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Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.
Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.
Diffuseur vidéo (QD-OLED 4K) : Sony Bravia XR-65A95L
Lecteur universel : Oppo UDP-203 Audiocom Reference
Lecteur multimédia : R_volution PlayerPro 8K Signature Edition
Enceintes (7.1.4) : Sennheiser AMBEO Soundbar Plus, SVS SB-4000
Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X
Sommaire
Ghost Killer (2024)
Provenance : États-Unis | Éditeur : Well Go USA | Date de sortie : 23 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son
Japonais Dolby Atmos
Japonais DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 9
ŒUVRE – Ghost Killer tranche dans le vif du cinéma d’action nippon : bastons stylées, humour noir et esprit vengeur font bonne colocation. Akari Takaishi incarne une étudiante habitée par un tueur à gages (Masanori Mimoto), pour un duo aussi barré qu’efficace. Kensuke Sonomura orchestre ses plans comme un maître de kendō (ils visent juste, sans geste superflu) et le final, furieusement chorégraphié, claque comme un rituel de délivrance. Dans tous les sens du terme, un film qui tue.
IMAGE – Comparé à son homologue 1080p, ce transfert UHD est une montée en gamme subtile mais tranchante : netteté spectrale, détails affûtés et teintes légèrement fantasques. Le DV fait s’épanouir couleurs (des rouges flamboyants aux jaunes mordorés) et contrastes (des reflets plus somptueux), alors que les textures gagnent en relief, notamment sur les bonnets tricotés de Fumika. Seul un soupçon d’aliasing trahit la mise à l’échelle, comme une lame qui accroche sur le fourreau.
SON – En vraie lame sonore, la piste Dolby Atmos japonaise est précise, immersive et acérée. Dès l’ouverture, marquée par la mort de Kudo, tout fuse avec justesse : coups de feu, impacts, déplacements des tueurs. Tout du long, les surrounds s’activent avec une violence chirurgicale. Les ambiances (du bar et des extérieurs), animant la verticalité, profitent d’une spatialisation vivante. Les voix restent limpides, même quand l’action fait rage. Un mix sans bavure, comme Fumika possédée.
Les Noces funèbres
Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 24 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1 EX
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9
ŒUVRE – Dans cette fable gothique où l’amour trébuche entre deux mondes, Tim Burton dissèque les faux-semblants du mariage avec une ironie mordante. L’animation en stop-motion est un bijou de minutie, l’au-delà y déborde de vie, et l’humour noir s’effeuille en tendresse, telle une rose sur une tombe. C’est macabre, grinçant et terriblement touchant. Ainsi, même six pieds sous terre, cette romance posthume qui bat encore le cœur donne envie de dire “oui”.
IMAGE – Près de 20 ans après sa sortie, cette animation image par image revient d’outre-tombe en UHD HDR10 avec une restauration visuelle bluffante. Les détails gagnent en clarté, les ombres en profondeur, et l’ambiance gothique envoûte toujours autant. Le contraste (inversé) entre le monde des vivants, cadavérique, et celui des morts, éclatant, est plus naturel et saisissant, avec des couleurs subtilement intensifiées. À faire pâlir Victor et Emily, cette résurrection 4K ravive la flamme.

SON – Le mix 5.1 EX d’origine, équivalent à du 6.1, offrait une spatialisation arrière renforcée, fidèle à la diffusion cinéma. Reprenant son essence, la nouvelle bande-son Atmos ne chamboule certes pas les tombes, mais y ajoute quelques effets verticaux (la faune, les réverbérations) et panoramiques subtils. Les dialogues sont bien ancrés, les ambiances enveloppantes, et le score de Danny Elfman résonne avec une richesse spectrale. Plus feutrée et moins espiègle, l’inchangée VF est trop sobre.
2 sœurs
Provenance : France | Éditeur : The Jokers | Date de sortie : 19 juin 2024
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Coréen DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 9
ŒUVRE – Sous ses draps de soie, cette épouvante psychologique cache des cauchemars cousus main. Le récit se plie, se tord, comme une poupée hanji au sourire fendu. Chaque plan est un miroir : trouble, trompeur, tragique. Le deuil y danse avec la folie, en talons silencieux. Entre illusion et vérité, trouble et élégance (tel un hanbok ensanglanté), les souvenirs douloureux s’emmêlent et la réalité vacille. Alors que le silence murmure un secret que la maison refuse d’oublier, on en ressort ébranlé.
IMAGE – Restaurée en 4K depuis le négatif 35 mm sous l’œil de Kim Jee-woon, la photographie de Lee Mo-gae se découvre une richesse visuelle inespérée : texture organique retrouvée, détails foisonnants (du papier peint aux visages) et palette insoupçonnée… Car libérée de son ancienne dominante jaune, cette dernière est plus envoûtante que jamais (cf. la densité des rouges). Hélas, l’encodage ne suit pas : les noirs peinent à se stabiliser et la finesse argentique est souvent secouée.

SON – Déployant une spatialisation précise et immersive, ce mixage encodé en DTS-HD MA 5.1 exploite avec justesse la scène arrière. Les craquements de la demeure, rafales de vent et autres silences oppressants s’invitent dans l’espace avec une surprenante clarté… Comme si la bâtisse chuchotait ses secrets. De par une dynamique brutale, les effets qui surgissent à froid glacent le sang. Une sororité acoustique… troublante à souhait, à voir en VO (nuances amoindries en VF).
Spawn
Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 06 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais LPCM 2.0
Sous-titres
Anglais
Artistique : 4 | Vidéo : 9 | Audio : 9.5
ŒUVRE – Voilà une adaptation (du comics éponyme créé par Todd McFarlane en 1992) qui aurait dû rester dans la géhenne : cacophonie de SFX ratée, punchlines foireuses et scénario aussi limpide qu’un marécage Luciférien. John Leguizamo cabotine comme si le ridicule pouvait sauver l’affaire (spoiler : non) et loin d’explorer la damnation, la rédemption et les dilemmes moraux du Spawn de papier, le film n’est qu’une photocopie mal encrée qui se crame dans sa tentative de flamber l’écran.
IMAGE – À partir du négatif original 35 mm, l’éditeur a invoqué Spawn (TC & DC) pour un transfert UHD démoniaque : le cadre 1.85 d’origine déborde de détails, la photographie de Guillermo Navarro voit ses teintes réchauffées (et sa carnation assainie), et le léger grain n’est jamais entravé de par un encodage solide comme l’enfer. Un coup de polish maîtrisé où le Dolby Vision embrase les flammes, les éclairs et les contrastes, donnant du relief aux ténèbres. Les CGI SD craquent sous la netteté.

SON – Malgré l’absence regrettable d’un mix Atmos, une hérésie pour un démon pareil, le DTS-HD MA 5.1 reste furieusement efficace… Surtout, couplé à un DSP de virtualisation. L’action déferle sur les canaux avec une précision fulgurante : orages, pluie, fusillades et grondements saturent l’espace acoustique. Les dialogues sont clairs, la dynamique robuste et les basses charnues. Calibrée comme une symphonie infernale, cette bande-son fait honneur à l’univers tourmenté du HellSpawn.
