Bienvenue dans Le Bazar des 4K Ultra HD, votre rendez-vous mensuel pour tout savoir sur les dernières sorties du format 4K et l’expérience visuelle et sonore qu’elles offrent. Né de la passion de son auteur pour les supports physiques et de son désir de partager avec vous les plaisirs du cinéma à la maison dans sa forme la plus aboutie, chaque numéro est l’occasion pour le loup celeste de tester et évaluer les prestations audio/vidéo de nombreux disques parus en France et à l’international, vous guidant à travers les subtilités du HDR, les nuances du WCG et l’immersion des bandes-son 3D.

Que vous soyez un cinéphile aguerri à la recherche des meilleures éditions du marché ou un amateur souhaitant maximiser son installation home-cinéma, suivez les recommandations avisées de notre expert et préparez-vous à être émerveillé par une qualité d’image et de son que vous pensiez jusqu’à présent réservée aux salles de cinéma. Bonne lecture et profitez pleinement de chaque numéro à venir ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Logo 4K Ultra HD

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED 4K) : Sony Bravia XR-65A95L
Lecteur universel : Oppo UDP-203 Audiocom Reference
Lecteur multimédia : R_volution PlayerPro 8K Signature Edition
Enceintes (7.1.4) : Sennheiser AMBEO Soundbar Plus, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Creation of the Gods I: Kingdom of Storms

Provenance : France | Éditeur : Spectrum Films | Date de sortie : 28 mars 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Mandarin DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Français

Creation of the Gods I: Kingdom of Storms
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – À la hauteur des légendes, ce 1er volet fracassant d’une trilogie à venir est une fresque à l’ambition titanesque qui aspire à graver son nom dans l’histoire de la fantasy cinématographique (au côté du Seigneur des anneaux). Un ouragan de mythes chinois dans l’Empire Céleste sublimé, où les cieux s’ouvrent et la terre tremble sous la magnificence de batailles épiques venant ponctuer des intrigues de cour (adaptées du roman L’Investiture des dieux) certes exigeantes mais prenantes.

IMAGE – Digne des Dieux, cette déferlante visuelle captée en 8K (mais finalisée en 2K) est d’une incroyable beauté (à quelques CGI faillibles près) en UHD Dolby Vision. La restitution des détails fins est améliorée (les costumes, les décors pratiques, les visages), l’étalonnage des couleurs mobilise l’espace accru du Wide Color Gamut (du bleu glacial aux jaunes estivaux) et les contrastes gagnent en audace. Obscurité plus lisible et lumière accentuée (les reflets sur les armures, les flammes).

SON – Si le doublage français n’est pas toujours convaincant, il n’y a aucune différence majeure (mixage et amplitude) entre les deux pistes 5.1, bandes-son tonitruantes (dynamique et canal LFE gonflés à bloc) bardées d’effets héroïques, d’ambiances magiques et de partitions homériques. Un tourbillon d’allant arrière et de dialogues trépidants (rendus clairement tout du long) à destination d’une épopée fantastique orientale particulièrement bruyante. DSP de virtualisation à activer.

Star Trek: Section 31

Provenance : France | Éditeur : Paramount Pictures | Date de sortie : 07 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Star Trek: Section 31
3/5

Artistique : 4 | Vidéo : 9 | Audio : 9

ŒUVRE – Loin de la Kelvin Timeline et des questionnements éthiques de l’univers Star Trek, ce spin-off de la série Discovery n’est qu’une production TV générique privilégiant l’action (sans une once de tension) au détriment de sa narration (cousue de fil blanc). Et si le spectacle est assez tape-à-l’œil pour éviter de sombrer dans l’ennui, les personnages réduits à des archétypes sans réelle profondeur émotionnelle et les enjeux aussi artificiels que les SFX, le font voyager vers l’oubli.

IMAGE – Venant améliorer la netteté (une justesse accrue des textures), enrichir les couleurs (une saturation positivement ajustée des teintes orangées et des touches bleues-violettes) et renforcer la plage de contrastes (une densité relevée profitant à la profondeur des noirs et à la vivacité des sources lumineuses), ce transfert UHD Dolby Vision explore de nouveaux mondes inaccessible à son homologue 1080p. L’accumulation de CGI amoindrit la définition d’un grand nombre de plans.

