4K Ultra HD – Édition FR – 20th Century Fox – 117 min – 24 avril 2019

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : HDR10+
• Ratio : 2.39

Bande-son
• Anglais DTS-HD MA 5.1
• Anglais DTS-HD MA 4.1 (version cinéma uniquement)
• Anglais DTS-HD MA 2.0 Surround
• Français DTS 5.1

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Donner naissance à sa propre mort

En 2122, le Nostromo, vaisseau de commerce, fait route vers la Terre avec à son bord un équipage de sept personnes en hibernation et une cargaison de minerais. Il interrompt soudain sa course suite à la réception d’un mystérieux message provenant d’une planète inexplorée. Réveillé par l’ordinateur de bord, l’équipage se rend sur place et découvre les restes d’un gigantesque vaisseau extraterrestre dont le seul passager semble être mort dans d’étranges circonstances…

Première apparition de la créature la plus effrayante de l’histoire de la SF et fondateur d’une mythologie énorme, ce huis clos horrifique très raffiné (la réalisation de Scott est toujours une référence après plus de 40 ans) au rythme assez lent, procure des montées d’épouvante hors-norme dès lors que son espèce vedette fait son apparition et met en scène un héros inhabituelle pour l’époque, une femme, qui deviendra aussi une icône du cinéma d’horreur dans ses trois suites. Plus qu’un classique intemporel, ce fabuleux cauchemar s’est imposé comme un chef-d’œuvre incontestable du 7e art.

IMAGE – LV-426 l’inhospitalière !

Tirées d’une nouvelle restauration 4K supervisée par Ridley Scott (le communiqué officiel indique qu’elle est différente de celle utilisée en 2010 pour la sortie Blu-ray), les images flambant neuves de ce transfert UHD HDR10+ sont magnifiques. Captées à l’époque du tournage (1979) en 35 mm avec optiques anamorphiques, elles s’affichent aujourd’hui avec un superbe grain argentique que l’emploi modéré de DNR ne vient jamais perturber.

Pourvues d’une précision sidérante (la maquette du remorqueur spatial et le matte painting sur la planète inconnue n’en sont que plus visibles) avec kyrielle de détails inconnues jusqu’alors (la scène du Space Jockey en est le parfait exemple), elles ne cachent plus rien des pièces et des longs couloirs du cargo, surtout que l’on récupère ici une portion du cadre (à gauche et à droite) absente auparavant. Bien évidemment, les gros plans sur le visages des acteurs (les pores de la peau et la sueur) ainsi que les combinaisons et le Xénomorphe lui-même profitent de cette hausse de la résolution.

Grâce à la réalisation d’un nouvel étalonnage, la palette colorimétrique est maintenant mieux saturée (le rouge écarlate lors de l’apparition violente du Chestburster) et s’offre des teintes inédites absolument fascinantes (la couleur rouille-orange dans le hangar). Film sombre oblige, les contrastes sont encore plus appuyés qu’avant avec des noirs fabuleux. Ils parviennent d’ailleurs à dévoiler moult éléments plongés dans la pénombre ambiante (ils étaient précédemment masqués) tout en restant d’une profondeur modèle.

Dernier point et pas des moindres, les innombrables sources lumineuses brillent à présent de mille feux. Des reflets sur l’eau ou le métal à la chaleur des flammes, en passant par l’intensité des lampes torches et les flashs aveuglants des éclairages intérieurs à l’approche de l’autodestruction du vaisseau, il y a clairement un avant et un après.

Concernant la Director’s Cut, les scènes supplémentaires (deux minutes ajoutées à la version cinéma en seamless branching) dénotent un peu car tirées de l’ancien master 2K. Upscalées avec l’application d’un HDR automatique, elles semblent forcément plus grossières.

SON – Dans l’espace, personne ne vous entendra crier

Malgré l’absence d’une piste 3D qui aurait certainement apporté un vrai plus aux déjà très satisfaisants mixages 4.1 (plus brute avec un sound design parfois légèrement différent) et 5.1, ces pistes sonores qui donnent la priorité à la scène frontale n’en n’oublient pourtant pas l’activité surround qui s’avère être vraiment attrayante lorsque la narration l’impose (beaucoup d’ambiances atmosphériques lourdes comme les « respirations » du Nostromo).

La spatialisation est donc finement travaillée, la dynamique a de l’élan, le score angoissant de Jerry Goldsmith ne manque pas d’ampleur et les basses soulignent le tout efficacement.

Quant à la VF, moins organique que la VO malgré une répartition aussi convaincante (si ce n’est la voix donnée à Mother), son doublage est un peu trop mis en avant.

CONCLUSION – Le monstre d’une génération

Niché à l’intérieur des corps avant de se montrer dans toute sa beauté biomécanique, le Xénomorphe qui continue d’exercer un pouvoir de fascination unique se fait décortiquer en 4K Ultra HD !

Note artistique
10
Qualité vidéo
9.5
Qualité audio
9
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Alien, le huitième passager

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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[…] Les oreilles du danseur n’ont pas de fonction organique, ce ne sont que des pastiches de son travail peut-on lire sur ses lèvres. Enième itération d’un spectacle déjà vu, ce show ne porte aucun sens, sinon celui de la postmodernité. Saul défend une vision de l’Art, essentialiste et génératrice d’un nouveau récit, celui d’une nouvelle étape de l’Homme devenu sujet accompli. Saul est la figure de l’artiste ermite qui s’impose une forme d’ascèse pour ouvrir la vie vers de nouveaux possibles. Ces performances sont réalisées sur un curieux appareil que ne renierait pas H.R. Giger, un Sark, une espèce de carapace mécanique autrefois dédiée aux autopsies et désormais fétichisée par les adeptes du performer. On reconnaît là l’esthétique symbiotique entre chair et métal, où le vivant se confond dans l’artificiel et inversement. Un sujet cher à l’artiste suisse à l’origine du biomorphe le plus célèbre du cinéma : l’Alien.  […]

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[…] frontale fait son petit effet, le score de Christopher Young (sous l’influence d’Alien) bénéficie d’une grande amplitude, la dynamique est appréciable, le canal LFE répond […]

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[…] référence à Alien n’est peut-être pas si anodine que ça, puisque dans Le Cercle des neiges le cinéma de genre […]

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[…] réussir une suite respectueuse qui se démarque de l’original ? Peut-être en évacuant le huis clos claustrophobique afin de mettre en scène un véritable […]

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