Alors que je rapatrie régulièrement mes anciens tests 4K Ultra HD d’avant MaG, je me suis retrouvé avec une certaine quantité sans aucun avis sur l’œuvre. De fait, plutôt que de les abandonner dans les limbes du web, je me suis dit que le Bazar serait la rubrique parfaite pour les accueillir… Avec pour l’occasion, une modification de la mise en page. Bonne lecture !

Sommaire

A Star Is Born

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 20 février 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

A Star Is Born
4.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 10

IMAGE – Volontairement imparfaites avec sa fine couche de grain, certaines zones du cadre moins nettes, ses effets de « lens flare » et ses contrastes parfois faiblards, ces images numériques au cachet très filmique (l’usage d’optiques anamorphiques et le chef op Matthew Libatique y sont pour beaucoup dans cet aspect là) n’en restent pas moins de toute beauté et ne souffrent ni d’un manque de lisibilité lors des scènes sombres ni de fourmillement. Et pour profiter d’une expérience plus solide, c’est vers ce 4K Ultra HD qu’il faut se tourner. Car si la définition et le piqué n’en sortent pas beaucoup plus grandis malgré une finesse accrue (c’est visible sur les détails de la peau ou les textures des vêtements), la vibrance supplémentaire des couleurs (des tons chairs plus chaleureux et des primaires plus vives), l’éclat ajouté aux sources lumineuses (cf. les spots sur scène) et l’affermissement des contrastes (la richesse étendue des noirs) poussent le Blu-ray vers la sortie des charts.

SON – La dynamique endiablée, la puissance des basses (qui ne grondent pas), la proximité incroyable des artistes, la présence palpable de la foule et la spatialisation minutieuse des instruments procurent aux scènes musicales une ampleur, une pêche et un réalisme sans commune mesure. Mais il n’y a pas que ça ! Des acouphènes de Jackson Maine (à « apprécier » de préférence en Dolby Atmos) aux ambiances de la vie de tous les jours, il est difficile voire impossible de ne pas être happé par ce mixage hautement immersif… surtout si vous optez pour les pistes Dolby Atmos (avec en sus quelques effets de hauteur bien audibles lors des concerts).

Anges et Démons

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 10 octobre 2016

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Anges et Démons
4/5

Vidéo : 9 | Audio : 9.5

IMAGE – Un transfert UHD magnifique (mais pas démonstratif puisque l’action est souvent plongée dans la pénombre) à la structure granuleuse très cinématographique, au piqué redoutable (des détails plus fins qu’en HD), à la profondeur de champs impressionnante, aux couleurs resplendissantes (surtout les rouges qui gagnent en raffinement), aux contrastes haut de gamme (malgré des noirs parfois moins profonds que sur le Blu-ray) et aux sources lumineuses plus radieuses (la lumière du jour, une lampe torche, des gyrophares, des flammes, l’éclairage intérieur dont un mémorable « rouge d’alerte »).

SON – D’une rare ampleur avec des basses cataclysmiques, une aération fulgurante du score de Hans Zimmer et des effets surround renversants, ces pistes sonores larges et immersives sont particulièrement bien équilibrées. Mais pour profiter d’un enveloppement accru et d’un support plus appuyé encore du canal LFE, direction la VO Dolby Atmos et son upgrade vertical loin d’être anecdotique (une alarme, des particules dans le grand collisionneur de hadrons, des réverbérations, des cloches, une chute de verres, etc.). Une présentation de référence.

Astérix: Le Secret de la potion magique

Provenance : France | Éditeur : M6 Vidéo | Date de sortie : 10 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Astérix: Le Secret de la potion magique
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 8

IMAGE – D’une délicatesse certaine, ce 4K Ultra HD améliore subtilement les images olympiennes du Blu-ray. Sans excès, preuve en est la luminosité qui n’est pas forcément plus exacerbée (les crédits vont jusqu’à être nettement moins brillants !), elles conservent la patte « gomme » et très volumique propre à Astérix. Comme pour le transfert HD, la définition qui domine son sujet ne faiblit guère et les détails sont soyeusement doux. Il n’y a donc pas vraiment d’améliorations dans ces deux domaines, le style graphique ne s’y prêtant de toute façon pas. Les couleurs pastel sont cependant quelque peu avivées (la forêt, les ciels, la cape des Druides), les contrastes gagnent en profondeur (les scènes de nuit en profitent) et les sources lumineuses sont doucement revivifiées (le soleil, la potion magique et les flammes). C’est charmant à défaut d’être rutilant.

SON – Malgré un léger manque d’amplitude, la VF multicanale reste très rythmée et nous réserve moult effets bien placés sans que les répliques ciselées en pâtissent. Et si le score entraînant de Philippe Rombi suit la cadence sans discontinuer, c’est finalement du côté des basses que la surprise se fait (cf. le final). D’ailleurs, au vu des péripéties que rencontrent nos Gaulois préférés, un mixage 3D (Dolby Atmos ou DTS:X) aurait été la bienvenue.

