Vous êtes équipés d’un diffuseur et d’un lecteur Ultra HD Blu-ray. Seulement voilà, vous ne savez pas quoi acheter pour nourrir tout ce beau monde ! Un conseil, ne jetez pas votre dévolu sur les éditions suivantes… Indignes du support, elles risqueraient bien de vous détourner du monde merveilleux de la 4K.

Logo 4K Ultra HD

Mais avant de passer aux choses sérieuses, je tenais à dénoncer la montée en puissance de l’IA dans les restaurations et autres remastérisations 4K depuis près de deux ans (avec une nette accélération en 2024), alors même que les travaux lardés de tripatouillages numériques (du dégrainage par-ci, de l’accentuation artificielle des contours par-là) étaient en constante diminution depuis plusieurs années maintenant (le cas d’école Terminator 2 semblait être du passé). Las, à aujourd’hui du moins (j’essaie de rester optimiste), ce que je vais appeler les « optimisations » algorithmiques restent par trop visibles (avec pêle-mêle une texture photochimique anormalement « propre », des détourages malencontreux, un abus de netteté, des désordres dans la mise au point, une fluctuation épars des détails dans les flous et des aberrations visuelles créées dans l’arrière-plan), qu’elles soient utilisées avec plus (AliensAvatarFriendsLes Dents de la mer 3Sugarland ExpressTrue Lies) ou moins (1984AbyssLa Vie d’AdèleSe7en,TerminatorTitanicWillow) d’intensité. Un processing somme toute intrusif, surtout s’il est employé dans le but de faire ressembler une captation 35 mm à un tournage numérique (coucou James Cameron). Cependant, en avoir recours comme solution technique (face à des problèmes impossibles à résoudre avec les méthodes traditionnelles) pour corriger (et non changer) des ratés de tournage (tel un mouvement de caméra disgracieux et non intentionnel sur le plateau de Se7en), est un avantage certain même si apparenté à une forme de révisionnisme. Au bout du compte, l’IA est un outil comme un autre qui se doit d’être manié avec minutie. À l’avenir, si usage il y a, j’espère que cette technologie se fera plus discrète ou du moins, qu’elle s’orientera vers la correction et non la modification. Wait and see !

L'IA et la 4K

Sans plus attendre, voici les flops du support 4K Ultra HD… Vingt éditions disponibles sur le marché français où quelque chose cloche ! #WeLovePhysicalMedia 📀✨

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation.

Diffuseur vidéo (QD-OLED) : Sony Bravia XR-65A95L
Sources (4K) : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes (5.1.4) : Sennheiser Ambeo Soundbar Max, SVS SB-4000

Modes de l’image : Professionnel (SDR ou HDR) | Dolby Vision sombre | IMAX Enhanced
Modes d’écoute : Dolby Atmos | Dolby Surround | DTS:X | DTS Neural:X

Sommaire

Aliens, le retour

Aliens, le retour

Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 24 avril 2024

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.85 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Issue d’une captation 35 mm par le chef op’ Adrian Biddle (V pour Vendetta), la photographie granuleuse si caractéristique de l’œuvre n’est plus qu’un lointain souvenir (la texture argentique a tout simplement été annihilée) et s’apparente aujourd’hui à une production numérique dont le rendu, « amélioré » algorithmiquement dans ses détails (non sans avoir engendré de nombreux problèmes visuels), se rapproche bien plus d’un jeu-vidéo (coucou Aliens: Fireteam) que d’un film. Trop nette de partout, l’IA ayant décidé que chaque élément du cadre se devait d’être « redessiné » avec plus ou moins de fidélité (peu importe les réglages initiaux de mise au point), l’image a une dureté somme toute dérangeante même si certaines améliorations sont étonnantes (la texture des uniformes, l’environnement de la colonie). Et puisque résultante du précédent scan 2K, elle laisse poindre les mêmes saletés et autres rayures non sans les avoir au préalable accentuées (comment ça ce ne sont pas des détails ?). Fort heureusement, il n’y a pas que du négatif… Plus naturelle, la palette colorimétrique aux tons froids bleus-gris n’est plus entachée par les dérives oranges-sarcelles du précédent Blu-ray, de sorte que les teintes rouges et violettes recouvrent une belle vibrance. Il en est de même pour la carnation, autrement plus saine (c’est notable chez la 1re classe Jenette Vasquez). Les contrastes ont également été perfectionnés avec des noirs plus profonds (mais pas trop quand-même) que par le passé et des blancs plus audacieux. Le débit binaire moyen a été mesuré à 51.526 kbps. En revanche, même si un peu plus brillantes, les sources lumineuses comme les lampes de casque et les étincelles des torches de soudage restent globalement ternes et surtout, ne fournissent aucune information nouvelle dans les hautes luminances. S’agirait-il d’un simple ajustement de la luminosité ? J’en ai bien l’impression oui.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français DTS-HD HR 5.1
Étoffée et modernisée sans pour autant se séparer de son design sonore vintage, la VO aujourd’hui proposée en Dolby Atmos tire pleinement parti des canaux mis à sa disposition pour que l’effroi enveloppe durablement (cf. la présence et les cris des xénomorphes qui émanent de toutes les directions). La dynamique est fantastique, les effets directionnels et les ambiances atmosphériques fonctionnent à plein régime, la clameur arrière est régulière (l’activité du quai de chargement, les hurlements du vent extérieur, la débandade dans la ruche), les dialogues sont clairement exsudés par la centrale, la verticalité du mixage n’est pas là pour faire de la figuration (les vaisseaux spatiaux, la pluie, les réverbérations dans les espaces restreints), le canal LFE ne manque pas de muscle (les flammes, le crash, les explosions, le robot de manutention, les sentinelles-radars) et la partition de James Horner, aux cuivres guerriers, exploite l’intégralité de l’espace avec une grande fidélité. Moins ouverte et énergique, la VF DTS-HD HR se la joue petit bras en comparaison.