Réveil dans la terreur
Provenance : Australie | Éditeur : Umbrella Entertainment | Date de sortie : 04 juin 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Anglais
Artistique : 9 | Vidéo : 8 | Audio : 7
ŒUVRE – Une descente hallucinée dans l’enfer poussiéreux de l’Outback, où les mouches collent aux tempes comme les illusions à l’âme. Chaque litre de bière tiède avalé est un pas de plus vers l’abdication de soi, dans un désert où le sang sèche plus vite que la conscience. Un cauchemar solaire oppressant et viscéral qui, entre beuveries, chasse et soumission de groupe, expose les rites virils australiens comme des mascarades brutales venant éroder l’identité de l’homme. Un uppercut !
IMAGE – C’est en UHD Dolby Vision que le purgatoire austral trouve son plus « beau » grain (épais, à juste titre), mais pas seulement : les teintes brûlantes (rouges, jaunes, brunes) retrouvent leur fièvre originelle (les dérives verdâtres du master HD de 2009 se sont évaporées), les détails surgissent de toute part (‘Doc’ Tydon transpire plus que jamais), et l’écart entre ombre et lumière a été accentué. Mais telle une gueule de bois, les saletés persistent. L’encodage de FiM est un modèle du genre.

SON – La piste DTS-HD MA 2.0 (dual mono) réveille le son de Wake in Fright avec une clarté et une puissance bien supérieures aux précédentes éditions. Malgré quelques soubresauts (de dynamique et de précision) hérités du tournage sauvage (les séquences de chasse n’ont pas été domptées), les dialogues restent stables et limpides. Aucune distorsion ne contrarie les vacances de Noël, juste un léger souffle persistant. Équilibré, ce mix est fidèle à l’esprit authentique, cru et sans fard du film.
Over the Top: Le Bras de fer
Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 11 juillet 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais LPCM 2.0
Allemand DTS-HD MA 5.1
Allemand LPCM 2.0
Sous-titres
Anglais
Allemand
Artistique : 7.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8
ŒUVRE – Over the Top, c’est le bras de fer du cœur. Ce road movie musclé des années 80, porté par un Stallone (Rambo, Expendables) en mode tendresse-testostérone, nous serre la main et l’âme. Entre casquette retournée et camion vrombissant, on embarque pour une virée où les émotions font le poids. C’est kitsch, c’est viril, c’est touchant, et c’est surtout une ode aux perdants magnifiques qui gagnent à l’arraché. Bref, du Sly à bras-le-corps, avec une poignée de nostalgie
IMAGE – Un transfert UHD Dolby Vision qui met les bouchées doubles : textures riches, visages ciselés et clarté carburant au diesel. Quelques flous ponctuels trahissent les limites de la captation d’époque, mais rien qui fasse vaciller l’ensemble. Le grain 35 mm est maîtrisé, l’encodage solide, et le WCG donne des couleurs dignes de Vegas sans écraser les noirs. On note çà et là des contrastes un peu mous, mais l’upgrade reste spectaculaire face au Blu-ray d’antan. La géométrie a été corrigée.

SON – Entre la musique ample de la stéréo et les basses musclées du 5.1, Over the Top joue sur deux tableaux sonores. La piste 2.0, plus audacieuse dans les médiums, offre une richesse immédiate dès le générique d’ouverture. Le mix multicanal, lui, mise sur l’engagement arrière, même si discret hors des scènes d’action et du championnat. Les voix sont claires et bien calées dans les deux cas, avec un léger avantage de volume pour la stéréo. Bref, un duel sonore qui retourne les enceintes.
Tron
Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 08 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.20
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 6 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9
ŒUVRE – Tron est une prouesse visuelle (du moins pour un film de 1982) qui a oublié d’appuyer sur la touche « narration ». Car si l’univers numérique fascine, le scénario, lui, reste en mode veille. Les dialogues sont aussi rudimentaires que les polygones, l’émotion peine à se connecter et les acteurs sont figés dans le code. Une odyssée informatique qui, malgré son aura culte et la brèche qu’elle a ouverte dans l’imaginaire numérique, donne l’impression d’un programme en bêta. Où est le patch ?
IMAGE – Numérisée en 8K à partir du négatif 65 mm, la photographie a bénéficié d’une restauration méticuleuse supervisée par Steven Lisberger. Les CGI ont été retravaillés en 6K, l’étalonnage DV sublime les contrastes (la densité des noirs) et les couleurs (bleus et rouges) de la Grille, les décors pratiques profitent d’une clarté impressionnante (comme les aliasings dans l’interface informatique), et le grain reste fin. Malgré un léger dégrainage dans le réel, la mémoire RAM des fans va scintiller.

SON – Signé Audio Mechanics, ce nouveau mix Atmos nous propulse dans une dimension sonore immersive, avec des effets surround précis (les panoramiques des Light Cycle) et une spatialisation verticale bluffante (les Recognizer, la voix du MCP, les impacts dans le virtuel). Les ambiances varient subtilement entre les deux mondes, révélant des nuances inédites par rapport aux anciennes pistes. Basses discrètes mais efficaces (le Carrier ship). VF DTS 5.1 fonctionnelle mais plus sage.
Tron: L'Héritage
Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 08 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78, 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD HR 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10
ŒUVRE – Une plongée vertigineuse dans un cyberunivers d’une beauté hypnotique où Sam Flynn, nouvel Orphée, descend dans les Enfers digitaux pour retrouver son père. Ce voyage palpitant, entre lumière et transmission, oppose l’homme à sa propre création (Clu, variation algorithmique de Prométhée) dans la Grille 2.0, Olympe numérique inversé aux pixels habités (d’une âme), arène d’un affrontement mythique qui électrise comme un bon coup de Light Discs. Époustouflant.
IMAGE – Bien que suréchantillonnée depuis une source 2K, cette restauration 4K surprend par sa netteté et sa maîtrise des textures physiques (les cheveux, la peau, les fibres textiles). L’étalonnage DV, supervisé par Kosinski, transcende littéralement la scénographie digitale (au ratio variable) du Blu-ray : noirs intensifiés, nuances froides sublimées (même les gris ardoise prennent du lustre), jaillissements chromatiques exaltés (orange, bleu), et fulgurances lumineuses décuplées (les néons).

SON – Comme si elle surfait sur un flux de données vivantes, la VO Dolby Atmos nous propulse au cœur du système. Immersive et musclée, elle exploite avec brio chaque canal : les surrounds fusent, la scène aérienne est un terrain de jeu à part entière, et les basses grondent (mais alors vraiment) comme des serveurs en surchauffe. Les dialogues sont cristallins et le score électro des Daft Punk pulse comme une rave futuriste. Sans atteindre les sommets de sa consœur, la VF lossless assure.