Back to School

Provenance : États-Unis | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 1er janvier 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS:X
Français (québécois) DTS-HD HR 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Back to School
3.5/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

IMAGE – Shootées numériquement et ultra-lumineuses, les images de cette comédie sont pleinement exploitées par ce transfert UHD HDR. Car là où le Blu-ray est « presque » plat et délavé, ce 4K Ultra HD est ferme et très coloré. La clarté y gagne, les détails sont beaucoup plus nets (cf. les environnements), les couleurs ne manquent pas d’être plus vivantes (et c’est tant mieux au vu de la richesse colorimétrique des vêtements), les contrastes sont bien plus brillants (même si les noirs manquent parfois un poil de profondeurs) et les sources lumineuses ne sont plus du tout en basse consommation (la lumière du jour, les plafonniers encastrés, l’éclairage public). Cependant, le présent disque ne gère pas mieux les rares remontées de bruits (moins de cinq plans) que le master HD.

SON – Usant régulièrement d’une scène surround détaillée (la « vie » dans les couloirs de l’établissement scolaire) et d’effets de hauteur stimulants (des mots et des chiffres qui se détachent du cahier et voltigent dans toutes les directions, une alarme intrusion, un avertissement dans les haut-parleurs, de nombreuses réverbérations et j’en passe), la VO DTS:X est une piste sonore qui sonne particulièrement bien. La dynamique y est élevée, l’immersion implacable, l’abattage comique indéniable (les dialogues sont toujours clairs) et la clarté musicale admirable. Si la folie sonore du mixage reste présente sur la VF(Q), cette dernière ne peut cependant pas rivaliser avec sa consœur; la faute à une ampleur vraiment moindre et au phrasé de Kevin Hart, le petit humoriste qui est devenu grand, qu’il faut absolument apprécier en VO.

Bad Boys

Provenance : États-Unis | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 04 septembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Bad Boys 1 & 2
4/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

IMAGE – Une netteté à toute épreuve, des détails d’une lisibilité constante et autrement plus précis qu’en HD, un grain d’une finesse appréciable, des couleurs chaudes (et parfois froides) joliment saturées et clairement plus profondes qu’avant, des contrastes tranchés, des noirs profonds, des éclairages à la luminosité accrue (cf. la lueur du soleil et les lumières bleues nocturnes) et une compression solide, pour un transfert UHD HDR très impressionnant qui n’a de cesse de renforcer les qualités esthétiques de la photographie.

SON – Même s’il manque de précision et que certains bruitages sont datés, ce mixage agréable et d’une belle clarté (mais globalement un peu plat) est assez dynamique (sans l’excès d’aujourd’hui) et immersif (la présence de l’enveloppante BO et l’activité arrière lors des scènes d’action) pour assurer le spectacle… même s’il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’éléments ambiants. Et comme la VO Atmos ne tire pas vraiment parti des canaux de hauteur pour diffuser autre chose que la musique de Mark Mancina (si ce n’est des aéronefs et quelques explosions qui gagnent discrètement en verticalité), la VF(F) de qualité équivalente peut être sélectionnée sans crainte.

Bad Boys II

Provenance : États-Unis | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 04 septembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Bad Boys 1 & 2
4.5/5

Vidéo : 10 | Audio : 10

IMAGE – La définition est excellente, les détails sont exigeants, les couleurs brûlantes sont ultra-saturées, les contrastes sont très poussés, les noirs sont d’une profondeur sidérante et le léger grain structure le tout avec style. Ce qui était déjà vrai avec le Blu-ray l’est encore plus avec ce 4K Ultra HD qui délivre des images tout simplement exceptionnelles. La résolution est améliorée, les détails renforcés, l’étalonnage des couleurs ajusté (les teintes étant pour ainsi dire plus intenses), les contrastes plus vigoureux (des blancs plus purs et des noirs plus denses) et les sources lumineuses beaucoup plus brillantes (la lumière éblouissante du jour, la chaleur des flammes, l’intensité des projecteurs de la Police et la vitalité de l’ensemble des éclairages artificiels). En un mot, whoah !!!

SON – Détaillé et enveloppant, ce mixage d’anthologie délivre une dynamique agressive, des ambiances prolifiques, des effets (surtout pyrotechniques) jaillissant de partout, un score tourbillonnant et des basses délirantes. Même si la VF(F) est largement aussi impressionnante, la scène aérienne pleinement opérationnelle de la VO Atmos (la musique, des « jets » de voitures, des explosions, des débris et diverses ambiances) permet à cette dernière d’être plus sensationnelle encore.