SON – Précise et percutante, la VO Dolby Atmos bénéficie d’un champ sonore bien étendu où les ambiances environnementales sont convaincantes, la musique agréablement vivante et les effets pyrotechniques volontiers explosifs. Toutes les enceintes sont exploitées (même s’il peut arriver à la verticalité de louper le coche) et alors que l’agitation règne, les dialogues s’imposent à l’avant. Moins ronde dans les graves et plus brouillonne à l’arrière, la VF lossy ne vole pas jusqu’aux étoiles.

Companion

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 04 juin 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Companion
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Même si trop programmatique, cette comédie horrifique pulp joue avec les attentes des spectateurs pour dynamiter la rom-com rose bonbon et aborder frontalement les relations toxiques… Donc en digne héritière des Femmes de Stepford, cette série B « high concept » maline et gentiment sournoise s’en prend violemment au sexisme. La mise en scène ménage ses effets, les tueries sont loufoques, la narration est parfaitement calculée et le casting assure grave.

IMAGE – Du numérique admirablement calibré aux performances upgradées en UHD HDR10. Les détails fins acquièrent en précision (les extérieurs dans les bois), les couleurs savamment étudiées (des pastels qui, au fil des minutes, s’émancipent vers une saturation satisfaite) sont plus nuancées et les contrastes, mieux équilibrés, affichent des noirs plus fouillés ainsi que des blancs plus lumineux (sans se départir de l’ambiance feutrée). Encodage indestructible (un bitrate moyen de 65 Mbit/s).

SON – Techniquement solide même si lovée dans sa zone de confort, la VO Dolby Atmos n’est pas là pour repousser les limites mais pour prioriser les dialogues, d’une grande clarté. Il y a bien quelques éléments atmosphériques (comme la nature et l’orage) pour pimenter le mixage, mais les surrounds et la verticalité restent sous contrôle. L’ambiance lourde parfois posée, bien aidée par l’excellente partition de Hrishikesh Hirway, profite de basses profondes. VF plus réservée (cf. les coups de feu).

Wolf Man

Provenance : France | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 28 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

Wolf Man
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 10

ŒUVRE – Quand La Mouche redéfinit le mythe du loup-garou, la profondeur psychologique et les questionnements intimes prévalent sur le gore et l’effroi. Donc loin du bête film d’horreur conçu à moindre coût, Leigh Whannell (Invisible Man) porte un nouveau regard sur l’un des classiques du cinéma fantastique, en explorant la transmission intergénérationnelle des traumatismes dans le huis clos introspectif du drame familial. Entre body horror et héritage des Universal Monsters, ça mord !

IMAGE – Parcourue d’ombres effrayantes et d’éclairages à l’intensité lumineuse faiblarde venant amplifier le sentiment d’étouffement, cette photographie lugubre au stylé épuré et aux SFX discrets fout les poils en UHD HDR10. Les détails gagnent en netteté (l’usure de la maison, les espaces boisés), les couleurs terreuses en saturation (notamment au travers des yeux phosphorescents) et les contrastes en équilibre (noirs plus soutenus, blancs mieux reproduits). Quelques fourmillements.

SON – À glacer le sang avec sa bande originale angoissante et son sound design terrifiant, la VO Dolby Atmos est une piste 3D particulièrement bien conçue où le moindre effet, du craquement du plancher aux respirations haletantes, en passant par les bruissements forestiers, est formidablement accentué à 360°. Une immersion sonore désorientante dotée d’une invraisemblable directionnalité (cf. le POV de Blake) et de basses lourdes (le crash, les coups de feu). La VF montre moins les crocs.

MadS

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 24 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand

MadS
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Tournée en un seul plan-séquence (un vrai tour de force), cette plongée brutale dans les méandres de l’addiction sacrifie sa narration (prétexte) au profit d’une expérience sensorielle visant à reproduire un « bad trip ». Un 28 jours plus tard de l’intime où la confusion et la paranoïa règnent, alors que l’urgence de la situation exposée (la propagation rapide d’un virus suite à l’inhalation d’une nouvelle drogue) est stimulée par une mise en scène claustrophobe. Un pur cauchemar éveillé.

IMAGE – Captée en 6K (à l’aide d’une caméra RED Raptor) avec une optique photo Nikon 35 mm, la photographie nocturne légèrement dégradée et perméable à une montée de grain (une sensibilité de 5 000 ISO) colle parfaitement au projet en UHD DV. La coloration chaude profite du WCG (les lampes festives, le sang), les détails transparaissent mieux dans la pénombre ambiante et la lumière, entre éclairage public et sources domestiques, hypnotise davantage. Compression consolidée.

