Alors que je rapatrie régulièrement mes anciens tests 4K Ultra HD d’avant MaG, je me suis retrouvé avec une certaine quantité adoptant un format plus que light. De fait, plutôt que de les abandonner dans les limbes du web, j’ai eu l’idée de créer la présente rubrique. Et puis bon, ce Bazar n’est pas là pour remplacer mes articles plus longs et détaillés. Bonne lecture !

Ultra HD Blu-ray

Sommaire

Les Lèvres rouges

Les Lèvres rouges

Provenance : États-Unis | Éditeur : Blue Underground | Date de sortie : 27 octobre 2020
Format 1.67 – DI 4K – Dolby Vision | Anglais Dolby Atmos – Anglais DTS-HD MA 5.1 – Anglais et Français (parisien) Dolby Digital 1.0
Artistique : 7 | Vidéo : 8 | Audio : 8

Romance fantastico-horrifique arty à l’ambiance vénéneuse et à l’érotisme diffus, ce « rêve » hypnotique mené par la vamp(ire) Delphine Seyrig vient nous ensorceler en 4K Ultra HD ! Magnifiant comme jamais l’esthétisme glacée de la photographie, le présent master (4K 16 bits tiré du négatif original de la caméra 35 mm) est une redoutable amélioration par rapport à son prédécesseur HD (texture argentique retrouvée, détails supérieurs, teintes plus luxuriantes, contrastes rééquilibrés et sources lumineuses étendues), même si des imperfections demeurent (du flou optique, quelques saletés et deux-trois plans où le grain semble figé). Plus « dynamique » et ouverte (essentiellement à l’avant), la nouvelle piste Atmos produite pour l’occasion nous « caresse » les oreilles du timbre lancinant de la comtesse Élisabeth Báthory.

Les Nouveaux Mutants

Les Nouveaux Mutants

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 31 janvier 2021
Format 1.85 – DI 4K – HDR10 | Anglais Dolby Atmos – Français Dolby Digital Plus 7.1
Artistique : 6.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

Même si pas à la hauteur de sa promesse (le montage original dort malheureusement au placard), ce teenage movie horrifico-psychologique sur les affres de l’adolescence est assez original dans son approche pour se démarquer des films de super-héros habituels. Plus lisibles (contrastes améliorés), détaillées (piqué affiné) et éclatantes (sources lumineuses rehaussées), les images captées en 8K et extraites d’un master 4K sont aussi sobres que raffinées… spécialement du côté de la palette colorimétrique, très nettement élargie ici. Accompagnant avec réussite les terrifiants traumas de ces jeunes mutants, la bande-son Dolby Atmos ne manque ni d’énergie ni de relief acoustique (malgré un mixage axé principalement à l’avant) avec une véritable dimension sphérique (la « tornade » inaugurale) et un canal LFE plutôt fougueux (les apparitions de l’ours-démon).

Follow Me

Follow Me

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 18 décembre 2020
Format 2.39 – DI 4K – HDR10+ | Anglais et Allemand DTS-HD MA 5.1
Artistique : 6 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5

Non sans quelques défauts de conception (l’énigme finale peut se résoudre dès le début), cet escape game entre Saw et Hostel n’est pas sans évoquer une version 2.0 low-cost du thriller The Game. Mais qu’en est-il du 4K Ultra HD ? Sans pouvoir le comparer avec le Blu-ray (absent de l’édition), il m’a semblé passer les épreuves avec succès. Extrêmement dynamique (cf. les contrastes), supérieurement lumineuse, intensément colorée (la saturation y est aisément démesurée) et finement détaillée (une captation 8K), l’image délibérément excessive colle avec son sujet… même si elle est forcément influencée par les différents modes d’enregistrement (téléphone portable, système de vidéosurveillance, etc.) de l’action. Relativement calme, le mixage participe à « l’évasion » avec des effets/ambiances bien localisés et des basses réactives.

