Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED 4K) : Sony Bravia XR-65A95L
Lecteur universel : Oppo UDP-203 Audiocom Reference
Lecteur multimédia : R_volution PlayerPro 8K Signature Edition
Enceintes (7.1.4) : Sennheiser AMBEO Soundbar Plus, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Captain America: Brave New World

Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 12 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Captain America: Brave New World
3.5/5

Artistique : 6 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Avec cette 4e itération de Captain America, le grand retour du bouclier étoilé rate malheureusement son envol dans un thriller géopolitique certes rythmé mais qui n’a absolument rien de nouveau. Un produit mainstream peu palpitant qui survole son sujet (d’autant plus que Red Hulk n’est qu’une distraction), préférant l’action (convenue) à la narration (rapiécée). Reste un Anthony Mackie fort sympathique et l’envie évidente de renouer avec le MCU d’autrefois. On voit rouge ?

IMAGE – Même si peu attrayante avec ses couleurs froides, sa texture variable (les reshoots sont visibles) et ses éclairages tamisés, la photographie trouve en ce transfert UHD Dolby Vision un allié de poids. L’augmentation de la résolution (qui souligne le manque de soins de certains CGI) est indéniable, l’enrichissement de la palette colorimétrique (venant vivifier les primaires) appréciable et l’amélioration de la plage de contrastes (la pénombre au Camp Echo Un) manifeste.

SON – Emplie d’intensité et d’effets multidirectionnels, la VO Dolby Atmos soutient fermement l’action. Les dialogues sont clairs, la dynamique énergique, les surrounds déterminés, la verticalité notable (cf. les scènes aériennes), le score étendu et les basses solides. Un mixage convenablement immersif et volontairement bruyant, qu’un soupçon de finesse aurait néanmoins élevé. Même si moins soutenue dans son envergure et sa spatialisation, la VF fait le job. Doublage bien incorporé.

Criminal Squad: Pantera

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 16 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 7.1
Français DTS-HD MA 7.1

Sous-titres
Français

Criminal Squad: Pantera
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Loin de suivre les traces de son prédécesseur, cette suite rugissante aiguise ses griffes pour nous plonger dans un braquage haletant chorégraphié avec une précision féline. La tension (brute) ne lâche jamais sa proie, l’action (bien dosée) ne manque pas de mordant et Gerard Butler (Le Fantôme de l’Opéra, La Chute du Président) impose une présence animale. Dans la mouvance de l’incontournable Heat, un film de braquage (sur la Riviera) testostéroné au réalisme urbain léché.

IMAGE – Issu d’une captation 8.2K finalisée en 4K, ce transfert UHD Dolby Vision est un régal pour les yeux. Du numérique ciselé à souhait (avec beaucoup plus de détails fins qu’en 1080p) renforcé par une plage dynamique démonstrative (des contrastes solidifiés aux noirs d’encre mieux définis et aux blancs lumineux purifiés), où la palette colorimétrique (dorée le jour et cyan la nuit) affiche des paysages azuréens magnifiés de par l’éclat renforcé de ses primaires. Compression HEVC efficace.

SON – En l’absence du mixage Dolby Atmos (présent sur le disque US), il faudra se contenter de deux pistes DTS-HD MA 7.1 pour réussir le casse du siècle. Fort heureusement, elles en ont sous le capot… Percutantes au besoin (les courses-poursuites) et d’une grande clarté quant à la restitution des dialogues, elles font montre d’une spatialisation fort convaincante (l’ambiance du club, les coups de feu) et d’une belle amplitude. VF moins impactante dans les graves. Doublage bien intégré.

Kingdom of Heaven - Director's Cut

Provenance : États-Unis | Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 27 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais
Français

Kingdom of Heaven
5/5

Artistique : 10 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Alors que la ferveur des croisades se mêle à la quête intérieure d’un homme en exil, un souffle épique traverse cette fresque magistrale où la lumière de Jérusalem vacille entre espoir et destruction. Une symphonie de batailles grandioses, de décors somptueux, de prestations d’acteurs marquantes et de dilemmes moraux que Ridley Scott (Alien, La Chute du faucon noir), à travers le fracas des épées et les murmures du destin, élève au rang de légende cinématographique.

