Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 18 octobre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

M3GAN
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites du compte Patreon de Matt Paprocki) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel HDR)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos | Dolby Surround), SVS SB-4000

ŒUVRE - La Barbie Terminator

M3GAN est une merveille d’intelligence artificielle, une poupée réaliste programmée pour être la meilleure compagne d’un enfant et la meilleure alliée d’un parent. Conçue par Gemma, une brillante roboticienne, elle peut écouter, regarder et apprendre, car elle joue le rôle d’amie et d’enseignante, de compagne de jeu et de protectrice. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?

Vendu comme un film d’épouvante qu’il n’est absolument pas, ce thriller technologique qui change malicieusement d’affects durant son apprentissage (une tristesse en creux qu’une mise à jour va faire évoluer en colère cathartique) n’use de la thématique éprouvée de la (cyber) poupée que pour livrer une critique au vitriol de notre société ultra-connectée. Et malgré des ficelles voyantes et une violence bien trop sage, cette satire sur notre dépendance aux technologies est suffisamment consciente d’elle-même pour nous livrer un produit tout sauf défectueux à l’emballage élégant.

« Depuis toute petite, je rêve du jouet parfait, qui empêcherait les enfants d'être seuls ou tristes. »

IMAGE - Interactive Dollhouse

Impressionnante de réalisme, semblablement à sa poupée vedette, l’image de ce transfert UHD HDR10 issue d’une captation numérique en 4.5K et consolidée par une compression HEVC minutieuse (un bitrate moyen de 63.7 Mbps), ne souffre d’aucun défaut de conception.

La définition épate tout du long avec un surplus visible de netteté (les arrière-plans), les détails ne cessent d’impressionner non sans un surcroît de subtilité texturale (la chevelure et les vêtements de M3GAN) et la légère structure granuleuse, ajoutée en post-prod pour un superbe rendu filmique, affiche une finesse accrue.

Tranchée dans ses contrastes comme dans ses couleurs (quand il y en a), la photographie plutôt neutre de Peter McCaffrey et Simon Raby (Mortal Engines) gagne véritablement en luminosité (les moniteurs informatiques, l’éclairage de la pièce de démonstration, les panneaux publicitaires) là où la saturation de la palette colorimétrique ne bouge guère (ou si peu)…

Il faut dire aussi que, tendant majoritairement vers le bleu/gris avec une prédominance de noirs (plus riches) et de blancs (plus éclatants), le WCG a rarement l’occasion de s’exprimer (si ce n’est avec les néons rouges de la salle d’observation et la carnation, moins blafarde). Tout l’inverse de la pénombre, dont la lisibilité décuplée profite à plusieurs séquences (cf. le meurtre dans le cabanon). L’Average Peak Nits a été mesuré à 258 cd/m² et le MaxCLL à 521 nits.

SON - C'est une poupée qui fait non... 🎶

Ne s’aventurant à aucune création malheureuse, la VO Dolby Atmos (16-bit, 2974 kbps) évolue avec habileté entre la douceur (des ambiances atmosphériques subtiles) et la férocité (des effets destructeurs) sans jamais se laisser déborder.

De la répartition des éléments sonores (les surrounds sont sollicités avec soin) à leur précision, sans oublier une dynamique percutante et des basses puissantes quand nécessaires, tout concourt à développer une grande immersion acoustique… Si ce n’est quelques ratés du côté de la verticalité (un bris de glace dans l’intro, des oiseaux et l’IA domestique Elsie), alors même qu’elle se montre particulièrement démonstrative à d’autres moments (comme pour le retentissement d’une alarme d’évacuation et les étincelles lors de la confrontation finale). Les dialogues sont clairs et la musique d’Anthony Willis, bien présente, aussi ample qu’enveloppante.

Proposée en Dolby Digital Plus 7.1 (768 kbps), la VF est plus que correcte à son niveau. La puissance est là, la spatialisation aussi (même si moins rigoureuse), et le doublage ne déborde pas sur le mixage d’origine. De la même manière qu’en VO, la voix modérément robotisée de M3GAN y est idéalement retranscrite.

CONCLUSION - L'amie 2.0 des enfants ?

Loin de la contrefaçon, cette « Chucky baby-sitter » qui donne à réfléchir sur les dangers de l’IA (et plus généralement sur les risques de l’hyper connexion) augmente ses données en 4K Ultra HD de par des prestations A/V à l’excellence non simulée. Plus qu’un jouet, elle est de la famille !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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