Bohemian Rhapsody

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Fox | Date de sortie : 06 mars 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Bohemian Rhapsody
4/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

IMAGE – Du tape-à-l’œil rétro (la reconstitution soignée et la photographie travaillée des 70’s / 80’s) et jamais outrancier qui ne faiblit à aucun moment en 4K Ultra HD. Captées en numérique, les images bénéficient d’une définition fabuleuse, de détails exceptionnels (l’apport reste modéré vis-à-vis du Blu-ray même si les arrière-plans en profitent), de couleurs vintage ultra-denses clairement enrichies (il suffit d’observer les tenues de Freddie Mercury pour s’en convaincre), de contrastes étendus (des noirs insondables) et de sources lumineuses plus éclatantes (cf. les spots sur scène).

SON – Mobilisant assidûment l’ensemble des enceintes (la scène de hauteur étant abondamment sollicitée) avec une précision d’orfèvre et une énergie folle, la VO Dolby Atmos fait dans la démesure contrôlée et est même particulièrement euphorisante lors des différentes restitutions live. Réaliste, immersive au possible et dynamique, cette bande-son « musicale » (Bohemian Rhapsody, Crazy Little Thing Called Love, Hammer to Fall, I Want To Break Free, Radio Ga Ga, We Are the Champions, We Will Rock You, Who Wants To Live Forever, etc.) est qui plus est très solidement épaulée par des basses aussi profondes que puissantes. Moins aérée et forcément doublée (c’est bien dommage avec autant d’excellents comédiens), la VF n’est pas à la hauteur du groupe Queen même si l’immersion et les tubes sont toujours là.

Constantine: City of Demons

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 09 octobre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Constantine: City of Demons
3/5

Vidéo : 7.5 | Audio : 7

IMAGE – Si les détails n’ont rien à révéler de plus qu’en HD (une constance dans le DC Animated Universe), c’est bien du côté des technos HDR/WCG que ce transfert UHD améliore l’expérience visuelle. L’image est un peu plus texturée (un grain esthétique), les éléments du cadre se détachent mieux dans la pénombre, et les couleurs/éclairages gagnent en intensité (cf. les sorts de Constantine).

SON – Frontales dynamiques, voix claires, scène arrière qui élargit occasionnellement l’espace d’écoute, score enveloppant et graves profonds, sont les éléments de ce mixage typique des productions du DCAU.

First Man: Le Premier Homme sur la Lune

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 20 février 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39 et 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

First Man: Le Premier Homme sur la Lune
5/5

Vidéo : 10 | Audio : 10

IMAGE – Intégralement captées sur pellicules en 16 mm (les moments intimes et les passages dans les capsules), 35 mm et Imax 65 mm (la séquence sur la Lune), les images de ce grand film sont très impressionnantes. Volontairement rétro (des couleurs sur la retenue et un grain soutenu) et laissant poindre des imperfections maîtrisées (des taches blanches, rayures et poussières), elles sont d’une beauté vintage hypnotisante. Et bien évidemment, c’est le support 4K Ultra HD qui permet le mieux de « vivre » cette expérience cinématographique voulue comme viscérale. Le grain est mieux restitué pour un rendu argentique fabuleux, la définition est encore plus remarquable, surtout lors de l’arrivée sur la Lune où le format IMAX 65 mm (reproduit en 1.78) creuse la différence (un champ de vision d’une immensité incroyable), les détails pullulent aux quatre coins du cadre (une finesse accrue par rapport au transfert HD), la palette colorimétrique obtient bien plus de nuances, les contrastes sont sublimés (une luminosité augmentée avec des blancs plus mordants et des noirs somptueux plus nuancés) et les sources lumineuses sont nettement plus intenses (la lumière du jour, les étoiles, les éclairages intérieurs, les voyants de contrôle, les flammes, les reflets sur les casques). Un sans-faute technique pour des images follement élégantes.

SON – Riche en effets surround et en activité aérienne (le vol d’essai avec le X-15, le test du simulateur et plus généralement toutes les scènes prenant place dans les cockpits), la VO Dolby Atmos est une bande-son quasi-documentaire dans son rendu, qui mobilise activement l’espace sonore qui lui est alloué pour nous faire ressentir la claustrophobie des voyages dans l’espace (le silence absolu) et les peurs ressentis par ces pionniers (les vibrations et/ou craquements des carlingues, le cliquetis des commandes de transport et le bourdonnement tétanisant des réacteurs). Et en plus de regorger de bruitages en tout genre, ce mixage profite d’une dynamique dingue, d’un score ample et de basses rugissantes (cf. les décollages). Pour les amateurs de VF, cette dernière s’en sort admirablement bien même si la spatialisation y est moins dense et le doublage moins authentique.