IMAGE – Résultant d’un suréchantillonnage du DI 2K original, ce transfert UHD DV « massacre » le précédent Blu-ray paru en France chez Pathé. L’amélioration des bords n’est plus, comme la fadeur des noirs (ils étaient gris) et la déficience de la compression. À la place, l’encodage est inattaquable, la gestion des contrastes sensiblement améliorée (cf. les détails dans les ombres) et le piqué bien fignolé. Les teintes (bleutées et ambrées) gagnent en nuances et le grain argentique en finesse.

SON – Tour à tour raffinée et musclée, la VO Atmos à la clarté établie, aux effets environnementaux enveloppants, à la partition médiévale étendue et aux batailles dynamiques, est une merveille acoustique. Les voix (directionnelles) sont solidement exsudées, la scène arrière est constamment sollicitée (les vents sableux), les basses sont solidement constituées et la verticalité se fraie un chemin (les étendards, la faune, les balastes) au sein d’un sound design incroyablement authentique.

Tu ne tueras point

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 06 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 |  BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 7.1
Français DTS-HD MA 7.1

Sous-titres
Français

Tu ne tueras point
4.5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Cette œuvre cinématographique majeure qui plonge dans l’horreur de la guerre avec un déchaînement de violence au réalisme hallucinant (venant même surpasser Il faut sauver le soldat Ryan), est une formidable fable sur le pacifisme orchestrée par un réalisateur hors-normes (le Mel Gibson de Braveheart et Apocalypto). Une réflexion essentielle sur la nature du vrai courage, où les héros ne sont pas seulement ceux qui combattent, mais aussi ceux qui sauvent. Terrassant !

IMAGE – Un master UHD à la clarté exceptionnelle, à la définition nette, aux détails remarquables, aux couleurs monochromes (des teintes brunes/vertes) subtiles, aux contrastes parfaits et sans color banding (contrairement au Blu-ray dans les nuages de fumée). La palette colorimétrique est bien plus riche (sang plus foncé, ciel plus bleu) et nuancée (les uniformes), la luminosité stimulée par le HDR10 est plus éblouissante (les rayons du soleil) et la pénombre profite de noirs plus pénétrants.

SON – Entre des effets (les balles) et ambiances (les cris) incroyablement immersifs (les chutes de débris à 360°), une dynamique tonitruante (les affrontements contre les japonais) et des basses robustes (les explosions), c’est au cœur de l’enfer du Pacifique que nous projette ces pistes DTS-HD MA 7.1 de très haute volée. Mais l’absence du mix Atmos (à la strate aérienne viscérale) proposé sur le disque américain est fort dommage. Doublage français plutôt mat et détaché des ambiances.

Les Tontons flingueurs

Provenance : France | Éditeur : Gaumont | Date de sortie : 29 novembre 2017

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français
Anglais

Les Tontons flingueurs
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 8

ŒUVRE – Scènes d’anthologie (la séquence de la cuisine), répliques cultes de Michel Audiard (« Je m’en vais lui faire une ordonnance. Et une sévère ! Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle… »), dialogues au cordeau et trognes impavides irrésistibles, font tout le sel de cette indémodable comédie mafieuse qu’il est inutile de présenter. Les vieux cons le savent, un très grand classique du cinéma français !

IMAGE – Remisant au placard le procédé HDR pour rester fidèle à la photographie d’époque, cette restauration 4K opérée depuis les négatifs originaux offre une cure de jouvence à l’œuvre. Cadre un peu plus large, pellicule parfaitement nettoyée, plans mieux définis (visages, costumes, décors) et contrastes retravaillés avec succès (des noirs moins bouchés) sans modernisation aucune (les blancs parfois gris restent doux). Erreurs de focus et fourmillements inhérents à la source plus visibles.

SON – Un mixage dual mono d’une grande homogénéité et d’une belle vitalité, où les voix (sans souffle), les bruitages (les célèbres pistolets silencieux) et les quelques notes (mises à toutes les sauces) du mythique score composé par Michel Magne, sont délivrés avec limpidité et sans la moindre petite distorsion. D’une propreté irréprochable et jamais acide, cette bande-son avec très peu d’écart de niveau est un régal à écouter, même sans la puissance de feu d’un croiseur.

