Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED 4K) : Sony Bravia XR-65A95L
Lecteur universel : Oppo UDP-203 Audiocom Reference
Lecteur multimédia : R_volution PlayerPro 8K Signature Edition
Enceintes (7.1.4) : Sennheiser AMBEO Soundbar Plus, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

La Main

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Second Sight | Date de sortie : 23 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

La Main
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 9

ŒUVRE – Si le membre fantomatique vole la vedette au reste du casting (attachant au demeurant), ce thriller d’épouvante qui gratte là où ça dérange (le deuil et la dissociation, l’abandon et la solitude, l’addiction et la pression sociale) fait un doigt d’honneur aux codes du genre pour les adapter à la génération TikTok. La caméra glisse comme une caresse funèbre et chaque possession, telle une story éphémère, est une gifle qui vient secouer le réel. Une œuvre qui serre fort… et ne lâche plus.

IMAGE – Aussi propre qu’un scalpel de morgue avant usage, ce transfert UHD Dolby Vision (issu d’une captation numérique) déploie ses hantises avec une lisibilité exemplaire. Et s’il est vrai que les détails charnels, la lumière spectrale, les contrastes sculptés et la palette colorimétrique discordante (les bleus/verts cadavériques s’opposent aux oranges/jaunes infernaux) assistent en 1080p à une planche de Ouija 2.0, ils participent ici à une véritable possession qui hurle aux morts sa perfection.

SON – Malgré l’absence du mixage Dolby Atmos présent sur le disque US, cette piste DTS-HD MA 5.1 souffle dans l’oreille avec une malice somme toute fantomatique. Les effets surround hantent les lieux, la dynamique est aussi imprévisible qu’un esprit contrarié et les basses, sortis d’outre-tombe, grondent comme un revenant martelant sous le plancher. Une bande-son à la séparation accomplie, dont les réjouissances lors des défis viraux laissent rapidement place à la terreur venue de l’au-delà.

M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté

Provenance : États-Unis | Éditeur : Kino Lorber | Date de sortie : 17 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Si elle navigue dans les clichés d’un scénario qui tangue, cette série B sous-marine flotte grâce à son ambiance claustrophobe et ses décors métalliques suintant les 80’s. Une plongée en eaux troubles vintage où le vrai danger n’est pas son mollusque bodybuildé, mais les boulons qui sautent, les sas qui fuient, les compteurs qui clignotent et les décisions peu étanches d’un équipage au bord de la crise de nerfs. Ici, plus de torpilles émotionnelles que de mandibules de fruits de mer.

IMAGE – Malgré les abysses*, cette restauration 4K (servie par Studiocanal) issue du négatif original 35 mm brille de mille feux. La photographie semi-obscure refait surface de par des extérieurs plus menaçants (cf. la profondeur naturelle des noirs), des intérieurs mieux éclairés et des couleurs plus équilibrées (les bleus et les rouges). L’encodage supporte les profondeurs, le grain argentique gagne en raffinement et les détails, bien plus nets (plans composites compris), ne se noient pas.

SON – Tirée du mixage Dolby Stereo d’époque, la bande-son 2.0 surround ne fait pas de vagues, la mer acoustique y étant plutôt calme. La dynamique reste à la surface, les basses ne sont pas abyssales (le monstre grogne faute de rugir) et la spatialisation, même si efficiente lors des avaries (les craquements du métal, les jets d’eau), assez discrète. À contrario, la partition d’Harry Manfredini (Vendredi 13) a beaucoup à offrir en termes d’ampleur et de tension. La piste 5.1 prend l’eau*.

* Alors que le Blu-ray fourni avec la présente édition en est dépourvu, un plan (l'approche du sous-marin avant son amarrage à la nacelle d'observation dans les toutes premières minutes) est répété deux fois (au détriment d'un autre). Encodée sur quatre canaux, l'alternative 5.1 n'est qu'un décalque de sa consœur 2.0... avec les dialogues et les effets du canal central qui fuient anormalement à l'arrière.

Fury

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 23 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Fury
4.5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Sous le ciel bas d’un enfer blindé, David Ayer (Bright, The Beekeeper) orchestre un ballet de feu où l’humanité vacille. À l’intérieur d’un M4 Sherman, tombeau roulant transformé en confessionnal, les comédiens se livrent sans fard. À l’extérieur, dans un paysage éventré, le conflit pue la poudre, la peur et l’humanité cabossée. Et en 2e ligne, derrière Il faut sauver le soldat Ryan, cette apocalypse de boue et d’acier au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale prend aux tripes.

IMAGE – La version Blu-ray excellait déjà, mais son contraste trop poussé étouffait les noirs. Le 4K Ultra HD corrige le tir : les gris respirent enfin, révélant mille détails enfouis dans le tank. La rugosité du grain est plus uniforme, la netteté plus crue, et la palette froide encore plus désolée, sauf quand le feu (plus vif) s’en mêle. Résultat : une image plus nuancée, plus fidèle, où chaque éclat lumineux (les balles traçantes) ressort davantage dans l’obscurité. En DV, le linceul mécanique est mieux tissé.

SON – La bande-son fait trembler les murs, en VO comme en VF : tout explose, vibre, tourbillonne. Mais en Atmos, c’est avec un réalisme autrement plus saisissant (puissance et directivité accrues, verticalité menaçante) que les horreurs de la guerre frappent les cinq membres d’équipage du Fury. Entre les déplacements du char, le sifflement des obus, les chutes de débris, le tintement des balles (jusqu’aux impacts sur le blindage) et les bruits de pas sur la tourelle mobile, l’immersion est totale.

Jurassic Park

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 25 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Jurassic Park
3.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 7 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Trente ans plus tard, le rugissement de ce chef-d’œuvre ne s’est pas éteint : mise en scène impactante, effets spéciaux magiques et dinos plus vrais que nature nous happent toujours comme au premier cri. Crichton rêvait de science, Spielberg redéfinissait le blockbuster moderne et les spectateurs, non sans un soupçon de terreur, s’émerveillaient pour une légende en devenir du 7e art. De par sa griffe, ce classique qui ne fossilise pas a même gravé son ADN dans la pop culture.

