4K Ultra HD – Édition FR – Warner Bros. – 152 min – 28 décembre 2017

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : HDR10
• Ratio : 2.40 et 1.78 IMAX

Bande-son
• Anglais DTS-HD MA 5.1
• Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
• Anglais
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Ce n’est pas un héros, c’est un Gardien silencieux…

Batman, avec l’aide du Lieutenant Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, continue sa guerre contre le crime. Bien que ce partenariat entre les trois figures de Gotham semble porter ses fruits, les trois hommes vont vite se retrouver en proie à un véritable chaos émanant du criminel le plus intelligent et le plus terrifiant qu’ils n’aient jamais rencontré, connu sous le nom du Joker…

Épisode le plus sombre et le plus pessimiste de la saga, The Dark Knight est un divertissement haut de gamme plus proche du thriller que du film fantastique, où la frontière entre le bien et le mal est bien mince et où l’implication émotionnelle est garantie.

Le scénario en béton armé s’interroge sur la notion de super-héros, se permet une profonde réflexion sur le pouvoir et critique ouvertement l’obsession sécuritaire des États-Unis, les personnages sont d’une complexité étonnante, les acteurs sont exceptionnels (le regretté Heath Ledger crève l’écran dans la peau d’un Joker à la fois machiavélique, psychopathe, désespéré et émouvant), la réalisation est magistrale, les scènes d’action sont spectaculaires, les SFX sont invisibles et la partition pulsative du duo Zimmer/JNH est une pure merveille.

Épique, intense, complexe, palpitant et fascinant, The Dark Knight n’est rien de moins que la référence des films de super-héros. Un classique instantané !

IMAGE – Tu veux savoir d’où viennent ces cicatrices ?

C’est sur cet opus que la différence entre le Blu-ray et le 4K Ultra HD est la plus flagrante. En effet, ce nouveau master 4K, légèrement recadré lors des scènes en 1.78 (un tout petit zoom avant) et qui embarque un étalonnage des couleurs revu, corrige les défauts de son homologue HD. Fini donc l’usage poussé d’edge enhancement qui surlignait trop les contours lors des séquences au format 2.40 et les noirs parfois bouchés.

Place à présent à un transfert UHD qui reste à double face (je n’ai pas pu m’en empêcher), puisqu’il alterne toujours régulièrement entre les formats d’image 2.40 (tournage en 35 mm) et 1.78 (tournage IMAX 70 mm), pour un résultat sensiblement différent entre les deux mais au moins toujours concluant. Pour faire court, les séquences tournées en IMAX (les scènes d’action ou les plans larges et aériens de Gotham City) ont un rendu phénoménal et s’imposent comme de véritables démonstrations techniques grâce à un piqué, une définition, une netteté, une profondeur de champ et une luminosité qui n’appartiennent qu’à elles (c’est assez sidérant en direct). Quant aux scènes tournées en 35 mm, moins spectaculaires mais très belles quand même, elles apparaissent comme beaucoup plus naturelles que par le passé (elle n’ont plus le rendu artificiel d’autrefois) et laissent poindre un grain argentique savoureux.

En fait, les deux formats cohabitent avec plus d’homogénéité, aidés il est vrai par la techno HDR. Déjà, en revoyant la profondeur des noirs. Moins écrasés ou plus profonds en fonction des lieux, ils dévoilent de nombreux détails qui étaient masqués par la pénombre ambiante. Ensuite, en repensant la palette colorimétrique. Plus chaleureuse et libérant des teintes vertes-bleues plus réalistes, elles est d’une richesse fantastique. Enfin, en boostant la luminosité globale. Plus éclatante et rayonnante que jamais, elle rehausse brillamment les éclairages (les lampadaires de la ville, les gyrophares de la police, les reflets sur les carrosseries, etc.) sans dénaturer l’œuvre.

Grâce à cet Ultra HD Blu-ray, le Chevalier noir, dans son épisode le plus emblématique de la trilogie made in Nolan, se révèle comme jamais auparavant.

SON – Je suis l’agent du chaos !

Ces pistes sonores qui mettent le paquet (la dynamique est redoutable) ont le sens du spectacle (le souffle des explosions, les balles qui fusent, les entrées/sorties de champ des véhicules, les pneus qui crissent, etc.).

Les dialogues sont d’une grande clarté (voix grave de Batman comprise), l’ouverture frontale probante, la scène arrière enveloppante (la BO et les ambiances) et le canal LFE très actif (ne serait-ce que pour le score). Ce dernier délivre d’ailleurs des basses aussi percutantes qu’un uppercut.

Le formidable mixage original est de ce fait merveilleusement restitué, et pas que sur la VO cette fois-ci (VF DTS-HD Master Audio 5.1).

CONCLUSION – Pourquoi cet air si sérieux ?

Quand on a du talent, on se doit d’en tirer profit. De fait, maître de sa chance, le 4K Ultra HD sera… l’animation de la soirée ! Car de la légère pichenette au chaos « utile », il sait éviter les conflits et les débordements un peu trop explosifs !

Note artistique
10
Qualité vidéo
9
Qualité audio
9.5
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The Dark Knight

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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[…] bande sonore du film n’est pas en reste. On retrouve aussi Hans Zimmer (Interstellar, Inception, The Dark Knight et tant d’autres) derrière l’OST du film. Le compositeur allemand avait pris la place de […]

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[…] a instigué. Et entre portrait intimiste et fresque politique, ce film-somme de Christopher Nolan (The Dark Knight, Interstellar, Tenet) compose un ensemble de deux atomes différents mais tellement […]

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[…] du cinéma. D’ailleurs, son influence se fait toujours plus importante au fil du temps (The Dark Knight et The Town pour n’en citer que […]

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