La 77e édition du Festival de Cannes s’est déroulée sous un ciel bleu quelque peu nuageux du mardi 14 au samedi 25 mai 2024. Couvert par KillerSe7ven et le loup celeste durant près de neuf jours, l’évènement valait le déplacement puisque l’ambiance ouvertement festive, le paysage paradisiaque du golfe de La Napoule, les rencontres dans les files d’attentes et à l’Espace Presse, la cuisine gourmande, les discussions entre fanatiques de cinéma et bien évidemment les films en compétition s’étaient donnés rendez-vous sur la Croisette.

Cannes 2024

Une sĂ©lection de films attirĂ©e par les portraits de femmes (Anora, Emilia PĂ©rez, Les Graines du figuier sauvage, The Substance, etc.) et la libĂ©ration des corps qui a laissĂ© entrer les monstres (merci Julia Ducournau), des sĂ©ances le cul vissĂ© Ă  quelques fauteuils des Ă©quipes techniques (comme le rĂ©alisateur et les acteurs lors de la prĂ©sentation de la comĂ©die sociale En fanfare), une volontĂ© sans faille Ă  produire des Ă©crits qu’importe l’heure ou le lieu, des confĂ©rences de presse forts instructives (comment ne pas Ă©voquer la gentillesse et la simplicitĂ© de la lĂ©gende Kevin Costner) et une inoubliable CĂ©rĂ©monie de clĂ´ture ont ainsi rythmĂ©s le marathon cannois peu reposant (ils tentent de rĂ©cupĂ©rer depuis) mais enivrant de nos deux compères. Dans les rues bondĂ©es de journalistes/professionnels/passionnĂ©s affairĂ©s, ils ont pu croiser au petit bonheur (la chance) des cĂ©lĂ©britĂ©s telles que Elle Fanning, Eva Green, George Lucas, Laurent Lafitte, MĂ©lanie Laurent, Omar Sy, Wim Wenders, Xavier Dolan et quelques autres encore.

Entre deux articles de notre « Tarzan Â» de Stras adepte des chemises (pas forcĂ©ment Ă  fleurs) et après notre podcast 🎙️ en mode apĂ©ro (Ă  retrouver ci-dessous pour les retardataires qui ont manquĂ© notre bilan), c’est au tour de notre canis lupus de la petite SibĂ©rie de fouler le tapis rouge avec son après-sĂ©ance… ForcĂ©ment consacrĂ©e au Festival de Cannes 2024. Suivez les feuilles de laurier !

Sommaire

Oh, Canada

Oh, Canada

Un documentariste célèbre, Leonard Fife, se sachant condamné, accepte qu’un de ses anciens élèves, Malcolm, filme son ultime confession et son agonie.

Au coucher de soleil de sa vie, un documentariste (bouleversant Richard Gere en vieillard dĂ©terminĂ©) se confie Ă  la (dernière) lumière des projecteurs sur la fuite en avant qu’il n’avait jamais assumĂ©, alors mĂŞme que son destin Ă©tait tout tracĂ©. Et alors que son souvenir survivra Ă  jamais Ă  travers la camĂ©ra, cet Ă©pitaphe dĂ©sireuse de repentance cache parfois la vĂ©ritĂ© et/ou brouille la chronologie (que la prĂ©sence ou non de couleurs, ainsi que les changements de ratio, permettent de recoller les morceaux), pour mieux dresser le portrait d’une gĂ©nĂ©ration d’amĂ©ricains progressistes touchĂ©e par l’amertume. Une rĂ©demption certes tardive et parfois mĂŞme pathĂ©tique, mais oĂą la rĂ©surgence des souvenirs anciens s’apparente Ă  une prière dĂ©diĂ©e Ă  une femme (très juste et authentique Uma Thurman) dont il estime devoir la vĂ©ritĂ©. Pour sa 4e fois Ă  Cannes, Schrader a su se marier aux Ă©crits de Russell Banks. 🌿🌿🌿

The Surfer

The Surfer

Un homme revient dans sa ville natale située en bord de mer en Australie. Il est humilié devant son fils par une bande de surfeurs locaux qui revendiquent la propriété absolue de la plage de son enfance. Blessé, il décide de rester sur la plage, déclarant la guerre à ceux qui contrôlent la baie.

