Provenance : France | Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 22 juillet 2023

Format vidéo
2160p24 – Ratio 2.39
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Atmos

Sous-titres
Français

John Wick: Chapitre 4
4.5/5

Artistique : 9 | Vidéo : 10 | Audio : 9.5

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A80J (Dolby Vision lumineux)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (Dolby Atmos), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Il est temps de renverser la Grande Table !

John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis…

Après un Parabellum quelque peu fastidieux, le Baba Yaga revêt (une fois de plus) son plus beau costume en kevlar dans ce 4e opus qui repousse (encore) les limites du cinéma d’action.

Pleine de bruit et de fureur, ne manquant ni de style (cf. la mise en scène inventive de Chad Stahelski – le passage très vidéoludique dans un immeuble délabré à Paris – et les chorégraphies « létales » de Laurent Demianoff) ni de grâce, cette odyssée meurtrière dopée aux scènes dantesques (le club techno berlinois, l’Arc de Triomphe, la butte Montmartre) fait escale dans de nombreux pays (la Jordanie, le Japon, l’Allemagne et la France) pour que son crépusculaire anti-héros, entouré d’un casting de folie (Bill Skarsgård, Clancy Brown, Donnie Yen, Hiroyuki Sanada et Scott Adkins pour les petits nouveaux), puisse dézinguer à tout-va du criminel dans un monde dont ils sont devenus les maîtres (les citoyens lambdas en ont visiblement l’habitude).

Généreuse, jouissive et chargée d’une précieuse émotion (comme seul l’épisode fondateur avait su en créer), cette claque en pleine poire qui est à John Wick ce que Mad Max: Fury Road est à Mad Max, frappe plus fort que jamais !

IMAGE - Villes insomniaques aux feux rutilants

Avec ses néons et ses flashs lumineux en veux-tu en voilà, l’identité visuelle marquée de la saga (que l’on doit depuis le 2e volet à Dan Laustsen, le chef op’ du Pacte des loups et Nightmare Alley), ici poussée à son paroxysme, trouve en ce magnifique transfert UHD Dolby Vision (les améliorations vis-à-vis du Blu-ray sautent aux yeux) un allié digne de son opulence.

La compression tient parfaitement le coup quel que soit la séquence (notamment sous les cascades de la boîte de nuit) et le niveau de détail impressionne tout du long avec une finesse nettement accrue de la moindre texture (la pilosité faciale, les costumes, les décors, les tableaux dans l’allée des œuvres romantiques du Musée du Louvre).

La palette colorimétrique volontiers éclatante (où les teintes oranges et bleues prédominent) s’affiche avec une vivacité bien relevée (le sable doré digne de Lawrence d’Arabie, les rouges électriques et les verts émeraudes du Continental Osaka), le taux de contraste mieux optimisé exalte la profondeur des noirs (qui conservent tout leur relief) et la brillance des blancs (la chemise de John wick) alors même que la pénombre habite une grande partie des lieux visités, et les éclairages (les cierges à l’Église Saint-Eustache, les phares des véhicules, les reflets sur les lames et le parvis du Trocadéro, le lever du soleil sur Paris, les plafonniers à la fausse station Porte des Lilas et bien évidemment les tubes fluorescents) se distinguent par un rayonnement renforcé au possible.

John Wick: Chapitre 4

SON - Ding Dong, c'est l'heure du massacre !

Excepté un niveau d’enregistrement un peu faiblard (+ 10dB et le tour est joué) et une dynamique un tantinet moins agressive qu’escomptée (mais non moins expressive rassurez-vous), ces deux pistes sonores encodées en Dolby Atmos (plutôt similaires si ce n’est que la VF, au doublage soigneusement intégré, est un poil plus puissante) donnent tout ce qu’elles ont dans le ventre… Et ce dès l’ouverture, clin d’œil au Échec et Mort de Steven Seagal, avec le bruit incroyablement tonitruant des poings de Keanu Reeves se fracassant contre un sac de boxe. Les impacts retentissent à travers la pièce d’écoute avec une proximité folle et le canal LFE s’y affirme déjà comme un poids lourd dans sa catégorie… Et la grandiloquence du mixage ne fait que débuter !

Les dialogues (peu présents il faut bien l’avouer) sont clairs même lorsque les effets se déchaînent (la plupart du temps donc), la spatialisation est démentielle durant les scènes d’action (particulièrement lors du chaos motorisé sur la rue de l’Arc de Triomphe), le vrombissement des moteurs, l’impact des armes (une brutalité balistique quasi-harassante) et le souffle des explosions font méchamment gronder les basses, la verticalité de la bande-son se fait rare mais n’en reste pas moins bien trempée (des balles qui sifflent, des débris qui tombent et des gens qui « volent ») et le score électro-rock de Tyler Bates se déploie avec une ampleur spatiale certaine.

CONCLUSION - S'il peut saigner, on peut le tuer

Époustouflant, ce dernier (?) tour de piste qui a dû rendre fière John Woo (à l’origine du gun-fu avec Le Syndicat du crime) s’impose comme une orgie d’action peuplée de personnages qui pètent la classe et des gueules. En outre, prouesse technique oblige, c’est vers le très à l’aise 4K Ultra HD qu’il faudra vous diriger (la présente édition est une tuerie) pour que l’image reste une œuvre d’art et le son puisse continuer de tabasser à 360° !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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Alan
Alan
7 mois

Pourtant grand fan jusque là de la série (le 1er est un petit bijou, le 2ème est très bon, le 3 a ses mauvais passages mais se laisse regarder) j’ai trouvé (avis perso) ce JW4 très très mauvais, les seules 5/8mns de bonnes sur 2h50 de purges (encore une fois ce n’est que MON avis) sont celles du plan filmé du dessus, tout le reste n’est que poussif, mou, trop long, inutile, déjà vu dans les précédents opus mais en mieux, rébarbatif, ennuyeux, risible, surfait, incohérent, etc …
Certes en 4K l’image est belle, pour peu que l’on ne soit pas trop regardant sur les effets spéciaux (parfois dégueulasses) et c’est tout, même le son est moins bon que sur les autres (DTS-HD MA vs Dolby Atmos) ou sont passés les impacts de balles qui nous remuaient jusque dans les tripes.
Dernier opus inutile si ce n’est pour le compte en banque des protagonistes (pour la dernière fois ça reste toujours MON avis, heureusement partagé avec les 5/6 personnes à qui j’ai fait découvrir le personnage) ou alors il faut que Baba Yaga mette un slip par dessus son costume afin d’être cohérent avec le scénario (en même temps difficile d’être cohérent avec le vide)
Je n’imagine même pas ce que va être John « XXX – Marvel – Fast&Furious » Wick 5, par contre je ne ferais pas la bêtise d’aller le voir au cinéma comme le 3 ou l’acheter directement en blu-ray comme le 4, parfois il vaut mieux éviter de lire les critiques dithyrambiques qui vous annonce le film du siècle ou le meilleur chapitre d’une saga (mon filleul si tu lis ceci évite de m’annoncer 2h50 d’action non-stop dès lors que le film met 30mns à démarrer, remarque ça m’a permis de me réveiller juste au moment où soit-disant ça commence)

P.S : Petite question vite fait en passant, les morts … une fois tués (surtout au moment comique du film > les escaliers) ils sont où ? parce que je n’ai pas vu de poussière lorsque Mr Wick a claqué des doigts …

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[…] de John Woo sur les terres américaines avec ce vigilante movie post-John Wick hyper violent dont la narration visuelle impactante fait sens avec son concept mutique. […]

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