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Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 11 octobre 2023
Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
HDR10 / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0 (Original Theatrical Version)
Français Dolby Digital 5.1 (Extended Director’s Cut)
Français Dolby Digital 1.0 (Original Theatrical Version)
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 10 | Vidéo : 6 | Audio : 9
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Philips 65OLED908 (HDR Filmmaker Mode)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - L'Emprise du démon
Regan, une adolescente, présente depuis quelque temps d’étranges symptômes. Après avoir épuisé les solutions médicales, sa mère consulte un prêtre-psychiatre qui est rapidement convaincu qu’elle est possédée et que seul un exorcisme pourra la « guérir »…
Quasi documentaire dans son approche réaliste du genre (dont il est devenu la référence), L’Exorciste de William Friedkin contamine durablement les esprits en explorant sans une once de second degré les zones troubles aux confins de la foi et de la folie. La mise en scène est rigoureuse, le montage sans fioriture, la terreur sourde et pernicieuse, le scénario adapté de l’œuvre de William Peter Blatty diabolique et les personnes bien campés (la jeune Linda Blair était « possédée »). À n’en point douter, ce classique de l’horreur venant de fêter ses 50 ans fait toujours tourner les têtes.
IMAGE - Fenêtre grande ouverte
Issue d’un scan des négatifs originaux 35 mm, cette remastérisation 4K inégale (1/4 des images méritent de brûler en enfer) nous arrive sur le pas de la porte dans une présentation UHD HDR10 pas aussi solide qu’espérée (un bruit grossier remonte à la surface de temps à autre). Au lieu d’un révisionnisme frustrant (la synchronisation des couleurs et le lissage excessif de l’exorcisme), plus d’authenticité aurait été la bienvenue.
La texture argentique est assez homogène hors la scène finale qui abuse de DNR, les défauts de la pellicule ont bien été nettoyés et la finesse des détails connaît un bond en avant indiscutable (les maquillages sont par exemple plus visibles) si ce n’est lors du passage énuméré ci-dessus (qui est anormalement doux et limite flou parfois).
La palette colorimétrique, certes moins gratuitement bleutée que sur les précédentes sorties vidéo (le DVD de 2001 et le Blu-ray de 2010), ne retrouve malheureusement pas son aspect initial (le bleu a été atténué mais reste présent) même si elle s’avère être plus réaliste à présent (l’ouverture dans le nord de l’Irak se voit délester de ses dérives magenta et les extérieurs de Georgetown retrouvent ses tons gris). Fait notable, les couleurs saignent (encore) lors du point culminant de la narration.
Les contrastes ont été globalement ajustés avec soin pour des noirs à la profondeur accrue (une évidence dans le grenier) et des blancs sagement relevés (les draps de lit, les blouses chirurgicales). Seulement voilà, deux moments sont en proie à des noirs écrasés (la visite chez la mère âgée et l’exorcisme) et certaines sources lumineuses, fort heureusement le plus souvent appropriées (l’éclairage intérieur), sont anormalement agressives (la lumière fluorescente de la rame de métro).
SON - Ta mère suce des bites en enfer !
Plus effrayante que jamais dans son remixage Dolby Atmos (pour les deux versions du film), la VO bénéficie d’une étonnante verticalité (les « rats » dans le grenier, le matériel médical, les objets projetés dans la chambre de Regan, etc.) sans délaisser la transparence de ses dialogues. Bourrée d’effets pour frémir et d’ambiances discrètes (notamment en Irak) à l’avant comme à l’arrière, elle profite également d’une puissance assez déstabilisante (le passage du métro) et d’un canal LFE menaçant (l’infragrave saisit à intervalles réguliers). La musique mythique de Krzysztof Penderecki et Mike Oldfield (Tubular Bells) respire comme il se doit.
Pour les adeptes de la bande-son originale de 1973, la VO est aussi présentée en DTS-HD MA dual mono (version cinéma uniquement). Propre, claire et pourvue d’une sérieuse dynamique frontale, elle carillonne avec une remarquable fidélité.
Proposée en Dolby Digital 5.1 pour la Director’s Cut, la VF reste correctement spatialisée malgré une précision moindre et une amplitude limitée que les (bonnes) basses ne peuvent combler. Quant à la piste Dolby Digital 1.0 de la version cinéma, sa dynamique est inexistante et son rendu terriblement étouffé. Dans les deux cas, le doublage a vieilli.
CONCLUSION - Belle journée pour un exorcisme
S’il n’a rien perdu de sa force évocatrice, ce chef-d’œuvre indépassable qui marqua un jalon dans l’histoire du cinéma continue d’être maudit sur support physique (les 30 dernières minutes sont à vomir). Pourtant, malgré ce bricolage hasardeux qui vient affliger (une nouvelle fois) l’issue cruciale de la possession, cette édition 4K Ultra HD conserve tous les suppléments existants et dispose d’un nouveau mixage 3D fantastique. Allez-vous donc jouer avec le diable ?
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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