SON – Une vague d’effroi acoustique au sound design tordu et aux basses viscérales qui participe à une hallucination auditive (infestée de hurlements) proprement grisante même si profondément malaisante. Les bruitages (scénaristiquement étouffés çà et là) sont diaboliquement spatialisés (la foule, les rafales de tirs), le score de Nathaniel Méchaly flatte la stéréo frontale, les enceintes surround sont follement agitées et la dynamique, sous « speed », se projette avec une rare violence.

Tombstone

Provenance : États-Unis | Éditeur : Disney | Date de sortie : 22 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.35
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Français (parisien) Dolby Digital 2.0
Français (québécois) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Tombstone
3.5/5

Artistique : 7 | Vidéo : 9 | Audio : 8

ŒUVRE – S’il excelle dans la reconstitution historique et l’action (qui fait parler la poudre dans sa deuxième partie), ses facilités scénaristiques et sa structure trop classique (un best of des codes du genre) brident ses armes. Pas un grand western donc (ses nombreux soucis de production n’ont pas dû aider), mais un divertissement pur et dur au casting en or (les porte-flingues Kurt Russell, Val Kilmer, Sam Elliott, Michael Biehn et Bill Paxton) qui vulgarise la célèbre confrontation de Wyatt Earp.

IMAGE – L’affûtage numérique grossier, les contrastes excessifs (noirs écrasés et blancs soufflés), la palette colorimétrique délavée et les défauts de géométrie quittent enfin la bourgade légendaire de Tombstone avec ce transfert UHD Dolby Vision. Une belle redécouverte aux détails nettement plus raffinés, à la pénombre beaucoup plus profonde, aux primaires indéniablement plus luxuriantes et à la luminosité autrement plus audacieuse. Grain argentique et douceur anamorphique conservés.

SON – Identique au Blu-ray de 2010 mais enregistrée à un volume moindre, la VO DTS-HD MA 5.1 déçoit quelque peu. Car si l’activité surround continue d’enrichir les ambiance frontales (très larges) et de ventiler la partition de Bruce Broughton, la poltronnerie des basses perdure (les coups de feu sont datés). Malgré cela, la dynamique y est robuste et l’imagerie sonore précise (cf. les cavalcades). Hormis le doublage, la VFQ 5.1 et la VFF 2.0 surround font jeu égal avec un mixage bien équilibré.

Drop Zone

Provenance : États-Unis | Éditeur : Vinegar Syndrome | Date de sortie : 29 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.37
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Drop Zone
3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Si l’intrigue manque d’altitude et les personnages de profondeur, ce sous Point Break mené par le charismatique Wesley Snipes (Blade) capture un certain charme nostalgique de l’action des 90’s avec son rythme soutenu, sa dose généreuse de cascades aériennes et son suspense policier à l’efficacité immédiate. Rien que du très classique en somme, mais une montée d’adrénaline certaine où il ne faut pas espérer un atterrissage en douceur quand la testostérone s’emballe.

IMAGE – Nouvellement restaurée en 4K à partir du négatif original 35 mm, la vibrante photographie de Roy H. Wagner s’envole en UHD Dolby Vision. La résolution accrue saute aux yeux (comme les incrustations), le grain argentique est bien défini, les couleurs éclatantes de la Floride (le ciel bleu, la verdure, la combinaison rouge) sont plus soutenues et la gestion des contrastes est à l’avenant (des jeux d’ombres et de lumières plus détaillés). Quelques rougeurs nuisent à la santé de la carnation.

SON – Du détournement du Boeing 747 aux séquences en chute libre, c’est à une bande-son DTS-HD MA 5.1 très agitée que nous avons affaire. Les échanges de dialogues et de coups de feu sont d’une grande fraîcheur, la spatialisation impressionne par son activité arrière (les survols d’avions, les rafales de vent dans les airs), les basses sont tonitruantes (les moteurs d’aéronef, les feux d’artifice), la dynamique n’est pas plate comme l’est un aérodrome et les lignes de synthé sont nettes.

Azrael

Provenance : Allemagne | Éditeur : Plaion Pictures | Date de sortie : 27 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Espéranto DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Allemand

Azrael
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 9

ŒUVRE – Quand les autochtones du Village (de Shyamalan) se retrouvent dans l’enfer terrestre de The Last of Us face aux créatures carnivores de The Descent, l’ange de la mort joué par une Samara Weaving (la fille très expressive de l’Agent Smith) vengeresse laisse libre cours à son courroux. Une proposition radicale à la violence graphique frontale et au design sonore cauchemardesque, venant enfanter un survival muet en noir et rouge (sang) où l’extrémisme religieux se fait crucifier.