IMAGE – Si l’attraction est la même (aucun nouveau scan), le parc ouvre enfin ses portes au DV. Le réducteur de bruit continue donc de donner des frissons et la définition des CGI 2K date de l’ère Mésozoïque. Cependant, meilleure compression oblige, les détails des plans captés en 35 mm sont mieux croqués. Et puisque la limitation HDR10 a été levée, l’étalonnage gagne en cohérence (les dérives rosées ont été muselées) et les hautes luminances en éclat. Mais de là à reprendre un billet…

SON – Plus mordante que la précédente piste DTS:X (absente de la présente édition), la VO Dolby Atmos renforce la verticalité des effets (les rotors de l’hélicoptère, la pluie battante, les rugissements du T-Rex), l’engagement du score et la profondeur des graves (le pas lourd de Rexy). Une aubaine pour ce mixage conçu par le directeur de son Gary Rydstrom, dont la conception et la spatialisation sont toujours aussi spectaculaires. Inchangée, la VF lossy est bien frêle en comparaison.

Dark City

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 23 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Dark City
5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Trop méconnu, ce cauchemar existentiel en trench-coat noir, où la réalité glisse entre les doigts comme un rêve qu’on croyait éveillé, est un bijou d’anticipation sous néons défectueux dans lequel les décors valsent entre le gothique urbain et l’expressionnisme allemand. Un labyrinthe de brume, d’amnésie et d’architectures dont la sortie, aux confins de l’identité, mène à l’oraison d’un crépuscule immobile. Qui sommes-nous quand la lumière s’éteint ?

IMAGE – Grâce à une restauration 4K flambant neuve supervisée par le directeur photo Dariusz Wolski à partir des négatifs 35 mm originaux (et d’un master 2K pour les ajouts de la Director’s Cut), chaque plan retrouve une netteté hypnotique. Les noirs sont d’une densité abyssale, les contrastes sculptent les visages comme des souvenirs enfouis, et le grain argentique reste intact, comme une empreinte du subconscient. Dans les ombres, le Dolby Vision révèle une lumière à l’éclat surnaturel.

SON – La nouvelle piste Atmos enveloppe l’auditeur dans une menace sourde aussi immersive qu’hallucinée, où la verticalité (pluie, voix réverbérées, machinerie) et la répartition plus explicite des objets sonores (les murmures des « Étrangers » et remodelages de la ville) amplifient la paranoïa ambiante. Plus classique mais toujours efficace, la piste 5.1 conserve les qualités du mix d’origine : dynamique fortuite, spatialisation sensorielle, musique évocatrice et basses oppressantes.

The Amateur

Provenance : France | Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 13 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

The Amateur
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Dans ce thriller d’espionnage où l’introversion devient arme fatale, l’endeuillé Rami Malek (Bohemian Rhapsody, Mourir peut attendre) troque le clavier pour le flingue. Mais moins Bond que bug informatique, ce cerveau traqué venge sa femme à coups de lignes de code. Un programme d’extermination ciblée aussi programmatique que précipitée (les raccourcis scénaristiques n’ont pas été hackés), où le suspense connecté se câble à un réseau vintage le démarquant de la concurrence.

IMAGE – Discret mais d’une précision redoutable (cf. le passage à Marseille), ce transfert 4K globe-trotter affiche une netteté constante et des détails affinés par rapport au Blu-ray… même si, en dehors d’une poursuite où le bleu de cobalt se substitue à un rouge incandescent, l’effet WAOUH n’est pas de la vengeance. Les éclairages restent feutrés et les teintes, tantôt froides, tantôt brunes, demeurent silencieuses. Mais grâce à l’apport du Dolby Vision, les ombres gagnent en relief.

SON – Sans jamais chercher le grand spectacle, ce mixage à la spatialisation soignée mais prudente déploie des ambiances urbaines qui s’infiltrent à l’arrière, une partition confortablement installée dans l’espace acoustique et des dialogues aussi nets que les convictions de Charlie Heller : froids, clairs, et sans bavure. De par une dynamique plus tendue et une verticalité faussement latente (dans laquelle la scène de la piscine fait des vagues), la VO Dolby Atmos vise plus juste que la VF DD+ 7.1.

Blanche Neige (2025)

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 23 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Blanche Neige (2025)
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Contre toute attente, la Blanche Neige de 2025 ne croque pas la pomme empoisonnée du live action raté. Rachel Zegler (West Side Story, Hunger Games) y incarne une princesse moderne, douce mais déterminée, avec une voix qui ferait rougir les oiseaux. Les chansons sont entraînantes, la romance complice et les créatures kawaii en CGI savoureusement animées. Le bashing précoce ? Un miroir aux alouettes : le film mérite bien mieux que ses polémiques de façade.

IMAGE – Boosté par le Dolby Vision qui magnifie les contrastes et les effets magiques, ce transfert UHD somptueux semble avoir été poli par les sept « nains » eux-mêmes. Les scènes nocturnes dans la forêt révèlent une profondeur plus saisissante, tandis que les textures des costumes et décors sont d’une netteté encore plus bluffante. Marquée par des tons pastel féériques où les éclairages dorés brillent de mille feux, la palette colorimétrique évoque les illustrations des contes classiques.

SON – Ample et immersive, la VO Atmos fait une entrée princière au royaume du home-cinéma. La spatialisation (très aérienne) fait virevolter la faune et les sorts, les voix sont limpides même au cœur des chœurs enchantés, la dynamique jongle habilement entre murmures sylvestres et envolées orchestrales, les basses grondent sous les sabots et vibrent lors des incantations, et la musique qui fait des merveilles donne envie de siffloter en travaillant. En VF, la magie vocale y est brisée.

The Monkey

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 12 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

The Monkey
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Quand un singe mécanique flippant devient le chef d’orchestre d’un slapstick macabre, Osgood Perkins (Gretel & Hansel, Longlegs) désamorce la peur pour mieux souligner l’absurdité de vouloir contrôler l’inévitable : la mort. Une comédie horrifique aux trépas aussi improbables que grotesques, dans laquelle la faucheuse est d’humeur à rire. Mais si le jouet ne manque jamais son tambourin, le scénario (adapté d’un texte de Stephen King) laisse tension et émotion en coulisses.