Enragé

Enragé

Provenance : Allemagne | Éditeur : Leonine Films | Date de sortie : 27 novembre 2020
Format 2.40 – DI 4K – Dolby Vision | Anglais Dolby Atmos – Allemand DTS-HD MA 5.1
Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

Malgré une dernière ligne droite précipitée, ce thriller routier brutal et sans répit en a méchamment sous le capot… Comme cette édition UBD ! Plus rutilante que les carrosseries, l’image 4K (captée en 6K), très nette et détaillée (encore plus ici avec des arrière-plans plus subtils), profite d’une chaleur accrue (même si la gamme colorimétrique reste volontairement tristounette), de contrastes renforcés et de sources lumineuses (maussades) consolidées. Rythmée par le vrombissement des moteurs (le rugissant Ford pick-up laisse poindre des basses fréquences lourdes), cette bande-son 3D aux effets verticaux scénarisés (cf. l’hélicoptère) est une orgie de tôle froissée à l’impact acoustique proprement tonitruant.

Dar l’Invincible

Dar l’Invincible

Provenance : États-Unis | Éditeur : Vinegar Syndrome | Date de sortie : 24 novembre 2020
Format 1.85 – DI 4K – HDR10 | Anglais DTS-HD MA 5.1 – Anglais DTS-HD MA 2.0
Artistique : 6 | Vidéo : 7.5 | Audio : 8

Surfant sur le succès de Conan le Barbare, cette série B fauchée des 80’s (et culte à l’heure d’aujourd’hui) est un vrai divertissement d’heroic fantasy aussi enthousiaste dans sa conception qu’étonnamment adulte (cf. la nudité, la violence et les sacrifices) dans son déroulement. Tirée de l’interpositif 35 mm (le négatif original ayant été perdu à tout jamais), cette restauration 4K inespérée (détails formidables, couleurs vives aux primaires stellaires, dégradé d’ombre superbes, sources lumineuses domptées et texture cinématographique appréciable) souffre néanmoins de quelques dommages d’impression (des rayures de-ci de-là) et d’un grain fluctuant… dus à la source exploitée. Plus immersive (les ambiances sont élargies) et « de poids » que son homologue stéréo, la bande-son multicanale est propre (ni souffle ni grésillement), équilibrée (dialogues distincts et effets guerriers métalliques percutants) et prompt à restituer avec soin le fantastique score orchestral de Lee Holdridge

Possessor (uncut)

Possessor

Provenance : États-Unis | Éditeur : Well Go USA | Date de sortie : 08 décembre 2020
Format 1.78 – DI 4K – HDR10 | Anglais DTS-HD MA 5.1
Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

Drame sur la perte du libre arbitre et la confusion existentielle, ce techno-thriller tourmenté aux implications psychologiques bouillonnantes, au scénario conceptuel (une prison de chair !?) et au sous-texte subtil, vient dénoncer les travers de la technologie en laissant exploser des bouffées de violence crue. Et à la différence de son hôte, le présent 4K Ultra HD ne vous veut que du bien ! Portée par une forte identité visuelle, l’image full numérique se veut sombre et terne malgré quelques percées de couleurs audacieuses (notamment lorsque le cadre est éclaboussé d’une teinte bleue, jaune ou rouge). Pourtant, malgré des détails en hausse et des éclairages encore plus étranges, ce transfert UHD HDR10 souffre des mêmes « défauts » que le Blu-ray… À savoir qu’il ne peut rien face aux limitations techniques du matériel utilisé lors du tournage (nombre limité de bits sur la carnation et noirs parfois bouchés). Même si un mixage 3D aurait apporté beaucoup à l’expérience, cette solide bande-son est possédée par une scène sonore très riche (grosse exploitation des surrounds) où les bruits de fond atmosphériques, le score maussade et le grondement insidieux des basses n’ont de cesse de désorienter l’auditoire.

Les Charnelles

Les Charnelles

Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 31 juillet 2020
Format 1.66 – DI 4K – SDR | Français DTS-HD MA 2.0
Artistique : 6.5 | Vidéo : 8 | Audio : 7

Drame névrosé sur le rapport des classes, cette glorieuse œuvre bis au suspense glauque et à l’érotisme trouble n’est pas là pour sucer son pouce ! Si la copie présente encore de p’tits outrages du temps (granularité parfois grossière), il n’est pas interdit de jouir devant le soin maniaque apporté à cette restauration 4K. Car de la texture épidermique à la propreté du master, en passant par une gestion exemplaire des noirs et des couleurs (fraîches), le résultat est remarquable… D’autant plus que les détails et la luminosité gagnent en finesse face au déjà désirable Blu-ray. Aussi obsédante que la musique d’Eddie Vartan, cette bande-son 2.0 HD à la pureté notoire ne doit juste avaler que quelques dialogues un peu étouffés.

