les contrastes ont été réajustés avec soin.

SON – Beaucoup moins artificielle que la précédente piste DTS-HD MA 5.1, l’actuelle bande-son Dolby TrueHD 5.1 est autrement plus cohérente dans sa spatialisation (de l’Ultra Stereo légèrement étendu à l’arrière) et son niveau d’enregistrement (les effets et la partition de Paul Hertzog ne prédominent plus sur les dialogues). Les acclamations de la foule entourent le ring, la dynamique ne manque pas de punch et la spatialisation musicale, efficiente, est équilibrée.

Sugarland Express

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 04 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Français DTS 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Sugarland Express
2.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 6 | Audio : 7

ŒUVRE – Bien plus qu’une simple épopée criminelle à travers le Texas, ce road-movie picaresque dresse un portrait critique de l’Amérique des 70’s en braquant ses phares sur les fractures socio-économiques et les dysfonctionnements de la protection de l’enfance. Une poursuite désespérée (et très divertissante dans son action) basée sur une histoire vraie, dans laquelle Spielberg parvient à jouer habilement du suspense et de l’émotion. William Atherton et Goldie Hawn y sont épatants.

IMAGE – Pourtant supervisée par « The Entertainment King », cette restauration 4K issue d’un scan des négatifs 35 mm est trop inégale pour convaincre. L’image souffre d’un dégrainage variable, les plans anciennement flous (une mise au point ratée) se voient maladroitement accentués par l’IA (les aberrations visuelles ne trompent pas) et la carnation est hétérogène. Reste un voile de netteté supplémentaire et des couleurs moins délavées que par le passé (les rouges, les jaunes et les bleus).

SON – Laissant sur le bas-côté l’ancienne VO dual mono, la présente édition embarque une nouvelle piste Dolby TrueHD 5.1 venant sobrement ouvrir le champ sonore (les véhicules se déplacent d’avant en arrière et la foule investit les canaux surround) tout en restant fidèle à ses origines frontales (les dialogues sont clairs). Malgré des basses boueuses, les coups de feu et les carambolages gagnent en robustesse. Même si bien répartie, la VF stéréo (au doublage insupportable) est plus étriquée.

Gandahar

Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 10 mars 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.37
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Gandahar
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Adapté d’un roman de Jean-Pierre Andrevon, ce film d’animation est une bizarrerie de SF qui laisse aussi perplexe qu’émerveillé. Une sorte de voyage psychédélique à l’intérieur d’un rêve farfelu empreint d’un très fort symbolisme, où le temps et l’espace perdent tout sens alors que des personnages étranges évoluent dans un univers surréaliste à l’esthétique unique. En somme, une invitation à la contemplation et à l’interprétation qui nécessite une certaine ouverture d’esprit.

IMAGE – Tirée du négatif 35 mm, cette restauration 4K étalonnée en Dolby Vision saura émerveiller les fans de cette œuvre emblématique. Car s’il reste encore de rares poussières, l’image a été très efficacement stabilisée et conserve une texture celluloïd naturelle. L’épure sophistiquée de Philippe Caza gagne en finesse, les crayonnés sont encore plus palpables, la palette colorimétrique atypique profite de meilleurs dégradés et les contrastes font montre d’une plus grande justesse.

SON – Une piste multicanale à la spatialisation discrète où l’accompagnement musical de Gabriel Yared (aussi mystérieux qu’envoûtant) et les ambiances (intimes pour la plupart) ne couvrent jamais les voix, claires et distinctes. Les effets sonores (des murmures de la nature aux bruits mécaniques) sont exsudés avec précision et la dynamique ne manque pas de surprendre dans sa pugnacité. Tout aussi harmonieuse, la proposition 2.0 rapatrie simplement le tout à l’avant.

Alienoid: L'affrontement

Provenance : France | Éditeur : Condor Entertainment | Date de sortie : 06 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Coréen Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 5.1

Sous-titres
Français

Alienoid: L'affrontement
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Alors qu’il voyage d’un genre à l’autre plus souvent que les fans de séries Netflix binge-watch un week-end, ce blockbuster farfelu qui mêle SF et wu xia pian fantasy marche sur les pas audacieux (et assez unique il va sans dire) de la partie 1. Au programme, un cocktail avant-gardiste d’une générosité folle à base de timelines entremêlées, de vilains aliens colonisateurs, de ruptures de ton, de robots protecteurs, de combats défiants la gravité et de guerriers-mages du XIV siècle.

IMAGE – Sans Blu-ray, point de comparaison possible avec le présent transfert UHD Dolby Vision issu d’une captation numérique finalisée en 2K. Mais fantastique et dépourvue du moindre color banding (même dans l’épaisse brume rouge), l’image affiche une netteté de premier ordre, des couleurs pimpantes (l’opulence des costumes), une plage de contrastes à la densité accomplie et des sources lumineuses d’un vif éclat (les flammes, le portail temporel, les phares).

SON – Spacieuse et portée sur une directivité très attractive (les fusillades, la poursuite sur le toit du train), la VO Dolby Atmos qui ne manque assurément pas de coffre (les effets pyrotechniques sont vigoureux) use d’une verticalité patente (cf. la bataille finale). Les dialogues sont clairs et la partition bien aérée. Même si robuste, la VF Dolby TrueHD 5.1 souffre d’un doublage « à l’ouest » venant grignoter une partie des bruitages de la scène frontale à cause de sa proéminence.

Horizon: Une saga américaine - Chapitre 1

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 15 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 7.1

Sous-titres
Français

Horizon: Une saga américaine - Chapitre 1
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Avec son classicisme somme toute fordien, le 1ᵉʳ acte (sur quatre) de cette ambitieuse saga sur la conquête de l’Ouest sonne le retour du western d’antan avec un casting cinq étoiles. Car dans le style des 90’s, alors que les coups de feu retentissent de nouveau dans la sierra et que les grands sentiments s’installent à jamais dans le Grand Ouest américain, cette fresque historique chorale faisant la part belle aux femmes sent bon le cuir des vaches et les grandes prairies.