IMAGE – Baigné de noirs profonds et de teintes sourdes, ce transfert UHD HDR10 (issu d’une captation numérique) ne singe pas la qualité et dompte les possibilités du support. La définition est plus affûtée (les costumes, la peau, les viscères), les rouges accèdent à une toute autre intensité (là où ils sont timides sur le Blu-ray), la pénombre gagne en lisibilité et les sources lumineuses profitent d’un gain certain en précision. Quelques artefacts viennent néanmoins jouer les trouble-fêtes.

SON – Un carnaval de l’horreur bien senti qui balance ses effets comme des bananes explosives et convoque des basses tout droit sorties des grognements de King Kong. La spatialisation donne à ce Destination Finale burlesque un relief presque tactile, les jaillissements mortels usent à fond des surrounds, la dynamique frappe fort, les dialogues sont limpides et la musique, même si discrète, est bien calée. Deux pistes DTS-HD MA 5.1 solides. Bonne intégration du doublage (naturel) sur la VF.

Fallout - Saison 1

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 09 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Fallout - Saison 1
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Cette fusion entre western irradié et satire mordante est une bombe rétrofuturiste au casting atomique (notamment Walton Goggins et Ella Purnell) qui, avec ses goules philosophes et ses Vaults pleins de secrets, explose les codes du post-apocalyptique télévisuel. Et puisque la série vient enrichir la franchise de jeu vidéo qu’elle recycle, cette adaptation effectue un tir précis dans le Wasteland des adaptations. « Okey dokey », c’est validé ! Du coup, prêts à recharger le Pip-Boy ?

IMAGE – Du lourd en UHD Dolby Vision où, dans une Amérique en ruines bloquée dans les 50’s, la chaleur rétro cohabite avec la désolation blafarde. Les couleurs sont stimulées par le Stimpack WCG, la poussière radioactive est si nette qu’elle traverse le diffuseur vidéo (le grain 35 mm est du caviar) et les sources lumineuses rayonnent plus qu’une bombe A (cf. les reflets sur les armures assistées de la Confrérie de l’Acier). Hormis le 1er épisode qui tousse un peu de macroblocs, l’encodage suit.

SON – Là où l’audio était aussi fade qu’un steak d’iguane en boîte lors de sa diffusion sur Prime Video, la présente piste Dolby Atmos fait exploser le bunker. Une symphonie du chaos dont les haut-parleurs (actifs dans les hauteurs), telles des sentinelles prêtes à repérer le moindre mutant acoustique, transforment la pièce d’écoute en champ de bataille. Au passage, les basses feraient paniquer un Vertibird en plein vol. Planquée derrière une porte en acier, la petite VF 5.1 fait peine.

Warfare

Provenance : États-Unis | Éditeur : A24 | Date de sortie : 1er juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Warfare
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – En pleine embuscade, sans pause ni recul, cette histoire de guerre nous catapulte au cœur du chaos, caméra au corps et sueur à l’écran. On y respire la poudre, on y graille la peur et chaque plan est un coup de semonce. Les soldats ne sont pas des héros, le conflit n’a pas d’idéologie et la survie est la seule narration. Une expérience viscérale qui ne se raconte pas mais se vit : elle frappe, elle use et ne laisse pas indemne… même quand la tension parle à la place des balles.

IMAGE – Sans jamais sacrifier la finesse technique, ce transfert UHD Dolby Vision ne cherche pas à flatter mais à immerger. Les détails sont d’une clarté chirurgicale, la colorimétrie volontairement désaturée est cohérente avec le propos et les contrastes, d’une rigueur militaire, délivrent des zones d’ombre (dans l’appartement assiégé) à la lisibilité remarquable et des hautes luminances (les flashs d’explosions) aussi intenses que précises. Texture granuleuse et fumées solidement encodées.

SON – Une immersion totale qui donne l’impression d’avoir été parachuté dans une zone de conflit. Sous le casque de combat, la spatialisation est un ballet tactique, les basses grondent tel un blindé en approche (les démonstrations de force) et la plage dynamique, très étendue (les déferlements de feu), sert une importante montée d’adrénaline. Les balles fusent, les débris tombent, et les voix surgissent de toutes parts. Verticalité calibrée (les engins volants) et calme oppressant.

Sinners

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 20 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78, 2.75
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Sinners
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Quand Ryan Coogler (Creed, Black Panther: Wakanda Forever) transforme une grange en temple du groove et du sang, la métaphore sur la ségrégation raciale et l’appropriation culturelle mort les démons de l’Amérique. Une nuit en enfer qui croque le blues des années 30 à pleines dents, avec Michael B. Jordan (Sans aucun remords) en double dose et des vampires qui swinguent sur du Robert Johnson. Entre transe mystique et carnage stylisé, ce blockbuster garde le rythme.

IMAGE – Issu d’une captation pellicule 65 mm et présenté avec un ratio variable passant de l’intime (2.75) au spectaculaire (1.78 IMAX) sans perdre en cohérence visuelle, ce transfert UHD DV impose son luxe technique*. Les détails tranchent comme une lame de rasoir (costumes, visages, décors), la palette colorimétrique chante juste, les ombres sculptent la profondeur et la luminosité revêt une élégance redoutable. Plus limité dans tous les domaines (cf. les teintes), le Blu-ray ne peut rivaliser.

SON – Démonstration de maîtrise sonore, ce mixage Dolby Atmos enveloppe l’espace avec une précision chirurgicale, mêlant dialogues limpides, ambiances subtiles et déferlements acoustiques dignes d’un concert du diable. La verticalité est exploitée avec attention, notamment lors des envolées musicales* et des assauts vampiriques, les basses font vibrer les murs du juke joint, et la dynamique hurle sa rage. En VO comme en VF, cette chapelle du blues est méchamment possédée.

* "The Past, Present and Future" n’est pas qu'une simple scène, c’est une prière laïque où les prestations A/V du présent 4K Ultra HD y tutoient le sacré... Comme la musique, le support devient une arme, une messe et une mémoire vivante, façonnant son avenir face à l'oppression de la SVOD. À n'en point douter, le futur péché mignon des démos ultimes. Essayez et vous verrez !