Jim Bouton et Lucas le chauffeur de locomotive

Provenance : Allemagne | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 22 novembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Allemand Dolby Atmos
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand
Anglais

Jim Bouton et Lucas le chauffeur de locomotive
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 9

IMAGE – Ces images très chaleureuses et fortement contrastées captées entièrement en numérique sont clairement superbes sur support 4K Ultra HD. La netteté est incroyable, les détails se révèlent de toutes parts (les plans sont plus précis qu’en HD), les couleurs plus vives (le pull rouge de Jim) et nuancées (les dorures à la capitale de Mandala) que sur le Blu-ray sont splendides, les contrastes profitent d’une dynamique accrue avec des blancs plus clairs et des noirs plus riches, et les nombreuses lumières (jour éblouissant et lanternes brillantes) s’affichent avec beaucoup plus d’intensité. Mais comme sur la galette bleue, un léger grain pointe le bout de son nez sur certaines surfaces uniformes et quelques plans aériens souffrent de la présence d’aliasing.

SON – Une fois le volume poussée plus qu’à l’habitude, ces pistes sonores vraiment dynamiques et parfaitement spatialisées deviennent excellentes malgré des basses fréquences timides (production familiale oblige). Les effets et les ambiances émanent de partout, la musique est largement ouverte et les dialogues sont d’une grande clarté. Mais c’est bien évidemment le mixage Dolby Atmos qui propose l’expérience auditive la plus immersive, puisque la scène de hauteur y est ultra-présente. C’est un véritable feu d’artifice dans le domaine avec dès la première séquence des voiles ondulantes, des vents violents, des planchers qui craquent et des voix, puis par la suite des oiseaux qui chantent, un clairon qui siffle (souvent), une horloge qui retentit, le tonnerre qui gronde, un raz-de-marée qui frappe la petite embarcation, un mur de pierre qui s’effondre, de l’eau qui s’écoule, des Dragons qui s’agitent et j’en passe.

Journey to the South Pacific

Provenance : États-Unis | Éditeur : Mill Creek Entertainment | Date de sortie : 11 décembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Certification IMAX Enhanced
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS:X
Français (parisien) DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Journey to the South Pacific
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 9

IMAGE – Incroyablement détaillé, même anormalement parfois avec quelques améliorations de contours nettement visibles (c’est pareil sur le transfert HD), et pourvu de couleurs autrement plus éclatantes que sur le Blu-ray (cf. la végétation naturelle et le bleu de l’océan), ce 4K Ultra HD délivre des images globalement saisissantes de réalisme où la définition et les sources lumineuses (notamment les magnifiques couchers de soleil) s’affichent avec une supériorité insolente. Et malgré de rares plans (trois pour être précis) où la fluidité semble artificielle (comme lors d’un banc de poissons avec apparition d’artefacts à la clé), l’impression tenace d’être dehors avec les différents intervenants est bien réelle.

SON – Entre les sons sous-marins, les chutes de pluie et la musique, il y a moyen d’entendre régulièrement la scène aérienne s’activer sur la VO DTS:X. Il y a aussi de nombreux effets environnementaux (les enfants qui s’amusent, la faune et la flore) qui profitent à l’immersion et des voix off d’une clarté maximale. Pour le reste c’est un mixage empli de zénitude. C’est un peu la même chose en VF(F) mais avec une ampleur et un enveloppement réduit.

La Ligue des justiciers: Le Trône de l'Atlantide

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 13 novembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

La Ligue des justiciers: Le Trône de l'Atlantide
2/5

Vidéo : 5 | Audio : 7

IMAGE – Comme la plupart des parutions sur le support d’un film appartenant au DC Universe Animated Original Movies, ce transfert UHD n’apporte que bien peu d’améliorations aux images délivrées par le Blu-ray. Il n’y a aucune hausse des détails et le rendu est même particulièrement plat avec des séquences sous-marines plus troubles (!) qu’en HD. Et si les couleurs plus « pop » (cf. les costumes) et la brillance légèrement accrue des sources lumineuses prouvent que nous sommes bien en présence d’un encodage HDR/WCG, la régularité à laquelle nous apercevons du color banding (à peine moindre que sur le Blu-ray) et de l’aliasing (deux problèmes intrinsèques à la source) est fortement nuisible au visionnage.

SON – Un mixage raisonnablement engageant qui use de toutes les enceintes (de bons effets surround) afin que les ambiances de l’océan prennent vie dans l’espace sonore. Il est cependant dommage que la dynamique manque de conviction (même si la VO est plus puissante de ce côté là) et que les basses ne soient pas plus imposantes (les grondements des fonds marins n’étant pas bien pesants).

La Prophétie de l'horloge

Provenance : États-Unis | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 18 décembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) DTS-HD HR 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

La Prophétie de l'horloge
3.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 9.5

IMAGE – Grâce à une nette amélioration de la clarté et à l’utilisation magique du HDR, cette présentation 4K Ultra HD en tout point solide est une mise à niveau certaine par rapport au Blu-ray. Les détails sont plus fins (la peau, les cheveux, les vêtements, les meubles, les paysages extérieurs), les couleurs sont plus chaudes et audacieuses (cf. la saturation des vitraux, des citrouilles et de la lueur émise par la baguette magique de Florence), les contrastes sont renforcés, les très nombreuses scènes sombres profitent d’ombres plus profondes qui n’écrasent jamais les éléments du cadre, et les sources lumineuses sont beaucoup plus intenses (les bougies, les lancers de sorts).

