ŒUVRE – Maverick, le chevalier du ciel
Chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale qu’aucun pilote n’aurait jamais imaginée, Maverick doit affronter les fantômes de son passé et ses peurs les plus profondes face à un avenir incertain…
Extrêmement bien pilotée (une mise en scène immersive), cette excellente suite du film culte des 80’s est un blockbuster de haut vol qui célèbre le crépuscule solaire du héros Tom Cruise (certes vieillissant mais immortel). Grisant au possible et tenant ses promesses, il s’agit bel et bien du grand spectacle espéré où les sensations fortes sont garanties (cf. les séquences aériennes).
IMAGE – Jusqu’au septième ciel !
Captées en 6K et issues d’un master intermédiaire 4K, les vertigineuses images du chef op’ Claudio Miranda brillent de mille feux sur ce transfert UHD Dolby Vision de légende où, captation IMAX oblige lors de six passages (dont le final à couper le souffle), alterne les formats 2.39 et 1.90.
La définition est ici irréprochable (la clarté des décors et des paysages se voit augmentée), les plans qui sont d’une précision chirurgicale sont encore plus finement détaillés qu’en HD (les visages, le fuselage des avions, les barrettes d’uniforme), la palette colorimétrique au style californien (hormis la froide dernière ligne droite) est plus chaleureuse (la carnation) et mieux saturée (le bleu de l’océan, les teintes orangées du ciel), les contrastes gagnent en fermeté (des noirs plus denses et des blancs – la neige – plus immaculés) et les sources lumineuses, en plus d’éviter les surexpositions de son homologue SDR (les nuages et les surfaces rocheuses sont davantage dessinés), s’affichent avec beaucoup plus d’intensité (les levers et couchers de soleil, les projecteurs du hangar du Lockheed Martin SR-72, l’éclairage intérieur du porte-avions, etc.).
SON – Turbulences dans le cockpit
Au plus près des turbines, ces pistes sonores encodées toutes deux en Dolby Atmos (une première pour l’éditeur Paramount) vont vous clouer sur place !
Puissantes, viscérales et particulièrement bien réparties, elles envoient du pâté dès l’ouverture sur le porte-avions jusqu’au générique de fin. Les voix sont claires (le doublage de la VF s’incorpore parfaitement au mixage), la dynamique s’envole aussitôt qu’elle le peut (les scènes en avion et la séquence du voilier), les basses font montre d’une grande autorité (les infra-graves sont insensés lors des poussées des moteurs), la spatialisation déploie avec autant de précision que de générosité ses effets pyrotechniques (les trajectoires des engins, les missiles) et ses ambiances environnementales (le vent, les vagues) sur l’ensemble des canaux (de hauteur compris avec entre autres les messages radio des pilotes et les survols des chasseurs légers qui usent pleinement de la verticalité), et le score composé par Hans Zimmer et Lorne Balfe tire avantage d’une ampleur décoiffante.
Alors qu’elle doit se contenter d’un « petit » Dolby Digital 5.1 sur le Blu-ray, la VF 3D de la présente édition 4K est aussi bonne pilote que la VO, si ce n’est qu’elle a un peu plus de mal à lâcher prise lors des brusques accélérations de la bande-son.
CONCLUSION – Tom Cruise donne des aiiiles
Alors qu’il endosse l’étoffe d’un vieux héros, l’as des as transmet son savoir-faire à la jeune génération et retrouve l’ivresse de la vitesse dans une superproduction nostalgique et spectaculaire qui pulvérise le mur du son en 4K Ultra HD (le disque de démo de l’année 2022) !