2019 après la chute de New York

Provenance : France | Éditeur : Pulse Video | Date de sortie : 17 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0
Italien DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais
Français

2019 après la chute de New York
3/5

Artistique : 6 | Vidéo : 8 | Audio : 7

ŒUVRE – Bien avant Doomsday, ce rip-off de Mad Max 2 et New York 1997 n’avait déjà peur de rien malgré la minceur de son budget. Une pépite du post-nuke italien des 80’s qui sue le bis à chaque seconde, pour une orgie de nawak très bien rythmée. Et écrit sur un coin de table, ce nanar apocalyptique bardé d’actions nous sert du bon vieux cinéma d’exploitation aux dialogues absurdes, maquillages approximatifs, acteurs en surjeu, décors cheap et cascades de pacotille. Che piacere!

IMAGE – Jamais rééditée en France depuis son exploitation en VHS, cette friandise radioactive s’endimanche d’un magnifique transfert UHD SDR (solidement soutenu par un bitrate moyen de 67.8 Mbps) issu d’un scan 4K du négatif original (réalisé par Studiocanal). La texture 35 mm est parfaitement restituée, les détails sont éloquents, la palette colorimétrique est bien saturée (avec une belle richesse dans les primaires), les contrastes sont excellents et la copie est plutôt propre.

SON – Proposées en 24-bit, ces trois pistes sonores encodées en DTS-HD MA ne se valent pourtant toutes pas. Car si la version italienne dual mono remplit très correctement sa fonction (un rendu clair et net au score et effets équilibrés), sa consœur anglaise est plus creuse et étouffée (cf. les dialogues). Quant à la très artificielle VF 2.0 surround (au doublage délirant), elle doit essuyer un souffle constant ainsi qu’un élargissement sonore branlant (puisqu’il se coupe par intermittence).

Extra Sangsues

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 25 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Extra Sangsues
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Quand La Nuit des morts-vivants rencontre American Pie dans un vidéoclub, Les Envahisseurs rigolent avec les sangsues. Un ovni cinématographique qui sent bon les 80’s et le sébum, où la SF, le teen movie et le zombie flick flirtent dans la bonne humeur. Mais grotesque et mal élevée, cette série B décérébrée et lourdement armée ne suce pas que des cerveaux… Car oui, ce grand n’importe-quoi pompe aussi la moelle de toute logique narrative ! Jubilatoire malgré tout.

IMAGE – Solidement encodé en HEVC et résultant d’une nouvelle restauration 4K du négatif original 35 mm (approuvée par Fred Dekker), ce transfert UHD DV impressionne par son émulsion argentique. La source est en bon état, le grain (imposant dans l’obscurité) est pleinement préservé, les détails sont superbement texturés (sans flou de captation), la palette colorimétrique se pare de primaires attrayantes et les contrastes ont été retravaillés (les noirs ne sont plus bouchés).

SON – Rythmée par la stimulante partition de Barry De Vorzon, cette bande-son présentée en DTS-HD MA 5.1 soutient de bien belle manière la vidéo. Les dialogues sont clairs, la dynamique musicale s’envole à la moindre note de synthé et les effets prennent régulièrement place à l’arrière. Même si elles renforcent les activités extraterrestres et la détonation des armes à feu, les basses fréquences restent planquées… Comme la menace rampante, avant qu’elle ne saute sur tout ce qui bouge !

Ne dis rien (2022)

Provenance : Allemagne | Éditeur : Plaion Pictures | Date de sortie : 07 décembre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Danois DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand

Ne dis rien (2022)
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 7.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Jouant brillamment sur la politesse excessive et la peur du conflit pour créer le malaise, ce thriller psychologique danois éprouvant nous confronte à notre passivité (par souci de courtoisie) face à l’inconfort. Une œuvre choc qui prend aux tripes et teste nos limites pour que nous autres spectateurs ne fermions jamais les yeux quand l’inacceptable s’en vient. Une vraie critique sociale aux interprètes brillants et à la mise en scène maîtrisée, dont l’issue glaçante laisse sans voix.

IMAGE – Du numérique peu tranchant et quelque peu bruité que le présent transfert UHD SDR, de par un encodage plus efficace, reproduit avec un poil plus de précision que le Blu-ray. La définition fait un petit bond en avant (cf. l’arrière-plan), les détails fins s’affichent avec une netteté légèrement accrue (la pilosité faciale) et le bruit numérique est plus homogène. Absence d’implémentation HDR oblige, les couleurs (chaudes puis froides) et les contrastes (bien équilibrés) restent inchangés.