IMAGE – Bien éclairé et regorgeant de détails fins, ce transfert UHD Dolby Vision résultant d’une captation numérique finalisée en 4K est magnifique. La définition ne faiblit guère, le piqué gagne en précision (la pilosité faciale, les tenues vestimentaires), la palette colorimétrique aux tons jaunes-oranges expose une saturation plus réaliste et les contrastes, délicatement renforcés, accroissent la densité des noirs (des ombres mieux restituées) ainsi que la pureté des blancs (les nuages).

SON – Avec son atmosphère tridimensionnelle (une scène arrière manifeste et une verticalité à la présence appropriée) reproduisant fidèlement les grands espaces du Far West, la VO Dolby Atmos est naturellement immersive. Puissante (cf. l’attaque des indiens) et bien répartie, elle n’oublie jamais de mettre en avant le score de John Debney. Même si horizontal (dommage pour l’orage et les pas sur un toit), le mixage DTS-HD MA 7.1 de la VF (bien doublée et incorporée) est en bonne posture.

Se7en

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 08 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Se7en
4/5

Artistique : 10 | Vidéo : 8 | Audio : 9

ŒUVRE – Alors qu’on suit deux inspecteurs que tout oppose, le jeune chien fou (Brad Pitt) et le vieux sage (Morgan Freeman), sur les traces d’un fascinant serial killer s’inspirant des sept péchés capitaux pour commettre ses meurtres, ce grand classique du polar noir à l’ambiance poisseuse et aux scènes glauques garde la main jusqu’à son tétanisant coup de théâtre final. Aussi malaisant que Le Silence des agneaux, il n’y a dans ce suspense teinté de désespoir diluvien aucune échappatoire.

IMAGE – Si elle arrive avec des modifications numériques (une porte ici, des nuages là, etc.) et des ajustements sous IA (un rehaussement ciblé de la netteté sur les douceurs d’autrefois) supervisés par David Fincher, cette restauration 4K provenant d’un scan 8K du négatif 35 mm n’en reste pas moins de bonne facture. Les détails se révèlent de plus belle, le grain extrêmement fin respire avec plus de précision, les teintes gagnent en profondeur et la pénombre ambiante se voit peaufinée.

SON – Supervisé par le concepteur sonore original Ren Klyce, ce tout nouveau mixage 5.1 encodé en DTS-HD MA se débarrasse des réverbérations de l’ancienne piste 7.1 sans pour autant réintégrer les bribes de dialogues perdues dans l’arrière-fond. Une bande-son dynamique et chargée en basses fréquences, où les ambiances (la pluie, le métro, la circulation routière) sont restituées avec réalisme sur l’ensemble des enceintes. Rétrogradée en simple Dolby Digital, la VF n’a plus les épaules.

Largo Winch: Le prix de l'argent

Provenance : France | Éditeur : Pan-Européenne Distribution | Date de sortie : 04 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

Largo Winch: Le prix de l'argent
3/5

Artistique : 5.5 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Plus de dix ans après l’opus précédent, Largo Winch (le héros de BD créé par Jean Van Hamme) continue de pasticher les films James Bond sans grande originalité. L’intrigue (déjà-vu et aux ficelles grossières) part dans tous les sens, les clichés sont aussi nombreux que les touristes devant la tour Eiffel et malgré le fait que son réalisateur (le belge Olivier Masset-Depasse) sait tenir sa caméra, rien ne captive. Dommage pour Tomer Sisley qui ne ménage pas ses efforts.

IMAGE – Si l’absence d’un transfert HDR interroge, la présente image 4K SDR se révèle réellement superbe. Le piqué est chirurgical, les couleurs flattent la rétine (cf.  les paysages thaïlandais), la luminosité est très appréciable (surtout avec les neiges du Québec) et les contrastes demeurent à toute épreuve (excellente gestion des noirs). À la différence du Blu-ray, la compression n’est jamais prise en défaut et les détails s’octroient une finesse accrue (les forêts , les buildings, les mines).

SON – Les surrounds installent un retour plaisant, la frontale exsude les voix avec une grande clarté, les basses s’emballent régulièrement et la dynamique déménage sévère dès que l’action s’en mêle. Mais pour profiter de la dimension internationale de ce mixage Dolby Atmos (où la verticalité ne sert véritablement qu’à élever la musique de Frédéric Vercheval), c’est vers la VO multilingues qu’il faudra se tourner. Impeccable, la VF est aussi énergique et bien répartie que sa consœur.

The Crow (2024)

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 19 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

The Crow (2024)
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Bien loin de rivaliser avec le bijou gothique d’Alex Proyas qu’il tente de ressusciter, ce reboot n’est qu’une ombre pâle (où sont passés les accents tragiques ?) ayant du mal à prendre son envol après son inaugurale idylle pour teenagers. Pourtant, il ne démérite pas sur la forme, se réapproprie l’histoire pour mieux s’en démarquer (pourquoi donc convoquer Eric Draven ?) et a recours à une sorte de John Wick emo (le carnage à l’Opéra) lorsque sonne l’heure du châtiment.

IMAGE – Proche de l’excellence en UHD Dolby Vision (à de rares bribes de color banding près), cette captation numérique en prise de vue anamorphique (pour une légère douceur fantomatique) se pare d’une belle précision de concert avec une certaine flamboyance esthétique (du néo-noir stylisé). Les détails et le faux grain ont été affinés, la palette colorimétrique souvent froide enrichie (plus de sarcelle et de soft rose) et les contrastes avivés (ombres et reflets spéculaires embellis).

SON – Soutenu par une dynamique vengeresse (les gunfights) et des basses d’outre-tombe (les passages d’un monde à l’autre), ce mixage Dolby Atmos (VO/VF) toujours immersif jongle entre la subtilité du drame (la clarté des voix) et la toute-puissance de l’action. L’enveloppement multicanal officie pleinement de par des surrounds vivants (les environnements urbains) ainsi qu’une verticalité régulière (cf. la pluie et les corbeaux), et la BO se répand de tous côtés avec une estimable fidélité.