Incubus (1966)
Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 11 décembre 2023
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Espéranto DTS-HD MA 1.0
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 7.5
ŒUVRE – Tourné en espéranto avec William Shatner (le Capitaine Kirk dans Star Trek) en proie aux démons, cette chimère filmique est un rituel païen sous celluloïd. Sa beauté glaciale et ses ombres expressionnistes évoquent un Bergman sous LSD. L’intrigue ? Une danse macabre entre pureté et tentation, où même les succubes semblent hésiter. C’est du cinéma ésotérique qui hante l’écran comme un rêve fiévreux. Bref, une œuvre damnée qui mérite qu’on lui dise : Bonan nokton, Incubus !
IMAGE – Restauré en 4K à partir de la dernière copie 35 mm existante retrouvée en France, Incubus renaît des eaux comme une ombre argentique. Le scan réalisé par le Groupe Eclair et la restauration signée de l’éditeur offrent une image d’une majesté rare : piqué chirurgical, granularité préservée, noirs abyssaux et blancs célestes. Même dans l’obscurité, le niveau de détail est confondant, sublimé par un étalonnage Dolby Vision d’une stabilité démoniaque. Impuretés pratiquement éliminées.
Les deux seules copies connues sont françaises, toutes deux avec des sous-titres incrustés. En bonus (sur le Blu-ray), la version 16 mm est en open matte 1.37, révélant plus d’images en haut et en bas... parfois jusqu’aux micros. Au ratio 1.85 (celui exploité en 4K Ultra HD), un léger cache supplémentaire apparaît dans le bas de l’image quand les sous-titres faisaient trois lignes (très rarement donc).
SON – La piste sonore en DTS-HD Master Audio 1.0 respecte scrupuleusement l’esprit de l’œuvre : sobre, limpide, et d’une fidélité exemplaire à l’enregistrement espéranto d’origine. Un souffle ténu subsiste, vestige discret du matériau d’époque, mais il ne trouble jamais l’écoute, fluide et immersive (pour du mono). Les dialogues, bien ciselés, s’imposent avec clarté. Une bande-son minimaliste, qui prouve qu’on peut faire simple et grand (le vent menaçant) pour murmurer des maléfices.
Café Flesh
Provenance : France | Éditeur : Carlotta Films | Date de sortie : 16 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.33 ou 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Français
Artistique : 6.5 | Vidéo : 6.5 | Audio : 5
ŒUVRE – Alors qu’il dissèque le désir comme une maladie du regard, ce freak show lubrique, où seuls les « sex-positifs » jouissent (en version non censurée) sous les regards des « sex-négatifs », expose le sexe, non pas comme une promesse de plaisir, mais comme une punition stylisée, une danse grotesque pour les yeux frustrés. Ici, le voyeurisme devient rituel, et la frustration, spectacle. Une orgie ciné où la chair est triste, mais le show must go on… John Waters applaudit !
IMAGE – Cette copie 4K SDR supervisée et approuvée par Stephen Sayadian, malgré l’absence de négatif 35 mm, livre une image étonnamment stable, chaude et charnelle, presque trop propre pour ce cauchemar porno à l’esthétique crue et baroque. Le rendu est aussi détaillé qu’il le peut et le grain vibre, mais l’étalonnage qui bande mou (noirs timides, carnations trop rosées) rappelle que le désir est détraqué en ce lieu. Pour mater, deux formats au choix (1.33 ou 1.85). Tu veux voir mon cul(te) ?
SON – Sur le plan acoustique, ce mystérieux cabaret fait dans le dual mono 2.0 (VO et VF), avec un mixage qui suinte autant la frustration que ses clients. La VO, plus limpide, émoustille avec ses nappes lancinantes, tandis que la VF, en dysfonction érectile, subit un doublage aussi artificiel que les orgasmes des performeurs. Indépendamment du choix, le son manque de relief : dialogues à la clarté erratique, effets distants et dynamique aplatie. Souffle (très) perceptible par endroits.
28 Ans plus tard
Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 22 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.76
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5
ŒUVRE – Dans le prolongement des deux précédents 28… plus tard, l’horreur post-apo déboule comme un virus mutant : imprévisible, furieux, et délicieusement déglingué. Dans un chaos stylisé à l’iPhone, Boyle filme l’infection, biologique et sociale, avec l’énergie d’un punk sous acide. En clin d’œil post-Brexit, Garland use de la contamination comme d’une métaphore au repli identitaire du Royaume-Uni. C’est du cinéma kamikaze, qui mord, qui hurle, qui saigne. La suite s’apprête à courir…
IMAGE – Un transfert UHD qui déferle avec des textures nettement plus affûtées qu’en HD et une palette aux primaires bien mieux saturées : feuillages luxuriants, sang écarlate, eaux azurées. Le DV, à l’éclat époustouflant (la lumière naturelle), délivre une immersion visuelle accrue (le renforcement des contrastes)… même si quelques anomalies, liées à la captation, font encore surface : perte de précision dans certaines pénombres et moiré furtif, essentiellement de jour. Aucun bruit errant.
SON – Aussi mordante qu’un infecté enragé, une fois le volume poussé, la VO Atmos transforme la terreur en assaut acoustique : cris, mâchoires claquantes, grognements, éclaboussures de sang. La spatialisation est chirurgicale, chaque effet/ambiance trouvant sa place (feuilles qui bruissent, bise qui souffle, crânes qui bouillonnent) sans jamais empiéter sur des dialogues nets, même chuchotés. Verticalité et basses (les alphas) font corps avec l’horreur. VF quali, bien que moins enveloppante.
The Last of Us - Saison 2
Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 24 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.78
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10
ŒUVRE – Si elle réussit à étendre son univers avec audace, de par des arcs narratifs plus nuancés et des personnages secondaires qui gagnent en épaisseur, cette saison 2 à l’émotion contagieuse voit son rythme vaciller, tel un claqueur avec un couteau en zone fongique, et certains choix narratifs (les motivations d’Abby révélées trop tôt) font l’effet d’un champignon toxique. Pour autant, réalisation soignée et dramaturgie équilibrée donnent du souffle à ce périple renouvelé en Terres désolées.
IMAGE – Grâce à une maîtrise visuelle saisissante, où les décors pratiques (le village de Jackson) se mêlent à la perfection à des arrière-plans numériques subtils, ce transfert UHD affine la précision du cadre (déjà remarquable en 1080p), même lorsque faiblement éclairé, avec des détails améliorés sur les costumes, visages et environnements. Le Dolby Vision, qui sublime les teintes, des tons orangés du 3e épisode aux contrastes glaciaux et estivaux, renforce la richesse des noirs. Encodage robuste.
SON – D’une puissance immersive remarquable, la VO Dolby Atmos exploite avec brio tous les canaux pour projeter coups de feu, tempêtes, et ambiances de foule dans un espace acoustique dynamique et précis. Même les scènes plus calmes vibrent d’effets environnementaux délicats, tandis que l’action déchaîne une avalanche d’infra basses spectaculaires. L’ensemble reste limpide, avec des voix parfaitement audibles. Au format lossy, la VF manque de clarté et de profondeur.