SON – Sous la menace constante d’une partition malaisante, cette bande-son DTS-HD MA 5.1 à la dynamique surprenante (les klaxons) n’a de cesse de nous alerter sur le réel danger qui rôde. Les effets comme les ambiances, rapidement oppressants (le chant des cigales et le murmure du vent cèdent leur place à une présence de plus en plus inquiétante), sont aussi palpables que mesurés et les dialogues, entre normalité terrifiante et non-dits sous-tension, sont d’une grande clarté.

La Règle du jeu

Provenance : France | Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 04 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.37
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Aucun

La Règle du jeu
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 7

ŒUVRE – Quand la haute société tire sa révérence en valsant sur sa propre hypocrisie, Jean Renoir signe une comédie de mœurs déguisée en vaudeville où les masques tombent mais les gants blancs restent impeccablement repassés. Et alors que tout le monde (les aristocrates et les domestiques) court après un amour qu’il ne comprend pas, la farce sociale gifle les élites avec un gant de velours brodé au fil de l’ironie. Un jeu de massacre en smoking dans la France mondaine des années 30.

IMAGE – Résultant de la restauration de 2021 menée au laboratoire Hiventy à partir d’un contretype composite (les négatifs originaux ayant été détruits lors de la Seconde Guerre mondiale par des bombardements alliés), ce transfert UHD Dolby Vision joliment contrasté corrige l’implémentation HDR hasardeuse de l’édition ESC (parue en 2022) et apporte de la précision aux détails fins… Une amélioration rendue possible par l’usage (harmonieux*) de l’IA lors de la reprise du master par TCS.

* Déjà à l'œuvre sur 1984, les outils pilotés par l'IA du laboratoire TCS semblent avoir trouvé le bon équilibre pour limiter au maximum la falsification artificielle (les quelques accentuations de contours et les petites confusions dans la mise au point sont peu fréquentes) tout en optimisant la délinéation (des contours bien raffermis) et la finesse du grain argentique (ni collé ni sujet aux traînées).

SON – Restaurée en 2021 par le studio L.E. Diapason à partir d’un contretype son nitrate incomplet et du négatif issu du mixage de 1959, cette bande-son 2.0 dual mono à la rondeur bienvenue n’est certes pas parfaite (un souffle audible, des dialogues étouffés) mais n’est que peu impactée par les outrages du temps. Les aigus sont d’une grande clarté et la musique bénéficie d’une dynamique étonnante. Absent du Blu-ray britannique, le compliment « T’es un héros » fait son retour.

Mission Alarum

Provenance : Allemagne | Éditeur : Splendid Film | Date de sortie : 25 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand

Mission Alarum
2/5

Artistique : 3 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

ŒUVRE – Cet accident industriel est un thriller d’action au scénario criblé de balles (rien n’est jamais clairement expliqué), à l’exécution laborieuse et aux interprètes paresseux (hormis Willa Fitzgerald), dans lequel Sylvester Stallone (Rambo, Demolition Man, Expendables) vient somnoler durant cinq minutes. En outre, desservi par des effets numériques d’un autre temps (le sang, les explosions, le point d’impact des projectiles), ce direct-to-video qui tire à blanc est visuellement daté.

IMAGE – Même si techniquement impressionnant, ce transfert UHD HDR10 ne peut rien face à la laideur de la photographie. L’encodage est donc irréprochable (à l’inverse du Blu-ray où du color banding passe faire coucou), le rendu ultra-précis et la gestion des contrastes maîtrisée (des noirs profonds et une belle dynamique dans les hautes lumières). Mais la palette colorimétrique, froide et désaturée, reste terriblement fadasse malgré des primaires à peine plus vivantes (l’éclairage rouge).

SON – Une bonne spatialisation, avec des effets latéraux efficacement répartis (cf. les fusillades), des voix claires et une musique (horriblement générique) bien aérée. Le mixage manque néanmoins de punch (ampleur et basses craintives) et les dialogues sont affreusement téléphonés. Cela dit, l’immersion officie sans rupture (les bruits ambiants venant fréquemment solliciter les canaux arrière) même si le design sonore est basique au possible.