IMAGE – Plongés très régulièrement dans l’obscurité, les environnements forestiers profitent d’une définition augmentée, de sources lumineuses intensifiées (flammes vacillantes, projecteurs LED), d’un grain numérique neutralisé et de couleurs davantage réveillées (certes toujours délavées mais plus boisées et ensanglantées). Néanmoins, là où le Blu-ray confine la pénombre de par des noirs profonds, le présent transfert UHD Dolby Vision les éclaircit de trop, altérant les frissons viscéraux.

SON – Quelques mots en espéranto mis à part, cette bande-son dépouillée de dialogues repose pour l’essentiel sur la respiration lourde de son héroïne, les grognements de ses personnages (plus ou moins humains) et surtout, l’activité incessante de sa menaçante forêt. La spatialisation y est diabolique, les effets sonores frappants, la musique pointue, les ambiances étouffantes et le canal LFE bien exploité. L’immersion opère donc brutalement, même si l’ampleur manque de férocité.

L'Inspecteur Harry

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 14 mai  2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.40
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français Dolby Digital 1.0

Sous-titres
Anglais
Français

L'Inspecteur Harry
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 7 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Ayant remodelé le genre en mêlant justice expéditive et nihilisme à la sauce seventies, ce western urbain amer et provocant avec l’impassible Clint Eastwood (Cry Macho) dans le rôle-titre, s’interroge sur la frontière entre respect du droit et vengeance sans apporter toutes les réponses (critique d’un système judiciaire sclérosé ou apologie de la loi du talion ?). Pas un tract politique en somme, plutôt un polar d’action brutal à la mise en scène sans fioriture dans une Amérique en crise.

IMAGE – Basé sur un scan 8K du négatif 35 mm, ce transfert UHD étalonné en HDR10 met à l’ombre l’ancien Blu-ray. Les couleurs sont plus richement saturées (et rosées), les plans gagnent en netteté (dans les limites des douceurs de la source) et les contrastes ont été bonifiés (noirs plus ténébreux et blancs plus agressifs). Mais dans la jungle urbaine, il n’y a pas que les voyous et les criminels qui craignent Dirty Harry, il y a aussi le grain argentique, réduit au minimum. Des fourmillements çà et là.

SON – Puisque la justice ne se négocie pas mais se prend à bout portant, la VO Dolby Atmos (issue du précédent remix 5.1 corrigé) est là pour faire le ménage. Loin de trahir ses fondements, elle se fend d’une nouvelle dimension (le score emblématique de Lalo Schifrin) tout en usant des arrières et des hauteurs avec sobriété. Pour plus d’authenticité, le mixage mono original (propre et robuste) au format DTS-HD MA 2.0 est inclus. VF d’époque bien plate en comparaison (cf. les détonations).

Anora

Provenance : États-Unis | Éditeur : Criterion | Date de sortie : 29 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Anora
4.5/5

Artistique : 9.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Avec un cœur gros comme ça, cette déconstruction du rêve américain (avec ses mioches dégénérés) où l’esprit des frères Coen emménage chez les Safdie, est un anti-Pretty Woman furibard qui débute comme un conte de fées trivial avant de virer au road-trip drolatique. Sensible, jouissif et enivrant, ce portrait étonnamment touchant d’une véritable bad ass (la formidablement énergique Mikey Madison) s’impose comme le meilleur film de son réalisateur indé. Ma Palme d’or !

IMAGE – Supervisé par Sean Baker en personne, ce master 4K qui déborde de fioritures stylistiques profite d’une texture 35 mm (pellicule Kodak Vision3) stabilisée et d’un traitement HDR10 raffiné. La résolution plus pointue frappe par le naturel de ses détails (à la douceur d’une belle finesse), les contrastes maximisés embellissent les nombreuses scènes nocturnes et la palette colorimétrique plus délicatement saturée jouit de primaires plus vibrantes (cf. les rouges). Une trace de solarisation.

SON – Usant de la dynamique (équilibrée) et des basses (pondérées) avec parcimonie, cette bande-son 5.1 capture avec autant de clarté que de précision la cacophonie des dialogues (pouvant se chevaucher), l’ambiance orgastique du club de strip-tease et la débauche des fêtes. La musique diégétique ne manque ni d’ampleur ni de profondeur, les bruits organiques sont d’une grande proximité et la sensation d’enveloppement, même si discrète par instants, officie le moment venu.

