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Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Second Sight | Date de sortie : 11 septembre 2023
Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais
Artistique : 9 | Vidéo : 10 | Audio : 8
Cette édition digipack avec rigid slipcase est disponible à la vente en France auprès de notre partenaire Metaluna Store en cliquant ici 👉 Crimes of the Future 4K Limited Edition
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A80J (Dolby Vision lumineux)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - La chirurgie est le nouveau sexe
Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles. Avec la complicité de sa partenaire Caprice, Saul Tenser, célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste…
S’il faut le digérer pour en goûter toutes les saveurs, ce film-somme étrangement hypnotisant dans lequel le docteur Cronenberg dissèque sa carrière, expose les organes de sa créativité (son « cancer » à lui) pour mieux autopsier le monde qui l’entoure.
Aussi méditative que sensuelle, cette œuvre personnelle qui ne manque pas de chair (une réflexion étonnamment optimiste sur l’avenir de l’humanité alors que l’état de la planète ne cesse de se dégrader) fouille ainsi ses obsessions (le corps dans tous ses états) avec une atroce beauté (cf. ses décors picturaux et ses ustensiles biomécaniques à la H.R. Giger) dont lui seul a le secret.
Et en double déformé du cinéaste, Viggo Mortensen excise la nouvelle chair (afin qu’elle soit moins fataliste ?) pour accoucher d’un rejeton déviant (évolution naturelle de Vidéodrome et eXistenZ) alors que la technologie se fait prolongement du corps et de son désir. Une « autobiographie » fascinante qui prend aux tripes.
IMAGE - Le corps transformé
Issue d’une captation numérique 3.4K assemblée dans un master intermédiaire finalisé en 4K, la sublime photographie signée Douglas Koch est particulièrement « starisée » par le présent transfert UHD Dolby Vision puisque exempt du moindre défaut.
Dépourvue du moindre grain et peu portée sur les primaires, l’image pointue comme la lame d’un scalpel (une précision chirurgicale de tous les instants) délivre un niveau de détail encore plus époustouflant qu’en HD (les blessures et autres transformations physiques, la rouille des bâtisses qui tombent en ruine), une meilleure lisibilité (juste parfaite) lors des innombrables scènes plongées dans la pénombre (des noirs profonds aux ombres merveilleusement graduées), un étalonnage des couleurs plus fort (la robe rouge de Caprice) et nuancé (les ambiances orangées), et des sources lumineuses réveillées (elles semblent endormies en SDR) même si contenues par nature (les hautes luminances ne dépassant pas les 127 nits).
SON - Le bruit de nos entrailles
Peu d’effets sonores dans cette approche minimaliste (non moins travaillée) qui s’articule quasi exclusivement à l’avant (les surrounds propagent quelques atmosphères et viennent étendre le score) pour accorder toute l’attention qu’ils méritent aux dialogues sibyllins… Jamais écrasés au sein d’un mixage équilibré dont l’ampleur de l’étrange partition électronique d’Howard Shore n’ampute en rien (bien au contraire même) l’impact. Après écoute, pas sûr qu’une bande-son 3D (qui n’existe pas pour ce titre) aurait rehaussé l’expérience acoustique.
CONCLUSION - Au cœur de la chair
Transgression à cœur ouvert, le dernier long métrage du maître du body-horror opère dans les entrailles de la création pour embrasser l’avenir (aussi désenchanté soit-il) avec sérénité. Et puisque tout y devient art, c’est naturellement vers le 4K Ultra HD (aux prestations A/V organiques) qu’il faudra vous tourner pour être aux premières loges des représentations de Saul ‘Cronenberg’ Tenser.
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Plus j’y repense, plus je me dis que j’ai adoré !
La même… Il reste dans la tête et ne cesse de prendre de la valeur. Assurément un très grand film ! 🥰
Très probablement mésestimé ! Il doit être magnifique en 4K !
[…] sa fille Caitlin Cronenberg. Et en une minute à peine, le réalisateur de La Mouche et du récent Les Crimes du futur (son dernier) parvient à injecter avec un certain brio toute la détresse que l’on peut […]
[…] pas de maintenir suffisamment le spectateur en haleine. Moins expérimental que son dernier film Les Crimes du Futur (lire notre critique), Les Linceuls fait preuve de plus de sobriété. Les fans du réalisateur […]