BolossĂ© par un gang toxique de surfeurs mascu, un excellent Nicolas Cage, prĂŞt Ă  vendre son âme pour un bien immobilier, va surfer sur la vague cauchemardesque d’un Finnegan qui, stationnant par endroits sur la quatrième dimension de son Vivarium, livre un huis clos sableux Ă  la folie douce addictive. Mangez le rat !!! 🌿🌿🌿

Kinds of Kindness

Kinds of Kindness

Une fable en tryptique qui suit : un homme sans choix qui tente de prendre le contrĂ´le de sa propre vie; un policier inquiet parce que sa femme disparue en mer est de retour et qu’elle semble une personne diffĂ©rente; et une femme dĂ©terminĂ©e Ă  trouver une personne bien prĂ©cise dotĂ©e d’un pouvoir spĂ©cial, destinĂ©e Ă  devenir un chef spirituel prodigieux.

MĂŞme si vaniteuse et se pavanant de trop dans la beautĂ© des corps fĂ©minins, cette anthologie qui voit triple sur l’emprise amoureuse et la servitude volontaire en dĂ©coulant est une comĂ©die noire qui, Ă  l’inverse de ses personnages (un casting prestigieux qui brille tout du long) codependants au regard des autres, ne cherche jamais Ă  plaire avec sa provocation permanente et ses images chocs. Et alors que dans Pauvres crĂ©atures l’hĂ©roĂŻne vivait avec un autre cerveau que le sien, dans cet asile de fous sous contrĂ´le, aucun corps ne semble vraiment appartenir Ă  son lĂ©gitime propriĂ©taire… De sorte que son crĂ©ateur s’interroge sur l’existence du libre arbitre. Troublant ! 🌿🌿🌿

Les Damnés

Les Damnés

Hiver 1862. Pendant la guerre de SĂ©cession, l’armĂ©e des Etats-Unis envoie Ă  l’Ouest une compagnie de volontaires pour effectuer une patrouille dans des rĂ©gions inexplorĂ©es. Alors que leur mission change de cap, ils questionnent le sens de leur engagement.

AbandonnĂ©s dans un no man’s land oĂą les corps des dĂ©funts servent d’amuse-gueules aux loups, les hommes dĂ©ployĂ©s lors de la Civil War amĂ©ricaine se questionnent sur le sens de l’engagement alors que la dĂ©sillusion face au combat fait rage. Mais plombĂ©e par une lenteur Ă©touffante, la banalitĂ© du quotidien arborĂ©e dans ce drame de guerre est aussi ennuyeuse Ă  vivre pour ses protagonistes qu’Ă  suivre pour les spectateurs… Surtout que la mise en scène singeant le Iñárritu de The Revenant est par de trop misĂ©rabiliste. Attention car tels les sudistes, l’ennui guette ! 🌿

City of Darkness

City of Darkness

Dans les annĂ©es 80, le seul endroit de Hong Kong oĂą la Loi Britannique ne s’appliquait pas Ă©tait la redoutable Citadelle de Kowloon, une enclave livrĂ©e aux gangs et trafics en tous genre…

CadencĂ©e par un Kenji Kawai en feu, cette bombe d’Ă©nergie oĂą Soi Cheang marche dans les pas du Tsui Hark de Time and Tide et du Stephen Chow de Crazy Kung-Fu (les genres ne cessant de muter pour mieux rendre hommage au cinĂ© HK de l’âge d’or), adapte le manhua Ă©ponyme non sans galvaniser un public friand d’arts martiaux. Car s’il est question de survie et d’une spirale vengeresse dans une jungle de bĂ©ton hautement cinĂ©gĂ©nique, cette revisite Ă©pique et romanesque d’un Ă©pisode sombre de l’histoire de Hong Kong est surtout le prĂ©texte Ă  une tornade de bastons de hautes voltiges, renvoyant Ă  la mĂ©morable scène de la ruelle dans S.P.L. (rĂ©alisĂ© par un Wilson Yip ici producteur). Dantesque ! 🌿🌿🌿🌿

Caught By The Tides

Caught By The Tides

Chine dĂ©but des annĂ©es 2000. Qiaoqiao et Bin vivent une histoire d’amour passionnĂ©e mais fragile. Quand Bin disparaĂ®t pour tenter sa chance dans une autre province, Qiaoqiao dĂ©cide de partir Ă  sa recherche…

KalĂ©idoscope de musiques, de sources, de formats, de textures, de cadences et de genres pour un beau portrait de femme tout en silences dans la Chine du XXIe siècle. Et sur plus de 20 ans, Ă  la croisĂ©e du documentaire et de la fiction, la petite histoire si bouleversante rejoint la grande histoire d’une nation en constante mutation dans une longue dĂ©ambulation au spleen planant. Gros coup de cĹ“ur ! 🌿🌿🌿🌿

Megalopolis

Megalopolis

La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero. Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero, amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité.