SON – En plus d’user continuellement des canaux de hauteur pour créer une ambiance immersive de tous les instants (le cliquetis des horloges, une annonce à l’école, une armée de jouets puis de livres, etc.), la VO Dolby Atmos est une piste sonore équilibrée où la spatialisation est aussi riche que nuancée (nous sommes placés au cœur de l’action), où le score « potterien » sonne merveilleusement bien, où le canal LFE est utilisé à bon escient et où les dialogues sont faciles à comprendre. Et si la VF(Q) a aussi recours à tous les canaux mis à sa disposition, la perte de la scène aérienne (sauf à activer un DSP de virtualisation) et la dynamique moindre s’entendent.

Le Grinch (2018)

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 03 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 |  | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Le Grinch (2018)
4/5

Vidéo : 9 | Audio : 9.5

IMAGE – Même si elle existe (comme sur la fourrure du Grinch et les meubles), la différence de texture entre cette version 4K Ultra HD et le Blu-ray ne saute pas aux yeux. Il faut dire aussi que le piqué est déjà fabuleux en HD. Là où la différence est par contre plus que marquée, c’est du côté de l’étalonnage des couleurs et de l’usage du HDR (un encodage Dolby Vision) qui rendent les images nettement plus dynamiques. La luminosité est plus généreuse, les éclairages plus éclatants (les illuminations de Noël), les contrastes plus francs (les blancs sont parfois même aveuglants) et les différentes teintes autrement plus riches (les bleus sont plus froids et les rouges plus festifs). Qui plus est, meilleure compression oblige, les traces de color banding présentes sur le Blu-ray ne sont qu’un lointain souvenir ici. Une merveille visuelle.

SON – VO et VF impressionnent de la première à la dernière seconde en permettant à Chouville de fêter Noël avec toute une variété de bruits, ambiances et chants toujours parfaitement spatialisés dans l’espace acoustique. Chaque canal est pleinement exploité (ceux de hauteur bien évidemment compris avec entre autres la partition de Dany Elfman, l’orgue du Grinch et des réverbérations de voix), les détails sonores abondent de toutes parts et les dialogues (qui se déplacent généreusement à l’avant) sont d’une grande clarté.

Millénium: Ce qui ne me tue pas

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 25 mars 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Millénium: Ce qui ne me tue pas
4.5/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

IMAGE – Un 4K Ultra HD de démonstration qui va encore plus loin que le Blu-ray et son superbe transfert HD. Pourvues d’une définition au cordeau, de détails délicats qui s’affichent avec une netteté insensée, de couleurs maussades de toute beauté (les primaires comme les rouges ressortent mieux grâce au WCG), de contrastes plus percutants (des blancs plus brillants et des noirs plus profonds) et de sources lumineuses vraiment plus éblouissantes (les reflets, le ciel, les éclairages intérieurs, le feu, les phares), les images délivrées par ce disque ne souffrent d’aucun défaut (la compression est en béton armé).

SON – Il y a beaucoup de vie ici avec une activité multicanale remarquable même lors des moments les plus calmes (il y a toujours un petit effet sonore qui participe à l’atmosphère de la scène). Les dialogues sont clairs, la dynamique frappante, le score de Roque Baños efficace et les basses bien profondes. Quant à la scène de hauteur qui est réservée à la VO, soyez assurés qu’elle participe très activement à l’action (le mécanisme d’un piège à collet, une annonce dans un aéroport, le tir d’une arme à feu dévié au plafond, une bâtisse détruite par les flammes, etc.).

Overlord

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 27 mars 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Overlord
4/5

Vidéo : 8.5 | Audio : 10

IMAGE – Si par rapport au Blu-ray l’apport peut sembler de prime abord assez modeste, la majeure partie de l’intrigue se déroulant de nuit (le film est très sombre) avec une palette colorimétrique quelque peu limitée, c’est finalement loin d’être le cas lorsque l’on prend le temps de bien s’attarder sur les images de cette grosse série B horrifique. Le léger grain est plus gracieux, la définition est rehaussée, les détails sont plus fermes (les textures faciales, les blessures, les uniformes militaires, les décors en ruine), les couleurs sont plus solides avec des primaires sensiblement plus animées, les contrastes sont considérablement améliorés (blancs brillants et noirs d’encre) pour des séquences nocturnes bien plus lisibles, et les sources lumineuses sont nettement plus soutenues (les reflets sur les surfaces métalliques, l’éclairage du laboratoire souterrain, les flammes, les lampes torches). Sans être un disque de démonstration, la photographie de l’œuvre n’ayant pas pour vocation d’en mettre plein la vue, ce 4K Ultra HD reste pourvu d’un transfert UHD HDR soigné.