Pale Rider, le cavalier solitaire

Provenance : France | Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 07 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français Dolby Digital 1.0

Sous-titres
Anglais
Français

Pale Rider, le cavalier solitaire
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 8 | Audio : 8.5

ŒUVRE – Dans une Amérique sauvage teintée de poussière et de vengeance (quasi surnaturelle), Clint Eastwood façonne un western crépusculaire tendant vers l’épure où les balles d’un prédicateur aux allures fantomatiques résonnent comme un jugement inéluctable. L’ange de la mort a la classe, le scénario (éloigné des clichés du genre et porté sur l’écologie) se joue des apparences et la mise en scène ne manque pas de… gueule. Un classique du genre qui chevauche au côté des légendes.

IMAGE – Le pasteur ne fait pas que rosser les brutes, il chasse aussi le grain argentique (atténué à l’excès)… Pourtant, l’or brille de plus belle dans la bourgade minière de LaHood ! Car issu d’une numérisation 8K du négatif 35 mm, ce nouveau master 4K remporte haut la main son duel face au précédent Blu-ray. Exceptionnellement net, il affiche des détails bien mieux résolus (les décors), des couleurs plus fabuleusement vibrantes (le ciel bleu) et des contrastes autrement plus démonstratifs.

SON – Sur les fondements de l’ancien remix 5.1, la VO Dolby Atmos s’adapte remarquablement bien à ses origines Dolby Stereo (proposée en 2.0 surround pour les puristes). Elle ne réinvente donc pas la roue, mais se permet d’y apporter une meilleure séparation des canaux (cf. la précision accrue des effets directionnels) et la mise en avant de la partition discrètement inquiétante de Lennie Niehaus. Basses adoucies pour un rendu plus naturel. Si la VO est une rivière, la VF mono n’est qu’un ruisseau.

Survivre

Provenance : Allemagne | Éditeur : Capelight Pictures | Date de sortie : 17 avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Français DTS-HD MA 5.1
Allemand DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais
Allemand

Survivre
3/5

Artistique : 5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

ŒUVRE – Alors que l’effondrement du monde n’est qu’une lente agonie, des clichés sur pattes consumés par la peur et l’instinct de survie se lancent dans une randonnée de l’extrême (cousue de fil blanc) sous l’océan qui, à la suite de l’inversion des pôles magnétiques, est devenu terre ferme. Sans les moyens de ses ambitions mais engagée pour la protection de la planète, cette catastrophe à la française lorgne néanmoins de trop vers le Z quand l’horreur s’en vient. Fragile mais courageux…

IMAGE – Vis-à-vis du Blu-ray français, ce transfert UHD HDR10 améliore le rapport de contraste (pénombre plus détaillée et lumière solaire intensifiée), élargit l’espace colorimétrique (pour une chaleur encore plus suffocante) et maintient un meilleur niveau de détails (la crasse sur les corps et les vêtements, les formations rocheuses). Si le bruit numérique s’est globalement retiré avec la mer, il peut encore lui arriver d’être mis en lumière ici et là. CGI (très moyens) davantage exposés.

SON – Une VO « multilingue » (beaucoup de français, un peu d’anglais) qui met l’accent sur les dialogues (bien audibles tout du long) sans négliger les ambiances environnementales (le souffle du vent, les éclaboussures de l’eau, la pluie torrentielle, les bruissements de la nature) et autres effets angoissants (le déplacement des crabes géants). La spatialisation se fait ressentir pleinement, les basses cognent dur, la plage dynamique reste sur le qui-vive et le score surgit non sans envergure.

Les Anges déchus

Provenance : France | Éditeur : The Jokers | Date de sortie : 18 décembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Cantonais DTS-HD MA 5.1
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Les Anges déchus
3/5

Artistique : 9 | Vidéo : 6 | Audio : 9

ŒUVRE – Un kaléidoscope de vies brisées qui s’entrelacent sans se rejoindre où l’errance nocturne entre solitaires, toujours à la lisière de la lumière, interroge l’inaccessibilité du lien humain. Les âmes dérivent à la recherche de cette étoile que l’on nomme amour, l’œil voyeur et hypnotique de la caméra épouse cette déambulation et la nuit hongkongaise devient un espace flottant pour ces personnes isolées tombées du ciel. Déconcertant, onirique et profondément mélancolique.