Avatar

Avatar

Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 12 juillet 2023

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.78 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 2K
Issue d’un upscaling 4K effectué par une IA maison (élaborée par le réalisateur) sur la base du matériel 2K d’origine, cette version remasterisée réétalonnée en HDR (une réédition Dolby Vision est parue en 2024) et exploitée en 3D HFR TrueCut Motion dans les salles obscures (le 48 fps n’est malheureusement pas pris en charge par le standard Blu-ray Ultra HD, d’où son absence) souffle le chaud et le froid ! James Cameron aurait-il ouvert une boîte de Pandore ? Est-il retombé dans ses travers déjà à l’œuvre sur le transfert UHD de Terminator 2: Le Jugement dernier ? Clairement oui lors des scènes incluant des prises de vue réelles puisque la mise à l’échelle y est grossière avec des artefacts de partout… Sans même parler d’une réduction numérique du bruit (DNR) au taquet et d’un renforcement des contours (edge enhancement) extrêmement agressif pour un rendu artificiel au possible. Les détourages sont approximatifs (avec parfois des doubles contours), les arrière-plans brouillons, les détails lissés et/ou trop accentués (par moments dans le même cadre), les visages cireux ou craquelés et de trop nombreux éléments (notamment les acteurs) se détachent anormalement des autres (dans et hors les locaux de la RDA). C’est navrant ! Pas vraiment lors des scènes en full CGI où l’IA donne l’impression d’être dans son élément (les images de synthèse se prêtant particulièrement bien à la précision clinique). La netteté accrue des détails (les visages des Na’vis, les accessoires, les vêtements), la justesse des contours (le paysage végétal) et l’accentuation du relief ne trahissant que rarement l’usage d’une conversion ascendante en mode automatique. C’est bluffant ! Si ce n’est ce « ravalement de façade » trop hétérogène pour convaincre, la palette colorimétrique luxuriante par nature voit certaines de ses nuances rehaussées (la peau bleue, les multiples teintes des fleurs exotiques, la végétation verte), les contrastes plus affirmés déploient des noirs affermis (les ombres sont mieux dessinées) et des blancs plus éclatants (les graines sacrées), et les sources lumineuses affichent une intensité moins contenue que par le passé (les champignons et animaux bioluminescents, le soleil passant au travers du toit végétal, les moniteurs informatiques, l’Arbre des Voix, les reflets sur les surfaces humides) sans pour autant céder à un excès de nits (un MaxCLL mesuré à 297 cd/m²).

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
Rythmée par la musique orchestrale aux sonorités new age/ethniques de James Horner, la bande-son Dolby Atmos (uniquement sur la VO), qui ne souffre aucunement du syndrome « Atmouse » (trop régulièrement rencontré chez Disney) mais nécessite tout de même de pousser le volume pour pleinement en profiter, épate à plus d’une reprise… Surtout qu’elle se distingue du précédent mixage DTS-HD MA 5.1 par son assise dans le bas du spectre et sa dimension verticale. Parfaitement équilibrée et profitant d’une dynamique non aplanie, elle délivre une écoute vivante au champ sonore ultra-enveloppant (les ambiances de la jungle) où le plein potentiel des surrounds et des canaux de hauteur (cf. le vol à dos de banshee) semble atteint. La centrale exsude les dialogues avec beaucoup de clarté et le canal LFE confère un poids véritable à de nombreux passages (les déforestations, la destruction de l’Arbre-Maison et les pas lourds de l’exosquelette AMP du Colonel Miles Quaritch). Faiblarde en comparaison, la VF a troqué la piste DTS 5.1 des anciennes éditions 2D pour un encodage Dolby Digital 5.1 « tombé » du disque 3D. C’est fort regrettable !

Big Boss

Big Boss

Éditeur : Metropolitan Vidéo | Date de sortie : 27 octobre 2018

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.35 – SDR | BT.709 – Encodage HEVC | DI 4K
Cette restauration 4K réalisée en 2016 par L’Immagine Ritrovata à partir du négatif original est globalement convaincante malgré quelques réserves. La copie est très propre, la stabilité des images est excellente, la définition s’exprime pleinement même si certains plans sont toujours flous, les détails sont beaucoup plus nets (les contours artificiels sont restés sur l’ancien master HD), les couleurs sont retrouvées (la dérive jaune a disparu) quoique c’est maintenant une p’tite dominante verte qui prédomine, la luminosité étonne dans le bon sens du terme (et tant pis pour l’absence de HDR) et la compression n’est plus à la ramasse (pour rappel, elle salopait le précédent transfert HD). En revanche, un très léger DNR a été appliqué même si le grain argentique reste bien géré, les contrastes sont souvent ternes et les noirs trop élevés.

• Bande-son : Mandarin DTS-HD MA 6.1 et 2.0, Cantonais DTS-HD MA 2.0, Français DTS-HD MA 7.1
Aucun changement côté acoustique puisqu’il s’agit des mêmes pistes déjà proposées sur le Blu-ray paru en 2011 (la VF n’est donc pas la version René Chateau exploitée en VHS). Quant à savoir laquelle choisir, ce sera en fonction de vos attentes et goûts personnels (les effets, les ambiances et le score étant différents d’une piste à l’autre !), tout en sachant qu’aucune n’est vraiment satisfaisante. Si vous voulez du naturel et de la dynamique vous vous tournerez vers la piste Mandarin DTS-HD MA 2.0 mono (la vraie VO), si vous voulez entendre du rock progressif c’est vers la piste Cantonais DTS-HD MA 2.0 qu’il faudra tendre l’oreille, et si vous voulez de la spatialisation c’est pour les pistes Mandarin DTS-HD MA 6.1 et Français DTS-HD MA 7.1 que vous opterez. Mais là où la première a du punch et ajoute à son mixage 2.0 mono quelques ambiances supplémentaires à l’arrière, la seconde est plate et beaucoup plus artificielle (mais que les voix semblent éloignées) tout en dénaturant l’œuvre avec des bruitages trop exagérés (eh oui, les cris de Bruce Lee n’existent pas en VO !) et une musique quasi-absente.

Fog (1980)

Fog (1980)

Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 07 novembre 2018

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.35 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
C’est du vintage pur jus avec une granulosité plutôt forte, un piqué faiblard (cf. les passages dans l’église) et des scènes sombres peu contrastées. Mais en comparaison directe avec le Blu-ray, ce transfert UHD délivre des détails plus raffinés, des couleurs plus saturées (la tenue rouge d’Adrienne Barbeau), des noirs plus sinistres et des sources lumineuses plus marquées (les ampoules des frigos dans l’intro, la brume). Il y a cependant un problème car certains noirs se mettent à clignoter (comme lors de l’histoire autour du feu) en Dolby Vision. Et si ce n’est pas le cas avec l’encodage HDR10, ce dernier souffre d’une compression aux fraises (pas en DV donc) avec des aberrations chromatiques dans le grain, des pixels dans le brouillard et des éclairages vacillants (l’illumination de la croix à la fin).

• Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1 et LPCM 2.0, Français DTS-HD MA 5.1
Plus proche d’une piste stéréo surround timide à la scène frontale resserrée et aux voix étouffées, la VF est bien inférieure à la VO qui est pourtant loin d’être démonstrative. Mais cette dernière est quand même plus dynamique (lors des meurtres), laisse respirer les avants et distille quelques petits effets surround.

