Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 04 octobre 2023

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
et 2.40 (The Ryan Initiative)
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
et 2K (The Ryan Initiative)

Bande-son
Anglais Dolby TrueHD 5.1
Anglais DTS-HD MA 7.1 (The Ryan Initiative)
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Jack Ryan - La Saga
3.5/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 7.5 | Audio : 8

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Surround | DTS Neural:X), SVS SB-4000

Sommaire

À la poursuite d'Octobre Rouge, échecs sous-marin

Jack Ryan - La Saga

Le sous-marin Russe « Octobre Rouge » de conception révolutionnaire met le cap sur les États-Unis. Lors de ses premiers essais en mer, il est détourné par le capitaine Ramius. Les flottes soviétiques et américaines se mettent à sa poursuite tandis que Ryan, analyste de la CIA, s’efforce d’interpréter les véritables intentions de l’officier : provocation, geste de démence ou de paix ?

Ce passionnant huis clos d’espionnage qui se joue à 10 000 pieds sous les mers, première adaptation cinématographique autour de Jack Ryan, l’un des personnages emblématiques du célèbre écrivain Tom Clancy, est un thriller sur fond de guerre froide et d’attaque nucléaire où l’incertitude qui plane sur les véritables intentions du capitaine Ramius créée une tension palpable. Et entre la mise en scène toujours aussi forte de John McTiernan (Predator, Piège de cristal) et l’interprétation de qualité de l’ensemble du casting (dominé par un Sean Connery magistral), il est ardu de ne pas se faire happer par cette traque paranoïaque en eau profonde.

S’il est indéniable que ce 4K Ultra HD laisse loin dans son sillage son homologue HD, l’image qu’il délivre n’en reste pas moins perfectible par endroit avec du bon et du moins bon. Très douce par nature et pas toujours nette, elle est cependant renforcée grâce à une définition plus solide et des détails plus raffinés (les divers instruments et afficheurs de bord), même s’il reste encore quelques petites tâches sur le master et que l’imposant grain argentique continue d’opérer sans se camoufler (ce n’est pas un défaut). Très sombre car illustrant les intérieurs peu éclairés des sous-marins, elle se voie rééquilibrée par des contrastes moins altérés que par le passé (des noirs plus profonds pour des lieux plus assombris encore) et intensifiée par des sources lumineuses ravivées (la lumière du jour, les étincelles, les boutons sur les consoles, les éclairages intérieurs). Tirant profit d’une palette colorimétrique très étudiée mais jusqu’à présent fade, elle est maintenant lustrée par des teintes plus saturées (les oranges et les rouges) et des gris beaucoup plus nuancés. Et si elle parvenait à masquer un peu mieux la nature trop flagrante de ses effets spéciaux (les plans sous-marins des submersibles et l’incrustation finale) de par la résolution moindre du Blu-ray, elle ne peut plus le faire et laisse donc apparaître pleinement ces derniers sans pour autant avoir rectifié le color banding qui les pollue. D’importantes améliorations visuelles ont donc été réalisées mais les limites de la source ne permettent pas à ce transfert UHD Dolby Vision de briller.

Entre la musique chorale et les effets/ambiances des navires de guerre (les déplacements sous l’eau, les bourdonnements des moteurs, les pas sur le pont, etc.) qui remplissent l’intégralité de la zone d’écoute, difficile de ne pas être propulsé au beau milieu de l’action… Surtout que les dialogues sont clairs, que la dynamique est au taquet (les coups de feu retentissent avec force) et que les basses s’en donnent à cœur joie. Comme souvent néanmoins, le design sonore est un peu daté (mais cela a son charme) et ne peut rivaliser avec celui des productions récentes. Quant au jeu des différences entre la VO et la VF, cette dernière manque de précision et d’ampleur.

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 8

Jeux de guerre, CIA vs IRA

Jack Ryan - La Saga

Au cours d’un séjour à Londres avec sa femme et sa fille, Ryan est témoin d’un attentat perpétré par des extrémistes irlandais. Il parvient à abattre l’un de ses assaillants et à capturer son frère aîné. Celui-ci, libéré par les siens rapidement, n’a alors plus qu’une idée en tête : liquider Ryan et les siens pour venger son frère…

Deux ans après À la poursuite d’Octobre Rouge, Jack Ryan, l’un des personnages emblématiques du célèbre écrivain Tom Clancy, revient à l’écran sous les traits de Harrison Ford. Et privilégiant l’action au suspense (si ce n’est lors de l’assaut final) en délaissant quasi-totalement le métier d’agent secret (!), cet opus qui ne manque pas de savoir-faire technique (cf. la mise en scène) se la joue plutôt grosse artillerie. Beaucoup moins original et prenant que son aîné mais plus divertissant.