IMAGE – Si le révisionnisme opéré par Wong Kar-wai est parfois dur à avaler (modification du format 1.85 pour du 2.39, ajout de distorsions, changement de couleurs et adoucissement du grain 35 mm), ce tableau expressionniste écorché par la lumière crue des néons est plus graphique en UHD Dolby Vision. Les détails sont moins brouillés, la palette colorimétrique profite de primaires nettement plus luxuriantes et les contrastes ont été ajustés. Dualité plus marquée entre l’obscurité et la luminosité.

SON – Dans le « silence » des ruelles désertes, alors que l’amour y est un murmure que personne n’entend, la VO DTS-HD MA 5.1 s’agite avec une énergie qui prend de court. La dynamique appuie efficacement l’action liée au tueur à gages désabusé, l’activité surround est très présente (cf. les ambiances urbaines), la musique dépeint les sentiments avec une superbe emphase, et les voix off sont solidement exsudées par la centrale. Moins immersive, la VF 2.0 reste néanmoins équilibrée.

Le Grand Silence

Provenance : France | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 24 mars 2022

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
SDR | BT.709
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Italien DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Le Grand Silence
3/5

Artistique : 9 | Vidéo : 6.5 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Dans un linceul de neige où s’étouffent les derniers espoirs d’une résistance agonisante, le mirage de la justice s’effondre sous les balles du plus fort. Réalisé en 1968, ce sommet du western spaghetti « sans voix ni loi » est un requiem désenchanté pour une humanité perdue. Et s’enfonçant sans cesse dans un fatalisme glacial dont la violence crue n’apporte ni rédemption ni triomphe, cette dernière ballade avant l’extinction rappelle que l’histoire s’écrit par ceux qui tiennent le revolver.

IMAGE – Issu d’une restauration 2K (93% des plans) et d’un scan 4K d’une copie d’exploitation (la scène finale très fluctuante dans son rendu), ce transfert UHD SDR souffle le chaud et le froid. Car si surplus de définition il y a, que dire du gommage de la texture argentique ? Et dans ce monde où toute chaleur humaine a disparu, pourquoi la colorimétrie a-t-elle (légèrement) virée au jaune (là où elle est bleutée sur le Blu-ray Eureka) ? En revanche, rien à redire sur le nettoyage et les contrastes.

SON – Deux pistes monophoniques bien remastérisées et d’une agréable stabilité malgré un rendu dissemblable. Plus ample (cf. la musique d’Ennio Morricone) et munie d’aigus purifiés, la VO italienne (aux dialogues postsynchronisés) doit néanmoins endurer un souffle constant. Ce qui n’est pas le cas de la VF, plus agréable à l’écoute (même si davantage renfermée) malgré une légère saturation sur les notes les plus hautes. Dans les deux cas, les coups de feu claquent et le score retentit.

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Provenance : États-Unis | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 1er avril 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) Dolby Digital Plus 7.1

Sous-titres
Anglais
Français

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3.5/5

Artistique : 6.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Entre adrénaline et complicité amoureuse, cette rom-com d’action (trop générique) est un cadeau explosif pour la Saint-Valentin… Point d’excès de sentimentalité ici, mais un festival de cascades et de bastons à la John Wick agrémentées d’un humour bien absurde. Les acteurs sont charismatiques (notamment Ke Huy Quan et Ariana DeBose), la mise en scène déborde d’énergie et le concept fait le job. Oui, l’amour fait mal : comme un poing dans la gueule !

IMAGE – Finesse des détails relevée (le pull duveteux de Marvin, la pilosité faciale de Raven, les blessures de Kippy), saturation des couleurs améliorée (à commencer par les teintes rouges de la fête des amoureux mais aussi du sang) et contemporanéité des contrastes soulignée (entre des noirs extrêmement profonds et des blancs intensément brillants), pimentent cet excellent transfert UHD Dolby Vision dont l’encodage (un bitrate moyen de 74.2 Mbps) résiste aux assauts violents.

SON – Une bande-son Dolby Atmos turbulente qui se love dans le chaos des affrontements (plus ou moins armés) avec une directionnalité poussée et une profondeur palpable. Les balles sifflent à travers la pièce d’écoute, la musique s’impose quand elle veut en découdre et les coups portés sont douloureux. Comme les effets, les voix se déplacent dans l’environnement. Verticalité parfaitement à sa place. Si elle cherche tout autant querelle, la VFQ doit se coltiner un doublage très accentué.