I Spit on Your Grave (1978)

Provenance : France | Éditeur : ESC Editions | Date de sortie : 08 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

I Spit on Your Grave (1978)
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Même 40 ans après sa sortie, ce pilier du rape and revenge demeure une œuvre coup de poing qui a su marquer son époque en s’émancipant de ses apparats de film d’exploitation (point de voyeurisme racoleur). Car bien que choquante par sa violence sèche, cette expérience sciemment provoquante suscite le débat sur le « droit » individuel de vengeance. Un classique de l’horreur des 70’s à ranger aux côtés de Massacre à la tronçonneuse et La Dernière Maison sur la gauche.

IMAGE – Jamais paru sur support HD en France, ce choc visuel nous arrive directement avec un transfert UHD HDR10+ (issu d’un scan 4K du négatif original 35 mm) joliment apprêté malgré de rares instabilités du cadre. L’image est parfaitement nettoyée, la texture organique se voit finement préservée, les détails acquièrent une netteté absente jusqu’alors, la palette colorimétrique affiche une riche saturation (cf. les rouges et les verts), les noirs sont profonds et la luminosité prisable.

SON – Invitant la faune, l’activité ambiante de la ville et le moteur hors-bord à discrètement user des surrounds, la VO DTS-HD MA 5.1 élargit le mixage de la proposition 2.0 dual mono sans se départir de sa frontalité, bien évidemment prédominante. Les saturations sont de l’histoire ancienne, tous les effets sont clairs et les dialogues, qu’ils soient doublés ou non, limpides pour la plupart. Malgré sa présentation stéréo, la VF caverneuse ne projette rien et doit endurer un souffle permanent.

Late Night with the Devil

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Second Sight | Date de sortie : 28 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.33, 1.66, 1.78, 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Late Night with the Devil
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Malgré un rappel peu pertinent, cette farce horrifique façon talk-show nocturne des années 70 est un found footage hypnotique où les démons trouvent leur quart d’heure de célébrité dans la course à l’audimat. Et orchestré par un animateur diaboliquement charismatique, il est facile de se prendre au jeu alors que les frontières entre le réel et l’illusion, perméables, questionnent nos propres croyances… coincées entre superstition et scepticisme. Oserez-vous lancer le programme ?

IMAGE – Multipliant les formats (1.66, 1.33, 1.78, 2.35) et les textures manipulées en post-prod (de la colorisation vintage emplie de douceur et d’aberrations chromatiques, du noir et blanc granuleux, du « 35 mm » raffiné) pour retranscrire les changements de source (le reportage introductif, l’émission, les coulisses, l’illusion), l’image se nimbe du look vidéo des 70’s que le présent transfert UHD Dolby Vision, très solidement encodé, ne manque pas de renforcer dans tous les domaines. Un sans-faute !

SON – Avec le public à l’arrière (les applaudissements), l’animation à l’avant (les dialogues sont la star du show) et les crépitements de l’enregistrement, l’illusion de regarder une vieille émission TV fonctionne. Et il en est de même durant les pauses publicitaires, où l’envers du décor prend vie avec une redoutable proximité (les techniciens s’afférant de toute part). Quant à l’étrangeté, elle surgit violemment sur le plateau en prenant possession de la dynamique, des surrounds et des basses.

Strange Darling

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Icon Film Distribution | Date de sortie : 02 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Strange Darling
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Présentée comme un thriller en six chapitres, cette œuvre indépendante (fière de son ingéniosité) qui se joue des attentes (rien n’est ce qu’il paraît) suscite une fascination constante. La narration non linéaire s’amuse à brouiller les cartes, le suspense est serré, les archétypes du genre sont astucieusement détournés, la direction artistique est juste sublime, le jeu d’acteurs est habité (Willa Fitzgeral et Kyle Gallner) et les personnages ambigus. Êtes-vous un tueur en série ?

IMAGE – Captée en 35 mm 4-perf, la photo électrique signée de l’acteur Giovanni Ribisi évoque le cinéma bis d’autrefois (jusqu’aux taches blanches) avec sa palette colorimétrique ultra saturée proche du Technicolor des 50’s, sa texture organique magnifiquement prononcée et sa douceur si caractéristique sur les bords du cadre. Vis-à-vis du Blu-ray, les détails sont plus nets, le grain plus proéminent, les teintes plus vives (bleus et rouges), la lumière plus éclatante et les noirs plus corsés.

SON – Parcouru d’une BO obsédante, ce mixage DTS-HD MA 5.1 qui déploie ses effets chocs avec force (les moteurs, les coups de feu) et ses ambiances naturelles avec justesse (les murmures de la forêt), fait montre d’un équilibre exemplaire. Le paysage sonore s’étend sur toutes les enceintes, la dynamique surprend par son agressivité et les dialogues (comme les cris) sont d’une intelligibilité rare. Malgré l’absence de verticalité, cette unique piste sonore est techniquement épatante.

Transformers: Le Commencement

Provenance : Finlande | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 09 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Transformers: Le Commencement
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Bien plus maligne qu’elle ne le laisse paraître de prime abord, cette origin story enlevée à l’ambition visuelle folle, scelle des enjeux solides sur fond de lutte des classes (une charge politique bien sentie) et de scission fraternelle. Et alors qu’il carbure à la psychologie de ses colosses de métal, ce film d’animation étonnamment humain (même s’il n’y en a pas) ne lésine jamais sur l’action emplie de pyrotechnie. Drôle et tragique, cet opus remet de l’huile dans le moteur de la franchise.

IMAGE – Si les technologies WCG (une palette colorimétrique autrement plus frappante) et HDR (des ombres mieux délimitées et des sources lumineuses exacerbées) se démarquent sensiblement, ce transfert UHD Dolby Vision de référence offre en outre une définition consolidée (les structures métalliques de la cité d’Iacon) et des textures affinées (l’usure sur les alliages de chrome) quoique mis à l’échelle. L’encodage HEVC soutient la cadence sans aucun artefact de compression.