SON – Difficile de faire la fine bouche à l’écoute de la VO Dolby Atmos qui s’impose sans peine comme une piste de référence. Très précise, ultra-puissante et particulièrement étendue, elle ne cesse de remplir l’espace sonore de détails acoustiques soigneusement spatialisés. Du chaos de la guerre aux horreurs des expérimentations médicales nazies, le spectacle auditif est aussi percutant que jouissif. Les dialogues sont clairs, les effets surround exubérants, la scène aérienne clairement engagée (des bruits de carlingue, des explosions, des annonces dans les haut-parleurs, des échos de voix, etc.) et les basses vigoureuses. Beaucoup plus réservée (un comble pour ce film), la VF est bigrement moins percutante.

Pierre Lapin

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 08 août 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Pierre Lapin
3.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 8.5

IMAGE – Si la mise à niveau vis-à-vis du Blu-ray n’est pas énorme, et c’est bien normal puisque ce dernier est également un top démo, ce 4K Ultra HD parvient tout de même à creuser l’écart avec un piqué plus ferme (cf. le pelage des lapins), une netteté accrue, une profondeur de champ plus prononcée, des couleurs plus attrayantes encore (l’aplomb des primaires), des contrastes rééquilibrés (les images sont un peu plus sombres et délivrent des blancs un peu plus éclatants et des noirs légèrement plus profonds) et des sources lumineuses plus rayonnantes (la lumière du jour, les éclairages intérieurs).

SON – Pas agressive pour un sou et très animée dans l’espace multicanal, la VO Dolby Atmos est une piste harmonieuse et agréablement détaillée qui use de la scène de hauteur pour aérer encore plus la musique et diffuser quelques effets intelligemment scénarisés (des oiseaux, la pluie, le moteur d’une voiture, des débris à la suite d’une série d’explosions). Très précise et parfaitement équilibrée, la VF jouit en outre d’un doublage fort sympathique (réalisé par des membres de La Bande à Fifi).

Prince des ténèbres

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 05 décembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais LPCM 2.0
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Prince des ténèbres
3.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 7.5

IMAGE – Malgré quelques noirs clignotants (une petite dizaine de plans) et un fourmillement plus prononcé qu’en HD, ce nouveau master 4K Ultra HD dopé au Dolby Vision permet de visionner l’œuvre la plus méconnue de son auteur dans sa meilleure version depuis 1987. La définition fait un bon en avant, le piqué est plus précis malgré quelques flous dus aux prises de vue, les couleurs (surtout les rouges et les verts) gagnent indéniablement en intensité, la gestion des contrastes est améliorée (cf. la lisibilité des scènes sombres) et les différentes sources lumineuses retrouvent une pêche certaine (les extérieurs ensoleillés, la lueur des candélabres) sans aucune exagération.

SON – Portée par un score angoissant et entêtant aux basses très présentes, la VO ne manque ni de finesse ni de punch même si la scène arrière y est trop timide. Ce n’est malheureusement pas la même chose en VF où les voix étouffées résonnent souvent sans raison, où les basses sont inexplicablement absentes et où le tout est bien trop acide dans son rendu.

Reign of the Supermen

Provenance : États-Unis | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 29 janvier 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Reign of the Supermen
4/5

Vidéo : 8 | Audio : 9

IMAGE – Si les détails n’ont rien de plus à dévoiler que sur le Blu-ray (la source restant limitée dans ce domaine), les images de ce 4K Ultra HD apportent enfin une nette amélioration à celles de son homologue HD, et c’est une première pour une production du DC Animated Universe. Les éléments du cadre se détachent plus distinctement les uns des autres (rien n’est plat en somme), la palette colorimétrique se voit octroyer des teintes plus vives (les primaires) et nuancées (les teintes grises), et les sources lumineuses profitent d’une brillance étendue (le ciel bleu, l’éclairage public, les pouvoirs, les explosions, les étoiles, etc.). Détail important pour le plaisir de visionnage, le color banding ainsi que l’aliasing sont tellement infimes (les plans où ils sont présents se comptent sur les doigts d’une main) qu’ils s’oublient sans peine.

SON – Largement supérieur à toutes les précédentes parutions du DCAU, ce mixage très immersif et d’une agressivité certaine (la dynamique a du punch) donne de sa personne pour distribuer ses effets destructeurs et ambiances environnementales à un rythme endiablé. Et malgré une ampleur moindre, c’est tout aussi vrai sur la VF(F).