Friends – L’intégrale

Friends – L’intégrale

Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 25 septembre 2024

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.78 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Mise à part la saison 1 dont le rendu est superbe, la qualité des autres saisons varient de plus en plus (au sein d’un même épisode parfois) quoique les images fraîchement vibrantes et accrocheuses (mais pas toujours naturelles) de ces transferts UHD Dolby Vision (issus des négatifs originaux) insufflent une nouvelle vie à la série (captée en Super 35) en même temps qu’une stabilité retrouvée. Oui, voici celles qui vont être difficiles à disséquer de par une clinquance inédite et l’usage d’une IA certes pilotée (elle ne viendra donc pas concurrencer la Truelle Artificielle© de IRON JIM) mais bel et bien visible (la fluctuations épars des flous et/ou abus de netteté en arrière-plan ne trompent pas quand à sa présence). Sans nul doute, les fans vont être divisés*… Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, mentionnons que tous les titres ont été reconstruits, que les fondus au noir (plus abrupts que par le passé) ont été refaits électroniquement pour conserver un aspect de première génération, que le cadrage a été légèrement modifié (des décalages d’un côté ou de l’autre en fonction des plans), et que les optiques comme les stock-shots (adoucis pour l’occasion) se marient à présent mieux avec le reste.

* Alors même que Kevin Bright, le producteur exécutif de la série et réalisateur d'une cinquantaine d'épisodes, avait pris part à la remastérisation des 12 épisodes sortis dans les salles en 2019 (pour les 25 ans de la sitcom) en s'occupant personnellement de la correction des couleurs. Récemment, dans les colonnes de Première, il avait évoqué l'upgrade 4K des 224 restants en promettant que « le grain de l'image serait parfait », permettant même aux fans de « voir de nouveaux petits détails ». La question qui se pose alors est la suivante : A-t-il pris part d'une façon ou d'une autre aux derniers travaux effectués ou l'équipe en charge de s'en occuper s'est-elle juste inspirée de son travail d'il y a 5 ans ?

Nous pouvons nous retrouver avec un combo DNR + EE visible par intermittence (et plus franc dès la saison 8 du côté de la réduction du bruit numérique pour un « lissage de courtoisie » sur le visage des acteurs). Pour autant, il paraît évident que les détails sont sacrément bons dans la grosse majorité des cas (les douceurs des toutes premières saisons étant inhérentes à la source) et que la texture argentique est plus palpable que lors des précédentes itérations physiques. Malgré des bidouilles provoquant une certaine hétérogénéité (et d’assez rares incohérences comme mentionnées plus tôt), la résolution 4K se ressent donc tout du long alors même qu’un encodage très moyen (trop de contenus sur chaque disque), occasionnant des problèmes compressifs tel du macrobloc (heureusement furtif), tend à baisser la définition de la granulosité. Côté WCG et HDR, la palette colorimétrique est aujourd’hui nettement plus chaude (cf. la carnation) avec des teintes autrement plus vives (les primaires sont acidulées), et les sources lumineuses ont été méchamment rehaussées (jusqu’à faire luire de temps à autre la peau des personnages comme si elle était huilée). De fait, plus proche de l’esthétique générale des sitcoms modernes (où tout est violemment éclairé) et très éloigné des austères Blu-ray (ou des diffusions TV aux tons ternes) que nous avions l’habitude de regarder, le résultat peut surprendre. Toutefois, même si trop coloré par endroits, il manifeste d’une plus grande neutralité chromatique en supprimant la dominante bleue nuit ainsi que les dérives (verdâtres ou rougeâtres) préexistants jusqu’alors. Et il en est de même avec les contrastes qui, malgré une dynamique un peu trop agressive (les blancs sont trop attrayants), vient corriger les noirs délavés ou bouchés (les cheveux de Monica en bénéficient) ainsi que la luminosité en berne. Les recoins les plus sombres du cadre peuvent ainsi se dévoiler et les éclairages gagner en intensité.

• Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français Dolby Digital 2.0
Constituée de rires spontanés (la série ayant été enregistrée en public), de petites ambiances de la vie courante (les bruits domestiques, les passants dans la rue, les clients du Central Perk) et surtout de dialogues (à l’origine des ressorts comiques), cette bande-son proposée en VO DTS-HD MA 5.1 (et non plus en Dolby Digital 5.1) et VF Dolby Digital 2.0 (là rien n’a changé) est diffusée avec une belle clarté. La première est néanmoins à privilégier sur la seconde pour son authenticité, son ampleur et sa pureté d’écoute. Car là où la VF est fluette et dotée d’aigus agressifs, la piste anglaise enveloppe (une séparation multicanale élaborée en studio, captation stéréo oblige) et sonne juste. Les éclats de rire des spectateurs s’emparent des surrounds (logique puisque provenant de l’arrière), les voix sont toujours audibles, les coupure musicales sonnent parfaitement et les basses s’animent ponctuellement. Nous sommes donc invités sur scène et non pas laissés à distance du show. Si le doublage français reste une sacrée « madeleine de Proust » (hormis quand survient les changements de voix de Rachel, Joey et Chandler lors les deux dernières saisons), il est encore trop souvent mal synchronisé (une constance depuis sa diffusion).

In the mood for Love

In the Mood for Love

Éditeur : The Jokers | Date de sortie : 1er décembre 2021

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.66 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Supervisé et approuvé par Wong Kar-wai, ce transfert UHD HDR10 créé à partir d’un scan 4K du négatif original 35 mm (la restauration a été menée par L’Immagine Ritrovata Bologne de 2017 à 2020 et l’étalonnage par One Cool Production) ne sied guère au sujet et ruine tout autant la pudeur que le raffinement de la photographie signée Christopher Doyle et Mark Li-ping. Sombrant dans un revisionnisme mal avisé (le rouge de la passion s’est éteint pour laisser place au vert malaisant) et usant de tripatouillages numériques sans borne (cf. l’utilisation excessive de DNR), le cinéaste hongkongais qui a ensorcelé Cannes en l’an 2000 n’a pu échapper à ses démons comme James Cameron et Peter Jackson (avec Le Seigneur des anneaux et surtout Le Hobbit) avant lui. Dans ces conditions, comment apprécier le soin pictural fétichiste de ses cadres ? La texture argentique a disparu avec les détails fins (difficile de distinguer les motifs incrustés des corridors tapissées ou encore les fibres de la qipao portée par Mme Chan), la palette colorimétrique a été contaminée par les teintes vertes (carnation et blancs compris) pour des rouges plus ternes à de rares occasions près (où la saturation a été augmentée), et alors que les contrastes s’en tirent globalement bien, les ombres sont régulièrement squattées par du fourmillement compressif. Décidément, hormis des hautes lumières légèrement amplifiées (les reflets sur la gomina de M. Chow) qui ne dénaturent en rien les éclairages feutrés et poétiques des lieux, c’est un massacre ! Au sujet de cette toute nouvelle version restaurée en 4K, Wong Kar-wai a écrit : « La fenêtre n’est plus poussiéreuse ». Je lui répondrai donc : « Le ménage est un art qui n’est pas donné à tout le monde ».