SON – Complètement enveloppante avec son activité surround incessante et sa sphère verticale engageante (où ça vole et se castagne), la spectaculaire VO Dolby Atmos érige un environnement sonore richement détaillé à la merveilleuse clarté. La dynamique y est ravageuse, le score de Brian Tyler héroïque et les basses incroyablement profondes (cf. l’effondrement de la mine). Aussi bien doublée, la VF lossy reste tout à fait impressionnante (bonne ampleur) malgré sa précision moindre.

Land of Bad

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 22 août 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Land of Bad
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

ŒUVRE – S’il ne réinvente pas la poudre et nous enrôle pour une opération militaire somme toute linéaire, ce film de guerre volontiers sanglant filmé avec l’application d’un artificier et porté par une équipe de gros bras fortement charismatique (Liam Hemsworth, Russell Crowe), capte l’intensité des opérations spéciales où à aujourd’hui, la technologie de pointe (les drones) redéfinit les champs de bataille (les frappes à distance). La débauche de pyrotechnie est là, la tension manifeste aussi.

IMAGE – Redonnant vie à l’anormale pâleur de son homologue HD (aux couleurs trop délavées et aux noirs peu denses), ce transfert UHD Dolby Vision se voulant plus sombre affiche une palette colorimétrique attisée (la verdoyance de la jungle, la chaleur rouge-orangée des flammes) et une plage de contrastes sérieusement élargie (des grottes aux ombres à-propos). Abstraction faite des ralentis extrêmes, l’augmentation des détails n’est pas significative. Compression parfois visible.

SON – Alors que les armes à feu (fortes d’une sévère dynamique et de solides basses fréquences) éclipsent rapidement les voix (claires en toutes circonstances), la VO DTS-HD MA 5.1 laisse l’enfer se déchaîner sur le théâtre d’opération et le calme (dirons-nous relatif) envahir la salle de contrôle des télépilotes. La spatialisation est employée judicieusement malgré un fond surround légèrement sur la réserve et la musique tiraillée composée par Brandon Roberts ne manque pas de présence.

Baby Blood

Provenance : États-Unis | Éditeur : Kino Lorber | Date de sortie : 29 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Baby Blood
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8

ŒUVRE – Si son jeu d’acteurs (hormis celui de la belle et voluptueuse Emmanuelle Escourrou) et son manque de budget auraient pu causer une fausse couche, ce pionnier oublié du gore français a mis au monde une série B horrifico-loufoque aux relents de Z assumés où les effusions de sang s’accouplent à l’humour noir pour que le macabre se transforme en rire. La créativité y est manifeste, le scénario outrancier (sorte de satire mordante sur l’instinct primaire) et la candeur séduisante.

IMAGE – Ne faisant qu’employer la fine restauration 4K SDR (un scan du négatif original) utilisée pour l’excellent Blu-ray de 2019, ce transfert UHD ne s’en démarque que peu. La clarté est toujours de mise, la reproduction des couleurs continue d’impressionner (notamment les verts et les rouges) et la gestion des contrastes est admirablement rendue. Cependant, la densité du grain 35 mm est mieux résolue, les textures plus détaillées et le bruit vidéo (anciennement très mineur) extirpé.

SON – Remarquablement nette et aucunement altérée par les ravages du temps (ni sifflement ni distorsion), la version originale française dispense une stéréo robuste. Les dialogues (vulgaires) sont clairs (si les acteurs articulent), la partition bien intégrée et les effets notablement tranchants. Plate et étouffée, la piste anglaise reste une curiosité pour profiter du doublage de Gary Oldman qui, dans la peau du parasite, parle à sa future mère in utero avec une voix veloutée et non plus aiguë.

Love Lies Bleeding

Provenance : États-Unis | Éditeur : A24 | Date de sortie : 04 juin 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K 

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Love Lies Bleeding
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Dans une Amérique délabrée à la violence perpétuelle, Rose Glass floute les genres (un Thelma et Louise à la croisée de Cronenberg et des frères Cohen) pour mieux libérer les femmes de la domination masculine (comme l’on fait Julia Ducournau et Coralie Fargeat). Et de cet amour sous stéroïdes où les coups sont rendus brutalement (pour survivre), s’émancipe un polar queer poisseux et torride célébrant le corps puissant de Katy O’Brian. L’allégorie fantastique est toutefois de trop.

IMAGE – Du numérique à l’esthétique « pulp » (une émulation argentique contrôlée, un étalonnage bigarré et des éclairages néonesques) davantage mis en valeur en UHD Dolby Vision. L’encodage est solide, la définition croit en elle, les détails sont encore plus éloquents (cf. les gros plans sur les corps et les visages), la palette colorimétrique arbore une saturation accrue et les scènes nocturnes, de par des contrastes ajustés, profitent de noirs et de lumières à la magnificence augmentée.

SON – Usant agressivement des canaux surround (pour les ambiances de la salle de sport, du stand de tir et de la rue) et infusant un sacré punch (des basses et de l’ampleur) à son excellente partition atmosphérique aux sonorités 80’s (dans la mouvance de Drive et The Neon Demon), ce mixage Dolby Atmos procure beaucoup de plaisir en dépit du bruit bien peu percutant des détonations des armes à feu. Clairs, les dialogues ne sont jamais enterrés par les pulsations dissonantes du score.

Galaxy Quest

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.33, 1.85, 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Galaxy Quest
3/5

Artistique : 7 | Vidéo : 7 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Déclaration d’amour à la SF télévisuelle (avec Star Trek dans le viseur) et à la culture geek (tout particulièrement les fanboys), cette comédie castée d’étoiles (Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman, Sam Rockwell) s’amuse des codes dont elle rend hommage sans jamais les ridiculiser. Le concept est innovant, les dialogues irrésistibles, le rythme animé, les personnages attachants et le métahumour perspicace (ça change). Dans l’espace, tout le monde vous entendra rigoler !