Chevalier (2001)

Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 28 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Chevalier (2001)
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Messires et gentes dames, ce divertissement hérétique mais fort réjouissant conté par un sorcier du nom de Brian Helgeland, mêle vaillamment heaumes médiévaux et musiques païennes tonitruantes pour que le jeune Heath Ledger (The Dark Knight), preux au sourire de cathédrale, renverse l’ordre féodal à coups d’estoc et d’eye-liner. En la fin, un tournoi de bravoure costumé d’éclats modernes et narré avec cette impudente insolence propre aux bardes du XXIe siècle.

IMAGE – Issue du négatif original 35 mm, cette restauration 4K désarçonne sans difficulté le Blu-ray de 2006. Le master UHD est d’une grande propreté, la texture argentique autrefois lissée (une compression MPEG-2) recouvre de sa finesse, les détails moyenâgeux (comme les incrustations) captés en Super 35 sont autrement plus visibles, la palette colorimétrique gagne en hardiesse (la saturation des primaires) et les contrastes sont plus nuancés. Scènes de jour très lumineuses.

SON – Si les joutes équestres (les chevaux au galop, le choc des lances, la foule en liesse) et les morceaux rock ‘n’ roll (Queen, David Bowie, Eric Clapton, Robbie Williams) sont aux premières loges pour kiffer l’ampleur et la spatialisation (soutenue à l’arrière et frappante dans les hauteurs) de la VO Dolby Atmos, chaque seconde bénéficie également d’ambiances subtiles, d’effets marqués et de dialogues clairs. Pistes DTS-HD MA 5.1 moins percutantes (cf. les basses) et plus resserrées.

La Nuit de l'épouvantail (1981)

Provenance : France | Éditeur : BQHL Éditions | Date de sortie : 29 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.33
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Français Dolby TrueHD 5.1

Sous-titres
Français

La Nuit de l'épouvantail (1981)
2/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 4 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Tel un vieux costume d’Halloween, ce Destination Finale avant l’heure est démodé, un peu râpé, mais arbore un charme étrange qui fait qu’on le ressort chaque année du placard. Et alors qu’elle détourne les codes du slasher (ni gore ni jump scares, juste de la tension) pour s’en prendre à la mauvaise conscience d’une Amérique rurale rongée par ses propres démons, cette fable macabre posée livre une parabole sociale sur la peur de l’autre, l’intolérance et la lâcheté collective.

IMAGE – Interdite aux tracteurs sensibles, cette restauration 4K supervisée par Frank De Felitta est un carnage où le maïs n’est pas le seul à tomber ! DNR par-dessus les bottes (effacement du grain et aspect cireux), HDR à plein sabot (curseurs poussés au-delà du raisonnable), colorimétrie loin d’être d’souche (trop vive) et artefacts nuiteux, voilà un travail de cochon qui sème la terreur. Plus belle et naturelle, l’édition Blu-ray 88 Films use de la même source sans l’emploi des présents artifices.

SON – En l’absence du mixage mono d’origine, il faudra se contenter de deux pistes Dolby TrueHD 5.1. Usant des surrounds pour l’effrayante partition de Glenn Paxson et de petits effets occasionnels, bien qu’elle reste solidement ancrée à l’avant, la VO est autrement plus claire (les dialogues), large et profonde (des basses inquiétantes) que la piste française. Car anémique, limitée à la scène frontale et très mal postsynchronisée, cette dernière porte en sus le poids de voix complètement étouffées.

Capitaine Sky et le Monde de demain

Provenance : États-Unis | Éditeur : Shout Factory | Date de sortie : 27 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Anglais

Capitaine Sky et le Monde de demain
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Quand Indiana Jones est propulsé dans un monde d’avions fuselés, de robots géants et d’aventure à l’ancienne, la machine à remonter le temps cinématographique s’habille en pulp et fonce droit vers l’inconnu, moteur rugissant et regard braqué vers demain. Un rêve rétrofuturiste suranné carburant à la nostalgie, où l’inventivité esthétique qui claque comme un baiser de cinéma noir embarque l’enthousiasme d’une intrigue qui enfile les clichés comme un pilote enfile ses gants.