Parthenope
Provenance : Italie | Éditeur : Eagle Pictures | Date de sortie : 09 avril 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Italien DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Italien
Artistique : 6 | Vidéo : 10 | Audio : 9
ŒUVRE – Des années 50 à nos jours, cette épopée féminine sur les mystères de la jeunesse (et de la ville de Naples), vus sous la posture de l’anthropologie, s’offre une esthétique (de cartes postales) aussi belle et sensuelle que sa divine héroïne. Mais ripoliné et s’abimant dans une vision surannée de la femme (celle du vieux mâle blanc), ce roman-photo à la frontière du sacré et du profane est aussi pompeux qu’éculé. Oui, La grande bellezza s’est noyée dans les eaux de la cité parthénopéenne !
IMAGE – Comme Parthenope, ce transfert UHD HDR10 se dévoile somptueux, charmeur et d’une précision magnétique. La photographie Daria D’Antonio, qui évoque un songe d’été baigné de la lumière méditerranéenne, y rayonne (cf. le soleil), même dans les scènes nocturnes (des contrastes vifs), avec des couleurs saturées parfaitement maîtrisées (la mer bleu ardent) et un relief qui caresse chaque détail. Là où le Blu-ray s’égare dans le color banding, le disque 4K tient fièrement la vague.
SON – Telle une brise marine sur les voiles de Parthenope, la VO 5.1 se déploie avec une sobriété remarquable mais une immersion totale. La spatialisation privilégie les ambiances : cigales, clapotis, murmures lointains, pas sur les pavés… Tout est finement réparti avec une élégante cohérence. Peu d’effets démonstratifs, mais une justesse sonore épousant la mise en scène lente et contemplative. Envoûtante, la partition de Lele Marchitelli ponctue ce tableau acoustique avec doigté.
The Surfer
Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 15 juillet 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Sous-titres
Anglais
Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5
ŒUVRE – Bolossé par un gang toxique de surfeurs mascu, un excellent Nicolas Cage (Volte/Face, Lord of War, Un talent en or massif), prêt à vendre son âme pour un bien immobilier, va surfer sur la vague cauchemardesque d’un Lorcan Finnegan (The Nocebo Effect) qui, stationnant par endroits sur la quatrième dimension de son Vivarium, livre un huis clos sableux à la folie douce addictive. Car sous le soleil cramé de l’Australie, la parano s’infiltre comme du sable dans l’ego. Mangez le rat !!!
IMAGE – Capté avec l’Arri Alexa 35 et masterisé en 4K, The Surfer déploie une cinématographie hypnotique, de bon gré granuleuse (plus qu’en HD), souvent sublime. L’étalonnage DV transforme les sarcelles et les bleus en hallucinations liquides, tandis que les contrastes (encore plus) poussés et les filtres solaires (davantage écrasants) donnent au film un look de carte postale tirée des 70’s. Des cadrages tordus aux gros plans extrêmes, les détails fins gagnent sensiblement en netteté.
SON – Dès les premières vagues, cette bande-son Dolby Atmos nous éclabousse littéralement. Entre plage et parking du bord de mer, les effets d’ambiance s’invitent sans relâche (le ressac, la cymbalisation intensive des cigales), d’autant plus quand Cage part en vrille. La partition de François Tétaz (Wolf Creek) enveloppe l’espace avec un raffinement psyché, et les dialogues restent nets malgré la désorientation environnante. En somme, un mix qui nous fait surfer dans notre propre tête.
Silverado
Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 15 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5
ŒUVRE – Alors qu’il dégoupille le western classique avec une énergie contagieuse et un casting quatre étoiles (Scott Glenn, Kevin Kline, Danny Glover, Kevin Costner), Lawrence Kasdan joue du colt narratif comme d’un harmonica, enchaînant les scènes d’action avec une cadence de saloon. C’est un hommage clinquant, parfois caricatural, mais toujours jubilatoire, où l’on y chevauche entre pastiche et panache, sans jamais perdre le nord… ni le cheval. Dans ce Far West, ça tire dans le mille !
IMAGE – Ce transfert UHD Dolby Vision dégaine une qualité visuelle à couper le souffle : couleurs somptueuses, granularité délicate, contrastes ciselés, textures à vider la selle. Grâce à un scan 35 mm méticuleux et un étalonnage digne d’un duel au soleil, l’image qui surpasse sans peine le Blu-ray de 2009 crépite comme un feu de camp sous les étoiles. Le ciel bleu perce l’écran, les rouges flambent, les noirs s’encrent avec élégance. Une chevauchée visuelle vers le sommet du format.
SON – D’une rare ampleur pour un remix de catalogue, la VO Atmos résonne avec une justesse et une grandeur dignes d’un vent du désert : voix limpides, spatialisation bluffante (les effets ricochent de partout telles des balles perdues), et sabots qui tonnent comme des salves de fusil (le canal LFE a du nerf). La partition de Bruce Broughton (Tombstone) s’élève avec panache, enveloppant chaque scène d’un souffle épique. Plus terne, la VF Dolby Digital 5.1 respire beaucoup moins.
James Bond 007 contre Dr. No
Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 15 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.75
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7 | Vidéo : 7.5 | Audio : 6 (piste 2.0)
ŒUVRE – James Bond entre en scène, flegmatique comme un glaçon dans son martini. Dr. No, méchant de laboratoire, menace le monde avec le charisme d’un manuel d’optique. Ursula Andress sort de l’eau, et le cinéma ne s’en remettra jamais. Le scénario tient sur un shaker, mais les sourcils de Sean Connery (Highlander, À la poursuite d’Octobre Rouge) font le reste. Premier 007, encore en rodage, mais déjà armé d’un permis de séduire. Le mythe est en marche, Walther PPK à la main…
IMAGE – Un transfert UHD globalement net, où la résolution accrue affûte chaque détail sans trahir la douceur du négatif d’époque (là où le Blu-ray était artificiellement renforcé). L’Eastmancolor, qui s’expose avec des primaires plus denses (le ciel bleu, le t-shirt rouge de Quarrel) et une carnation magnifiquement vintage, réchauffe le tout, tandis que le DV joue la carte de la retenue, misant sur la discrétion et non les contrastes extrêmes. Un grain instable trahit une main numérique insistante.
SON – La VO Dolby Atmos a été mixée sous licence de saboter : dialogues étouffés et/ou tronqués, insertions de sources musicales non conformes au mix d’origine, effets sonores absents et/ou mal intégrés, spatialisation aussi plate que la VF lossy… donc frontale avec de rares visites (hasardeuses) à l’arrière. Un nettoyage automatisé façon Q, mais sans le flair. Heureusement, la piste dual mono, un peu stridente mais non filtrée, a plus de mordant et de naturel (cf. le timbre analogique des voix).
Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
Provenance : États-Unis | Éditeur : Criterion | Date de sortie : 23 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Musique DTS-HD MA 7.1
Sous-titres
Anglais SDH
Artistique : 9.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5
ŒUVRE – Cette méditation féline est une caresse visuelle, un murmure d’eau et de vent où les dessins léchés glissent comme des souvenirs en fuite. Ici, point d’yeux ronds ni de sourires humains : la nature refuse l’anthropomorphisme et s’exprime dans sa propre langue, fluide et muette. Chaque rencontre entre espèces devient pacte silencieux, une solidarité sans mots, tissée dans le courant. L’animation incarne une mémoire liquide, où le passé s’efface sans se perdre. C’est flowtastique !
IMAGE – Approuvé par Gints Zilbalodis, ce transfert 4K s’écoule avec une limpidité technique rare. Les arrière-plans, riches et rayonnants, brillent en SDR* grâce à des teintes subtiles (bleus, verts) et un débit binaire flirtant avec les 90 Mbps. Malgré des bandes et pixellisations inhérentes à la patte graphique, la texture argentique ajoutée se fond avec grâce. Le chat noir, silhouette centrale, reste d’un velours impeccable. Un déluge de beauté qui touche au maximum du flowtentiel domestique.
* Contrairement à l'étalonnage HDR de CG Entertainment (IT), bien plus contrasté et saturé, le SDR de Criterion (US) restitue au plus près l’intention du réalisateur, avec un grain plus raffiné et une palette contemplative plus fidèle à l’expérience ciné. Entre l'enjolissement de l'un et la subtilité de l'autre, deux reflets d’un même courant, mais l’un coule de source... Flow préfère la nuance à l’éclat.

SON – Une onde sonore subtile qui épouse le rythme du récit sans jamais le bousculer… Mais là où le DTS-HD MA 5.1 domine ailleurs, Flow garde son souffle en 7.1, fidèle à sa nature. Ambiant, progressif et parfaitement dosé, il laisse la musique et les effets se fondre dans l’espace avec une élégance cristalline. La scène arrière enveloppe sans envahir, le canal LFE gronde sans écraser, l’harmonie se maintient de bout en bout. Ce n’est pas de l’Atmos, mais du flowcalisé sacrément bien ficelé.
Cadrage serré sur : Ailleurs (2019)

En bonus à l’édition 4K UHD Criterion de Flow, on découvre le premier long métrage de Gints Zilbalodis, réalisé en solo en 2019 avec Autodesk Maya. Présenté en 2160p SDR, il souffre d’un encodage audio limité à du Dolby Digital 2.0 (192 kbps), mais l’expérience visuelle compense largement. Ce conte silencieux hypnotique suit un jeune garçon perdu dans un monde désertique, traqué par une créature titanesque qui aspire la vie autour d’elle. Entre un oiseau jaune, une moto vintage et une armée de chats, le film déploie une étrange poésie artisanale. Même si l’animation des personnages est assez sommaire, les décors sont somptueux et l’intrigue, tendue à souhait, captive par sa simplicité. Pas de révolution 4K ici, textures épurées oblige, mais un minimalisme qui fait tout le charme de cette belle odyssée animée.
La Nuit des clowns
Provenance : États-Unis | Éditeur : RLJ Entertainment | Date de sortie : 09 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Anglais
Artistique : 7 | Vidéo : 8.5 | Audio : 8.5
ŒUVRE – Avec Frendo en croquemitaine pop et vengeur, ce slasher à micro-budget transforme le champ de maïs en champ de bataille générationnel. Les ados ? Des cibles trop conscientes pour être juste débiles. Les meurtres ? Une parade macabre où chaque mise à mort, entre pogo sanglant et confettis létaux, rivalise d’ingéniosité grotesque. Le scénario ? Une mascarade grinçante usant du nez rouge pour cacher une critique acide du conservatisme provincial. Le rire, l’horreur, la revanche.
IMAGE – Malgré l’absence de HDR, ce transfert 4K SDR tranche net : maïs, déguisements, masques et décors ressortent avec nettement plus de précision (une définition supérieure) qu’en 1080p. Les couleurs rurales (entre la verdure et l’ocre jaune) ressortent bien, les ombres sont menaçantes sans écraser les détails (même de nuit) et le color banding a disparu, remplacé par un encodage qui tient la route. Puisque le fond pique là où ça a du sens, l’image attaque dès le premier plan.
SON – Soutenant l’atmosphère sans jamais l’alourdir, ce mixage à la fois précis et équilibré délivre un carnaval acoustique aussi étudié qu’un sourire de clown qui cache son jeu. Les bruissements dans les champs de maïs et les effets directionnels créent une tension palpable. Les basses, discrètes, mais efficaces, renforcent l’impact sans saturer l’espace. Les dialogues sont limpides, bien centrés, même lorsque ça s’agite. Reste la dynamique, pas assez violente quand la fête est interrompue.
Mission: Impossible - Dead Reckoning
Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 22 novembre 2023
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 10
ŒUVRE – Action à l’état pur et tension palpable font des étincelles dans cet épisode somme de la saga où Ethan Hunt, plus casse-cou que jamais, s’attaque à une IA malveillante, miroir ironique de notre époque, non sans exécuter d’ahurissantes cascades à un train d’enfer. En attendant la suite, ce divertissement de haute volée réussit déjà sa mission : un cocktail explosif de « Cruise control » et de chaos algorithmique, qui culmine dans un climax millimétré, suspendu entre vertige et maîtrise.
IMAGE – Une mission visuelle accomplie avec brio : ce transfert UHD Dolby Vision propulse l’image vers une netteté redoutable, peaufinant chaque détail (des pores aux panoramas d’Abu Dhabi et d’Italie). Couleurs plus profondes (et carnation assainie), noirs plus encreux et blancs plus éclatants, la MIF n’aurait pas fait mieux… surtout qu’aucun artefact compressif ne joue les espions infiltrés. Là où le Blu-ray réussit déjà l’opération, le plus lumineux 4K Ultra HD l’exécute avec plus de panache.
SON – Alors qu’il explose les standards, ce mixage Dolby Atmos, disponible en VO et VF (toutes deux bluffantes), balance des basses abyssales dès l’intro avec le sous-marin, nous engloutit dans la tempête de sable et nous propulse dans le tunnel, sur le toit du train. La course-poursuite dans les rues de Rome illustre une activité arrière ébouriffante, tandis que la partition (de Lorne Balfe) et les effets (le plus souvent tonitruants) martèlent chaque scène avec une précision redoutable.
Screamboat
Provenance : France | Éditeur : Factoris Films | Date de sortie : 26 août 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD HR 5.1
Français DTS-HD HR 5.1
Sous-titres
Français
Artistique : 6 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5
ŒUVRE – Quand David Howard Thornton fait tanguer le ferry avec un sadisme cartoonesque digne de son Art le clown (Terrifier), ce slasher franchement jouissif transforme l’innocence de Mickey en la faisant chavirer dans un bain de second degré sanglant. Une relecture horrifique d’un personnage tombé dans le domaine public (comme Winnie-the-Pooh), qui revisite façon boucherie flottante Steamboat Willie dans un joyeux naufrage ne se prenant jamais au sérieux. À savourer sans bouée !