Même si peu flatteur (l’aspect très filmique du début des 90’s), ce transfert UHD Dolby Vision améliore tout de même grandement les images présentes sur le Blu-ray. La compression n’est plus perfectible (adieu le fourmillement dans les arrière-plans) et laisse respirer l’épaisse structure granuleuse qui n’est plus figée en fonction des plans (c’est donc uniforme), la netteté est accrue avec une définition plus solide (les informations du fond se révèlent plus) et un piqué plus précis (même si les plans doux le restent), les couleurs sobres et un peu délavées sont mieux nuancées et laissent poindre des primaires plus saturées (le titre rouge ou la photographie bleutée lors des scènes se déroulant à Londres), les contrastes sont moins plats (des blancs nettement plus brillants et des noirs plus riches) sans être très marqués, les sources lumineuses sont un peu plus éclatantes (les reflets sur les bords métalliques, le soleil en Afrique) tout en restant modérées, et les scènes sombres profitent d’une meilleure gradation (c’est la fin qui en profite le plus).

Plus ample que la VF qui donne la fausse impression d’être plus généreuse en sur-mixant les effets/ambiances (la dynamique s’en trouve donc atteinte), la VO qui bénéficie en prime d’un canal de basses plus robuste (les explosions ont plus de poids) reste cependant toujours (trop) cantonnée sur l’avant avec une scène arrière toujours peu sollicitée. Cependant, la partition de James Horner (Aliens meet l’Irlande) s’empare fougueusement de tous les canaux, les dialogues sont diffusés avec clarté et les frontales donnent tout ce qu’elles ont (une belle largeur).

Artistique : 7 | Vidéo : 7 | Audio : 7

Danger immédiat, dans la jungle des cartels

Jack Ryan - La Saga

Jack Ryan est chargé d’élucider le meurtre d’un ami du Président, homme d’affaires impliqué dans le trafic de drogues. Risquant sa carrière pour faire éclater la vérité, Ryan va devoir se battre sur tous les fronts, y compris dans les couloirs de la Maison Blanche…

S’il n’égale pas le suspense étouffant de À la poursuite d’Octobre Rouge, ce thriller d’espionnage toujours adapté d’un roman de Tom Clancy reste un très bon divertissement, peu tendre qui plus est avec l’administration américaine (les magouilles politiciennes de la Maison Blanche). Et qu’avons-nous donc au programme ? Une mise en scène efficace, un scénario prenant (qui revient sur le travail de fond des agences d’espionnage), un rythme soutenu, des acteurs au top (Harrison Ford y est très élégant) et des scènes d’action pêchues.

Toutes les composantes de l’image ont été améliorées ici, et ce n’est finalement que la photographie de Donald McAlpine qui empêche ce transfert UHD Dolby Vision de briller (ce n’est pas spécialement « beau » si vous préférez). Nous nous retrouvons d’ailleurs avec un rendu assez similaire à celui de Jeux de guerre si ce n’est une structure granuleuse moins prégnante (un tournage 35 mm). Et si certains plans sont plus doux que d’autres avec quelques défauts de mise au point (l’usage d’objectifs anamorphiques), l’amélioration est déjà sensible sur les détails qui sont nettement plus distincts (les pores de la peau, les plis des vêtements, le mobilier des bureaux de la CIA, les feuillages de la jungle). Pour le reste, la gamme de couleurs est plus large (ce sont les primaires qui en bénéficient le plus et la chaleur du climat tropical en Colombie), les contrastes naturellement modérés sont un peu plus marqués (l’éclat nouveau des blancs), les éclairages sont plus subtilement brillants (la lumière naturelle du jour ou artificielle des bureaux) et les scènes sombres sont mieux délimitées grâce à des noirs plus riches.

Un mixage solide qui se caractérise par une clarté exemplaire, une dynamique à-propos, des voix cohérentes qui dominent la scène frontale, une spatialisation réaliste délivrant des effets percutants (cf. les fusillades et plus précisément l’embuscade à Bogota) et ambiances atmosphériques enveloppantes sur tous les canaux, et un score (où James Horner ne cesse d’auto-citer son propre travail comme 48 heures et Aliens) fidèlement retranscrit. Cependant, les enceintes surround et le canal LFE auraient pu être plus utilisées encore. Plus puissante en apparence (elle est juste mixée plus haut), la VF est surtout moins immersive car moins précise dans le positionnement de ses objets sonores.