Lilo et Stitch (2002)

Provenance : États-Unis | Éditeur : Disney | Date de sortie : 06 mai 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.68
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Lilo et Stitch (2002)
4.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 9 | Audio : 10

ŒUVRE – Épuré des chansons et de la mièvrerie légendaire des animés Disney, ce classique aussi loufoque qu’attendrissant troque les princesses aux cheveux parfaits contre une fillette excentrique et un extraterrestre à quatre bras. Et à la croisée galactique de la SF d’invasion et du drame social, ce mélange d’anarchie burlesque et d’émotion à fleur de peau évoque, avec une profonde authenticité, la famille sous toutes ses formes. Comme Stitch, voilà une aventure terriblement attachante.

IMAGE – Si la pauvreté du trait perdure forcément, l’aquarelle (qui marquait son retour en force) est enrichie et les artefacts de compression balayés. Ce n’est donc pas la mise à l’échelle, un poil mieux définie en UHD, qui creuse la différence sur l’archipel d’Hawaï, mais bel et bien l’étalonnage Dolby Vision. Les pastels gagnent en chaleur et en nuance, la nuit étoilée en profondeur et les sources lumineuses en éclat (le crash du vaisseau de 626, la danse du feu, les reflets sur l’eau).

La restauration 4K a été opérée sur la mouture alternative (celle de Disney+). Un révisionnisme sécuritaire à destination du jeune public, où Lilo se cache à présent derrière une boîte à pizza et non plus dans le sèche-linge. Deux problèmes de continuité néanmoins. Le sound design reste celui de la fermeture d'une porte et l'appareil électroménager réapparaît comme par magie sur un autre plan.

SON – Très engagée à l’arrière et dans les hauteurs (l’ouverture chez les « Aliens », l’accident de la route, les sessions de surf, le final aéronautique), cette bande-son Dolby Atmos non réégalisée (la dynamique et les basses sont fermes) est marquée par un formidable travail de spatialisation couplé à une amplitude juste inédite sur ce titre. Les effets sont énergiques, les ambiances expressives et la musique (pas que du “King”) enveloppante. VF 5.1 lossy plus calme et moins spacieuse.

Mean Streets

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Second Sight  | Date de sortie : 15 janvier 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 1.85
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais LPCM 1.0

Sous-titres
Anglais

Mean Streets
3.5/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 7.5

ŒUVRE – Classique du cinéma américain des 70’s, cette fenêtre ouverte sur un quartier peuplé de gangsters épie les dilemmes d’un homme pris entre sa conscience et les réalités du milieu criminel. Une œuvre semi-autobiographique bricolée avec les moyens du bord, où Scorsese semble livrer un fragment de son propre passé avec ses trahisons, ses espoirs, ses dettes et ses prières murmurées entre deux verres. 50 ans avant Killers of the Flower Moon, sa collaboration avec De Niro débutait…

IMAGE – Obtenu à partir du négatif original 35 mm (numérisé en 3K), ce master UHD DV approuvé par son réalisateur dispense des textures plus riches, un grain argentique mieux restitué (l’encodage FiM est fantastique) et des contrastes bonifiés. La délimitation des ombres ressort davantage et les hautes luminances sont plus détaillées. Quant aux couleurs, malgré une mise en œuvre jaune/verte qui pourra faire débat, elles ne sont plus délavées et tirent avantage du WCG (les teintes rouges).

SON – Même si entravée par les restrictions inhérentes à sa source (les coups de feu sont étouffés, la musique très aiguë et l’ouverture frontale limitée), cette piste mono bien nettoyée fait montre d’une évidente santé. Les dialogues n’ont jamais été aussi limpides, la restitution du son des vinyles (crépitements inclus) est authentique et les bars animés de la Little Italy prennent vie avec une toute nouvelle précision. Dynamique surprenante (cf. l’accident de voiture) et stabilité à toute épreuve.

The Killer's Game

Provenance : États-Unis | Éditeur : Lionsgate Films | Date de sortie : 19 novembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

The Killer's Game
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Entre des bastons endiablées, un humour bien dosé et des fusillades surarmées, cette comédie d’action portée par Dave Bautista (Knock at the Cabin, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3) promet son lot de fun et de violences hémorragiques. Un divertissement efficace et léger certes dans l’ombre de John Wick, mais où l’amour (pour Sofia Boutella) et les balles se rencontrent avec gaieté face à une armée d’assassins (Terry Crews, Scott Adkins, etc.) prêts à en découdre.