In the Lost Lands

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 12 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

In the Lost Lands
3/5

Artistique : 5 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Au cours de cette balade mystique qui tient sur un post-it, Milla Jovovich est la sorcière badass de service et Dave Bautista le cowboy stoïque en quête de sens. Une série B décomplexée qui mélange les genres (western post-apo, fantasy sombre) et assume ses excès, tel Resident Evil croisant la route de Mad Max et Game of Thrones dans un chaos visuel à l’artificialité consommée. Bourrine et fière de l’être, elle n’en reste pas moins aussi poussiéreuse que les décors.

IMAGE – Singeant Frank Frazetta derrière son esthétique de jeu vidéo, cette production numérique est particulièrement brillante en UHD HDR10. L’encodage ne souffre d’aucune baisse de régime, la précision y est encore plus magique qu’en 1080p (les tatouages, les costumes), les contrastes errent dans un excès mieux incantés (entre des noirs d’encre et des sources lumineuses enflammées) et la colorimétrie désaturée, tout d’ocre vêtue, est plus vibrante dans l’obscurité (cf. les yeux rouges).

SON – Une orgie acoustique sous stéroïdes qui balance ses décibels comme un sorcier lançant des sorts : précis, enveloppants et puissants. Les basses grondent avec la délicatesse d’un tremblement de terre, la spatialisation en fait des caisses, les dialogues (récités sans magie) sont d’une grande clarté et la musique ne manque pas d’ampleur. À l’arrière, l’envoutement opère tout du long. Coté verticalité, le vertige est là (le téléphérique, la pluie). Plus tonitruante, la VO emporte le morceau.

Minecraft, le film

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 06 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Minecraft, le film
3/5

Artistique : 4 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – S’il aurait gagné à rester dans l’inventaire, cet étrange divertissement adapté du célèbre jeu vidéo éponyme se traverse sans craft préalable de par son énergie communicative. Mais destiné aux enfants, le terrain de jeu est ultra-light, le scénario aussi instable qu’un Creeper et le show des acteurs (Jack Black, Jason Momoa) outrancier. Hyper-formaté et peu porté sur le développement des biomes narratifs, ce fourre-tout de l’univers en blocs est loin de casser des briques !

IMAGE – Même si le monde réel ne s’intègre que très maladroitement au « bac à sable » en CGI, cette production 4K native maintenue par un encodage bien calibré (sans être exemplaire pour autant) use de mods non pris en charge par le Blu-ray. Détails fins, palette colorimétrique, gestion des noirs et sources lumineuses obtiennent ainsi un tag d’enchantement, dopés qu’ils sont par un étalonnage DV qui en profite pour creuser la profondeur de champ avec une pioche en Netherite.

SON – Malgré un volume initial en mode « Peaceful », ce mixage Dolby Atmos (en VO comme en VF) est en parfaite synergie avec les visuels. Impressionnant une fois le curseur remonté, il level-up avec des dialogues nets, un placement surround précis et une utilisation judicieuse des canaux de hauteur (cf. les Piglins chevauchant des Ghasts). Une bulle sonore aussi douce (le jour) que féroce (la nuit), où le Nether et l’action occupent l’espace avec nervosité. Traduction française édulcorée.

Wolf Creek

Provenance : France | Éditeur : ESC Films | Date de sortie : 23 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Wolf Creek
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Sommet du cinéma d’horreur viscéral, ce road trip qui tourne au cauchemar est une descente aux enfers dans l’outback australien où un croque-mitaine du bush, mi-chasseur mi-charognard, incarne une terre hostile dans laquelle l’hospitalité rime avec barbarie. Et s’infiltrant dans chaque recoin comme la poussière rouge, la terreur sèche nous cloue au sol comme une carcasse oubliée. Dans le désert sanglant, là où le silence hurle, l’agonie s’étire comme une route sans fin.

IMAGE – Un transfert UHD affûté comme le sourire de Mick Taylor : l’image 4K en 1.78:1 « open matte » offre plus de ciel… et plus de menace. Malgré une captation HDCAM, la définition claque (les gros plans sur les visages) et chaque grain de sable semble prêt à tuer. Le Dolby Vision sublime les contrastes : chaleur écrasante le jour, teinte glauque verdâtre la nuit, et noirs aussi profonds que les intentions du tueur. L’ancien DVD est au fond du cratère et le nouveau Blu-ray moins tranchant.

SON – Rythmée par la tension sourde de la partition de François Tétaz, cette bande-son qui exploite pleinement l’espace acoustique (surtout en Dolby Atmos pour profiter de la faune et de l’orage dans les hauteurs) est aussi enveloppante (la flore) que percutante (la fête inaugurale, l’explosion, la course-poursuite véhiculée). Moins ronde dans sa tonalité, la VF lossless est aussi moins ample. VO 3D mixée à bas niveau. Pour savourer l’accent bien gras de “Mick”, déroutez-vous du doublage.

Hans Zimmer - Live in Prague

Provenance : France | Éditeur : Mercury Studios | Date de sortie : 18 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais LPCM 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Hans Zimmer - Live in Prague
4.5/5

Vidéo : 8 | Audio : 10

IMAGE – Cet opéra cinématographique gagne en éclat grâce à un étalonnage DV* faisant vibrer les éclairages bleus cobalt (plus oniriques que jamais) comme des cordes sensibles. L’augmentation de la résolution est palpable, et les visages comme les instruments sont sculptés avec plus de précision. S’il arrive aux ombres de jouer les divas capricieuses (car peu détaillées) et au grain numérique de s’inviter maladroitement à la fête, la partition visuelle reste plus brillante que celle du disque HD.

* Sur certaines configurations (notamment avec les lecteurs Panasonic), la luminosité met une seconde à s'ajuster après chaque coupe. Pour y remédier, il suffit de désactiver le Dolby Vision pour passer en HDR10. Le problème est dû à une différence de cadence entre le concert (en 24 i/s) et les métadonnées dynamiques (injectées dans un fichier XML converti en 23.976 i/s).

SON – Fantastique, la piste Dolby Atmos enveloppe comme un rêve de gladiateur, détient un souffle interstellaire et vibre au rythme du tic-tac d’un monde qui vacille. Débit binaire (6742 kbps contre 6070) et nombre d’objets dynamiques (13 contre 11) revus à la hausse ne manquent pas de marquer la différence avec le précédent Blu-ray. Largement plus ample et enveloppante que le mix LPCM 2.0, elle délivre des orchestrations (revisitées pour la scène) avec une clarté somme toute cristalline.