Robin des Bois (2018)

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 28 mars 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Robin des Bois (2018)
3.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 10

IMAGE – Très spectaculaires, les images délivrées par ce transfert UHD HDR impressionnent durablement malgré des CGI parfois limites et quelques fourmillements. Captées numériquement en 8K avant d’être ramenées à un DI 4K, elles écrasent d’ailleurs littéralement celles de son homologue HD. La définition est sensiblement améliorée, la fine couche de grains ajoutée en postproduction est plus délicatement restituée, les moindres petits détails sautent continuellement aux yeux (la poussière qui flotte dans l’air), les couleurs qui sont renforcées (les vitraux) disposent de plus de dégradés (comme les jaunes – la séquence lors des Croisades – et les bleus – à Nottingham -), les contrastes sont encore plus saillants (une meilleure gestion des noirs) et les sources lumineuses s’affichent avec nettement plus de lustre (les flammes dans les mines).

SON – Dantesque en VO comme en VF, ce mixage au design sonore ultra-ludique délivre avec autant de finesse que de force (la violence de la dynamique et la robustesse des basses) une surabondance d’effets (ça virevolte de partout lors des scènes d’action) et ambiances (les passages avec la foule sont mémorables) dans l’espace acoustique. Quant aux dialogues et à la partition de Joseph Trapanese, les premiers sont toujours clairs lorsque la seconde est d’une grande ampleur. Et pour une immersion accrue, optez pour la VO où la dimension verticale du son (cf. la trajectoire des nombreuses flèches) apporte beaucoup au spectacle.

Suspiria (2018)

Provenance : Allemagne | Éditeur : Koch Media | Date de sortie : 04 avril 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Allemand DTS-HD MA 7.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Suspiria (2018)
4/5

Vidéo : 8 | Audio : 9.5

IMAGE – Tout sauf démonstrative, la photographie (que l’on doit à Sayombhu Mukdeeprom) très sombre aux couleurs sourdes et à l’aspect organique ne permet guère d’en prendre plein les yeux (et c’est logique lorsque le Berlin grisâtre et austère des années 70 sert de décor de fond). Cependant, le transfert UHD HDR se démarque de son homologue HD par une subtilité accrue dans toutes les composantes de l’image. Le piqué gagne en précision, la palette colorimétrique s’éprend encore plus des teintes neutres (les beiges et marrons) même si elle se lâche du côté des tons rouges (mieux saturés et plus nuancés) lors du carnage final, les contrastes jouent plus avec l’obscurité (des noirs inquiétants à souhait) et les sources lumineuses, qui restent globalement très peu intenses (si ce n’est certains plafonniers et le contour lumineux d’un miroir), s’affichent avec un poil plus de vitalité. Mais si l’encodage semble solide la plupart du temps, quelques traces compressives font parfois surface (du color banding mineur sur un mur et des fourmillements furtifs dans les recoins les moins éclairés).

SON – Un cauchemar éveillé de tous les instants à l’ambiance sonore époustouflante et à la dynamique tétanisante. Les voix qui peuvent se déplacer hors de la centrale (les discussions en arrière-plan) sont claires et nettes, les effets/ambiances qui sont parfaitement placés dans l’espace usent de toutes les enceintes avec une précision maximale, la scène de hauteur permet (entre autres joyeusetés) aux innombrables respirations et râles de flotter au-dessus de l’auditeur, la partition hantée de Thom Yorke transpire de toutes parts et les basses sont bien menaçantes.

The Big Lebowski

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 07 novembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS:X
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

The Big Lebowski
4.5/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

IMAGE – Tiré d’une nouvelle restauration opérée à partir de la pellicule originale 35 mm, ce master tout propre a le bon goût de ne plus lisser le grain argentique (à l’inverse du précédent Blu-ray) et offre un lifting salvateur au chef-d’œuvre des frères Coen. La définition est solide (même si en deçà lors du générique), les détails abondent aux quatre coins du cadre (les motifs sur les tapis, la pilosité et les fringues du Duc, les rayonnages au supermarché), les couleurs qui sont d’une flamboyance inédite irriguent comme jamais les plans (les rouges au bowling, le vernis à ongle vert de Bunny Lebowski), les contrastes sont d’un naturel désarmant, les noirs qui ont bien été fortifiés depuis le transfert HD sont puissants, et les sources de lumière qui impressionnent sensiblement (les séquences diurnes, les éclairages intérieurs, les parquets vernis, les gyrophares) ajoutent une dynamique toute neuve aux images.

SON – Avec ses voix trop proéminentes (ce qui dénature le caractère du Duc) et sa spatialisation brouillonne, la VF ne doit en aucun cas être favorisée au détriment de la succulente VO. Bien évidemment, ce mixage qui n’est pas connu pour son design sonore, somme toute assez classique avec juste de petites ambiances disséminées de-ci de-là, se rattrape avec ses dialogues, d’une grande clarté, et sa bande-son vintage, très ouverte. Plus riche, ample et précise, la VO use en bonus des canaux de hauteur pour diffuser quelques effets limités (notamment pour l’arrivée « inattendue » de Maude Lebowski et les rêves).