IMAGE – Ce transfert UHD SDR reste droit dans ses bottes de pont, avec un piqué ciselé comme une lame de hachoir cartoon. Malgré quelques fourmillements éparses qui s’invitent au carnage, l’encodage tient bon la barre (le brouillard de Staten Island). Les couleurs pop éclaboussent l’écran avec une énergie pulp assumée et les contrastes, qui gardent le cap, naviguent avec aisance dans la pénombre ambiante. Même en pleine tempête d’absurdité, la traversée visuelle ne prend pas l’eau.
SON – Entre le détournement grinçant des partitions d’antan, la tension flottante du quai à la cale distillée par les ambiances maritimes et les giclures sonores, volontairement exagérées, lors des tueries (les cris, les coups portés, les viscères), ces pistes encodées en DTS-HD HR 5.1 ne perdent jamais le nord. Les dialogues sont clairs, la dynamique dosée et les basses impactantes. Au prix d’un débordement sur le mix frontal, le doublage français apporte une touche comique supplémentaire.
Si les prestations A/V voguent dans les eaux paisibles du support, les infos techniques de l'édition prennent violemment la vague... Au recto, PAL 25 fps plutôt que 4K SDR 23.976 fps. Sur le disque, BD25 et Blu-ray embarquent en lieu et place de BD66 et 4K Ultra HD. En bonus, quid de la faute sur "Public" qui pique les yeux ? Vigilance à l’avenir : une coquille, et c’est le consommateur qui se noie.
9 Semaines ½
Provenance : France | Éditeur : LCJ Editions | Date de sortie : 07 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.77
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Français
Artistique : 7.5 | Vidéo : 3 | Audio : 6
ŒUVRE – Dans ce clip érotique sous néons, où le désir ne se raconte pas mais se performe, Mickey Rourke et Kim Basinger s’effleurent comme deux mannequins en quête de frissons. Un fantasme 80’s qui, avec ses jeux de pouvoir et ses corps en transe, fouette les sens… à défaut de faire vibrer le cœur. Et si le scénario tient sur un string, l’esthétique frôle l’extase. C’est sulfureux, c’est culte, c’est un slow torride sur pente glissante. À consommer avec des glaçons… et un peu de recul.
IMAGE – Une mise à l’échelle grossière par IA (très certainement automatisée) du précédent Blu-ray Warner : lourde passe de DNR, détails botoxés, faux grain (à supposer qu’on puisse appeler ça ainsi) plaqué n’importe comment. En outre, un encodage aussi flasque qu’un fruit défendu trop mûr… surtout en basse lumière (macroblocs, smearing, traînées). De fait, malgré une luminosité plus voluptueuse et des contrejours plus aguicheurs, évitez de fréquenter ce transfert UHD Dolby Vision.


SON – Si la température monte (punch et spatialisation) lorsque les tubes de l’époque (notamment le culte You Can Leave Your Hat On) retentissent, la VO DTS-HD MA 5.1 voit sa fièvre retomber le reste du temps : latérales timides et dialogues, parfois couverts, qui incitent à monter le volume… mais attention aux envolées musicales. Malgré la présence d’un léger souffle, la plus sage mais bien tenue VF 2.0 (tension érotique moindre) est pourvue de voix claires et d’ambiances homogènes.
Elio
Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 22 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 9
ŒUVRE – Quand l’humour cosmique côtoie l’émotion terrestre, Pixar (WALL•E, Élémentaire) nous embarque dans une odyssée intergalactique aux côtés d’Elio, jeune héros propulsé ambassadeur de l’humanité. Une aventure étoilée à la douce mélodie visuelle, hymne à l’altérité et à l’acceptation de soi, qui, à travers les thèmes de l’identité, de la solitude, du rejet et du lien familial, parlera autant aux explorateurs en herbe qu’aux grands rêveurs. En somme, un premier contact… du cœur.
IMAGE – Alors que chaque pixel semble rêver d’ailleurs, ce transfert UHD déploie une constellation de détails et de textures autrement plus palpables qu’en Blu-ray. Grâce au HDR et au WCG, les jeux de lumière et les paysages bioluminescents explosent sous nos yeux. Au sein de l’éclat galactique, en dehors de la rigueur terrestre, son identité visuelle singulière (format large, grain 35 mm simulé, effet anamorphique) irradie l’écran de tons sarcelles, violets et jaunes. Levez les yeux au ciel…
SON – Puisque chaque canal devient un hublot vers l’inattendu, la VO Dolby Atmos s’apparente à un voyage en navette vers le Communivers. Le mixage, précis et poétique, enveloppe l’auditeur dans une bulle sonore : les basses grondent avec malice et les effets gravitent avec justesse. Même sur Terre, la spatialisation est soignée et la dynamique bien dosée. Dialogues limpides et partition aussi ample que chaleureuse. Même si calée dans l’espace, la VF lossy est moins expressive. dB à pousser.
M3GAN 2.0
Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 05 novembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9
ŒUVRE – Cette suite à M3GAN, mise à jour délirante du cinéma de genre, est un Terminator 2 girly où l’IA n’est qu’un jouet techno-pop, utilisée pour le fun, sans morale ni mode d’emploi. Plus stylée, plus spectaculaire et plus barrée, elle pousse tous les curseurs à fond non sans une grâce glitchée, flirtant avec le grotesque pour mieux surprendre (tel le cliniquement timbré Malignant). Et dansant sur les circuits du bazar technoïde, elle installe son règne de diva numérique. À quand la version 3.0 ?
IMAGE – Du numérique chirurgicale qui, de la texture des briques aux fibres textiles, est encore plus précis et riche en détails que son homologue HD. Les couleurs, programmées pour évoluer avec la tension narrative, passent du terne à l’éclat avec un tout autre peps (les primaires lors de l’infiltration de l’A.I. convention). Les noirs gagnent en profondeur sans rien engloutir et les sources lumineuses, plus brillantes, sont mieux écrêtées. En somme, un transfert UHD DV à faire buguer les rétines.
SON – Souvent discrète, parfois tapageuse, la majoritairement frontale VO Atmos explose vraiment dès que les androïdes entrent en scène : basses (très) bien lestées, effets qui envoient et circulation sonore chirurgicale. Lors du final, soit dit en passant, l’immersion grimpe en flèche avec une montée en puissance bienvenue et une verticalité qui se déploie (enfin) sans retenue. Quant à la VF, plutôt ample et adroitement répartie, elle reste moins définie… comme si M3GAN brouillait le signal.