• Bande-son : Cantonais Dolby Atmos et DTS-HD MA 2.0, Français DTS-HD MA 2.0
Restaurée par Jet Tone Films au studio Robert Mackenzie Sound sous la supervision du réalisateur, la bande-son Dolby Atmos est au contraire des visuels une grande réussite dont les quelques ajouts (des effets supplémentaires de-ci de-là) ne font qu’amplifier les qualités intrinsèques du mixage d’origine. La clarté des dialogues (et des non-dits) n’est jamais prise en défaut, les basses sont d’une grande justesse, la dynamique est merveilleusement nuancée, les ambiances de hauteur (les tempêtes de pluie) sont naturellement mélangées au reste de l’environnement acoustique (dont la proximité multidirectionnelle est frappante), et la sublime ritournelle sentimentale de Shigeru Umebayashi et Michael Galasso (mention spéciale à la mélancolie qui émane du thème de Yumeji) s’envole avec une luxuriance inédite… Les solos de violon n’étant plus anémiques mais au contraire ronds et pleins. Si les deux VO s’imposent sur un plan purement artistique vis à vis de la VF, la piste 3D supplante bien évidemment ses consœurs stéréophoniques par une spatialisation qu’elles ne peuvent raisonnablement atteindre.

Jurassic Park

Jurassic Park

Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 22 mai 2018

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.85 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Si le frisson est là, ce n’est pas pour les dinosaures mais à cause de nombreux plans montrant des signes d’un réducteur de bruit (mais où est passé le grain argentique ?). Et c’est bien dommage, puisque l’amélioration reste souvent notable vis-à-vis du Blu-ray de 2011. Les couleurs sont plus saturées (les rouges et les verts) et donc moins délavées même si conservant l’étalonnage discutable (sans l’excès de jaune pour une carnation plus saine) de la conversion 3D, les contrastes sont plus équilibrés (blancs cramés et noirs bouchés sont de l’histoire ancienne) et les éclairages qui sont plus éclatants profitent d’un bien meilleur écrêtage des hautes lumières. Mais voilà, entre les détails qui se sont fait croquer (!) et l’absence d’une restauration 4K digne de ce nom (Universal n’étant pas reparti du négatif original pour produire ce nouveau master), visible de par la présence de quelques poussières parasites, c’est la déception qui prédomine.

• Bande-son : Anglais DTS:X, Français DTS 5.1
Le naturel des dialogues, l’engagement du score, la spatialisation des effets ambiants, l’activité de l’espace aérien (les rotors de l’hélicoptère ou encore les rugissements du T-Rex) et la profondeur des graves présents sur la VO DTS:X, enterrent la plus frêle VF, moins puissante et immersive malgré son agressivité et la grande présence des surrounds. À rugir de plaisir !

King Kong (2005)

King Kong (2005)

Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 25 juillet 2017

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.35 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 2K
Captée en Super 35 et (malheureusement) finalisée en 2K, cette source 4K suréchantillonnée a visiblement été produite à la va-vite (pour coïncider avec les débuts du support) sans aucune réflexion artistique derrière. Tous les curseurs (ou presque) ont donc été poussés à fond, allant jusqu’à esquinter par endroits la magnifique photographie du chef opérateur Andrew Lesnie (Le Seigneur des anneauxLe Hobbit). Et ce n’est pas tout, puisque de sérieux problèmes compressifs (comme du fourmillement et du color banding) s’invitent régulièrement au voyage (rien d’étonnant avec un bitrate moyen de seulement 46 Mbps). Les détails fins et les textures, loin d’être à la hauteur du format, ont été drastiquement accentués par un renforcement des contours grossier (de l’edge enhancement) là où certains plans, à l’étrange douceur, incriminent l’usage d’un violent réducteur de bruit (du DNR). Le grain argentique est de fait terriblement hétérogène et les images bien trop artificielles… Ce que tend à prouver l’intégration peu réfléchie de la technologie HDR (limitée à du HDR10), avec des sources lumineuses tellement poussées (notamment sur les reflets) qu’elles en deviennent cartoonesques. De surcroît, nous y perdons souvent du côté de l’écrêtage (des nuages moins cotonneux). Le MaxFALL a été mesuré à 96 cd/m² et le MaxCCL à 1000 nits. Mais tout n’est (heureusement) pas à jeter, étant donné que la palette colorimétrique luxuriante gagne tout autant en nuance (une saturation globalement plus mesurée et une dominante jaune-verte moins prégnante) qu’en vibrance (pour un cadre insulaire plus « paradisiaque »), et que les noirs affichent une profondeur accrue bien à-propos au moment du sacrifice sur l’île et lors des soirées à la Big Apple). Il n’y a finalement qu’ici où le naturel trouve son chemin…

• Bande-son : Anglais DTS:X, Français DTS 5.1
Encore plus d’envergure et d’ouverture que la précédente bande-son DTS-HD MA 51 pour une VO DTS:X (24-bit, 7413 kbps) titanesque à l’enveloppement maximal… L’ajout de la verticalité, loin d’être anodin (cf. la ruée des brachiosaures et la fosse aux insectes géants), venant s’ajouter à une sonorisation de tous les instants. La spatialisation y est encore plus palpable (les ambiances de la jungle new-yorkaise, la faune et la flore sur Skull Island), l’activité arrière agressive, les effets parfaitement ciblés (la circulation routière, la présence du bestiaire), la dynamique véhémente, les dialogues cristallins, le score de James Newton Howard (entre douceur lyrique et férocité tribale) particulièrement ample et les basses colossales (les hurlements de King Kong, les pas lourds des reptiles, les moteurs du SS Venture). Très élancée à son niveau mais forcément moins précise dans son rendu, la VF DTS 5.1 (24-bit, 768 kbps) délivre quoi qu’il arrive du grand spectacle acoustique même si un peu plus « sec » que chez sa consœur 3D. Si le doublage est de qualité, les voix sont trop proéminentes vis-à-vis des autres composantes audio du mixage.