WALL·E

WALL·E

Provenance : États-Unis | Éditeur : Disney | Date de sortie : 03 mars 2020
Format 2.39 – DI 2K – HDR10 | Anglais Dolby Atmos – Français (québécois) Dolby Digital 5.1 EX
Artistique : 9 | Vidéo : 8 | Audio : 8

Comment ne pas être émerveillé par cette romance écolo entre robots qui interpelle sur le sort de l’humanité ? Surtout qu’à la différence de la Terre que les hommes n’ont cessé de polluer, le 4K Ultra HD n’a pas été laissé à l’abandon ! Si l’œuvre reste visuellement magnifique, le transfert UBD ne creuse que modérément l’écart avec son homologue HD. Les détails ne sont que modestement améliorés et la clarté de l’ensemble ne fait pas vraiment un important bond en avant. Faut dire aussi que le Blu-ray reste au top techniquement… Même si le HDR et le WCG viennent solidifier l’image grâce à des contrastes plus subtils, à des couleurs plus raffinées et à des lumières plus « réalistes ». Moins robuste que la précédente piste DTS-HD MA 5.1 ES, la bande-son Dolby Atmos se veut néanmoins mieux spatialisée et plus fine dans son rendu. Moins dynamique mais plus immersive (cf. la scène verticale), elle abonde de détails en tout genre à défaut de se la jouer « musclée » (des basses en retrait). Plus intense même si moins enveloppante, la VF(Q) assure la mission.

L’Anglais

L’Anglais

Provenance : France | Éditeur : L’atelier d’images | Date de sortie : 19 janvier 2021
Format 1.78 – DI 4K – Dolby Vision | Anglais et Français DTS-HD MA 5.1
Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

Bourré de mélancolie et de style, ce polar à part nimbé d’humour noir nous revient en UBD alors qu’il était resté (bien trop) longtemps introuvable. Soigneusement restaurée en 4K sous la supervision de Steven Soderbergh, l’image au rendu naturel propose un grain 35 mm homogène (à la différence du Blu-ray où la mauvaise compression le fait scintiller), des détails d’une plus grande précision (un peu moins sur quelques plans), des couleurs avivées plus spacieuses, des contrastes mieux ajustés (le transfert HD semble un peu voilé en comparaison) et des sources lumineuses authentiques. Usant avec parcimonie des surrounds pour la musique et les ambiances, ce mixage (plus dynamique et fouillé en VO) essentiellement frontal assure comme il se doit la clarté des dialogues.

RED 1 & 2

RED 1 & 2

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 06 novembre 2018
Format 2.40 – DI 2K – Dolby Vision | Anglais Dolby Atmos – Français (québécois) Dolby Digital 5.1
Artistique : 6 (7 et 5) | Vidéo : 8.5 (8 et 9) | Audio : 9.5

En compagnie d’une remarquable équipe de vétérans, ces comédies d’action sympatoches (moins la seconde où l’arthrose guette) à l’humour bon enfant et aux scènes d’action musclées sont privées de retraite sur support UBD. Profitant d’une luminosité ambiante et d’un luxe des couleurs (une saturation nettement plus attrayante même si un peu désaturée sur le premier volet) que ne peuvent atteindre les transferts HD, l’image emploie des contrastes beaucoup plus cohérents et des textures mieux définies (alors que les Blu-ray affichaient déjà un piqué chirurgical). Néanmoins, si la texture argentique de RED 2 est parfaitement homogène, celle de son aînée laisse poindre du fourmillement de-ci de-là. Ne souffrant guère de courbatures, les mixages 3D dépotent un max. Tous les canaux sont à la fête, les effets fusent généreusement (dont de très nombreux suspendus), la dynamique de l’ensemble est saisissante et les basses bien pêchues (un canal LFE joyeusement malmené).