La Nuit des morts-vivants (1990)
Provenance : États-Unis | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 23 septembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0 (Theatrical Cut)
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5
ŒUVRE – S’il peine à lui insuffler une âme neuve, Tom Savini exhume le classique de Romero avec un soin tout particulier pour les SFX. Les zombies sont plus frais, Barbara passe de victime passive à prédatrice lucide, et le huis clos conserve sa tension. Le hic, c’est que la mise en scène est un peu raide et l’émotion en décomposition, pourtant, cet hommage fidèle parvient à planter ses crocs là où il faut. Entre respect et dépoussiérage du zombie flick, l’horreur classique se relève… et marche.
IMAGE – Pour ses 35 ans, ce remake profite d’une véritable résurrection technique en UHD DV : détails plus fins (les maquillages), couleurs plus naturelles (aux primaires vibrantes), contrastes plus profonds. Le grain 35 mm a été conservé avec élégance et le précédent étalonnage, douteux, a bel et bien été enterré. Les premières minutes de l’uncensored version, inédite jusqu’alors, affichent un noir et blanc (nostalgique) à l’échelle de gris remarquable et aux ombres bien marquées.

SON – Le mixage Dolby Atmos insuffle une belle vitalité à cette ferme assiégée : dialogues limpides, ambiance immersive et coups de feu (au timbre revisité) bien secs. Mention spéciale aux canaux de hauteur qui captent l’agitation aérienne du sous-sol à travers les murs… comme si les morts-vivants rénovaient l’étage. Quelques effets hésitants surgissent brièvement. Les pistes DTS-HD MA 5.1 sont toutes aussi solides et la 2.0, réservée à la Theatrical Cut, étonnamment claustro-efficace.
Le Locataire
Provenance : France | Éditeur : Carlotta Films | Date de sortie : 21 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Français
Artistique : 9 | Vidéo : 9 | Audio : 7
ŒUVRE – Dans ce dernier volet de la « Trilogie des appartements maudits », Polanski emménage dans l’aliénation feutrée avec des valises pleines d’angoisse et un bail signé par la paranoïa. Et alors qu’elle transforme l’espace intime en tribunal silencieux, où chaque voisin devient juge et chaque bruit, accusation, cette adaptation d’un roman de Topor glisse lentement vers une métamorphose mentale, où l’identité se dissout dans le papier peint. Alors, locataire ou squatteur de soi-même ?
IMAGE – Restauré en 4K à partir du négatif 35 mm, Le Locataire retrouve une netteté clinique digne de son cauchemar paranoïaque. Les textures de peau, fibres textiles et autres décors oppressants s’examinent comme sous une loupe kafkaïenne. La palette froide, ponctuée de teintes vives et de bruns épais, épouse l’angoisse rampante du film sans trahir la carnation. Le grain reste organique, les noirs profonds, et le Dolby Vision sublime les ombres. Le précédent Blu-ray peut faire ses cartons.

SON – En VO comme en VF, le mixage mono encodé en DTS-HD MA restitue des dialogues nets, souvent post-synchronisés, avec une clarté qui résiste aux limites de sa dynamique (des distorsions lors des épisodes de trouble panique). Malgré une fidélité sonore perfectible, la partition de Philippe Sarde, toute en dissonance et fièvre sourde, épouse les méandres psychiques du récit sans jamais céder à l’emphase. Telle une détresse contenue entre les murs d’un huis clos parisien, c’est tendu.
Mr. Wolff 2
Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 15 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9
ŒUVRE – Neuf ans après le 1er opus, cette suite plus légère refait les comptes… avec des touches d’humour bien placées et une dynamique fraternelle plus chaleureuse. Ben Affleck retrouve son rôle de comptable-tueur, un peu moins rigoureux cette fois, dans un scénario qui reste trop souvent dans les clous. Cela dit, l’alchimie avec Jon Bernthal fonctionne comme une équation bien posée et l’action, presque autistique dans sa dextérité, est bien calibrée. Certes scolaire, la formule est carrée.
IMAGE – D’une précision chirurgicale, ce transfert UHD Dolby Vision est à l’image de son héros. Des entrepôts glauques aux déserts brûlants de Juarez, de l’ombre urbaine aux éclairages vifs, chaque plan est encore plus ciselé que le bilan fiscal du Blu-ray. Portés par un encodage généreux sur disque 100 Go, les noirs profitent d’une profondeur d’encre, la palette froide et métallique est rendue avec une plus grande précision et les éclats lumineux gagnent en intensité. Un audit visuel sans faille.
SON – La VO Atmos abat ses cartes avec brio : dialogues cristallins à l’avant, effets sonores travaillés et spatialisation immersive… sans démonstration gratuite. Car si les séquences mouvementées, notamment la fusillade finale, exploitent pleinement les canaux verticaux et arrière, entre ricochets nerveux (trajectoire des balles) et grondements maîtrisés (basses tendues), les scènes calmes, prépondérantes, restent d’une grande sobriété. Même si lossy, la VF est presque aussi méthodique.
Ballerina (2025)
Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 16 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos
Sous-titres
Français
Artistique : 7.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10
ŒUVRE – Quand Ana de Armas, en héritière du Baba Yaga, prend les armes dans le Wick-verse, la vengeance se transforme en ballet sanglant avec une élégance létale. Les rituels familiers sont de la tuerie (hôtels sanctuarisés, hiérarchie feutrée, fusillades millimétrées) et même si le scénario reste classique, Len Wiseman (Underworld) orchestre une symphonie de bastons stylisées où chaque pirouette est une mise à mort. Donc à défaut de révolution, ce spin-off tire dans la bonne direction.
IMAGE – Un transfert UHD Dolby Vision aussi acéré que les pointes d’Eve : définition irréprochable, textures chirurgicales et contraste optimal. La photographie conserve la patte visuelle de la saga (néons violets, bleus et jaunes) tout en osant des teintes plus naturelles (notamment à Hallstatt). L’étalonnage HDR magnifie chaque nuance (du rouge à lèvres de la Directrice à la neige éclatante) et les effets numériques s’intègrent sans accroc. Une démonstration visuelle qui ne rate pas sa cible.
SON – Dès les premières secondes, ces deux pistes Dolby Atmos (difficiles à départager) frappent fort : spatialisation chirurgicale, surrounds hyperactifs et basses aussi nerveuses qu’un jeté d’Eve en pleine rage. Le mixage, ample et ludique, compose un tourbillon auditif de coups, tirs, grenades et flammes, sans jamais saturer. Les ambiances, immersives et directionnelles, persistent jusque dans les (rares) accalmies. Un véritable pas de deux entre brutalité acoustique et finesse atmosphérique.
Dragons (2025)
Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 22 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.90, 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 10 | Audio : 9
ŒUVRE – Un souffle épique traverse ce Dragons en chair et en os, où la magie ne s’évapore jamais sous le poids du réel. Mieux encore, la mise en scène dompte les cieux avec une élégance rare, et chaque battement d’aile réveille l’enfant tapi en nous. Si Harold grandit, le film aussi : plus sombre, plus dense, mais toujours porté par une flamme indomptable. À dos de Furie Nocturne, ce live-action qui crache le feu pour émouvoir, et non impressionner, s’envole au-dessus de la concurrence.