Le Hobbit – La Trilogie

Le Hobbit – La Trilogie

Éditeur : Warner Bros. | Date de sortie : 16 décembre 2020

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.40 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Tripatouillée jusqu’à ressembler à un jeu vidéo, l’image déçoit quelque peu ! Car si le HDR et les couleurs renforcent massivement la féerie de l’œuvre (luminosité accrue, couleurs modernisées, éclairages magiques au possible et contrastes renforcés), l’accentuation drastique des contours (textures trop dures, détourages fréquents des vertigineux décors d’arrière-plan et présence d’aliasing) ainsi que l’application de-ci de-là de DNR (les flammes plus ardentes du dragon Smaug seraient-elles à l’origine de la fonte d’une partie des neiges ?) éloignent cette remastérisation 4K de la précision d’orfèvre de son homologue HD.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français DTS-HD MA 7.1 et Dolby Digital 5.1 (Un voyage inattendu)
Dynamique et immersive (la spatialisation est redoutable), la bande-son Dolby Atmos rend vraiment justice à l’inventivité du mixage. Les voix sont d’une grande clarté, les ambiances naturelles profondes, les effets surround omniprésents, la scène aérienne mémorable, la partition symphonique d’Howard Shore aérée avec grand soin et les basses dévastatrices. Ça envoie du lourd… Même les VF, robustes et animées malgré un poids acoustique moindre.

Le Magnifique (1973)

Le Magnifique (1973)

Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 31 octobre 2023

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.66 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Produite en 2023 par Studiocanal à partir du négatif original 35 mm, cette restauration 4K réalisée par L’Image Retrouvée porte malheureusement la patte du laboratoire même si le résultat est globalement convaincant (malgré un débit fluctuant pouvant descendre à 5 Mb/s). La stabilité des images est constante, les imperfections présentes sur la pellicule ont été soigneusement effacées (nécessitant 120 heures de travaux numériques), la définition accrue donne de la précision aux arrière-plans et les détails s’affichent avec une finesse inédite (les visages, les costumes, les décors) si ce n’est lors des plans composites (le générique, les fondus enchaînés), visuellement en deçà puisque présentant des délimitations grossières et une texture argentique lourdement manipulée alors même que le grain est homogène le reste du temps. Oui mais voilà, les travers du laboratoire de restauration sont bien visibles… La palette colorimétrique a beau être ravivée (des primaires moins fades) le nouvel étalonnage est parfois incohérent d’un plan à l’autre avec la présence intrusive de teintes jaunes et vertes (c’est notable lors du passage en jet-ski), et les contrastes plutôt faiblards laissent poindre des noirs certes plus denses que par le passé mais pouvant tirer sur le vert. Rien à reprocher néanmoins aux solides sources lumineuses, maintenant plus réalistes (la lumière du jour, l’éclairage artificiel de la maison de Tatiana) et délivrant une haute luminance mieux écrêtée (les reflets sur l’eau, le ciel ensoleillé, les explosions).

• Bande-son : Français DTS-HD MA 2.0
Si la version 3.0 proposée sur le Blu-ray de 2013 s’est envolée, le mixage mono d’origine restauré numériquement à partir du négatif son et encodé au format DTS-HD MA 2.0 n’en reste pas moins une piste sonore parfaitement équilibrée qui ne manque pas de ressource. La dynamique d’époque est intacte, le détachement des ambiances et autres effets est manifeste (notamment les fusillades et la pluie), la propreté du signal est étonnante (ni souffle ni distorsion), l’intelligibilité des dialogues est appréciable et la mise en valeur de la musique de Claude Bolling se fait sans saturation.

Little Buddha

Little Buddha

Éditeur : Rimini Éditions | Date de sortie : 12 septembre 2024

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.00 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Effectuée par Cinecittà en 2022 sous la supervision du directeur de la photographie Vittorio Storaro à partir des « separation masters », cette nouvelle restauration 4K qui souffle le chaud et le froid nous arrive via un transfert UHD Dolby Vision globalement solide malgré une compression à qui il peut arriver de vaciller (un bitrate moyen de seulement 48 Mbit/s). Le master est d’une belle propreté, la stabilité du cadre est évidente tout du long et le niveau de détails, clairement accru (une captation en 35 mm pour le XX siècle et en 65 mm pour la vie de Siddhartha), révèle des textures de peau plus raffinées ainsi que des fibres textiles plus subtiles que sur le précédent Blu-ray. Néanmoins, les plans sont une fois encore recadrés en Univisium 2.00 (en lieu et place du format originel 2.39), entraînant une perte d’image de l’ordre de 16% (ce qui n’est pas rien), et l’épaisseur du rendu (parfois adouci par un brin de DNR), couplé à une importante remontée de granularité (qui a au moins été conservée) dans la pénombre, trahit l’usage d’éléments intermédiaires (et non des négatifs originaux) lors de la restauration. Mais ce n’est pas tout… Car comme par le passé, plus précisément lors de la première édition Arrow Films (qui ne souhaite plus collaborer avec lui depuis) de L’Oiseau au Plumage de Cristal, le légendaire chef op’ s’est pris d’un violent révisionnisme colorimétrique. Vittorio Storaro, le James Cameron de la photographie (cf. l’article Aliens, Abyss, True Lies et Titanic – L’IA M’A TUER) ? Discutable (et le mot est franchement faible) au possible car ultra filtré par endroits (à tel point qu’il ne reste que de rares touches de couleurs à Seattle), le nouvel étalonnage caricature plus que jamais les disparités visuelles entre l’Orient (chaud et spirituel) et l’Occident (froid et matérialiste). La cité émeraude est ainsi recouverte d’un bleu monochromatique glacial là où le « Petit Tibet » des flashbacks n’est que dorure étouffante (avec un soleil qui crame absolument tout). Pour la subtilité du propos (du niveau d’un CP), on repassera… Mais alors, pour quelle(s) raison(s) de nombreux autre plans ont été épargnés par ce massacre, teintes réalistes aux primaires vibrantes (les kesas rouges) conservées ? Du travail bâclé dont la désagréable hétérogénéité gâche le visionnage à intervalles réguliers, ce que les dérives jaunes vertes de certaines séquences (L’Immagine Ritrovata a bossé dessus ou bien) et la pâleur des scènes en basse lumière (pour cause de noirs décollés) tendent à prouver. Mais Bouddha soit loué, les hautes luminances sont, pour la plupart du moins (quand le filtrage excessif le permet), mieux écrêtées (le rayonnement solaire, les reflets lumineux). L’Average Peak Nits a été mesuré à 223 cd/m² et le MaxCCL à 10 000 nits (!).

• Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1 et DTS-HD MA 2.0, Français DTS-HD MA 2.0
Proposée en 5.1 (24-bit, 4209 kbps) et 2.0 surround (24-bit, 1907 kbps), deux pistes très proches l’une de l’autre même si la première est plus précise à l’arrière, la VO aux sonorités essentiellement frontales délivre quand même de petits effets dans les surrounds (les enfants dans la cour du Temple, les éclairs)… Malheureusement, une impossibilité pour la VF 2.0 dual mono (24-bit, 2100 kbps). Dans tous les cas, c’est à un mixage (un peu empiété par le doublage français) bien projeté et plutôt équilibré que nous avons affaire où la superbe musique de Ryūichi Sakamoto passe par tous les canaux disponibles (donc plus ou moins nombreux en fonction de la bande-son sélectionnée). La dynamique est efficace, les dialogues sont clairs (même si parfois sourds dans la langue de Molière) et le canal LFE peu sollicité (rien d’anormal au vu de l’œuvre).