IMAGE – Pellicule nettoyée (bye bye poussières parasites), formats restaurés (le retour du ratio 1.85 encadré dans du 2.39 lors de la convention des fans), colorimétrie nuancée (moins jaune avec des primaires pleines de vie) et contrastes améliorés (des noirs plus profonds et des hautes luminances plus audacieuses) parsèment ce nouveau master 4K DV. Par contre, l’application d’un réducteur de bruit engendre un sérieux manque de détails fins et une sévère atténuation du grain 35 mm.

SON – Remplaçant le mixage Dolby TrueHD 5.1 du précédent Blu-ray, la VO Dolby Atmos s’impose comme l’ajout significatif de cette édition 4K UHD. Impressionnante, elle délivre de multiples effets directionnels et est pourvue d’une large gamme dynamique. Les dialogues sont clairs, la partition de David Newman bien mise en valeur, les basses profondes et la verticalité régulière (cf. le champ de mines magnétiques). Plus limitée (en tout), la VF lossy n’en reste pas moins bien doublée.

Rush (2013)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 19 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Rush
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Très bien huilé, ce biopic qui retrace la rivalité légendaire de l’anglais James Hunt et de l’autrichien Niki Lauda sur les circuits et en dehors durant l’âge d’or de la Formule 1, est un drame sportif profondément humain et réellement spectaculaire mené tambour battant. La mise en scène y est virtuose, la direction d’acteurs irréprochable (Daniel Brühl, Chris Hemsworth), la narration passionnante (avec une tension croissante), la reconstitution séduisante et les courses exaltantes.

IMAGE – Tiré d’une restauration 4K du master intermédiaire 2K, ce transfert UHD Dolby Vision à la parfaite adhérence (un débit moyen de 80 Mbps) l’emporte sur son homologue 1080p. La patine 70’s appuyée de la photographie (qui rappelle le Metrocolor sur pellicule Eastmancolor) gagne en profondeur, le grain numérique d’apparence organique en finesse et les contrastes en opulence. Malgré l’usage d’un filtre vintage, les détails (toujours un peu doux) sont plus perceptibles (la pluie).

SON – Une VO Dolby Atmos vrombissante et immersive aux voix claires, à la spatialisation précise, aux ambiances foisonnantes, à la dynamique frontale redoutable, aux moteurs rugissants, à la scène arrière ultra-sollicitée, aux basses puissantes, à la verticalité audible (cf. les visions subjectives dans le cockpit) et au score percutant (une musique impétueuse signée du Hans Zimmer des années 90). Un spectacle acoustique de compétition qui transpire la sueur, l’adrénaline, et le frisson de la vitesse.

Inglourious Basterds

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 13 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Inglourious Basterds
4/5

Artistique : 9 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Quand le western spaghetti s’en va en guerre, le cinéma devient le théâtre d’une uchronie aussi sanglante que jubilatoire où les nazis finissent en gigot à la sauce Tarantino. Un savoureux plat désinvolte, généreusement arrosé de dialogues plus tranchants que les lames de rasoir d’Aldo Raine et surmonté d’un casting délicieusement épicé (Brad Pitt et son accent aussi effrayant que son goût pour la scalpation, Christoph Waltz et sa courtoisie aussi diabolique que son sadisme). Bingo !

IMAGE – S’il exploite le même master 4K que l’édition Universal de 2021, ce transfert UHD HDR10 (et non plus HDR10+) se pare d’un nouvel encodage (avec un débit binaire plus élevé) à la tout autre efficacité. L’image gagne ainsi en propreté (diminution du bruit chromatique, suppression des traces de pixélisation) et en finesse (homogénéisation du grain 35 mm), mais conserve son léger aliasing vertical… de même que la vibrance accrue de ses primaires et l’intensité poussée de ses éclairages.

SON – Alors que les conversations dominent le débat avec clarté, la spatialisation officie autant dans le calme (la maison de campagne) que dans l’agitation (le bar en sous-sol, la salle d’examen du vétérinaire, le hall bondé du cinéma). La dynamique comme les basses sont brutales (les coups de feu, les explosions), les ambiances environnementales sont copieusement exsudées par l’arrière et la sélection musicale, éclectique dans son genre et sa tonalité, retentissante au possible.

Persepolis

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 18 octobre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Persepolis
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Oscillant entre récits révolutionnaires et journal intime piquant d’une adolescente punk rock, ce bijou d’animation à l’humour acerbe et à la beauté graphique certaine (à la croisée de l’expressionnisme allemand et du néoréalisme italien) magnifie la BD autobiographique dont il est adapté (par nul autre que Marjane Satrapi). Une satire à la fois drôle et touchante, où la grande et la petite Histoire s’imbriquent pour désamorcer l’horreur du régime autoritaire iranien qu’elle dénonce.

IMAGE – Malgré l’absence de HDR, cette remastérisation 4K respectueuse de la volonté éditoriale originelle se montre plus définie et détaillée que par le passé (cf. la précision du trait et la force des contours). Le noir et blanc est plus expressif (davantage de profondeur et de pureté), les dégradés de gris plus réalistes et les touches de couleur (symbolisant le présent) ajustées avec soin. Hormis un encodage en deçà (mais solide) et une luminosité à peine moindre, le nouveau Blu-ray est similaire.

SON – Épurée mais en rien silencieuse, cette bande-son DTS-HD MA 5.1 délivre des voix claires, une spatialisation effective (les ambiances de Téhéran et de Vienne), un score (melting-pot de plusieurs genres) fidèle et une dynamique inattendue (allant souvent de pair avec les moments de danger en ombres chinoises). Plus authentique, le doublage français (Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Danielle Darrieux) l’emporte sur son homologue anglais (Sean Penn, Gena Rowlands, Iggy Pop).

Wanted: Choisis ton destin

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 28 mars 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Wanted: Choisis ton destin
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Explosant une fois encore les limites du spectaculaire et de la crédibilité, le cinéaste russe Timur Bekmambetov (le diptyque Night Watch / Day Watch) livre un énorme défouloir armé d’un casting de gros calibre (James McAvoy, Angelina Jolie, Morgan Freeman). Une véritable tempête de balles aux scènes d’action qui décoiffent et aux SFX à couper le souffle, où le scénario édulcoré (vis-à-vis de la BD corrosive de Moore et Gibbons) n’est qu’un prétexte à tout faire péter.