IMAGE – Encore plus détaillé et énergique que son homologue 1080p, ce transfert UHD Dolby Vision particulièrement attrayant est d’une solidité à toute épreuve. La définition gagne un sacré niveau de précision (la pilosité, les décors), les couleurs légèrement adoucies (les rendez-vous médicaux) aux quelques touches vibrantes (les rouges) affichent des teintes nouvelles (les nuances violacées) et les contrastes, entre noirs abyssaux et blancs éclatants, font montre de plus d’audace.

SON – Des effets grandiloquents en veux-tu en voilà, une activité surround ininterrompue, des basses qui cognent dur et une dynamique déchaînée, viennent bombarder ce mixage Dolby Atmos assurément bruyant mais toujours d’une grande clarté. Car même quand les balles, les cris, les explosions et autres coups portés envahissent l’espace sonore (soit trois quarts du temps), les dialogues et la musique restent parfaitement équilibrés. Composante verticale plutôt modérée.

Les Trolls 3

Provenance : États-Unis | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 16 janvier 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 2K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français (québécois) Dolby Digital 5.1

Sous-titres
Anglais
Français

Les Trolls 3
4/5

Artistique : 7 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Quand les boys band font leur grand retour sur la scène à paillettes des Trolls, c’est à un festival de reprises musicales que s’adonne cette animation psychédélique qui donne la pêche. Mixe improbable de Mamma Mia! et d’un best-of de NSYNC, ce 3e volet nostalgique des 90’s déborde d’énergie est reste toujours aussi joyeusement coloré en plus de marteler un message feel-good bien câlinou (l’importance des liens et la réconciliation par la musique). Une bouffée d’air rose fluo.

IMAGE – À se décoller la rétine, ce bonbon acidulé aux couleurs criardes et aux textures feutrées est encore plus « piquant » en UHD Dolby Vision. Un régal pour les yeux où les détails sont d’une finesse extraordinaire (cf. la texture des peaux et des fibres textiles), la palette colorimétrique explose à l’écran (des teintes vives plus magnifiquement saturées) et les contrastes, clairement plus profonds, s’adaptent mieux aux différents environnements (la lumineuse Vacay Island, le ténébreux minigolf).

SON – Une VO Dolby Atmos à la directivité zélée, aux dialogues clairs, à la playlist ample, aux basses percutantes et à la dynamique pétulante, dont on ressort avec un groove dans les chaussettes. Les effets sonores sont turbulents, la scène surround galvanise le concert et les numéros musicaux, soutenus par les canaux de hauteur (en particulier lors de la représentation à Mount Rageous), ne manquent pas de punch. VF Dolby Digital 5.1 moins nuancée dans sa douce folie ambiante.

Paddington au Pérou

Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 17 février 2025

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
Anglais

Paddington au Pérou
4/5

Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5

ŒUVRE – Fidèle à son esprit plein de bonté, ce 3e opus nous entraîne dans un voyage émouvant, où humour et sincérité se mêlent avec délicatesse. Une aventure tendre et colorée portée par l’ours le plus adorable du cinéma, dont l’optimisme éternel et la maladresse charmante continuent de nous rappeler que la gentillesse et la curiosité sont des trésors inestimables. Entre pure émotion et situations drôlement cocasses, ce divertissement familial bien léché sait toucher le cœur.

IMAGE – Si ce n’est l’adoucissement passager de certaines scènes gorgées de SFX, les lieux plus exotiques ici présentés font turbiner le WCG de par l’omniprésence d’une végétation tropicale luxuriante. Cette visite de la jungle anti-grisaille opérée en UHD Dolby Vision est par ailleurs peuplée de détails autrement plus fins qu’en HD (les fourrures, les paysages dans l’arrière-plan) et illuminée par des sources lumineuses à l’intensité nettement accrue. Compression imperceptible.

SON – Plus musclée et aérienne (la pluie, les survols de l’hydravion, le bruissement des feuilles) que celles ayant sonorisé à deux reprises Londres, cette bande-son Dolby Atmos parfois déchaînée (l’accident de bateau fluvial, la poursuite du rocher à la façon des Aventuriers de l’arche perdue) nous fait voyager dans la canopée amazonienne à l’intérieur d’une bulle acoustique qui déborde de vie (cf. la faune et la flore). Toutes les enceintes sont à la fête et les dialogues sont clairs.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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KillerSe7ven
Administrateur
4 mois

Très cool avec le podcast intégré comme format !

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