Le Cercle rouge

Le Cercle rouge

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 25 novembre 2020
Format 1.85 – DI 4K – Dolby Vision | Français DTS-HD MA 2.0
Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 8

Ce polar haletant de grande classe à la distribution exceptionnelle fête ses 50 ans avec la sortie du présent 4K Ultra HD. Superbement restaurée (hormis un étalonnage discutable tiré d’une copie d’époque et d’une copie validée en 2000 par Pierre Lhomme) à partir du négatif original et de l’interpositif, l’image, d’une clarté inédite, fait montre d’une grande propreté (les traces d’imperfections liées à l’âge se font extrêmement rares), d’un grain argentique homogène (en Dolby Vision), d’un piqué estimable, de contrastes admirablement conduits et de sources lumineuses mieux exposées (des éclairages en clair-obscur de toute beauté). Néanmoins, si la palette colorimétrique dévoile des couleurs nouvelles (conférant une identité visuelle bien différente à l’œuvre), le ballet bleuté de la photographie connue (et appréciée) jusqu’alors a disparu pour laisser place à des teintes jaunes nettement plus chaudes (on aime ou on n’aime pas). À n’en point douter, ce changement risque de frustrer bon nombre de cinéphiles. Dépourvue de la moindre petite distorsion ou souffle parasite, la bande-son 2.0 monophonique est bien équilibrée (dialogues clairs) et ne manque ni de rondeur ni d’énergie (cf. les ambiances urbaines).

Do the Right Thing

Do the Right Thing

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 03 février 2021
Format 1.85 – DI 4K – HDR10 | Anglais DTS:X – Français DTS 5.1
Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

Toujours aussi marquant près de 30 ans après (il fait tristement écho à l’actualité), ce film emblème de la culture noire américaine des 80’s accentue ses tensions raciales, non sans un humour décapant, en UBD. Tiré d’un scan 4K 16-bit, le présent transfert UHD HDR10 est juste impressionnant. L’image a été nettoyée, le grain 35 mm est reproduit plus finement, la définition est nettement supérieure à son homologue HD (cf. les arrière-plans des quartiers de Brooklyn), les couleurs sont autrement plus chaudes (la chaleur étouffante de l’été transparaît enfin), les contrastes plus stylisés et les lumières, le plus souvent naturelles, bien mieux maniées. Rythmé par la musique des ghetto‑blasters, cet excellent remixage DTS:X aux ambiances des rues multiples (une vraie sonorité urbaine) est aussi pêchu qu’immersif.

Pinocchio (2019)

Pinocchio (2019)

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 13 novembre 2020
Format 2.39 – DI 4K – HDR10+ | Italien et Allemand DTS-HD MA 5.1
Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 8

Imaginée par Carlo Collodi, la marionnette Pinocchio reprend vie dans cette féerie baroque au réalisme magique où la cruauté et la tendresse, à l’image du monde, animent son pantin de bois… Qui nous parvient sans écharde sur support UBD. Volontairement merveilleuse, la photographie de l’œuvre est gâtée par ce transfert UHD HDR10+ ultra-propre et lumineux. Détaillée et tridimensionnelle à souhait, l’image profite en sus d’une dynamique (des contrastes et couleurs plus « exagérés ») et d’une brillance dont son homologue HD (la présente édition étant privée de Blu-ray, c’est vers Amazon Prime que j’ai dû me tourner pour effectuer le comparatif) ne peut que rêver. Préférant se mouvoir avec retenue, la très agréable bande-son italienne (la musique y est pour beaucoup) se concentre avant tout sur les dialogues… Même si quelques ambiances prennent vie de-ci de-là.

Millennium Actress

Millennium Actress

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : All the Anime | Date de sortie : 25 janvier 2021
Format 1.85 – DI 4K – SDR | Japonais et Anglais DTS-HD MA 5.1
Artistique : 8 | Vidéo : 7.5 | Audio : 9

Hymne à l’amour et au cinéma, ce mélodrame éperdument ingénieux voyage dans le temps sur support UBD. Trop clean pour être honnête (cf. l’usage évident – mais non abusif – de DNR), ce transfert 4K moins granuleux qu’il ne le devrait (malgré des arrière-plans toujours organiques) reste néanmoins soigneusement nettoyé (les poussières se font rares). D’une (trop) grande clarté, l’image s’affiche avec des détails délicats, des couleurs fortes et des contrastes équilibrés… même si les différences avec le Blu-ray, absence de HDR oblige, ne sont dues qu’à une meilleure compression (produit à l’ancienne, les « grouillements » dans les noirs ne peuvent être considérés comme un défaut). Ample et naturelle, la VO DTS-HD MA 5.1, riche d’ambiances variées diffusées sur l’ensemble des enceintes, fait montre d’une grande énergie (dès que le score fait son entrée) et d’une précision de tous les instants.