IMAGE – D’un naturalisme feutré, entre brumes nordiques et lumière rasante, la photo de Bill Pope (Matrix) évoque un frisson reptilien en UHD DV. Piqué chirurgical, textures palpables (du cuir des armures aux écailles de Krokmou) et HDR subtil mais efficace : Beurk s’affiche avec la pureté d’un fjord au lever du jour. Les 50 min au ratio 1.90 IMAX sont grandioses (arène d’entraînement, volutes aériennes), et le WCG enrichit les teintes (verdure luxuriante, flammes incandescentes de la reine).
SON – La VO Dolby Atmos déploie ses ailes avec une précision redoutable : trajectoires sonores chirurgicales et effets verticaux immersifs, les dragons fendent généreusement l’air juste au-dessus de nos têtes. La partition retravaillée (une solennité nouvelle) de John Powell est enveloppante, les dialogues sont clairs et le canal LFE vibre juste. Reste une dynamique moins rugissante qu’attendue. La VF lossy, malgré une ampleur un peu bridée, est bien répartie. Doublage finement intégré.
Souviens-toi... l'été dernier (2025)
Provenance : France | Éditeur : Sony Pictures | Date de sortie : 19 novembre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 6.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5
ŒUVRE – S’il ressort le crochet avec respect et, contrairement aux précédentes suites, ne se prend pas les pieds dans la corde, ce legacyquel qui ne rouille pas la formule (Southport accueille tous les codes du slasher pour ados) laisse l’émotion à quai. Mais le sang coule, les clins d’œil fusent et les meurtres, plus graphiques, tranchent dans le vif. Un retour aux sources dont la nostalgie, telle une brume familière sur le port, imprègne l’ambiance… d’un bon petit frisson d’été qu’on croyait oublié.
IMAGE – Contrastes percutants (pour une pénombre plus lisible), noirs profonds et rouges éclatants (hémoglobine comprise) : ce transfert UHD magnifié par un Dolby Vision redoutable (il jongle entre ombre et lumière avec une maîtrise rare) fait mouche. La photographie, plus lugubre que celle de 1997, gagne en densité sans sacrifier les détails… foisonnants. Maquillage mis à part, la carnation reste naturelle. Aucun artefact ne vient parasiter le carnage : le débit respire, le sang aussi.
SON – Avec une spatialisation redoutable, des basses viscérales et une scène frontale qui ne fait pas dans la dentelle, la VO Dolby Atmos frappe fort. L’immersion officie méchamment : chaque meurtre, chaque traque est amplifié pour mieux nous planter… par surprise dans le canapé. La dynamique est au taquet, les voix d’une grande clarté, la verticalité pleinement exploitée et le score volontairement appuyé. Même si très solide, la VF DTS-HD MA 5.1 n’a pas autant de relief que sa consœur 3D.
Mission: Impossible - The Final Reckoning
Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 15 octobre 2025
Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.90, 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos
Sous-titres
Anglais
Français
Artistique : 8.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10
ŒUVRE – Ethan Hunt court toujours, mais cette fois, c’est vers son propre reflet, celui d’un agent hanté par ses choix, ses pertes, et cette fichue patte de lapin. Entre paranoïa algorithmique et ballet pyrotechnique, The Final Reckoning exhume les spectres de la saga pour les faire exploser en fugue terminale. Tom Cruise (Top Gun: Maverick) joue les funambules du destin, McQuarrie orchestre un chaos millimétré, et le suspense, tendu comme ce fameux câble de Langley, ne lâche jamais prise.
IMAGE – Paramount ne plaisante pas avec les adieux, ce transfert UHD DV explose les standards du support avec une netteté redoutable et un encodage (sur BD100) sans faille. Les 40 min au ratio 1.90 IMAX (cf. la plongée et le biplace) offrent un spectacle total : noirs abyssaux, textures d’une richesse folle, lumières ciselées, primaires éclatantes. Aucun artefact, aucun fléchissement, même dans les scènes les plus périlleuses. Les rouges claquent, les bleus vibrent, les contrastes assurent.
SON – Un mix Atmos d’élite, où chaque séquence d’action déclenche un séisme acoustique via un canal LFE d’une férocité rare. Les basses rugissent, les hélices hurlent, les sous-marins craquent : l’immersion est totale, du ciel aux abysses. Les effets directionnels sculptent des environnements 3D à la vivacité organique, et la partition embrase le tout avec une intensité cinétique. VO et VF au coude-à-coude, avec des dialogues toujours nets, même en pleine vrille. Démo ultime. Point final.
Le Top / Flop du mois
Les Noces funèbres | 🇫🇷 : Une résurrection 4K qui ravive la flamme
Silverado | 🇫🇷 : Une chevauchée visuelle vers le sommet du format
Flow | : Ce n’est pas de l’Atmos, mais fidèle à sa nature, du 7.1 sacrément bien flowcalisé
Elio | 🇫🇷 : Irradiant la constellation HC, ce voyage visuel invite à répondre à l’appel du cosmos
Ballerina (2025) | 🇫🇷 : Un pas de deux entre brutalité acoustique et finesse atmosphérique
Tron | 🇫🇷 : Même numérisé en 8K, le monde réel affiche un « bug » de dégrainage
Café Flesh | 🇫🇷 : Déjà que son étalonnage bande mou, ce cul(te) est à mater en SDR
James Bond 007 contre Dr. No | 🇫🇷 : VO Dolby Atmos mixée sous licence de saboter
9 Semaines ½ | 🇫🇷 : Un trompe-l’œil numérique chauffé à l’IA, maquillé comme un camion volé
Dragons (2025) | 🇫🇷 : La dynamique, plus docile que prévue, a été apprivoisée pour la famille
La léchouille éditoriale
Mission: Impossible – The Final Reckoning | 🇫🇷 : Une masterclass technique (des prestations A/V dignes d’un plan IMF) pour un baroud d’honneur en haute voltige. Si l’Entité avait eu accès à cette édition, elle aurait probablement renoncé à l’apocalypse. Mission réussie.

Le coup de griffe
9 Semaines ½ | 🇫🇷 : Entre strip-tease technologique et fantasme pixelisé, la remastérisation 4K vous chauffe, mais ne va jamais jusqu’au bout. Sans la sueur, sans le trouble et sans le goût du vrai, ne reste que du numérique siliconé. Le désir ? Simulé. Le frisson ? Compressé.

Les tops du support :
- Les meilleurs Blu-ray 4K du support v.1, v.2
- Les meilleurs Blu-ray 4K pour tester le son 3D v.1, v.2
- Les meilleurs Blu-ray 4K de 2020, 2021, 2022, 2023, 2024
Les flops du support :
Les liens utiles :
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Trop chouette le bonus de Flow. Et sacré diff le passage en 4K Ultra Hd de la nuit des morts vivants !
T’as vu. 😉