Artistique : 8 | Vidéo : 7.5 | Audio : 8

La Somme de toutes les peurs, WW3 en approche

Jack Ryan - La Saga

La Guerre Froide est sur le point d’être relancée lorsque le président de la Russie meurt et qu’il est remplacé par un homme au passé douteux. Les relations Est-Ouest se dégradent encore plus quand la CIA suspecte les chercheurs russes de développer des armes nucléaires. Jack Ryan est chargé d’enquêter. Il suit une piste extrêmement périlleuse, qui l’amène à découvrir que des terroristes ont pour dessein de provoquer une guerre entre les États-Unis et la Russie – en faisant exploser une bombe nucléaire en plein match de football américain !

Captivant malgré quelques clichés, La Somme de toutes les peurs est un thriller géopolitique au scénario haletant, à la tension constante, aux seconds rôles impliqués et à la réalisation carrée. Mais voilà, Ben Affleck n’est pas particulièrement charismatique en Jack Ryan. Il n’empêche que l’œuvre reste palpitante.

Légèrement muselées par une photographie très sombre par nature (encore plus ici avec des ombres plus marquées), les images de ce transfert UHD Dolby Vision profite cependant d’un master parfaitement nettoyé (les petites tâches du Blu-ray ont disparu), d’une compression plus solide, d’une définition plus nette (les arrière-plans sont plus visibles, même ceux qui sont mal éclairés), de détails plus distincts (les visages, les coutures des vêtements), d’un grain argentique agréable, de couleurs plus riches (les rouges sont plus profonds) et nuancées (les teintes jaunes/brunes après l’explosion nucléaire), de contrastes plus percutants (les blancs sont comme souvent plus éclatants) et de sources lumineuses plus intenses (cf. la brillance des reflets sur les objets en métal).

Des pistes sonores très efficaces (même la petite VF) qui laissent cohabiter effets dévastateurs (l’explosion nucléaire) et clarté des dialogues, en passant du calme à la fougue avec une dynamique adéquate. La spatialisation est fluide, les ambiances immersives, le score fidèle et les basses robustes. C’est efficace.

Artistique : 7 | Vidéo : 8 | Audio : 8

The Ryan Initiative, bons baisers de Moscou

Jack Ryan - La Saga

Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. Thomas Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste. Cachant la nature de cette première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l’homme d’affaires qu’il soupçonne d’être à la tête du complot. Sur place, trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu’il ne peut plus faire confiance à personne…

Malgré les maladresses d’écriture et facilités scénaristiques d’une intrigue de bonne tenue qui mêle assez adroitement modernisme et archaïsme, ce cinquième volet des aventures de Jack Ryan, inspiré des personnages créés par Tom Clancy et remis au goût du jour par Kenneth Branagh, est un thriller d’espionnage bien calibré qui se laisse regarder sans déplaisir grâce à une mise en scène parfaitement huilée, des scènes d’action nerveuses et un casting trois étoiles.

En dehors de certains plans qui continuent d’accuser la présence de flous dans le cadre (un tournage 35 mm avec des objectifs anamorphiques), ce transfert UHD Dolby Vision est encore plus accompli que son homologue HD. Le grain argentique est plus homogène, la définition est toujours aussi superbe, le piqué est un peu plus ciselé, le niveau de détails ne perd plus de sa densité lors des scènes en basses lumière, la palette colorimétrique est plus équilibrée (les teintes de la peau sont moins jaunes) et plus richement saturée (les yeux bleus de Chris Pine), les contrastes sont rehaussés de plusieurs crans (la clarté des blancs), les sources lumineuses sont beaucoup plus brillantes (la lumière du jour, les éclairages d’intérieur et/ou nocturnes, les moniteurs informatiques) et les noirs sont plus denses.

Si la VO reste plus touffue et précise que la VF, voilà tout de même deux pistes sonores robustes avec une dynamique écrasante, des voix d’une belle clarté, des effets variés ventilés sur toute la scène sonore grâce à une utilisation maximale des canaux, une scène arrière riche et des basses solides.

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 10

« Prenez le marin le plus courageux, l'aviateur le plus intrépide, le soldat le plus brave, et réunissez les autour d'une table. Qu'obtenez-vous ? La somme de toutes les peurs. »

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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