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Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 20 novembre 2024
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 9.5 | Vidéo : 7.5 | Audio : 9
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites d’une banque d’images libre de droits et du site Slowpoke Pics) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos | DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Le futur au conditionnel
À Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, a pour mission d’exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l’enfant à naître doit sauver l’humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme…
Un classique du cinéma d’action et d’anticipation des 80’s qui ancra le Terminator, personnage mythique du 7e art, dans l’imaginaire collectif. Et alors que le suspense (une tension grandissante à mesure que la traque s’intensifie) provoque rapidement une réflexion sur les dangers de l’IA, James Cameron (Terminator 2, Avatar et sa suite) livre une œuvre intemporelle hautement divertissante où dans une Los Angeles sombre et crasseuse, métaphore du futur dystopique, l’humanité (Linda Hamilton et Michael Biehn) lutte pour sa survie (une série B guerrière) face à la menace implacable de la guerre technologique (Arnold Schwarzenegger). Une saga légendaire venait de débuter !
« Mon nom est Kyle Reese, je suis là pour te sauver : Force d’intervention, matricule 38416 chargé de ta protection. Tu es la cible du Terminator. »
Kyle Reese
IMAGE - The hunter red eye
Optimisée en 4K par les algorithmes d’apprentissage de l’IA mise au point par Park Road Post (une filiale de WingNut Films, la société de production de Peter Jackson), la restauration 2K (issue d’un scan 4K des négatifs originaux 35 mm) que l’on découvrait en 2012 sur le Blu-ray MGM trouve ici une seconde jeunesse (en dépit d’une chirurgie visible), même si une nouvelle restauration 4K (comme dans 99% des cas) aurait été bien évidemment préférable. Vis-à-vis des précédentes remastérisations ayant « tiré profit » de ce procédé, cette dernière se hisse à la plus haute marche du podium (à une petite brasse de Titanic).
Reprenant donc le master HD de Lowry Digital (même cadrage, géométrie, petites poussières, etc.) avec le révisionnisme colorimétrique sous-jacent (tel la couche supplémentaire de bleu sarcelle ou le repli de la chaleur) que cela implique en comparaison de la photographie initiale d’Adam Greenberg, ce transfert UHD Dolby Vision à l’encodage HEVC solide (un disque de 100Go pour un bitrate vidéo moyen de 67 Mbps) se sépare des rares traces de postérisation que l’on pouvait dénicher sur l’ancien Blu-ray pour délivrer une image flatteuse (mais moyennement respectueuse) pilotée plus adroitement qu’à ses débuts par l’IA…
Malgré des désordres dans la mise au point (c’est le problème quand les choses floues tentent d’être détaillées coûte que coûte), des détourages malencontreux (faisant penser à un tournage sur fond vert) et des aberrations visuelles créées dans l’arrière-plan (les feuillages « plastiques », les écritures déformées sur les affiches, les coiffures « Playmobil ») ou ailleurs (Kyle Reese avait-il besoin d’une rhinoplastie ?), l’accentuation des détails et des textures est réussie dans la grande majorité des cas. Ça manque certes de naturel (tout est sur-piqué), mais l’amélioration de la netteté est tellement impressionnante (la veste en tweed du Dr. Peter Silberman) que le subterfuge opère…
Et il en est de même pour la patine granuleuse, plus vraiment argentique pour le coup puisque ayant été soumise à une passe importante de dégrainage avant l’ajout d’un faux grain fin sous contrôle, dont l’homogénéité est agréable à l’œil.
Du côté du WCG et du HDR, l’équilibre de la palette colorimétrique a été amélioré et la plage de contrastes judicieusement élargie. Les primaires sont plus vives (les rouges et les bleus sont foudroyants), les autres teintes plus nuancées (la végétation), la carnation plus chaude, les noirs plus profonds et les blancs plus éclatants. La luminosité dans la pénombre fait montre d’un rehaussement opportun et tous les éclairages bénéficient d’une intensité accrue (les projecteurs du HK-Aerial, la lumière du jour, les phares des véhicules) sans se départir d’une certaine retenue (le MaxFALL a été mesuré à 201 cd/m² et le MaxCLL à 468 nits). Toutefois, les hautes luminances souffrent d’un écrêtage plus prononcé qu’avant… Pareil aux plafonniers dans les locaux du commissariat où les tubes fluorescents n’en forment plus qu’un seul.
Tout bien considéré, cette remastérisation 4K « pimpée » à l’IA de Park Road Post devrait combler un grand nombre de spectateurs malgré ses moments d’égarement, heureusement peu fréquents. À l’évidence, repartir d’un nouveau scan 4K aurait permis de gagner en finesse générale et de conserver la véritable texture argentique (en supposant qu’IRON JIM le veuille encore) qui convenait si bien à son ambiance oppressante. Mais compte tenu des circonstances dans lesquelles cette image UHD étalonnée en Dolby Vision a été obtenue, le résultat est franchement honorable. Attention cependant que ça ne devienne pas une (mauvaise) habitude…
SON - Sarah Connor ?
Établi à partir des précédents remix 5.1 (de 2000 et 2012), la VO Dolby Atmos (16-bit, 3073 kbps) est de loin la meilleure proposition multicanale de cette œuvre indémodable même si le remplacement (controversé) de plusieurs bruitages perdure (comme ceux des coups de feu). Pour autant, elle ne trahit en aucun cas la bande-son originale puisque spatialisée avec intelligence.
Beaucoup plus moderne et autrement plus immersive (de par l’ajout d’une verticalité loin d’être anodine), elle regorge d’effets surround (la pyrotechnie sur le champ de bataille, les échanges de tirs, la foule au TechNoir) et profite d’une ouverture sonore spectaculaire (mais légèrement too much par endroits). La dynamique est pêchue (l’attaque du commissariat), les effets ne manquent pas, la musique au synthé de Brad Fiedel gagne en présence et les basses sont à la fête (les explosions, l’articulation des chenilles du HK-Tank, les moteurs). En dépit d’une intégration quelque peu datée (donc respectueuse d’une époque), les dialogues restent clairs tout du long.
Présenté en DTS-HD MA 2.0 (24-bit, 1792 kbps), le mixage « Original Theatrical Mono » ressuscite enfin sur supports physiques (il avait disparu des radars depuis le DVD de 1997) et s’avère être à la hauteur (ou presque) de celui du LaserDisc de 1995. Car à l’exception d’un filtrage abusif dans les hautes fréquences et d’une synchronisation légèrement différente de certains sons (la détonation des tirs et le cri de Kyle lors de la poursuite à moto), l’expérience vintage officie pleinement.
Loin d’avoir le même impact (ampleur et basses franchement moindres), la VF DTS-HD MA 5.1 (16-bit, 2324 kbps) est tout de même pourvue d’une bonne spatialisation. Néanmoins, le traitement du sound design diffère parfois (entre ambiances en retrait et pertes de sonorités) et le rendu global, peu aidé par un doublage étouffé, est souvent déséquilibré. Notons que la bref désynchronisation qui survenait vers le milieu du métrage a été corrigée.
CONCLUSION - Il reviendra !
Alors que la tempête se lève sur le genre humain dont le destin transite dans l’incertitude du temps, l’actioner de SF bourrin des années 80 exploite en 4K Ultra HD les derniers progrès réalisés dans le domaine de l’IA (des prestations A/V enjôleuses) pour régénérer son châssis de combat hypersophistiqué. Ce n’est pas le T-1000 qu’il aurait pu être, mais un T-800 bien robuste !
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Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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