Pique-nique à Hanging Rock

Pique-nique à Hanging Rock

Éditeur : ESC Editions | Date de sortie : 19 juillet 2023

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.66 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Issu d’un scan 4K du négatif original (par les australiens de The Grainery), cette restauration effectuée en 2022 par les polonais de Fixafilm, entièrement supervisée et approuvée par Peter Weir* et son chef op’ Russell Boyd, est solidement reproduite par ces transferts UHD HDR10 (un bitrate moyen de 68.35 Mbps) mais affiche une texture artificielle ne faisant aucun doute quand à l’usage de filtrages numériques. La stabilité du cadre est excellente, le ratio d’origine 1.66 a été retrouvé (les précédentes éditions qui étaient en 1.78 affichaient un léger zoom) et la copie, d’une propreté immaculée, n’est souillée par aucune forme de saleté. Mais si l’image est globalement plus nette que par le passé (cf. la finesse accrue des cheveux, des motifs sur les vêtements et de la végétation aux abords de Hanging Rock), sa précision se voit drastiquement amoindrie par un dégrainage massif (les visages sont régulièrement « cireux » et les plans larges anormalement doux) sur lequel se sont greffés un léger renforcement des contours et une émulation hétérogène de granularité (qui ne ressemble en rien à celle d’une captation 35 mm). De fait, l’impression d’avoir affaire à un élément intermédiaire (ce qui n’est absolument pas le cas) prédomine.

* À la fin du livret de 130 pages, il déclare (en anglais) : « Félicitations, votre travail l'a revitalisé. (...) Il y a une profondeur colorimétrique toute nouvelle et les images brillent comme si elles vivaient de l’intérieur. (...) Vous avez conservé l’aspect du film, tout en l’accentuant d’une certaine manière. (...) C’est comme une vieille peinture du 18e siècle qui a été minutieusement nettoyée, mais pas trop. (...) Mes félicitations à toutes les personnes impliquées. »

Puis il y a les retouches colorimétriques qui feront débat, dans la mesure où elles font montre d’un évident révisionnisme même si fort à-propos*. À tendance dorée, elles viennent renforcer de nombreuses teintes (la verdure) tout en profitant d’une meilleure saturation des primaires (le ciel bleu, la robe rouge ouvertement charnelle d’Irma). Et il en est de même pour les contrastes, dont la modernisation bénéficie aux hautes luminances (bien mieux écrêtées)… À l’inverse de la pénombre qui y perd en lisibilité (des noirs trop densifiés pouvant même être bouchés). Le MaxFALL a été mesuré à 182 cd/m² et le MaxCLL à 786 nits (des sources lumineuses plus vives).

* Capturant mieux la chaleur de l'Australie et assumant plus pleinement son mysticisme évanescent franchement suranné, ce nouvel étalonnage mordoré sied plutôt bien à l'inquiétante étrangeté qui nimbe tout le film.

• Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français DTS-HD MA 2.0
Proposée en DTS-HD MA 5.1 (24-bit, 3.45 Mb/s), la VO ne se laisse aller à aucun modernisme malvenu et ne fait qu’ouvrir la scène acoustique pour les envolées musicales (notamment la sensualité primitive de la flûte de Pan de Gheorghe Zamfir), dynamiques et explorant la scène arrière avec délicatesse. « Prisonnier » de la façade avant, le reste du mixage fait bien se détacher bruitages (se déplaçant dans l’espace stéréo) et dialogues (d’une belle limpidité). Limitée dans les graves, la VF monophonique (24-bit, 1.97 Mb/s) est forcément moins large et plus épurée. Il n’empêche qu’elle reste d’une grande clarté et préserve une délicieuse authenticité de restitution.

Pirates des Caraïbes: La Malédiction du Black Pearl

Pirates des Caraïbes: La Malédiction du Black Pearl

Éditeur : Disney | Date de sortie : 04 mai 2022

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.40 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 2K
Alors que nous étions en droit d’attendre une clarté d’image améliorée et un spectre colorimétrique enchanteur, c’est plutôt à une malédiction « disneyenne » que nous avons affaire puisque loin d’être frais, c’est le master UHD HDR10 de Disney+ (fait à la va-vite il y a quelques années pour proposer du contenu sur la plateforme) qui est exploité ici ! Abusivement filtrée et loin du rendu argentique qu’elle devrait afficher (le film a été capté en Super 35), l’image souffre des séquelles d’un réducteur de bruit. C’est bien simple, le transfert HD est souvent plus détaillé. Mais ce n’est pas tout, puisque un renforcement des contours a eu la « bonne idée » de rejoindre l’équipage. Du coup, plus dure alors que moins piquée, elle semble plus artificielle qu’auparavant… Sans parler du grain restant qui, totalement figé, semble juxtaposé dessus les éléments du cadre. Comme de bien entendu, c’est « cracra » dès que la caméra est en mouvement. Et il y a encore « mieux », puisque en plus des tripatouillages mentionnées ci-dessus, la technologie HDR (façon filtre sépia) affadit terriblement la photographie. Beaucoup plus sombre et terne que l’encodage SDR, elle met en sourdine les primaires (le ciel bleu, la tunique rouge de la Garde Royale) et obscurcit les sources lumineuses (mais où est passé le soleil des Caraïbes ?). Alors oui, les nuages sont maintenant plus visibles, mais le Blu-ray reste largement au-dessus pour tout le reste.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
Si elle ne démérite pas, la bande-son « Dolby Atmouse » manque néanmoins d’agressivité pour « aborder en belle » la précédente piste LPCM 5.1. Car l’activité spatiale élargie (les effets à l’arrière sont plus présents), l’utilisation (bien trop discrète) des canaux aériens (de petits sons ambiants), l’engagement du score et la clarté des dialogues ne peuvent faire oublier son absence de fougue (même avec un « coup de pied » dans le potard) et la prudence excessive des basses (cf. l’attaque de Port Royal). Mieux lotie que par le passé, la VF Dolby Digital Plus 7.1 (en lieu et place du mix DD 5.1) s’engage plus pleinement sur la mer des Caraïbes !

