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Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 08 mai 2024
Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 9.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites du site Slowpoke Pics) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Œil pour œil, sang pour sang
La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés. Un an plus tard, un corbeau ramène Eric à la vie au cœur d’une ville plongée dans les ténèbres. Pour l’amour de Shelly et pour que justice soit faite, Eric va se laisser conduire là où sa vengeance l’appelle…
Magistralement interprété par le regretté Brandon Lee, ce drame fantastique poignant à la mise en scène virtuose, à l’ambiance gothico-mélancolique unique et à la musique rock lyrique reste, 30 ans après sa sortie, l’incontournable relique du cinéma des 90’s. Et alors qu’il prend son envol pour extérioriser sa douleur dans une vengeance mortifère, ce bijou gothique profondément romantique conserve le culte particulièrement fort qui lui colle à la peau depuis tant d’années. Un classique !
« Si les êtres que nous avons nous sont arrachés, pour qu'ils vivent toujours il ne faut jamais cesser de les aimer. Les immeubles brûlent, les gens meurent, mais l'amour véritable est éternel. »
Sarah Mohr
IMAGE - Dark City
Privé de support physique depuis une éternité en France (plus précisément en 2002 lors de la parution du DVD THX Touchstone), The Crow nous arrive directement en 4K Ultra HD avec un superbe transfert UHD Dolby Vision issu d’une toute nouvelle restauration 4K dont l’étalonnage a été supervisé en HDR par son chef op’ Dariusz Wolski (Pirates des Caraïbes, Prometheus, Alien: Covenant, La Mission, House of Gucci)… Mais creuse-t-il la différence vis-à-vis du Blu-ray édité par Lionsgate en 2011 ? Très clairement oui !
La compression, avec un un bitrate moyen mesuré à 58.6 Mb/s, est bien meilleure que par le passé et ne laisse poindre aucun défaut d’encodage (le bruit vidéo est de l’histoire ancienne) alors même que l’obscurité omniprésente, la pluie battante et les fumées prégnantes envahissent les lieux. Quant à la texture granuleuse plutôt marquée de l’œuvre (une captation 35 mm à faible budget), elle a été pleinement préservée, à l’image du reste de sa signature visuelle…
La définition a été améliorée (les plans larges de la ville gagnent en précision), les détails largement rehaussés (les pores du visage, le délabrement avancé des décors et les tissus des vêtements font montre d’une finesse accrue) et quelques cadrages légèrement resserrés. Comme de bien entendu, les plans en retrait ne résultent pas d’un défaut mais sont la conséquence d’une mise au point pas toujours heureuse et d’effets optiques bricolés. D’ailleurs, le fait de ne pas les avoir gonflés par un quelconque traitement numérique est tout à l’honneur des responsables de cette restauration 4K.
La palette colorimétrique désaturée (voire monochrome) aux teintes maussades, où les couleurs n’explosent vraiment qu’à de rares moments (les flashbacks, le bouquet de fleurs et les brasiers), bonifie sa saturation (c’est notable avec les jaunes et les rouges), tempère ses excès bleutés, congédie ses dérives verdâtres et s’attribue de discrètes touches de magenta (visibles par exemple sur le maquillage de son héros tourmenté).
Et se permettant d’accentuer la pénombre ambiante sans jamais écraser les éléments du cadre, de la même manière qu’ils purifient la balance des blancs sans se faire surprendre par un excès d’intensité (une luminance moyenne de 155 cd/m² pour un max de 370 nits), les contrastes n’ont de cesse de célébrer la beauté somme toute expressionniste des ombres et des éclairages d’une photographie encore aujourd’hui à nulle autre pareille.
SON - It can't rain all the time
Des voix claires, une dynamique conséquente dans l’action, des basses lourdes (le souffle des explosions), une scène arrière bien mobilisée (les effets pyrotechniques et/ou les ambiances urbaines) et des notes de musique (entre le score atmosphérique de Graeme Revell et une bande original hard rock) enveloppantes pour une VO DTS-HD MA 5.1 engageante même si datée dans ses sonorités, où l’intensité du mixage contrebalance son manque de finesse. Malgré l’absence (plutôt regrettable) d’une piste 3D, activer un DSP de virtualisation profite à la pluie et à l’hélicoptère.
Ampleur moindre et découpage sonore en deçà (cf. la fusillade dans le repaire de Top Dollar) viennent atténuer la portée de la VF Dolby Digital 5.1 dont le (très bon) doublage témoigne d’une proéminence certaine à l’avant.
CONCLUSION - Mourir peut attendre
Hommage posthume à son acteur principal (victime sur le plateau de tournage d’un résidu métallique coincé dans le canon d’un pistolet Magnum 44 chargé à blanc) et à Bethany, fiancée du dessinateur James O’ Barr mortellement percutée par un chauffard ivre quinze ans auparavant (un deuil intime d’où naîtra le comics underground The Crow), le classique culte indémodable d’Alex Proyas redéploie ses ailes sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V en feu) pour un trentième anniversaire qui le voit ressusciter d’entre les morts !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Joli test ! Les deux versions semblent en tout cas respectueuses de l’oeuvre originelle.
C’est vrai !