Provenance : France | Éditeur : L’atelier d’images | Date de sortie : 20 août 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Rollerball (1975)
4/5

Artistique : 9 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée à l’exception des screenshots comparatifs issus du site caps-a-holic.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Les gladiateurs du futur

2018. Le monde est contrôlé par des corporations économiques telle celle de l’énergie, basée à Houston. Ces corporations dirigent des formations sportives pratiquant le rollerball, sport violent ne permettant pas l’émergence de vedettes individuelles. Jonathan E. brise ce tabou en survivant à des matches disputés sans règles, mettant ainsi à mal la philosophie même du rollerball et de cette société du futur : « Le jeu est plus grand que le joueur ».

Classique avant-gardiste des 70’s, cette dystopie sportive qui dénonce la violence en tant que spectacle (qui servirait à purger les pulsions de la société) tout en s’y complaisant lors de matches particulièrement impressionnants, est un Spartacus de l’anticipation sociale où l’aristocratie décadente (les cadres dirigeants) d’un système capitaliste (pour ne pas dire fasciste) se voulant juste (un soi-disant confort égalitaire) est ébranlée par les victoires successives d’un homme (James Caan a les épaules). Toujours indispensable et plus que jamais d’actualité (cf. le contexte socio-politique). JON-A-THAN. JON-A-THAN. JON-A-THAN. JON-A-THAN. JON…

« The game was created to demonstrate the futility of individual effort. »

IMAGE - La mort en spectacle

Très loin des imperfections visuelles (de trop nombreuses saletés, une compression dépassée par la situation, des noirs délavés et une dérive verdâtre) présentes sur le master HDR réalisé par la société de restauration allemande TLEFilms, ce transfert UHD Dolby Vision dont l’étalonnage HDR a été effectué par Scream Factory depuis le même scan 4K (du négatif original 35 mm) opéré aux États-Unis en 2022 par MGM à partir des négatifs 16 bits, s’arme d’un bitrate moyen aguerri de 79.9 Mb/s pour nous présenter au format 1.85 (réservé jusqu’alors aux États-Unis là où le reste du monde avait du 1.75) un Rollerball qui n’a jamais été aussi « beau » !

Vis-à-vis des précédents Blu-ray, l’image gagne considérablement en netteté (la définition n’ayant plus rien à voir) avec des détails qui se révèlent beaucoup plus (à travers les vêtements et les décors) et la structure granuleuse, uniformément répartie, s’affiche avec plus de finesse. Quant à son homologue 4K Ultra HD teuton, c’est du côté du nettoyage que la différence commence à opérer (particules, scratchs et autres lignes verticales ont parfaitement été récurés) puisque le piqué y est identique (même si la meilleure compression ajoute ici une stabilité loin d’être anodine aux plans)… Sauf que la distance continue de se creuser dans bien d’autres domaines.

Rollerball (1975)Rollerball (1975)
Rollerball (1975)Rollerball (1975)
Rollerball (1975)Rollerball (1975)

La palette colorimétrique (signée du chef op’ Douglas Slocombe) qui est désormais plus naturelle (une carnation pleine de vie et un filtre vert aux abonnés absents) donne les pleins pouvoirs à des primaires autrement plus profondes (du Technicolor pur jus) et les contrastes, à présent beaucoup plus marqués (ils ne sont plus « à l’ancienne »), font montre d’une amélioration notable (plus aucune pâleur ne vient ternir la pénombre comme celle qui étreint les tribunes) même si les noirs sont un peu trop appuyés par endroits.

En ce qui concerne les sources lumineuses, d’une intensité somme toute remarquable (un MaxFALL de 514 cd/m² et un MaxCCL de 1000 nits), elles vont bien au-delà des moutures SDR puisque largement mieux soulignées (la lumière du jour, les phares, l’éclairage des arènes, les reflets) et se découvrent une maturité là où elles étaient par trop impétueuses en Allemagne (l’écrêtage des blancs acquiert en précision).

Rollerball (1975)

SON - Sous les acclamations du public

La désynchronisation (hors celle liée à la source d’origine) des pistes sonores qui venait contrarier l’édition allemande étant de l’histoire ancienne, le remix 5.1 (une piste initiale Dolby Stereo à 4 canaux pour le 35 mm et à 6 canaux pour le 70 mm) de la VO et de la VF peut s’apprécier sans avoir à rectifier manuellement l’avance du son sur les images (les quatre pellicules en début de programme étant de retour).

Étonnamment dynamique et enveloppante (les mises en jeu de la balle métallique, le public) lors des rencontres sportives, cette bande-son à la patine old school préservée (des bruitages d’antan) qui se veut principalement frontale délivre des dialogues à la clarté bienvenue. Mais si la version anglaise est d’une grande propreté, sa consœur française au doublage plus proéminent n’est pas exempte d’un petit peu de souffle.

CONCLUSION - Revendiquer sa liberté

Alors que Jonathan E. laisse filer sa liberté en devenant le corps vivant du rollerball, sport extrêmement violent où le sang coule autant que la sueur, le 4K Ultra HD de L’atelier d’images risque de lui voler la vedette de par sa carrure de champion. Il faut dire aussi qu’après le collector venu du pays de « l’Outre-Rhin », fortement handicapé par des prestations A/V mal préparées (à l’inverse du présent disque), le consommateur libre de ses choix n’attendait pour investir que l’émergence d’un écrin à la hauteur de cette dystopie sportive d’une redoutable efficacité !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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