Cronos

Provenance : France | Éditeur : Les Films du Camélia | Date de sortie : 23 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

Cronos
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 6.5

ŒUVRE – Alors que le temps ne guérit rien mais corrompt, del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Crimson Peak, Nightmare Alley) signe un premier long-métrage audacieux, où le vampirisme se distille dans les rouages d’un antique mécanisme. Et loin des clichés gothiques, ce conte macabre qui mord avec élégance une esthétique baroque et une mélancolie palpable, transforme la quête de jeunesse en cauchemar organique. En ce lieu, la soif d’éternité a un goût de rouille et de solitude.

IMAGE – Issue du négatif original 35 mm, cette restauration 4K supervisée par del Toro brille d’un éclat nouveau : détails autrement plus raffinés, grain argentique maintenu et contrastes mieux gérés, affermis par une compression à toute épreuve. Mais derrière ce lifting visuel, l’étalonnage joue les alchimistes modernes, introduisant du cyan non sans audace (la chambre de Dieter). Étonnamment élargi par un dézoome (1.78 vers 1.85), le cadre révèle des zones jadis occultes (surtout à gauche).

SON – Comme le mécanisme maudit du scarabée, les deux pistes audio grincent plus qu’elles ne chantent… La VO surround manque d’oxygène, étouffée par son ouverture plus que limitée et sa spatialisation désordonnée (cf. les dialogues parfois avalés par un score pourtant étroit), tandis que la VF dual mono priorise les voix (exagérément mises en avant) au détriment des ambiances. C’est propre dans les deux cas, mais la clarté et l’équilibre acoustique se dérobent régulièrement.

Le Sang des héros

Provenance : Australie | Éditeur : Umbrella Entertainment | Date de sortie : 06 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Le Sang des héros
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 6

ŒUVRE – Puisque le salut ne vient ni des dieux ni des armes, mais d’un crâne de chien jeté dans la boue, le sport devient religion et chaque match, un rite de passage… Entre Rollerball et Mad Max, cette dystopie rugueuse où l’on joue pour exister mêle sueur, poussière et métal dans une arène où l’humanité s’accroche à ses vestiges. Un jeu brutal transformé en quête de dignité, dans lequel Rutger Hauer (The Hitcher), gladiateur crépusculaire, incarne la noblesse silencieuse des vaincus.

IMAGE – Aussi robuste que les juggers eux-mêmes, ce transfert UHD HDR10 encodé par Fidelity in Motion joue en première ligue. La restauration 4K (de la version uncut) supervisée par le chef op’ David Eggby ressuscite la crasse et les regards d’acier avec une netteté saisissante. Les contrastes sont tranchants comme les chaînes du jeu et les couleurs, terreuses et désaturées*, encaissent les coups. Comme des éclats de roche oubliés sur le terrain, quelques points blancs subsistent çà et là.

* Dans les bonus, le directeur de la photographie explique avoir volontairement réduit la saturation des teintes (hors certains rouges) pour donner à cette version un « look 2024 ». Même si discutable par principe, ce révisionnisme vient renforcer l'ambiance ravagée et la brutalité de ce monde en déclin, en y soulignant la rudesse et la désolation. Tout compte fait, une décision fort à-propos.

SON – La piste 2.0 surround tente de livrer un combat épique… mais trébuche dans l’arène. Le souffle persistant n’est pas là pour reproduire le vent du désert post-apo et les basses, comme si captées dans un bunker rouillé, saturent à deux reprises (alors qu’elles cognent dur lors les matchs). Plus proche d’une relique oubliée que d’un mix maîtrisé, elle n’en reste pas moins fidèle à l’ambiance brute de l’univers dépeint et se permet en outre quelques élargissements stéréo (les spectateurs).

Novocaïne

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 30 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Novocaïne
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Insensible à la douleur mais pas à l’amour, Jack Quaid (sympathiquement gauche et naïf) joue le Punisher en costard (pour sauver Amber –Prey– Midthunder) dans cette comédie d’action où l’humour est aussi tranchant que les fractures. Du slapstick façon Looney Tunes sous stéroïdes qui tabasse, cabosse, et fait grimacer, tout en injectant une bonne dose de folie dans les veines de l’actioner moyen. Il ne réinvente certainement pas la roue, mais il fait mal là où ça fait du bien !

IMAGE – Sans bavure ni éclat particulier, cette présentation UHD Dolby Vision reproduit solidement la photographie bien trop sage de Jacques Jouffret (Gran Turismo). Les couleurs restent donc en retrait, sauf quand le rouge sang (plus intense) surgit comme une signature bien sentie. Et il en est de même pour les noirs (plus denses), loin de la profondeur d’un regard de tueur. Mais la netteté est au rendez-vous (des détails affinés) et les éclairages, certes sobres, usent d’un shoot d’adrénaline.

SON – Nette et sans fioriture, la bande-son Dolby Atmos délivre une spatialisation carrée et une dynamique faisant gentiment monter le palpitant. Pas vraiment un électrochoc, mais une immersion maîtrisée où le braquage claque bien et les balles sifflent avec une clarté chirurgicale. Les surrounds soutiennent l’action sans faiblir, la verticalité passe faire coucou (le renversement de l’ambulance) et les coups portés sont douloureux. Moins percutante mais bien spatialisée, la VF lossy sait encaisser.

Ace Ventura, détective chiens et chats

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 29 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Ace Ventura, détective chiens et chats
2.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 5 | Audio : 8

ŒUVRE – Absurde, bruyant et furieusement drôle, le Sherlock Holmes des chenils débarque avec ses contorsions faciales et sa logique défiant la raison pour résoudre une affaire avec la finesse d’un rhinocéros en tutu. Du nonsense pur où Jim Carrey (Batman Forever, The Truman Show) cabotine à fond les ballons, mais avec un flair comique qui ferait miauler un pitbull. Car avec lui, même les fesses ont plus de répartie que des avocats en pleine plaidoirie… et elles ont de l’humour en plus.

