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Provenance : États-Unis | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 10 octobre 2023
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 2.0
Sous-titres
Anglais
Français

Artistique : 7 | Vidéo : 7.5 | Audio : 8
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites du compte Patreon de Matt Paprocki) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Surround | DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Alice au pays des cauchemars
En 1957, un jeune garçon prénommé Jason meurt noyé au camp de Crystal Lake. En 1958, les deux responsables du camp sont tués. En 1980, le soir du vendredi 13, les moniteurs du centre disparaissent les uns après les autres…
Surfant sur le succès du 1er Halloween, cette création 100% mercantile qui pioche toutes ses idées chez les plus grands (La Baie Sanglante, Psychose, Black Christmas et Les Dents de la mer) n’en reste pas moins un slasher fondateur (et les prémices d’une saga increvable) exploitant habilement les peurs de l’Amérique conservatrice vis-à-vis de la jeunesse de l’époque (forcément droguée et forniquant en toute impunité ?).
Et malgré de jeunes proies à la nonchalance crispante (dont un Kevin Bacon alors débutant) et un scénario simpliste, les meurtres en série fonctionnent toujours aussi bien de par l’intelligence de la mise en scène (venant transcender un maigre budget) et le réalisme percutant des maquillages de Tom Savini (Maniac). Avant l’icône de l’horreur, sa genèse !
« I'm the messenger of God! You're doomed if you stay here! This place is cursed. Cursed!! It's got a death curse. »
Ralph le fou
IMAGE - Blood Lake
Issue d’un nouveau scan 4K du négatif 35 mm (un tournage effectué par le chef opérateur Barry Abrams à l’aide de caméras Panavision Panaflex et d’objectifs sphériques), ce transfert UHD Dolby Vision (montage cinéma et version uncut) à la compression HEVC coriace (un bitrate moyen de 64.5 Mbps) souffle néanmoins le chaud et le froid pour totalement convaincre.
Le retour au format 1.85 (contre 1.78 par le passé) est une bonne chose, comme l’apport véritable en terme de définition (les plans larges) et de finesse (les gros plans). Les arbres, la végétation, les cabanes, la décoration, les vêtements et la diversité faciale profitent ainsi d’une complexité texturale toute autre. Mais alors que la granularité argentique est bien restituée dans la plupart des cas, elle devient étrangement bruyante dans certains ciels (au début) et anormalement amoindrie lors des plans américains (avec cet aspect pâteux si caractéristique d’une mauvaise manipulation de DNR).
La palette colorimétrique affiche des teintes plus vives (une saturation plus importante) avec des primaires resplendissantes (la verdure environnante et les effusions rouges sang) et une carnation assainie. Malheureusement, les blancs sont à présent tellement agressifs qu’ils éblouissent sans raison (comme le ponton)…
Un problème imputable aux contrastes, tellement poussés pour impressionner qu’ils en oublient le réalisme des sources lumineuses (dépassant quasi systématiquement les 900 nits avec des hautes luminances dont le clipping est visible sur les nuages). À contrario, l’obscurité est enfin étouffante* et non plus éclaircie. Beaucoup plus sombre que par le passé avec ses noirs impénétrables, la nuit l’est maintenant vraiment (il faut des torches et des lampes pour y voir quelque chose) même si de nombreux détails passent à la trappe. Le MaxFALL a été mesuré à 263 cd/m² et le MaxCLL à 1628 nits (est-ce bien raisonnable ?).
* Une modification qui fera sans nul doute débat mais qui au vu du cadre forestier angoissant accentue très nettement la peur ancestrale liée à la pénombre. De fait, ce grand massacre nocturne joue mieux à cache-cache !
SON - You kaïdi aïdi aïda 🎶
Si l’absence de la bande-son monophonique d’origine reste fâcheux, l’ambitieuse VO 5.1 (24-bit, 3371 kbps) vient élargir ses deux canaux avec une remarquable transparence pour un espacement multicanal assurément authentique (les sonorités atmosphériques prennent vie avec beaucoup de naturel) aux surrounds pleinement raccords (la pluie, le vent, la faune, les véhicules).
La clarté de la scène frontale est bluffante (les cris perçants, la partition emblématique de Harry Manfredini), les dialogues sont parfaitement exsudés par la centrale et la prise en charge du canal LFE, même si discrète, appréciable puisque jamais artificielle dans le bas du spectre.
Moins angoissante et terriblement surannée dans son rendu (un mixage plat aux voix sourdes), la VF 2.0 dual mono (224 kbps) n’est là que pour rappeler le « charme désuet » de la VHS.
CONCLUSION - En attendant son boogeyman
En dépit d’un classicisme forcément daté, cette vengeance maladive iconique signée Sean S. Cunningham (Deep Star Six) a établi les bases mythologiques de sa fructueuse franchise (son tueur star mondialement connu, main armée du puritanisme ricain, n’étant introduit que dans le 2e volet) tout entière vouée au meurtre d’ados libidineux (si tu baises, tu crèves), indignes de vivre puisque « méchants » (!?).
Et cristallisant à elle seule l’intégralité des codes du slasher (clichés bien évidemment compris), c’est sur support 4K Ultra HD qu’elle trouve sa meilleure résurrection (grâce à des prestations A/V où la menace est plus prégnante). Prenez vos affaires, la colonie de vacances vous attend !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Vache ça fait longtemps que je n’ai pas revu le premier et cette refonte semble bluffante techniquement! Je vais le remater comme ça :-p