Provenance : Japon | Éditeur : Toho | Date de sortie : 25 octobre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.37
SDR | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Japonais LPCM 2.0

Sous-titres
Japonais

Godzilla (1954)
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 6

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel SDR)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - La colère de Dame Nature

Une série de naufrages inexpliqués défraie la chronique japonaise. Au même moment, à la suite de plusieurs pêches infructueuses, les insulaires de l’île Odo organisent une cérémonie pour apaiser la colère de “Gojira”, un dragon marin vénéré depuis des temps immémoriaux. Mais la nuit venue, quelque chose débarque sur l’île dans une tempête et piétine le village…

Né au cœur d’un Japon traumatisé par les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, Godzilla premier du nom dévoile une allégorie implacable du péril nucléaire vue à travers le prisme de son indestructible monstre. Techniquement désuet à aujourd’hui (les effets spéciaux ayant pris un sacré coup de vieux) mais terriblement d’actualité dans son propos (l’horloge de l’Apocalypse indiquant depuis 2023 l’heure la plus avancée de son histoire), ce précurseur du kaijū eiga a d’autre part engendré un symbole de la pop culture dont les apparitions n’ont plus jamais cessé depuis lors (38 films, des comics, des mangas, des séries et même des jeux vidéo). Mais 70 ans après sa première apparition, ne serait-il pas temps d’écouter ce lanceur d’alerte ?

« J’ai peine a croire que ce Godzilla était le dernier survivant de son espèce. Si jamais les tests de la bombe à hydrogène se poursuivent, d’autres spécimens pourraient bien faire leur apparition ailleurs dans le monde. »

IMAGE - Le Japon d'après-guerre

Issu d’un scan 4K des meilleurs éléments encore existants (un négatif dupliqué de 1973, un négatif dupliqué de 1975 et un tirage positif à grain fin de 1983) pour cause d’absence du film nitrate 35 mm d’origine (ayant malheureusement disparu depuis des années), ce transfert UHD SDR parachevé par la Tōhō n’est certes pas parfait (à l’inverse de l’encodage, très solide) mais donne l’occasion aux images en noir et blanc (la photographie est l’œuvre de Masao Tamai) d’être aussi belles que possible… Tout en gardant à l’esprit les pertes générationnelles des éléments numérisés ayant servi à la présente restauration.

Il reste encore de nombreux dégâts (points blancs, griffures, rayures) même si grandement réduits depuis les précédents Blu-ray (des outils automatisés auraient été employés pour la suppression), la texture argentique est bel et bien présente même si variable d’un plan à l’autre et les détails, hormis lors des fondus où la définition chute terriblement, gagnent sensiblement en netteté.

Grace au WCG (ici un codage des couleurs sur 10 bits dans l’espace colorimétrique BT. 2020 en SDR) et à une plage de contraste améliorée (un éclat inédit), les noirs sont beaucoup moins délavés et/ou bouchés que par le passé (l’homogénéité y est bien meilleure) de sorte que les ombres soient autrement plus lisibles. Quant aux blancs, ils revêtent une toute autre pureté.

Godzilla (1954)

SON - Le rugissement de la bête

Certes étouffée par endroits et occasionnellement « attaquée » par quelques distorsions dans les hauteurs du spectre sonore, l’unique piste 2.0 (dual mono) n’en reste pas moins d’une propreté avérée (malgré de rares crépitements et/ou bruits de fond) avec une dynamique détonante sur la légendaire musique d’Akira Ifukube et les mythiques cris de son reptile bipède géant. Comme de bien entendu, le sound design est daté.

CONCLUSION - Long Live The King !

Si les ravages du temps ne l’épargnent évidemment pas, la naissance pessimiste du monstre expiatoire demeure un grand classique qui, sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V fidèles aux limitations techniques du matériel disponible), rugit comme en 1954. Un très joyeux anniversaire Gojira !

4K

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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