IMAGE – Tiré du négatif 35 mm, ce transfert UHD Dolby Vision offre une mise à niveau massive côté détails (cf. les plumes, poils et écailles des animaux) et contrastes (la soirée chez Ron Camp). Mais voilà, les couleurs bien moins vives que par le passé donnent à Miami un air de cure de désintox. Pourrait-il s’agir d’un problème d’espace colorimétrique en sachant que le Blu-ray inclus n’est pas impacté ? De surcroît, même si très souvent organique, le grain argentique a été filtré çà et là.

SON – Solide comme la banane d’Ace, la piste 5.1 tape fort à l’avant et s’étale à l’arrière comme le « Big Bang du dauphin ». Les poursuites vrombissent, les coups de feu claquent, et les journalistes bavassent comme une meute de hyènes sous caféine. Quant aux punchlines, gravées dans la mémoire collective, elles sont claires comme de l’eau de coco. Seul bémol : le caisson de basse fait profil bas… alors que le concert du groupe Cannibal Corpse méritait un bon gros pet sonore !

Mickey 17

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 16 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Mickey 17
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 10

ŒUVRE – Dans cette fable de SF qui recycle l’humain comme un gobelet en plastique, Bong Joon-ho (Memories of Murder, The Host, Parasite) orchestre une symphonie glaciale sur l’exploitation du corps, la colonisation interstellaire et l’identité en miettes. Chaque Mickey (formidable Robert Pattinson) est un prolétaire de l’espace sacrifié sur l’autel du rendement, tandis que l’Amérique se rêve encore en startup galactique. Sans droit de grève, la mort nourrit la satire politique.

IMAGE – Digne d’un clone premium, ce transfert UHD Dolby Vision débarque avec une compression inaltérable. Il affiche des détails fins à la clarté encore plus saisissante, des couleurs (métalliques) plus fidèlement nuancées, des ombres (omniprésentes) nettement plus précises et des éclairages (bien peu clinquants) au réalisme accru. Plus homogène qu’en HD, la texture granuleuse (ajoutée en post-prod) permet aux décors dystopiques et aux CGI de s’intégrer avec une fluidité organique.

SON – Enveloppante et jamais surchargée, la VO Atmos est calibrée comme une navette spatiale. Les dialogues sont limpides, la spatialisation soignée (dans les intérieurs claustrophobes comme sur la planète glacée), et les rares scènes d’action exploitent pleinement le canal LFE. La musique est subtilement reproduite et les canaux de hauteur renforcent l’immersion aux moments opportuns. Plus frontale, la VF DTS-HD MA 5.1 offre un mix clair et équilibré, avec un doublage bien intégré.

Sweeney Todd: Le Diabolique Barbier de Fleet Street

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 09 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Sweeney Todd: Le Diabolique Barbier de Fleet Street
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 9

ŒUVRE – Alors que Johnny Depp (Pirates des Caraïbes), en archétype du héros burtonien (c’est-à-dire marginal, torturé et romantique à sa manière morbide), aiguise sa rage sociale pour mieux dénoncer une Londres (victorienne) crasseuse où les puissants dévorent les faibles, Tim Burton (Batman: Le Défi, Sleepy Hollow) transforme cette vengeance en comédie musicale gothique où chaque note est une plainte et chaque tourte, un manifeste. Sur le fil d’une lame, la justice s’exerce !

IMAGE – Le très ancien Blu-ray VC-1 peut aller se faire raser, puisque le transfert UHD HDR10 (DV outre-Atlantique) tranche net dans la qualité. Noir abyssal, blancs éclatants et rouges sanguinolents se vengent du passé, là où la clarté en basse lumière et la finesse des textures font honneur au rasoir de Sweeney. Le grain 35 mm est naturel, les détails chirurgicalement précis et les artefacts absents du salon. Débarrassée des précédentes dérives verdâtres, l’atmosphère y est plus macabre encore.

SON – Dès les premières notes d’orgue, la VO DTS-HD MA 5.1 (Dolby TrueHD 5.1 aux États-Unis) s’élève comme une litanie funèbre. L’orchestre s’accapare l’espace avec une dynamique multicanale affûtée, des basses profondes et des aigus cristallins. L’immersion est totale, des ruelles grouillantes au sous-sol poisseux, même si les ambiances sont plus ténues qu’exubérantes. Les chansons n’étant pas doublées, la plus contenue VF Dolby Digital 5.1 ne mérite aucunement que l’on s’y intéresse.

Here: Les plus belles années de notre vie

Provenance : Italie | Éditeur : Eagle Pictures | Date de sortie : 23 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Italien DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Italien

Here: Les plus belles années de notre vie
4.5/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Une odyssée intime à travers le temps et l’espace, où chaque plan (montré depuis un unique point de vue) devient une capsule de mémoire. Et explorant avec délicatesse la fugacité de l’instant, la persistance du lieu et les liens invisibles entre les êtres, elle nous rappelle que chaque coin (un simple salon familial dans le cas présent) est un palimpseste d’histoires humaines. Minimaliste mais profonde, cette œuvre émotive prouve que parfois, pour voyager loin, il suffit de rester ici.

IMAGE – Une caresse visuelle à la définition chirurgicale (des textures à la netteté contemplative), à la palette chromatique subtile (les couleurs respirent au rythme des saisons) et à la compression invisible. Chaque plan devient une carte postale de l’intime, où le grain numérique se fait aussi discret qu’un murmure et où le HDR10, venant sublimer les jeux de lumière, donne à l’éclairage une âme. Plus nuancés, les noirs offrent une lisibilité exemplaire aux scènes nocturnes.

SON – Jouant la carte de la discrétion émotionnelle, la VO DTS-HD MA 5.1 épouse les silences autant que les dialogues non sans que les ambiances, qui traversent les époques, soient livrées avec une élégance feutrée. Chaque bruit (les sons du quotidien) semble porter le poids du souvenir et la musique, délicate et introspective, s’insère avec pudeur. En parfaite harmonie avec l’unité de lieu, la spatialisation, d’une précision presque théâtrale, transforme le salon en personnage vivant.

