Provenance : France | Éditeur : ESC Editions | Date de sortie : 15 juin 2022

Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Candyman (1992)
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Philips 65OLED908 (Dolby Vision Filmmaker)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Urban Legend

Helen Lyle est une étudiante diplômée de l’université de Chicago qui écrit une thèse sur les légendes urbaines. À l’occasion d’entrevues menées dans le cadre de ses recherches, elle entend parler d’une légende locale appelée Candyman – un mystérieux tueur armé d’un crochet qui apparaîtrait lorsque l’on prononce cinq fois son nom devant un miroir. Avec son amie Bernadette, elle se rend alors à Cabrini Green, une cité qui serait le « territoire » de Candyman.

Adapté de la nouvelle Lieux interdits de Clive Barker, ce classique de l’horreur sociale donne vie aux peurs urbaines pour mieux dénoncer l’oppression systémique (ici le sexisme ordinaire que doit supporter Virginia Madsen) et les malaises d’une société (la misère d’une communauté opprimée). Et alors qu’il marque l’apparition d’une inoubliable icône de l’horreur sous les traits du magnétique Tony Todd, ce drame psychologique inquiétant où tout n’est que faux-semblants peut commencer son carnage (les mise à mort sont violentes) afin de conserver la croyance de ses fidèles.

IMAGE - À travers le miroir

Issu d’une restauration 4K du négatif original 35 mm supervisée par Bernard Rose (le réalisateur) et Anthony B. Richmond (le directeur de la photographie), ce transfert UHD Dolby Vision délivre un rendu visuel globalement marquant à peu de choses près (le meurtre du psychiatre est toujours en deçà et certains ciels sont encore violemment bruités).

Les défauts de pellicule (cheveux, craquelures, points blancs) ont été nettoyés, la définition est excellente (la mise au point parfois douce sur Maddie est inhérente à la source), le niveau de détails est d’une finesse inédite pour ce titre (les visages maquillés ou non, le tissage des vêtements, les graffitis) et la granulation est pleinement présente (homogène et structurée à souhait).

La profondeur du cadre lors des scènes sombres (en particulier à Cabrini Green) ne cesse d’étonner grâce à des contrastes fortement améliorés (des noirs enrichis et des blancs rehaussés), les sources lumineuses font montre d’un éclat nouveau (les flashs de l’appareil photo, les reflets sur l’eau, les rayons du soleil traversant les fenêtres) et la palette colorimétrique, irrésistiblement attirée par les teintes marrons, affiche des primaires plus audacieuses que par le passé (la froideur bleutée de l’hiver, la chaleur incandescente des flammes) ainsi qu’une carnation autrement plus naturelle.

Candyman (1992)

SON - Dites son nom cinq fois

Si le mixage Dolby Atmos ne nous est honteusement pas parvenu (alors qu’il est disponible sur les éditions US et UK), la bande-son DTS-HD MA 5.1 réservée à la VO n’en reste pas moins particulièrement ample (notamment lors des moments de flippe) et bien répartie.

L’éprouvante partition de Philip Glass (qui souligne la peur collective tout autant que la tragédie vécue par le tueur) est autoritaire, les ambiances atmosphériques (la circulation routière, les bavardages de la foule) comme les effets horrifiques (le bourdonnement des abeilles) passent par toutes les enceintes (une mention spéciale à l’écho de la voix grave et profonde de Candyman), le canal LFE est habilement exploité pour appuyer la gravité de certaines scènes (le bûcher) et les dialogues sont clairs.

Stable, équilibrée et puissante comme il faut, la VF proposée en DTS-HD MA 2.0 dispose d’un doublage de qualité et n’a pas à souffrir d’un quelconque souffle intempestif.

CONCLUSION - Sois ma victime

En s’attachant à la dimension sociologique de son récit (plus développé que le succès littéraire dont il est tiré) et en côtoyant les légendes urbaines, Candyman s’est imposé comme un incontournable du genre à la double lecture éclairée. Et pour qui veut se laisser entraîner plus profondément dans les ténèbres, le présent 4K Ultra HD (une belle mise à niveau de l’image) vous ouvre grand ses portes !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] des pages de Clive Barker (Hellraiser, Cabal, Candyman), cette adaptation mal fichue et affreusement mollassonne dont la créature vedette (jamais […]

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