Les Trolls 2: Tournée mondiale

Les Trolls 2: Tournée mondiale

Provenance : France | Éditeur : DreamWorks | Date de sortie : 17 février 2021
Format 2.35 – DI 2K – HDR10+ – Dolby Vision | Anglais Dolby Atmos – Français Dolby Digital Plus 7.1
Artistique : 6.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

Ode à la musique et à l’harmonie, cette seconde aventure toujours aussi « sucrée » (et pleine de bons sentiments) est un divertissement rythmé des plus joyeux où le retour dans le monde des Trolls ne se fait pas sans imagination et humour. Avec son identité visuelle forte, l’image est ultra-stimulante… Surtout en 4K Ultra HD ! Pourvue de textures plus fines (pourtant tirée d’un DI 2K), elle s’applique a être nettement plus « pop » que sur le Blu-ray. Car de la gamme étendue des couleurs à la dynamique plus marquée des contrastes (cf. la brillance des blancs) en passant par l’éclat démultiplié des sources lumineuses (nombreuses), ce transfert UHD Dolby Vision (et aussi HDR10+) améliore tous les attributs de son homologue HD. Immersive et « saturée » de musique (c’est sa raison d’être), cette bande-son 3D est aussi pêchue que divertissante… Même si les effets de hauteur ne pleuvent pas tant que ça. Côté VF, c’est la même chose en légèrement moins physique.

La Reine des neiges II

La Reine des neiges II

Provenance : États-Unis | Éditeur : Disney | Date de sortie : 25 février 2020
Format 2.39 – DI 2K – HDR10 | Anglais Dolby Atmos – Français (québécois) Dolby Digital Plus 7.1
Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

Suite du phénomène culturel, cette comédie musicale digne de Broadway célèbre le girl power au rythme d’une aventure magique qui enchantera petits et grands. Et libéré, délivré des limitations du Blu-ray, le 4K Ultra HD ne laisse pas de glace. Parcouru de détails impressionnants (plus solides qu’en HD), le présent transfert UHD HDR10 profite d’une palette colorimétrique plus envoûtante encore (les teintes glacées et automnales), de contrastes plus saisissants (le corps blanc d’Olaf, les scènes sous-éclairées) et de sources lumineuses beaucoup plus éclatantes (notamment les pouvoirs d’Elsa). Immersive au possible (cf. l’usage prodigieux des surrounds), cette bande-son 3D riche en objets sonores (le mixage prend régulièrement de la hauteur) et non dénuée du poids procuré par le canal LFE (très actif pour un disque Disney) essuie pourtant une dynamique à l’étroit.

Batman: Soul of the Dragon

Batman: Soul of the Dragon

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 26 janvier 2021
Format 1.78 – DI 2K – HDR10 | Anglais DTS-HD MA 5.1 (STFR)
Artistique : 6.5 | Vidéo : 8 | Audio : 7

En mode kung-fu des 70’s, le Chevalier Noir (essentiellement Bruce Wayne en fait) nous revient dans un film d’animation DC assez unique en son genre qui multiplie « à la cool » les scènes d’action à la Bruce Lee. Si les détails peuvent varier d’un plan à l’autre, comme sur le Blu-ray d’ailleurs, ce n’est pas du côté de la définition que ce transfert UHD HDR10 se démarque de son homologue HD. En fait, les améliorations proviennent d’un meilleur débit binaire (beaucoup moins de color banding en 4K) et de l’usage du HDR. La palette colorimétrique, principalement sombre, voit donc ses primaires exploser, les contrastes qui sont plus denses (des noirs plus profonds) affermissent les plans et les sources lumineuses (notamment l’énergie magique) ressortent nettement mieux. Malgré des ambiances trop discrètes à l’arrière et une ampleur timorée, ce mixage (axé sur l’avant) rythmé par un score funky reste agréable et sait jouer des poings et des pieds (bonne séparation des effets et hausse de la dynamique) lors des affrontements.