Cobra (1986)

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 21 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 4.0
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Cobra (1986)
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8

ŒUVRE – Un cocktail musclé des années 80, où Stallone (Rambo, Expendables) incarne un cow-boy des temps modernes aussi taciturne que son cure-dent. Bien évidemment, la violence urbaine et la justice expéditive y sont abordées (au sein d’un scénario tenant sur un brassard de police) avec la subtilité d’un coup de fusil à pompe dans le dos, mais l’ambiance menaçante et les punchlines font mouche. Brut de décoffrage, ce polar d’action est à considérer avec des montures solaires.

IMAGE – Tirée du négatif original 35 mm, cette restauration 4K redonne du mordant (l’apport du DV) à l’esthétique néon-noir floue typique des années Reagan. Les lumières écarlates et les ombres capricieuses (car fluctuantes à la source) dansent comme des flammes dans le fourneau final, et les couleurs (des bleus et verts plus affirmés) perdent leur bronzage excessif pour retrouver du naturel. La netteté cogne mieux (cf. la précision des détails), et le grain argentique n’est plus aussi grossier.

SON – Face aux criminels, chaque piste audio à sa méthode : la 4.0 offre une dynamique plus nerveuse et cogne en plein médium, idéale pour les bastons, tandis que la 5.1 déploie ses muscles (les basses) sur le score, notamment Angel of the City, avec une spatialisation plus tranchée (les effets latéraux) que le couteau du Night Slasher. Quant à la 2.0, plus brute, c’est la 4.0 sans les surrounds… Cobretti sans sa bagnole donc. Sans souffle ni bavure, les répliques sont impeccables.

Poséidon

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 11 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.38
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Poséidon
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Malgré un scénario aussi linéaire qu’un couloir de paquebot et des personnages aussi profonds qu’une flaque, ce remake du classique de 1972 fait des vagues en misant tout sur le grand spectacle. On navigue donc entre action frénétique, déferlante de CGI et suspense au cordeau, même si la croisière peine à nous embarquer émotionnellement. En somme, une version musclée de Titanic, sans DiCaprio mais avec Kurt Russel (New York 1997), où le cœur est resté en cale sèche.

IMAGE – Si nette qu’on croirait le film fraîchement tourné, cette mise à niveau 4K est digne d’un trône sous-marin. Grâce à l’étalonnage Dolby Vision, les couleurs et contrastes sont sublimés : les primaires sont enrichies (notamment les bleus) et la pénombre, baignée d’éclairages de secours à l’incandescence nouvelle, autrement plus réaliste. Captation 35 mm oblige, le grain est monté à bord… mais il ne prend pas l’eau (à un plan près), tel un navire sur une mer calme après la tempête.

SON – Aussi percutante que celle du vieux Blu-ray, la piste DTS-HD MA 5.1 immerge l’auditeur dans un océan de sons. Les effets directionnels fusent comme des jets d’eau sous pression, l’activité surround ne cesse de clapoter, les basses grondent comme le naufrage lui-même et la musique, qui épouse les remous du récit, ne chavire jamais. S’il arrive aux dialogues de se noyer dans le tumulte, ils sont globalement d’une grande clarté. Toujours sur le pont, ce mixage officie avec crédibilité.

Until Dawn: La Mort sans fin

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 27 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Until Dawn: La Mort sans fin
3.5/5

Artistique : 6 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Si l’intrigue s’égare dans les bois, la peur trébuche dans la boucle temporelle et le déjà-vu meuble Glore Valley, cette adaptation ciné du jeu vidéo éponyme tente de renouveler la tension (ludique) à chaque nuit… en s’amusant avec les codes du slasher (comme un Wendigo avec ses proies) et en proposant des mises à morts (gratuites) dignes de Destination finale. Mais pour du bon divertissement horrifique qui regorge d’idées et d’hommages, préférez-lui La Cabane dans les bois.

IMAGE – Prêt à nous piéger dans l’ombre (soit 95% du film), ce transfert UHD Dolby Vision aussi tranchant qu’une machette n’est que rarement hanté par des soucis compressifs (hormis du color banding errant ici et là). Les détails abondent plus généreusement dans l’hôtel où les survivants se terrent, le spectre de couleurs élargi jaillit comme une lampe torche dans la nuit et les contrastes, plus équilibrés, affichent des noirs à la profondeur accrue et des blancs à la pureté augmentée. 

SON – La VO Atmos, véritable cauchemar sonore avec les monstres en stéréo, balance les frissons avec une précision chirurgicale : les couloirs gémissent, les canaux arrière nous traquent comme un tueur masqué dans les bois, et les manifestations verticales ajoutent du danger dans les hauteurs. Immersive et pourvue de dialogues aussi nets que les cris, elle fait aussi voler les décibels comme des éclats d’os. Subwoofer aux aguets. VF comparable (à l’horizontale) au doublage bien intégré.

Fall

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 19 septembre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Fall
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Déconseillé aux victimes d’acrophobie et aux amateurs de décisions rationnelles, ce survival particulièrement vertigineux est d’une éreintante efficacité malgré des fonds verts très voyants (le syndrome Vertical Limit). Une tour, deux corps et mille frissons, voilà le topo ! Entre selfies mortels et signaux désespérés, le film joue donc avec nos nerfs à 600 mètres du sol. Et si le scénario tient sur un boulon rouillé, la tension, elle, ne lâche jamais prise. Grimper, c’est gagner ?

IMAGE – Comme Becky et Hunter au sommet de l’ancienne tour de transmission, la photographie s’élève en UHD HDR10… Le transfert HEVC révèle des détails insoupçonnés (une précision accrue), les défauts du disque Blu-ray ont presque tous chutés dans le vide (à part quelques solarisations) et la palette colorimétrique, entre fraîcheur et chaleur, accède à une toute autre finesse (cf. les aurores et crépuscules). Pénombre encore un peu bruyante, mais profondeur de champ vertigineuse.

SON – Prenant de l’altitude avec une finesse étonnante, ce mixage 3D offre une immersion sonore vertigineuse. Les effets surround, souvent subtils, enveloppent les protagonistes comme le vent qui hurle au sommet de la tour B67. Les ambiances tourbillonnent presque sans relâche, les dialogues restent limpides (même quand le souffle du vide menace) et les surgissements sonores, notamment liés à la présence de vautours, prennent par surprise. Sans jamais perdre le fil, le vertige est là.