Pirates des Caraïbes: Le Secret du coffre maudit

Pirates des Caraïbes: Le Secret du coffre maudit

Éditeur : Disney | Date de sortie : 07 avril 2023

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.39 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 2K
De mise sur le 1er opus, la malédiction « disneyenne » se prolonge avec ce transfert UHD HDR10 loin d’être de première fraîcheur puisque tiré du même master que celui exploité sur Disney+ (et donc réalisé précipitamment pour le lancement de la plateforme)… C’est bien simple, le rendu visuel du Blu-ray est autrement plus agréable ! La clarté de l’image n’est en rien améliorée, les sources lumineuses étant à présent bien plus sombres (le soleil des Caraïbes n’est plus que l’ombre de lui-même et seuls les nuages sont mieux modelés), le spectre colorimétrique a perdu de son enchantement car rendu fade par un voile sépia venant diminuer les primaires et les détails, régulièrement accentués par un renforcement des contours évident, sont amoindris par l’usage d’un DNR venant gommer une grosse partie du grain argentique (qui devrait pourtant être très présent s’agissant d’une captation Super 35). Néanmoins, à la différence du « glorieux » rendu de son aîné, l’edge enhancement y est moins grossier et le grain pas totalement figé. De fait, elle est plus potable en mouvement.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
Manquant encore d’agressivité (la dynamique et les basses partent timidement à l’abordage) vis-à-vis de la précédente piste LPCM 5.1 (et monter le potard n’y fera rien), la VO « Dolby Atmouse » élargie tout de même l’activité spatiale (présence surround accrue lors des escarmouches) même si la verticalité du mixage s’apparente plus à une petite houle qu’à une marée de tempête (quelques sons ambiants et les tentacules du kraken). Les dialogues sont vifs et la musique tonitruante de Hans Zimmer délivrée avec suffisamment d’ampleur. Mieux nantie que par le passé car gagnant deux canaux à l’arrière, la VF Dolby Digital Plus 7.1 (en lieu et place du mix DTS 5.1) s’engage au combat avec plus de courage que sa consœur 3D !

Pirates des Caraïbes: Jusqu’au bout du monde

Pirates des Caraïbes: Jusqu’au bout du monde

Éditeur : Disney | Date de sortie : 07 avril 2023

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.39 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 2K
Point de restauration 4K digne de ce nom mais une mise à l’échelle réalisée à la va-vite (l’apport en définition n’est en rien patent) où le HDR obscurcit de trop les lieux, le WCG atténue la vivacité des teintes et le DNR continue de donner l’estocade (certes moins violemment que sur les deux premiers volets). Alors oui, la morosité plus ambiante des sources lumineuses (même si les flammes et les nuages révèlent de plus fins détails) et des couleurs (les primaires sont plus discrètes) se prêtent plutôt bien à ce chapitre plus mature, de même que la texture argentique (une captation Super 35) sort enfin des vagues (tout en étant diminuée); mais non, ce n’est pas plus beau que le transfert HD de 2007 dont le naturel est à privilégier.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
Si l’ampleur est encore en retrait (la combativité manque quelque peu à l’appel) en comparaison de l’ancienne piste LPCM 5.1, la VO « Dolby Atmouse » (pensez à monter le potard) ne manque pas de délivrer une activité spatiale d’une folle richesse (les informations abondent à l’arrière et sont opportunes dans les hauteurs) couplée à des dialogues faciles à saisir et à une symphonie musicale mémorable (bien mixée à l’ensemble de surcroît). Pourvue d’un élan dynamique un peu plus prononcé et de graves à peine plus impactants (mais aux nuances moindres), la VF Dolby Digital Plus 7.1 qui ramasse deux enceintes surround (du DTS 5.1 sur le précédent Blu-ray) a moins peur de se mouiller malgré une spatialisation plus resserrée.

Star Wars, épisode I: La Menace fantôme

Star Wars, épisode I: La Menace fantôme

Éditeur : Disney | Date de sortie : 05 juin 2020

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.39 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Elle s’en va combattre la Fédération du Commerce avec les mêmes « défauts » (un choix délibéré de George Lucas pour mieux raccorder visuellement les trois opus de la prélogie) que le précédent Blu-ray (un lissage excessif pour supprimer la texture argentique 35 mm et une définition hétérogène) malgré l’apport moderne lié au HDR (des contrastes ragaillardis et des sources lumineuses plus éclatantes) et au WCG (un nouvel étalonnage aux primaires mieux saturées).

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
La bande-son s’illustre sur le champ de bataille une fois le volume rehaussé de quelques crans… Surtout l’ample (la dynamique en a sous le coude) et immersif remixage 3D (la course de podracers est un anthologique plaisir auditif) qui nous plonge au cœur du conflit avec des effets/ambiances qui fourmillement de partout (scène de hauteur comprise comme lors des déplacements des vaisseaux spatiaux) et des impacts « hantés » par la force des Sith (cf. les sabres qui s’entrechoquent lors du duel final).

Sugarland Express

Sugarland Express

Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 04 décembre 2024

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.35 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Pourtant supervisée par « The Entertainment King », cette restauration 4K issue d’un scan des négatifs 35 mm est trop inégale pour convaincre. L’image souffre d’un dégrainage variable, les plans anciennement flous (une mise au point ratée) se voient maladroitement accentués par l’IA (les aberrations visuelles ne trompent pas) et la carnation est hétérogène. Reste un voile de netteté supplémentaire et des couleurs moins délavées que par le passé (les rouges, les jaunes et les bleus).

• Bande-son : Anglais Dolby TrueHD 5.1, Français DTS 2.0
Laissant sur le bas-côté l’ancienne VO dual mono, la présente édition embarque une nouvelle piste Dolby TrueHD 5.1 venant sobrement ouvrir le champ sonore (les véhicules se déplacent d’avant en arrière et la foule investit les canaux surround) tout en restant fidèle à ses origines frontales (les dialogues sont clairs). Malgré des basses boueuses, les coups de feu et les carambolages gagnent en robustesse. Même si bien répartie, la VF stéréo (au doublage insupportable) est plus étriquée.