La Traque (1975)

La Traque (1975)

Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 15 janvier 2021
Format 1.66 – DI 4K – SDR | Français DTS-HD MA 2.0
Artistique : 9 | Vidéo : 9 | Audio : 8

Pilier du cinéma de genre hexagonal, ce drame cruel aux allures de survival (la chasse d’un « gibier » innocent) dépeint un monde cynique (celui de la petite bourgeoisie) où les bas instincts de l’homme ne demandent qu’à resurgir lorsque les apparences sont menacées. Et impossible à voir depuis des années maintenant, cette œuvre fantasmée nous arrive dans une sublime édition UBD. Produite par Le chat qui fume, cette copie UHD SDR tirée d’un scan 4K du négatif original est une découverte de tous les instants. Ré-étalonné avec soin, délicatement stabilisé et d’une propreté remarquable, le master est de toute beauté (texture argentique préservée et piqué des plus pointus) et restitue avec élégance la photographie automnale de cette battue immorale. Clarté, précision et invariabilité du rendu (aucune fluctuation sonore ne vient perturber le visionnage) sont les atouts de cette bande-son DTS-HD MA 2.0 Mono (d’origine) fidèlement restaurée.

Stalingrad (1993)

Stalingrad (1993)

Provenance : Allemagne | Éditeur : Euro Video | Date de sortie : 03 décembre 2020
Format 1.85 – DI 4K – HDR10+ | Allemand DTS-HD MA 5.1 – Allemand DTS-HD MA 2.0
Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

Injustement méconnue de par chez nous, cette super-production allemande « anti-guerre » au classicisme revendiqué nous met face au point de vue des soldats germaniques (non nazis) observant la mort droit dans les yeux. Et si le spectre de l’horreur restera toujours prégnant, c’est bien avec le support UBD que le funeste destin de ces hommes, « avalés » par la Russie, aura le plus de portée. Réalisé à partir d’un scan 4K du matériel source analogique, le présent transfert UHD HDR10+, malgré des saletés oubliées de-ci de-là, permet de radicalement (re)découvrir la photographie (froide) de l’œuvre. Loin du lissage extrême (DNR abusif) et de la colorimétrie entièrement (ou presque) verte du précédent Blu-ray, les images profitent à présent d’une (belle) texture argentique retrouvée, d’une très bonne définition (les détails sont autrement plus visibles), de couleurs authentiques largement plus raffinées (cf. la carnation), de contrastes plus dynamiques (le transfert HD était terriblement morne et grisâtre) et de sources lumineuses réanimées (le soleil est de retour !). Il en va d’ailleurs de même pour le son, avec un nouveau mixage (la restauration a été effectuée depuis un Perfo-6-Track 35 mm) à la spatialisation étonnante. Parcouru d’une mélodie lancinante aux percussions industrielles inquiétantes, il délivre des voix claires et fait parler la poudre (le retentissement des tirs, la puissance des explosions) lorsque la narration le demande.

Love and Monsters

Love and Monsters

Provenance : États-Unis | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 05 janvier 2021
Format 2.39 – DI 2K – Dolby Vision | Anglais DTS-HD MA 7.1
Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5

Voyageant avec son cœur, ce sympathique survival dystopique humoristico-horrifique continue d’avancer et de combattre les monstres avec un 4K Ultra HD aux solides prestations techniques. Légèrement plus nette avec des détails mieux résolus (cf. les arrière-plans), l’image bénéficie de couleurs étendues (des primaires plus intenses), de contrastes améliorés (blancs plus clairs et noirs plus profonds) et d’éclairages plus authentiques (les intérieurs à faible luminosité) à l’éclat parfois saisissant (les méduses volantes). Exceptionnelle malgré l’absence d’un mix 3D (qui aurait servi en de multiples occasions), cette bande-son 7.1 à la profondeur terrifiante (les basses sont énormes), à la dynamique frénétique et à l’activité surround ultra-précise (la présence des créatures mutantes) est d’une efficacité redoutable.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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