IMAGE – Un nouveau master 4K parfaitement encodé à la structure de grain mieux définie, aux détails bien plus nets (sans que le léger voile de douceur de sa captation Super 35 anamorphique ne disparaisse), à la palette colorimétrique aisément plus chaude (le filtre ambré de la photographie ressort davantage) affichant des primaires renforcées, aux sources lumineuses nettement attisées (les phares des véhicules) et à la plage de contrastes généreusement élargie (des noirs abyssaux).

SON – Un peu moins dynamique que sur le précédent Blu-ray, cette bande-son DTS-HD MA 5.1 à la constante clarté (dialogues, musique, bruitages) n’en reste pas moins ultra-engageante avec ses surrounds agressivement prolifiques (les verres brisés, la trajectoire des balles), son canal LFE lourdement armé (les battements du cœur, les explosions) et ses effets multicanaux délibérément ostentatoires (jusqu’aux échos dans certaines pièces). L’ajout d’un mix 3D n’aurait pas été de trop.

Upgrade

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 04 juillet 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Upgrade
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Alors qu’elle anticipe un futur proche où le progrès technologique sans frein pourrait bien devenir notre pire ennemi, cette vengeance augmentée contrôle ses coups de par une mise en scène audacieuse, des affrontements palpitants et un scénario riche en rebondissements. Une série B de SF nerveuse au pessimisme constant et à l’amoralité décomplexée, qui donne à réfléchir sur le transhumanisme tout en déployant un arsenal cyberpunk à faire pâlir Terminator et Robocop.

IMAGE – Plus robuste (le bruit vidéo n’est qu’un lointain souvenir) et raffiné (les détails sont un peu plus nets), ce transfert UHD Dolby Vision gagne aussi en clarté du fait d’une luminosité rehaussée. Plus chaleureuse dans l’ensemble, l’image arbore des couleurs renforcées (notamment les rouges et les bleus), des jeux d’ombres plus affirmés et des reflets spéculaires minutieusement réhaussés (les feux de véhicules, l’éclairage urbain, la lumière qui traverse les fenêtres chez le pirate informatique).

SON – Agressive dans sa dynamique et gutturale dans ses basses (les moteurs thermiques), ce mixage DTS-HD MA 5.1 dispose en outre d’effets et/ou ambiances diversifiés qui exploitent chaque canal avec une précision juste fantastique. Les coups portés sont douloureux, la musique électro-pulsative notablement ample et les environnements bien actifs. Déjà d’une grande intelligibilité, les voix humaines sont surpassées par celle plus épaisse de STEM (que seul Grey peut entendre).

Tonnerre sous les tropiques

Provenance : États-Unis | Éditeur : Kino Lorber | Date de sortie : 18 octobre 2022

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.34
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Tonnerre sous les tropiques
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Porté par un casting qui se moque ouvertement de son image (Robert Downey Jr. et Tom Cruise s’en donnent à cœur joie) et dopé aux séquences guerrières qui pastichent Apocalypse Now et Platoon dans leur pyrotechnie démesurée, cette folle parodie du star-système hollywoodien tourné en ridicule par un Ben Stiller (acteur, réalisateur, scénariste, producteur) qui « voyage au bout de l’enfer », est un festival d’absurdité parfaitement assumé où l’autodérision règne en maître.

IMAGE – Supervisée et approuvée par Ben Stiller, cette remastérisation 4K (réservée à la Theatrical Cut) tire avantage d’une granularité argentique plus dense (une captation Super 35 anamorphique), de détails fins mieux retranscrits (la jungle luxuriante), d’une palette colorimétrique plus saturée (les verts et les oranges) et de contrastes intensifiés. Les noirs accèdent ainsi à une profondeur accrue et les sources lumineuses, plus éclatantes (les flammes), explosent à l’écran avec une belle vivacité.

SON – Peu subtile, comme le film, voilà une bande-son DTS-HD MA 5.1 (anciennement encodée en Dolby TrueHD) à la violente dynamique où les effets (des détonations à profusion) fusent de toutes parts. Les dialogues sont solidement exsudés par la centrale, la spatialisation est très réussie (dès le tournage inaugural qui donne le ton), les basses ne manquent pas d’impact et la musique s’intègre parfaitement au mixage. Une folie acoustique dont l’efficacité multicanale n’est jamais contredite.

Beetlejuice Beetlejuice

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 22 janvier 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Beetlejuice Beetlejuice
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Enfin sorti de sa tombe, Tim Burton s’offre un retour aux sources réussi avec cette suite (tardive) qui reste fidèle à l’esprit d’origine sans tomber dans la nostalgie. Des retrouvailles récréatives dans un train de curiosités où à chaque arrêt, situations burlesques et personnages excentriques dérident les plaies et exorcisent les zygomatiques. Et malgré un final expédié, ce joyau putride de l’absurde réanime le démon espiègle dans un ballet infernal à la créativité débordante.

IMAGE – Très convaincant, ce transfert UHD Dolby Vision met en valeur la variété de textures (entre techniques traditionnelles et innovations modernes) qui peuple la photographie surréaliste de Haris Zambarloukos (le Cendrillon en live-action). Les détails fins sont bien améliorés (la maquette, les maquillages), la reproduction des couleurs enrichie (la saturation des primaires, la carnation) et les contrastes affermis. Par conséquent, ombres et éclairages plus réalistes hantent les lieux.

SON – Atmosphérique et particulièrement imprévisible, cette proposition Dolby Atmos (où la VO et la VF font jeu égal) regorge d’ambiances et/ou d’effets hors-champ. Les dialogues sont divinement reproduits (un doublage français soigné), les canaux surround massivement exploités, la présence aérienne lucrative (cf. l’activité paranormale dans la maison hantée) et les basses fréquences massives. En grande partie recyclée, la mémorable partition de Danny Elfman prend ses aises.