The Hate U Give - La Haine qu'on donne

Provenance : États-Unis | Éditeur : 20th Century Fox | Date de sortie : 22 janvier 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | HDR10+ | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 7.1
Français (québécois) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

The Hate U Give - La Haine qu'on donne
4.5/5

Vidéo : 9 | Audio : 9

IMAGE – Loin de toute démonstration même si les sources lumineuses sont ici plus expressives (cf. les éclairages intérieurs), cette présentation 4K Ultra HD plutôt sobre se veut réaliste. Les détails abondent, la palette colorimétrique gagne en vivacité (comme les casiers bleus) tout en ajoutant de la froideur aux environnements scolaires et de la chaleur au quartier, et les niveaux de contraste revus à la hausse ajoutent de la profondeur aux scènes sombres.

SON – Solide et efficace, la VO exploite sans problème les enceintes qu’elle possède (bonne activité surround) pour nous permettre d’accompagner au mieux la jeune Starr. Les voix sont claires, les ambiances immersives (l’environnement scolaire, les manifestations de rue), la musique ample et les basses bien profondes. La VF(Q) est bien évidemment moins naturelle (la justesse de l’interprétation) et plus étriquée à l’arrière.

Venom

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 18 février 2019

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 |  Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Venom
3.5/5

Vidéo : 9.5 | Audio : 10

IMAGE – Un transfert UHD Dolby Vision de haute volée où trouver le moindre petit défaut est juste impossible (si ce n’est peut-être les CGI qui se détachent plus qu’en HD). Joliment texturées alors qu’elles ont été captées en numérique, les belles images modernes de ce blockbuster sont lumineuses (même lors des nombreuses scènes nocturnes), d’une précision redoutable et sobrement colorées. La définition est top (plus solide encore que sur le Blu-ray), les détails chirurgicaux, la profondeur de champ améliorée (cf. la poursuite en moto), les couleurs plus chaleureuses (les tons de chair) et vibrantes (les primaires), les contrastes plus ardents, les noirs plus profonds et brillants (c’est parfait pour bien percevoir les symbiotes), et les sources lumineuses plus fortes (les lens-flare, les phares/gyrophares, l’éclairage public, les enseignes au néon). C’est ce qui s’appelle en mettre plein la vue !

SON – Un bon gros mixage qui défonce à peu près tout sur son passage. L’ouverture sonore est sensationnelle, la dynamique furieuse, la spatialisation précise, les effets mouvementés (les coups portés, les balles, les moteurs, les tôles froissées, les explosions), les ambiances omniprésentes (la circulation dans les rues de San Francisco), le score enveloppant, les basses ultra-viriles (rien que la voix « intérieure » de Venom calme) et les dialogues parfaitement audibles. Et au jeu des différences, c’est la VO qui l’emporte (de peu) pour l’ajout d’une scène aérienne très demandeuse (voix émises de haut-parleurs, hélicoptères, alarme, chutes de débris, etc.). Du grand spectacle auditif !

Voyage au bout de l'enfer

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 18 septembre 2018

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Voyage au bout de l'enfer
4/5

Vidéo : 9 | Audio : 7.5

IMAGE – Tirée d’un nouveau scan 4K parfaitement nettoyé (sans perdre le grain rugueux de l’œuvre) et sagement ré-étalonnée (en respectant la désaturation de certaines séquences), cette restauration minutieuse, encodée en Dolby Vision pour cette parution 4K Ultra HD, permet aux images de faire un véritable pas de géant vis-à-vis des précédentes éditions vidéo. Bien évidemment, la patine d’époque est respectée avec quelques plans abîmés et de nombreux flous en arrière-plan, mais pour le reste nous nous retrouvons avec des détails plus acérés que jamais (les corps démembrés dans la jungle vietnamienne), une profondeur de champ inédite, des couleurs plus ardentes (le feu dans la forge, le casque des ouvriers, les vitraux de l’église, la verdure de la nature), des contrastes très nettement améliorés (cf. la lisibilité des scènes sombres) et des éclairages rehaussés sans excès (la lumière du jour, les reflets sur les carrosseries et les enseignes lumineuses).

SON – Moins probante qu’espérée même si satisfaisante, la VO 5.1 (tirée des six pistes originales Dolby Stéréo) et sa restitution principalement frontale (quelques ambiances et effets pyrotechniques à l’arrière) est aujourd’hui datée. Il n’empêche que les qualités du mixage d’origine restent (l’ouverture de la scène avant, la clarté des voix et la puissance évocatrice du score de Stanley Myers). Quant aux pistes 2.0, elles sont beaucoup trop confuses et étouffées (encore plus la VF monophonique) pour être sélectionnées.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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