Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 26 août 2024
Format vidéo 2160p24 | Ratio 2.35 HDR10 | BT.2020 Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son Anglais DTS:X Français (parisien) DTS 5.1
Sous-titres Anglais Français
2.5/5
Artistique : 8.5 | Vidéo : 4.5 | Audio : 10
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4) Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel HDR) Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS:X | DTS Neural:X), SVS SB-4000
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ŒUVRE - La Belle et la Bête
Carl Denham, un cinéaste en quête de notoriété, emmène son équipe tourner un film d’amour et d’aventures sur Skull Island, une terre inexplorée où, dit-on, les indigènes adorent une créature mystérieuse et terrifiante.
Fidèle à l’intrigue originale, Peter Jackson dépoussière radicalement le mythe sans rien perdre du charme naïf du classique de 1933. Une œuvre monstre à la mise en scène fastueuse où King Kong, d’un naturel confondant malgré sa nature toute numérique, vole la vedette à un casting pourtant impressionnant (Naomi Watts, Adrien Brody et Jack Black). Et malgré une surexploitation d’effets spéciaux qui n’en restent pas moins spectaculaires, cette aventure mouvementée plus grande que nature est un monument du film romantique dont la sensibilité à fleur de peau ne peut qu’émouvoir.
« Et voici que la bête regarda la belle et la belle arrêta son geste… Dès lors, la bête fut comme morte. »
IMAGE - Le monde perdu
Captée en Super 35 et (malheureusement) finalisée en 2K, cette source 4K suréchantillonnée a visiblement été produite à la va-vite (pour coïncider avec les débuts du support) sans aucune réflexion artistique derrière. Tous les curseurs (ou presque) ont donc été poussés à fond, allant jusqu’à esquinter par endroits la magnifique photographie du chef opérateur Andrew Lesnie (Le Seigneur des anneaux, Le Hobbit). Et ce n’est pas tout, puisque de sérieux problèmes compressifs (comme du fourmillement et du color banding) s’invitent régulièrement au voyage (rien d’étonnant avec un bitrate moyen de seulement 46 Mbps).
Les détails fins et les textures, loin d’être à la hauteur du format, ont été drastiquement accentués par un renforcement des contours grossier (de l’edge enhancement) là où certains plans, à l’étrange douceur, incriminent l’usage d’un violent réducteur de bruit (du DNR). Le grain argentique est de fait terriblement hétérogène et les images bien trop artificielles…
Ce que tend à prouver l’intégration peu réfléchie de la technologie HDR (limitée à du HDR10), avec des sources lumineuses tellement poussées (notamment sur les reflets) qu’elles en deviennent cartoonesques. De surcroît, nous y perdons souvent du côté de l’écrêtage (des nuages moins cotonneux). Le MaxFALL a été mesuré à 96 cd/m² et le MaxCCL à 1000 nits.
Mais tout n’est (heureusement) pas à jeter, étant donné que la palette colorimétrique luxuriante gagne tout autant en nuance (une saturation globalement plus mesurée et une dominante jaune-verte moins prégnante) qu’en vibrance (pour un cadre insulaire plus « paradisiaque »), et que les noirs affichent une profondeur accrue bien à-propos au moment du sacrifice sur l’île et lors des soirées à la Big Apple). Il n’y a finalement qu’ici où le naturel trouve son chemin…
SON - Rêve de singe
Encore plus d’envergure et d’ouverture que la précédente bande-son DTS-HD MA 51 pour une VO DTS:X (24-bit, 7413 kbps) titanesque à l’enveloppement maximal… L’ajout de la verticalité, loin d’être anodin (cf. la ruée des brachiosaures et la fosse aux insectes géants), venant s’ajouter à une sonorisation de tous les instants.
La spatialisation y est encore plus palpable (les ambiances de la jungle new-yorkaise, la faune et la flore sur Skull Island), l’activité arrière agressive, les effets parfaitement ciblés (la circulation routière, la présence du bestiaire), la dynamique véhémente, les dialogues cristallins, le score de James Newton Howard (entre douceur lyrique et férocité tribale) particulièrement ample et les basses colossales (les hurlements de King Kong, les pas lourds des reptiles, les moteurs du SS Venture).
Très élancée à son niveau mais forcément moins précise dans son rendu, la VF DTS 5.1 (24-bit, 768 kbps) délivre quoi qu’il arrive du grand spectacle acoustique même si un peu plus « sec » que chez sa consœur 3D. Si le doublage est de qualité, les voix sont trop proéminentes vis-à-vis des autres composantes audio du mixage.
CONCLUSION - Le retour du roi
Même si présenté dans sa version cinéma de 187 min et dans sa version longue de 200 min (trois séquences inédites – une attaque de tricératops, une virée meurtrière en radeau et un discours de motivation à des soldats dans un camion – et cinq rallongées), une rareté sur le support, ce blockbuster épique qui trouve l’étincelle dans les yeux (emplis de sensibilité) d’un grand Kong désabusé reste fâcheusement prisonnier de ses chaînes en 4K Ultra HD (la section image ne caressant pas dans le sens du poil) !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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