Wolfman (2010)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 22 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Wolfman (2010)
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Une direction artistique à hurler de plaisir mais une histoire sans tripes (où l’action est privilégiée à l’horreur), pour un hommage théâtral à la Hammer (l’ambiance gothique d’antan) revisitant le mythe du loup-garou avec une sauvagerie mélancolique au poil. Et malgré des ficelles bien usées, ce film fantastique romanesque peut compter sur la présence animale d’un Benicio del Toro qui bouffe le reste du casting (Emily Blunt est invisible et Anthony Hopkins cabotine). Ahooou !

IMAGE – Aimant à se lover dans l’obscurité et la brume, la photographie diffuse de Shelly Johnson (Jurassic Park 3) est solidement restituée (si ce n’est un plan bruyant) par ce transfert UHD Dolby Vision. Les détails et la texture Super 35 sont plus délicats (troubles de mise au point compris), la palette colorimétrique diluée souligne la chair pâle et le sang cramoisi, les éclairages se voient insuffler une nouvelle vie (les flammes, les flashs lumineux) et l’ombre imprègne davantage les lieux.

SON – Fraîchement mixée en Dolby Atmos, cette bande-son à la dynamique féroce déploie une spatialisation insatiable. Très ouverte dans son exploitation multicanale (les ambiances de la forêt, les déplacements de la bête) et décisive en termes de basses fréquences (les grognements, les orages), elle se montre plus enveloppante que sa consœur DTS-HD MA 5.1 de par une verticalité menaçante. Si la partition a de l’envergure, les dialogues (clairs au demeurant) sont sous-mixés.

Traqué

Provenance : États-Unis | Éditeur : Kino Lorber | Date de sortie : 26 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Traqué
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Sur le fil aiguisé de la lame, William Friedkin (L’Exorciste) fomente un funeste face-à-face où le père (l’opiniâtre Tommy Lee Jones) doit sacrifier le fils (le torturé Benicio del Toro) devenu une menace. Et ne s’embarrassant pas de mots et de sentiments, cette chasse à l’homme de plus en plus sauvage traque la bête qui sommeille en chacun de nous. Entre Rambo et Le Fugitif, voilà un film d’action non dénué d’âme et particulièrement haletant qui garde ses sens en alerte.

IMAGE – Provenant d’un scan 4K du négatif original 35 mm, ce transfert UHD Dolby Vision corrige la douceur excessive (pour cause d’abus de DNR) du précédent Blu-ray. Texturée comme il se doit, l’image est d’une netteté remarquable (dans les limites du possible lors des plans composites) et recouvre sa légère granularité. Les couleurs naturelles sont plus vibrantes (les forêts verdoyantes) et la plage de contrastes amplifiée (le manteau neigeux et la pénombre sont sublimés).

SON – Agressive (pour mieux nous étouffer) même quand le calme opère (cf. les ambiances de la nature sauvage qui méritent d’activer un DSP de virtualisation), cette bande-son DTS-HD MA 5.1 fait connaître ses intentions dès son ouverture sur le champ de bataille, où les innombrables coups de feu et autres explosions envahissent la scène. Les dialogues sont clairs, la dynamique comme les basses engageantes et la partition, aussi mélancolique que guerrière, bardée de profondeur.

In a Violent Nature

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 12 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.33
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand

In a Violent Nature
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 9

ŒUVRE – S’il tourne un peu en rond sur la durée, ce slasher « à la Gus Van Sant » renouvelle le genre (où la plupart des productions semblent interchangeables) en opérant un changement de perspective rafraîchissant. Car collant aux basques de son boogeyman mutique (le protagoniste), les victimes (les figurants) n’existent que pour se faire charcuter lors de sa randonnée pédestre. Participant à la tension ressentie, cette épure narrative maline sied bien à la contemplation qui tache.

IMAGE – Usant du format 4/3 pour attester du point de vue limité de son tueur sur le monde, la mise en scène proche du documentaire trouve certains avantages dans ce transfert UHD DV. L’encodage gagne en robustesse, les détails en netteté (les arrière-plans), la palette colorimétrique forestière en richesse, les noirs en densité et la lumière (extrêmement limitée parfois) en réalisme. Comme sur le Blu-ray, la profondeur de champ est souvent faible et le bruit vidéo conséquent.

SON – Dominée par les ambiances de la forêt (le craquement des branches, le souffle du vent, le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux) et dépourvue de partition musicale, cette bande-son encodée en DTS-HD MA 5.1 nous parachute en plein milieu de la nature. Tous les bruitages font montre d’une proximité alarmante (sévices physiques compris), la spatialisation officie tout du long, les rares dialogues sont bien définis et la dynamique concourt à l’émergence des meurtres.

Y a-t-il un pilote dans l'avion ?

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 20 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

ZAZ - La Collection !
3.5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 7 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Alors que le chaos a pris les commandes du vol détourné par les ZAZ, un vent de folie souffle sur ce délire parodique aérien qui élève le non-sens à un niveau stratosphérique. Les gags fusent plus vite que les hôtesses de l’air ne servent de cacahuètes, la mise en scène frénétique fait plus rapidement perdre le Nord qu’une boussole détraquée et l’intrigue est tellement farfelue qu’elle ferait mourir de rire le pilote automatique s’il existait. Passager, tu aimes les films sur les gladiateurs ?

IMAGE – Malgré de sérieuses turbulences dans les airs (les fondus enchainés sont mutilés par une effroyable combinaison de DNR et EE), ce transfert UHD Dolby Vision tiré du même master que le Blu-ray de 2020 (un remaster 4K supervisé par les réalisateurs) atterrit sans encombre. La clarté voyage en première classe (cf. les instruments de bord), le grain argentique respire mieux (même si encore amoindri) et les couleurs comme les contrastes ont été adoucis (trop agressifs jusqu’alors).