Terminator 2

Terminator 2

Éditeur : Studiocanal | Date de sortie : 05 décembre 2017

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.40 – HDR10 | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Cette nouvelle restauration 4K réalisée par les équipes de James Cameron (et approuvée par le maître) en 2016 pour la reparution du film en 3D, change assez radicalement (trop) l’aspect de l’œuvre. L’image a été massivement dégrainée, l’étalonnage des couleurs a été modernisée (une photographie plus neutre et bleutée) et des modifications visuelles ont été apportées (effacement du matériel de tournage, changement du visage des cascadeurs par celui des acteurs, etc.). Adieu donc l’aspect argentique de l’œuvre et bonjour l’image ultra-propre et sur-lissée. Si le résultat peut sembler flatteur au premier coup d’œil (le film a l’air d’avoir été tourné hier en numérique), de nombreux plans souffrent néanmoins d’un rendu fake assez gênant, la faute à un excès de DNR (les visages de cire) couplé à une accentuation artificielle des contours souvent bien visible. Mais finalement, tout du moins en Ultra HD Blu-ray (car le Blu-ray présent dans le package est globalement mauvais), il s’agit de la meilleure façon de profiter de ce film culte aujourd’hui. En effet, la compression est solide (un bitrate moyen de 60.17 Mb/s) alors qu’elle est toute pourrie sur le Blu-ray, la netteté jamais vu, la plupart des détails plus nombreux (tout du moins en comparant cette version avec l’Édition Collector sortie en 2009), les couleurs rajeunies (pas toujours raccords d’un plan à l’autre sur le BD nouvellement restaurée) et les contrastes optimaux. La même chose sans le dégrainage excessif et l’abus d’edge enhancement (bien plus visible sur le dernier Blu-ray) aurait bien évidemment été souhaitable. Quant aux technologies WCG/HDR, elles sont sur le terrain visibles même si assez softs et peu démonstratives. La palette colorimétrique est de fait plus subtile (sur le Blu-ray fourni, les couleurs sont trop saturées et perdent nombres de nuances comme lors des explosions) et délivre des teintes plus réalistes (la vue subjective rouge du T-101, le ciel bleu, la lave en fusion orange), les images sont plus vivantes grâce à une luminosité globale grandie et des noirs plus accomplis, les sources lumineuses gagnent en lumens (l’éclairage public, les tubes halogène du parking souterrain, les projecteurs, les gyrophares) et les chromes des armes/véhicules, comme la brillance des sols (notamment dans l’hôpital psychiatrique), sont plus éclatants.

• Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français DTS-HD MA 5.1
Du gros calibre à la dynamique maîtrisée qui déborde d’effets précis et de graves sismiques. La VO est à privilégier pour un surplus d’activité sur les canaux arrière et un ensemble plus homogène (VF plus brouillonne et gratuitement trop puissante avec des basses qui peuvent saturer). Dans les deux cas, et c’est plutôt une bonne chose, le mixage d’origine est respecté et conserve la bibliothèque sonore d’époque qui est forcément un peu datée aujourd’hui (comme les coups de feu et les collisions). Vis-à-vis du Blu-ray Édition Collector paru en 2009, la VF gagne en profondeur et la VO en finesse multicanale (pourtant proposée en DTS-HD MA 6.1).

Trois Couleurs: Bleu, Blanc, Rouge

Trois Couleurs

Éditeur : Potemkine | Date de sortie : 07 décembre 2021

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 1.85 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Issus d’une restauration 4K (concrétisée par Hiventy) tirée des négatifs originaux 35 mm, ces transferts UHD Dolby Vision qui avaient toutes les cartes en main pour sublimer la photographie de chaque œuvre sont malheureusement bien en deçà des capacités du format. Car si la finesse et la précision sont retrouvées (les détails se livrent avec un bien meilleur rendu qu’en HD), la texture argentique plus élégamment restituée, les copies soigneusement nettoyées (à quelques poussières près), les contrastes renforcés et les hautes lumières naturalistes beaucoup mieux gérées (elles ne sont plus brûlées), les problèmes de compression foisonnent et le nouvel étalonnage des couleurs risque de faire jaser. En effet, là où les anciens masters souffraient d’une palette colorimétrique bien trop terne et de dérives pourpres, les teintes enivrent aujourd’hui par leur beauté (les primaires gagnent en saturation) mais semblent s’écarter de la source en marquant plus que de raison les jaunes. C’est beau et flatteur certes, mais l’impression d’être devant La Double vie de Véronique (surtout avec Bleu) à quelque chose de dérangeant. Mais le pire sur ces Ultra HD Blu-ray, c’est que la compression qui est totalement « aux fraises » salope les nouveaux masters 4K concoctés pour l’occasion… Les pixels et autres macroblocs s’incrustent assidûment, le sous-échantillonnage de la chrominance est chahuté en quasi-permanence et quelques flashs de couleur intrusifs émergent lors de certains changements de plans. À ce niveau-là, c’est tout simplement honteux !

• Bande-son : Français DTS-HD MA 5.1 et DTS-HD MA 2.0
Remixées à partir des bandes-son Dolby Surround exploitées au cinéma, ces pistes sonores multicanales (2.0 non testées) intimement liées au compositeur Zbigniew Preisner font montre d’un incontestable confort d’écoute. Le mixage est parfaitement équilibré, la dynamique profite au score, les voix sont claires (même dans la retenue), la spatialisation est naturelle et l’activité arrière, périodiquement surprenante, sert aux ambiances.

True Lies

True Lies

Éditeur : 20th Century Studios | Date de sortie : 24 avril 2024

• Format vidéo : 2160p24 | Ratio 2.39 – Dolby Vision | BT.2020 – Encodage HEVC | DI 4K
Une « modernisation » dont le passage à la moulinette artificielle, affreusement hétérogène d’un plan à l’autre, massacre éhontément la photographie captée en Super 35 de Russell Carpenter (Charlie et ses drôles de dames). Soit floue et cireuse, soit trop nette et contre-nature (façon cel-shading près de 40% du temps), cette image à la texture photochimique anormalement « propre » (absente) puis fichtrement « sale » (envahissante) la seconde d’après, est agitée par un traitement en pilotage automatique… Qui touche aussi les contrastes (des niveaux de noir incohérents) et la carnation (de pâle à bronzée en un claquement de doigts). Étonnamment, certains détails fins perdurent naturellement de-ci de-là. Pour le reste, la palette colorimétrique révisionniste (froide et non plus chaude) propose des teintes nouvellement audacieuses (la voiture de sport rouge, le front de mer turquoise des Keys de Floride), les sources lumineuses sont très vives par moments (cf. le feu de cheminée lors du strip-tease d’Helen) et la compression HEVC, avec un bitrate de l’ordre de 65 à 70 Mbps en moyenne, ne se fait pas griller sa couverture.

• Bande-son : Anglais Dolby Atmos, Français DTS-HD HR 5.1
Alors qu’elle a toujours été fantastique (VHS comprise), cette turbulente bande-son propulsée par le score de Brad Fiedel (Terminator) profite d’une forte mise à niveau avec un engagement mémorable de la scène de hauteur (la voix lors de l’interrogatoire, les passages de jets, le tour en hélicoptère) et de plus d’espace pour respirer à l’arrière (le final avec le Harrier II). Plus immersive que jamais, l’activité surround y est substantielle à la moindre incartade et la musique, qui profite d’une agréable fidélité des médiums, parfaitement répartie sur tous les canaux. Les dialogues sont toujours clairs, la dynamique loin d’être modeste et le canal LFE bien ferme (les explosions, les coups de feu, les moteurs à réaction). Si ce n’est pour profiter de son drolatique doublage, aucune raison de favoriser la VF présentée en DTS-HD HR 5.1 car moins impactante et plus resserrée, elle n’assume que trop peu la double vie qu’elle est censée mener.

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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