IMAGE – Trempée dans un bain de ciel sépia, cette BD sérigraphiée à la douceur d’antan, au grain artificiel, à la colorimétrie sourde (façon noir et blanc teinté à la main), aux contrastes poussés, à la pénombre plus épaisse qu’un complot intergalactique et aux éclairages très diffus, est un billet doux aux sérials oubliés des années 30. Et présenté en DV, ce transfert 4K issu du négatif numérique 35 mm améliore la profondeur des compositions ainsi que les détails dans les hautes luminances.

SON – Malgré des voix légèrement en retrait (à rehausser de 2 ou 3 dB pour plus de confort d’écoute), cette bande-son DTS-HD MA 5.1 (l’option 2.0 est son downmix) exhortée par la partition symphonique d’Edward Shearmur est un concentré de puissance ! Le canal LFE est là pour en découdre (le piétinement des robots à New York, les explosions), la dynamique s’envole à la moindre incartade (les vols du Curtiss P-40 Warhawk) et les effets multidirectionnels abondent tout du long.

L'Arme fatale

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 25 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

L'Arme fatale
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Si Glover (moustache incluse) est trop vieux pour ces conneries, nous, on en redemande. Car ayant mis le feu à Noël avant que John McClane n’y foute son grain de sel, ce buddy movie qui aime à se marrer entre deux fusillades maîtrisées par Gibson (brushing inclus), dégaine une alchimie comique se transformant fissa en distraction massive. Quand ça flingue et balance des punchlines comme des grenades à fragmentation verbale, la testostérone et la tendresse virile font mouche.

IMAGE – Riggs et Murtaugh n’ont pas pris une ride… ou presque. Un lifting numérique globalement réussi (issu d’une nouvelle restauration 4K de la version cinéma et de la fausse Director’s Cut) où la définition fait un gros bond en avant, les couleurs retrouvent du nerf (ni teintes délavées ni voile rosâtre) et le HDR10 booste les contrastes (noirs denses et sources lumineuses éclatantes). Mais comme « L’Arme fatale », le grain 35 mm est turbulent du fait de l’appui sous contrôle de DNR.

SON – Quand l’un grogne avec panache, l’autre tire dans le mille… Une VO Dolby Atmos qui sonne juste sans chercher à en faire des caisses, dans laquelle l’immersion officie avec discrétion puisque fidèle à la nature frontale de la bande-son d’origine (incluse avec la version cinéma). Les dialogues sont clairs, le saxophone jazzy ample, les coups de feu (modernisés) percutants, le canal de grave énergique et les effets verticaux à-propos (les moyens aériens). La VF 5.1 manque de coffre.

Ho !

Provenance : France | Éditeur : Coin de Mire Cinéma | Date de sortie : 20 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.66
HDR10+ | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Ho !
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8

ŒUVRE – Signé Robert Enrico, ce polar de 1968 qui carbure à l’ego surdimensionné et aux répliques qui font mouche, ronronne parfois comme une vieille DS sur l’autoroute mais permet à Belmondo (Classe tous risques, Le Magnifique), en gentleman cambrioleur, de vrombir à chaque plan. Et nous laissant tout le loisir d’admirer la chute d’un homme qui pensait rouler au-dessus des lois, la mise en scène élégante préfère la ligne droite à l’épingle acrobatique. Oui, le braquage a du style !

IMAGE – Disponible en HDR10+ et Dolby Vision, cette restauration 4K menée par le laboratoire Hiventy depuis le négatif image 35 mm, affiche une belle texture argentique (finement préservée) qui ne dissimule rien de la précision inédite du piqué (minutieusement détaillé), de la consistance nouvelle des couleurs (joliment nuancées) et de l’aplomb surprenant de la plage de contrastes (audacieusement relevée). Presque entièrement nettoyée, la copie est d’une stabilité exemplaire.

SON – De bonne facture, ce mixage dual mono (présenté en DTS-HD MA 2.0) restauré à partir du magnétique son français est aussi propre que bien équilibré. Ni souffle ni dégâts liés aux affres du temps, mais de l’énergie et des sonorités étonnamment fraîches. Les voix bénéficient le plus souvent d’une bonne présence, la musique de François de Roubaix (Le Samouraï) instaure une tension désinvolte et les ambiances ne manquent pas d’exister (les sons urbains et carcéraux).