SON – Pourvue d’une sympathique spatialisation « d’ambiance » (le vacarme dans l’aéroport et l’agitation dans l’avion), la VO DTS-HD MA 5.1 (une piste stéréo élargie) sonne bien à quelques effets datés près (dont la clarté est chétive). La dynamique a de l’énergie à revendre (notamment la séquence disco sur Stayin’ Alive), les dialogues jouissent d’une belle présence et la musique d’Elmer Bernstein se projette très convenablement. La VF mono ne vaut que pour son cultissime doublage.

Le Pianiste

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 17 septembre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Le Pianiste
3.5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 7 | Audio : 8

ŒUVRE – Dans l’enfer dénué de sens de la Seconde Guerre mondiale, Roman Polanski compose une partition intime (entre sobriété et pudeur) où au seuil de la mort, le virtuose mélancolique Adrien Brody (King Kong, Predators) regoûte à la vie par la musique, un langage qui réunit au-delà de la barbarie. Et au coeur des horreurs de la guerre, alors que les âmes se perdent, la plus belle des notes finit par résonner, l’espoir. Un chef-d’œuvre bouleversant sur la résilience humaine.

IMAGE – Refaire entièrement la post-production (pour éviter une mise à l’échelle du DI 2K obtenu d’une numérisation 1080p) en vue d’obtenir un master 4K issu d’un scan 6K des négatifs originaux 35 mm, c’est bien ! Retirer le grain argentique (pour un rendu numérique mal à propos) et revisiter plusieurs SFX, c’est pas bien ! Mais le précédent Blu-ray n’est qu’un lointain souvenir, tant la finesse des détails (avec un gain de cadrage) et l’ajustement des couleurs (plus chaudes) sont notables.

SON – Essentiellement frontale (le scène arrière reste très modeste) même si naturellement aérée (quelques hors-champ immersifs lorsque le conflit armé est proche de Władysław Szpilman), cette bande-son 5.1 (sous 16-bit) ne verse jamais dans le démonstratif (même les bombardements ne mobilisent que peu la dynamique et les basses) afin de privilégier la reproduction des dialogues et la transparence des morceaux de piano. Pour plus d’authenticité, la VO est à privilégier sur la VF.

Les Sept Samouraïs

Provenance : France | Éditeur : The Jokers | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.37
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Japonais DTS-HD MA 1.0

Sous-titres
Français

Les Sept Samouraïs
4/5

Artistique : 10 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Entre poésie visuelle et tragédie humaine, le senseï Akira Kurosawa (Ran) chorégraphie une danse crépusculaire où chaque samouraï, incarnation d’une facette différence de l’abnégation, se bat pour une idée de justice et de dignité (donc loin de toute gloire) dans le Japon médiéval de la fin du XVIe siècle. Un monument du chanbara qui, dans la vie comme dans la mort, taille de ses sept sabres un conte humaniste en noir et blanc dont la défense des opprimés résonne à travers les âges.

IMAGE – Tirée d’un nouveau scan 4K du meilleur interpositif 35 mm existant, cette restauration que l’on doit à la Toho Archive Co. Ltd est très solidement restituée par ce transfert UHD Dolby Vision. Bien sûr, les limitations de la source perdurent (mise au point oscillante, lignes verticales multiples et transitions optiques en deçà), mais les détails gagnent en raffinement, les ombres en profondeur et les hautes luminances en brillance (les rayons du soleil, les reflets sur l’acier). Le grain semble intact.

SON – Remastérisée pour l’occasion, cette bande-son monophonique (emplie du rire de Kikuchiyo et du battement des tambours) d’une grande propreté n’a à endurer ni distorsion ni bruit indésirable (souffle, grésillements et/ou scratchs) de par un nettoyage exemplaire. Les dialogues sont clairs, les médiums et les aigus en rien stridents, les graves assez ronds (les coups de fusil, les sabots de cheval) et l’emblématique partition de Fumio Hayasaka raisonnablement dynamique.

Exhuma

Provenance : États-Unis | Éditeur : Well Go USA | Date de sortie : 08 octobre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Coréen Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Exhuma
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Allant crescendo vers l’horreur et faisant la part belle à la suggestion (avant une dernière partie ouvertement bis à la Kwaïdan), ce palpitant thriller ésotérique scindé en deux gros segments emboîte les menaces, les folklores, les rituels, les mystères et les religions pour mieux surprendre les spectateurs. Et alors que les fantômes du passé reposent juste à côté des traumatismes enfouis de l’Histoire (l’annexion de la Corée par le Japon), Jang Jae-hyun vient à distiller une tension sourde.

IMAGE – Issu d’une captation numérique finalisée en 2K, ce transfert UHD Dolby Vision révèle une inquiétante photographie dont l’aspect organique sied à la terre de larmes et de sang creusée pour les besoins du récit. En l’absence de Blu-ray, aucune comparaison n’a pu être effectuée. Cependant, il appert que les détails sont minutieux, l’étalonnage des couleurs (maussades et automnales pour la plupart) travaillé et les contrastes robustes. Un plan dans la pénombre est très fortement bruité.

SON – Très engagée à l’arrière (les ambiances environnementales, les rencontres démoniaques) et dans les hauteurs (les manifestations fantomatiques), la piste coréenne Dolby Atmos impressionne. Les dialogues sont restitués avec beaucoup de clarté, la spatialisation est particulièrement marquée (cf. la boule de feu), les basses fréquences en imposent dès que le fantastique est déterré, le score élabore un frisson joliment sobre et la dynamique impulse le tout non sans une certaine amplitude.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] In a Violent Nature colle aux basques d’un tueur masqué de bout en bout d’un film nomade, tantôt contemplatif, tantôt ultra gore guignolesque. Curieux mariage des genres, In a Violent Nature retourne méticuleusement tous les codes. Là où l’on suit habituellement les victimes, on talonne désormais le bourreau. Là où le montage tendait à devenir épileptique pour entretenir une tension palpable, ce film vire au contemplatif le plus total. Un film déroutant qui comme Terrifier offre des scènes gores toujours plus ludiques et en rupture totale de ton par rapport au vécu des victimes. Un objet inclassable, esthétiquement travaillé, qui parvient à ne jamais ennuyer malgré un rythme plutôt planant. […]

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