Destination finale: Bloodlines

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 17 septembre 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Destination finale: Bloodlines
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Avec ses morts plus inventives que jamais et son twist généalogique qui transforme le destin en héritage, ce 6e opus ressuscite la saga de la Grande Faucheuse en se jouant des attentes. Le poids du passé devient mortel, chaque détail du quotidien devient suspect et les tueries, entre sadisme cosmique et slapstick morbide, veillent à ce que le hasard devienne instrument de torture. Mémoire de la franchise, Tony Todd (Candyman) revient pour une dernière révérence.

IMAGE – Brillant et sans bavure, ce transfert UHD DV (aussi propre qu’un scalpel avant l’accident fatal) est nettement supérieur au Blu-ray. L’ouverture (durant les 60’s) est si chaleureuse et colorée qu’on en oublierait presque les morts à venir. Moins éclatante mais riche en primaires, la suite adopte une palette plus sombre. Les détails sont chirurgicalement précis (les visages, les décors) et les contrastes solides. Éclat des sources lumineuses plus surnaturel (le salon de tatouage).

SON – Précise, immersive et fatalement efficace, la VO Dolby Atmos est une vraie prédiction sonore. L’effondrement de la Sky View Tower fait s’agiter chaque enceinte comme un cri du destin, les basses du crash ferroviaire secouent les murs comme une ultime mise en garde, et même quand la mort rode à l’arrière et dans les hauteurs, les dialogues restent limpides. Si la créativité acoustique du mixage perdure, la VF lossy n’entend pas aussi bien la Faucheuse affûter sa lame.

Casper

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 13 août 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Casper
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Entre rires ectoplasmiques et soupirs nostalgiques, cette comédie fantastique douce-amère hante agréablement nos mémoires depuis 30 ans. Christina Ricci illumine l’écran, Casper fait fondre les cœurs et ses oncles accumulent les pitreries. Parfait pour les petits et les grands enfants, ce divertissement familial sans mièvrerie aucune prouve qu’on peut être transparent et pourtant, profondément attachant. De l’émotion, un soupçon de frissons et surtout, beaucoup de tendresse.

IMAGE – Bien plus soigné que le Blu-ray d’antan, ce transfert UHD Dolby Vision fait revenir d’outre-tombe la finesse du grain 35 mm, la délicate saturation de la palette colorimétrique et l’exquise douceur du piqué (où une légère brume plane sur les effets spéciaux). La profondeur accrue des noirs donne du relief aux pièces et autres couloirs du manoir Whipstaff quand les éclairages, jamais effrayants et plutôt timides, profitent d’une touche bienvenue de réalisme. Mignon tout plein.

SON – Finesse spectrale et verticalité saisissante animent la VO Dolby Atmos. Les fantômes ont une vraie liberté de mouvement, du sol au plafond, comme bon nombre d’effets tourbillonnants. Les basses grondent avec panache, tandis que les surrounds sculptent un écho lugubre dans les recoins les plus hantés. Qu’elle soit murmurée ou rugissante, la musique de James Horner reste limpide et enveloppante. Aucune amélioration côté VF, l’exubérance de sa consœur étant tristement absente.

La Belle et la Bête (1991)

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 03 septembre 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

La Belle et la Bête (1991)
4.5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – À bientôt 35 ans, La Belle et la Bête reste un chef-d’œuvre de l’animation. L’histoire d’amour est magnifique, les personnages forts et attachants, l’ambiance merveilleusement romantique, les chansons mémorables et les visuels somptueux. Un enchantement de tous les instants où la Bête rêve plus d’humanité que bien des princes, et où la Belle illumine le château par son esprit affûté. L’un des plus beaux DA de la firme aux grandes oreilles avec Le Roi Lion.

IMAGE – Issu d’un sortilège, ce transfert UHD HDR10 est enchanteur : piqué stupéfiant (même le grain du papier se laisse deviner), couleurs plus vives (cf. la densité des primaires) et contrastes magnifiés (blancs plus purs et ombres mieux dessinées), où les sources lumineuses rayonnent d’un éclat nouveau (les éclairages de C’est la fête, les brillances sur la robe dorée de Belle lors du bal). Même si anecdotiques, quelques traces d’aliasing viennent troubler cette perfection.

SON – Malgré des basses en retrait (propres au mix d’origine), comme si Big Ben avait oublié de sonner, voilà des pistes sonores très vivantes : dialogues d’une grande clarté, scène frontale dynamique et surrounds qui dansent comme les assiettes. Bien plus immersive que la VF (précédemment en DTS-HD HRA 7.1), la VO Dolby Atmos bénéficie d’une extension verticale régulièrement franche (oiseaux, tonnerre, pluie, magie) et de séquences musicales plus vibrantes.

Blade Runner - The Final Cut

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 10 septembre 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Blade Runner - The Final Cut
5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Dans ce rêve brisé néo-futuriste où la ville suinte la décadence et la beauté, Blade Runner transcende le simple polar de SF pour devenir une quête existentielle où les Réplicants, plus humains que les humains, nous renvoient à nos propres zones d’ombre. Harrison Ford est impeccable, Rutger Hauer incandescent, et la mise en scène de Ridley Scott frôle la perfection visuelle. Hypnotique, la mélodie de Vangelis finit de donner une âme à ce chef-d’œuvre… dont le souvenir persiste.

IMAGE – Tel Roy Batty découvrant la beauté du monde avant de s’éteindre, ce transfert UHD HDR10 donne l’impression de voir Blade Runner pour la première fois, les yeux grands ouverts. Le grain 35 mm est somptueux et la netteté, hallucinante, relègue le Blu-ray au rang de souvenir flou. Chaque plan déborde de détails inédits (cf. les jouets mutants de J.F. Sebastien), et les couleurs explosent comme des néons (plus intenses) dans la nuit pluvieuse (et plus abyssale) du Los Angeles de 2019.

SON – Une VO Atmos remixée avec un soin quasi cybernétique où les Spinner fusent latéralement, la pluie (constante) tombe du plafond et la foule grouille tout autour. Inédite jusqu’alors, l’immersion est totale. Les dialogues sont limpides, la dynamique appropriée, et les nappes chargées en basses. Plus agressive mais perdant en respiration (un espace sonore étriqué aux ambiances manquantes), la piste française semble avoir été mixée dans un placard de la Tyrell Corporation.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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