Le Royaume interdit

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 25 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Le Royaume interdit
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Quand La Pérégrination vers l’Ouest rencontre Le Magicien d’Oz, le fan de kung-fu pian se prend dans la gueule le choc culturel le plus débridé depuis qu’un panda a appris les arts martiaux chinois ! Une quête mystique dans la Chine ancienne guidée par deux légendes vivantes (Jackie Chan et Jet Li), où hommage sincère et pastiche assumé croisent la route de combats virevoltants. Flambé à la nostalgie VHS mais peu relevé (un plat familial), ce bol de riz sauté est bien gourmand.

IMAGE – Du cisèlement des détails au lustre des contrastes en passant par la chatoyante des couleurs (cf. les verts et les dorures), le gap en qualité est évident. L’alliance (homogène) entre les captations HDCAM SR et Super 35 gagne en finesse (les parures, les costumes), le grain argentique s’affiche avec nettement plus de volonté, la palette chromatique joue au grand maître du yin-yang (entre un passé plus chaleureux et un présent plus froid) et la pénombre profite d’ombres affermies.

SON – Ajoutant une véritable dimension céleste au précédent mix 7.1, cette bande-son Dolby Atmos à l’immersion constante use d’une activité surround acrobatique, de basses fréquences percutantes et d’une dynamique en furie. Les coups pleuvent, les sabres dansent et la musique (entre percussions orientales, cordes envoûtantes et cuivres héroïques) fait des saltos arrière, sans que les voix ne soient jamais vaincues. Un ballet sonore à faire frémir le plus stoïque des moines Shaolin.

Color Out of Space

Provenance : États-Unis | Éditeur : RLJ Entertainment | Date de sortie : 25 février 2020

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Color Out of Space
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Portée par un Nick Cage en grande forme, cette courageuse adaptation d’une nouvelle de H.P. Lovecraft est un cauchemar éveillé ultra-malaisant, où l’innommable prend chair au travers d’une forme de body horror (les SFX sont bien foutus) âprement répugnante. Et parvenant sans peine à accoucher de l’ambiance si particulière qui émane des écrits du maître, ce film terrifiant aux évènements monstrueux est à conserver précieusement au côté du sous-estimé Dagon.

IMAGE – Très étudiée au niveau des couleurs (le « personnage central » venu d’ailleurs) et des éclairages, la fantastique photographie restituée en SDR (à la demande du chef op’) va plus loin en UHD. Un peu plus vives et contrastées (les niveaux de noir) en raison d’un encodage en HEVC 10-bit (en dépit de petites traces de solarisation), les images profitent surtout d’une source nativement 4K où les détails s’affichent avec nettement plus de précision (cf. les prothèses et autres maquillages).

SON – Pourvu d’une excellente dynamique et d’une forte activité multicanale (les ambiances plus ou moins naturelles abondent à l’arrière), ce surprenant mixage (en particulier lors des interférences cosmiques) aux dialogues distincts, à l’étrange musique insidieuse (de Colin Stetson) et aux basses saisissantes, dérange tout autant qu’il envoûte. Chaque note suinte l’angoisse, chaque silence hurle l’aliénation et l’immersion reste totale malgré l’absence d’un mix Atmos. L’Écho Mauve est là !

The Insider (2025)

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 23 juillet 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

The Insider (2025)
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Alors qu’il joue à cache-cache avec la vérité, ce thriller d’espionnage feutré débusque une réflexion maline sur les fondations du couple amoureux. Le scénario de David Koepp organise un Cluedo conjugal, les dialogues sont ciselés comme un cran d’arrêt suisse, le montage maîtrise l’art de la dissimulation, les agents respirent le glamour tactique et chaque scène pèse son pesant de secrets. Un jeu de dupes où personne n’abat ses cartes… sauf peut-être au moment de tirer.

IMAGE – Brillante comme un microfilm oublié dans une mallette diplomatique, la photo stylisée est volontairement vaporeuse (ou comment brouiller les pistes) de par l’usage de filtres doux. Le HDR10 sublime les contrastes, révélant chaque ombre suspecte dans les ruelles londoniennes. Le WCG enrichit l’ambre feutré des intérieurs et le bleu clinique des bureaux, affichant une élégance encore mieux repassée que les smokings de James Bond. Quant à la résolution accrue, elle ne trahit pas.

SON – Pas de gadgets tonitruants dans l’agence, mais une précision chirurgicale dans les dialogues (centrés) et les ambiances ouatées (bruissements, fond urbain) qui colle à l’espionnage de salon. Le mixage, d’une élégante discrétion, préfère donc murmurer son suspense à l’oreille que le crier sous les toits. Claire, équilibrée et immersive dans son intimité, la spatialisation en dit long… même quand elle ne fait pas de bruit (les silences tendus). VF moins enveloppante. Doublage soigné.

Vol à haut risque

Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 06 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Vol à haut risque
3.5/5

Artistique : 6 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Accrochez vos ceintures et éteignez vos cerveaux, car voilà un thriller aérien qui décolle sans plan de vol… Les clichés font autant de passages en cabine qu’un chariot de duty-free pendant des turbulences, l’intrigue suit une trajectoire balisée emplie de trous d’air et les SFX sortent d’un simulateur Windows 95*. Pourtant, cette série B old school qui ne réinvente pas le cockpit et voyage en classe éco (au côté d’une distribution solide) reste très divertissante et ne s’écrase pas.

* S'ils avaient raté l'embarquement lors de l'exploitation ciné, les CGI larguent les amarres sur supports physiques et passent même étonnamment bien à travers le hublot. Une retouche (plus que) bienvenue, loin d'être un vol d'essai dans l'industrie. Pour preuve, Le Roi Lion (2019), Spider-Man: No Way Home, Morbius, Thor: Love and Thunder et The Flash ont réservé un siège ces dernières années.

IMAGE – Des instruments numériques de haut vol où la définition (stable), les contrastes (homogènes) et la palette colorimétrique (neutre) filent droit comme un avion bien réglé… assistés par le copilote compression qui ne vient pas à décrocher. Les textures sont encore plus chirurgicales qu’en 1080p (le crâne rasé de Marky Mark, les montagnes enneigées), le HDR10 turbine à plein régime (le ciel d’Alaska) et les noirs étoffés profitent à la pénombre (l’arrestation et l’atterrissage).

SON – Ne faisant pas dans le silence radio, la VO Dolby Atmos déploie ses ailes avec vigueur et garde le cap tout du long. Les moteurs grondent avec ampleur (les infra-graves sont régulièrement sollicités), les balles sifflent avec précision, les ambiances envahissent l’espace telle une rafale (les arrières et la verticalité sont pleinement exploités) et les dialogues restent clairs même lors des avaries. Évitant de rester sur le tarmac, la VF lossless (dynamique et bien répartie) arrive à bon port.

Subway

Provenance : France | Éditeur : Gaumont | Date de sortie : 25 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français
Anglais

Subway
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8

ŒUVRE – Quand Luc Besson (Nikita, Léon) transforme le métro parisien en jungle électrique, les punks philosophent et les criminels dansent sous néons. Un clip new wave à l’arrière-goût de poudre et de saxophone, où la narration, dissoute dans le style, flotte comme une ligne de basse perdue dans un tunnel sans fin. Et carburant à l’errance chic de contrebande, cette cavale existentielle perchée fait se rencontrer un Lambert lunaire et une Adjani sous spleen glacé. Du culte en marge.

IMAGE – Grâce à cette restauration 4K (semble-t-il issue du négatif 35 mm d’origine), le métro n’a jamais autant transpiré la classe. Le grain argentique (variable en fonction de l’éclairage), couplé à un encodage solide, est sainement restitué. La précision du cadre, malgré quelques plans flous, est impressionnante. Les couleurs, aux teintes soulignées (les rouges), ne flirtent plus avec les dérives verdâtres. Et la plage de contrastes, étendue, donne autant de cran à l’obscurité qu’à la lumière.

SON – Ouverte à certaines ambiances surround (la rame de métro, l’agitation dans les couloirs) mais prioritairement frontale, la proposition 5.1 divague au rythme du score électro-jazz-rock d’Éric Serra, dynamique et usant de basses fréquences appréciables (alors même qu’il n’y a aucun canal de grave dédié). Truffés de non-sens poétique, de provocations à froid et de petites bombes existentielles lâchées l’air de rien, les dialogues ne sont pas toujours distincts. Piste 2.0 un peu plate.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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