Au carrefour du chef-d’Ĺ“uvre et du nanar, cette audacieuse et expĂ©rimentale Ă©popĂ©e babylonienne Ă  la dĂ©cadence somme toute Romaine fricote avec la fable futuriste adepte de soap opera. Et devant cette fresque tissĂ©e aux visions fulgurantes (pas toujours du meilleur goĂ»t) proches de la rĂŞverie, des personnages symboliques (un casting royal) s’exprimant en langue théâtrale Ă©difient un pĂ©plum postmoderne oĂą, la puissance de l’art et les passions amoureuses font naĂ®tre une humanitĂ© meilleure. Inclassable et dĂ©mesurĂ©e dans tout ce qu’elle entreprend, cette Ĺ“uvre d’une vie (pour Francis Ford Coppola) devrait gagner ses lettres (en alphabet latin) de noblesse avec le temps. Mais en attendant ce jour, veni, vide et sentiendum ! 🌿🌿🌿

En fanfare

En fanfare

Thibaut est un chef d’orchestre rĂ©putĂ©. Atteint de leucĂ©mie, il se met en quĂŞte d’un donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse. Apprenant Ă  cette occasion qu’il est un enfant adoptĂ©, il dĂ©couvre l’existence d’un frère aĂ®nĂ© dans le Nord. Celui-ci, modeste employĂ©, est aussi tromboniste dans une fanfare municipale en voie de dissolution.

Des notes de vivre ensemble et une symphonie de tendresse pour cette comĂ©die sociale sur une fratrie retrouvĂ©e dont le tempo est donnĂ© par des acteurs en osmose (formidables Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin). Le succès devrait ĂŞtre au rendez-vous lors de sa future reprĂ©sentation dans les salles ! 🌿🌿🌿🌿

The Substance

The Substance

AVEZ-VOUS DÉJĂ€ RĂŠVÉ D’UNE MEILLEURE VERSION DE VOUS-MĂŠME ? Vous devriez essayer ce nouveau produit : The Substance. ÇA A CHANGÉ MA VIE.

Alors que la quĂŞte de beautĂ© Ă©ternelle mène au body horror qui tache, Coralie Fargeat vomit le strass du jeunisme hollywoodien. Et parvenant Ă  « remplacer Â» les maĂ®tres de l’horreur qu’elle convoque (Ă  commencer bien Ă©videmment par Cronenberg), c’est en Reine qu’elle s’impose dans un geyser de sang proprement cathartique. Monstrueuse et incroyablement jouissive, cette fable noire fĂ©ministe qui assume pleinement sa part comique accouche de fait d’un classique du genre oĂą le duo Moore/Qualley (qui ne sont qu’une) crève l’Ă©cran. Waouh !! 🌿🌿🌿🌿🌿

Horizon: Une saga américaine - Chapitre 1

Horizon: Une saga américaine - Chapitre 1

Sur une pĂ©riode de 15 ans avant et après la Guerre de SĂ©cession. L’expansion vers l’Ouest est semĂ©e d’embĂ»ches qu’il s’agisse des Ă©lĂ©ments naturels, des interactions avec les peuples indigènes qui vivaient sur ces terres et de la dĂ©termination impitoyable de ceux qui cherchaient Ă  les coloniser…

Avec son classicisme somme toute Fordien, l’ambitieuse saga sur la conquĂŞte de l’Ouest Horizon dĂ©bute avec un premier segment en forme d’excellente exposition (trois voire quatre autres films de 3 heures suivront) qui sonne le retour du western Ă  l’ancienne avec un casting 5 Ă©toiles. Car dans le style des 90’s, alors que les coups de feu retentissent de nouveau dans la sierra et les grands sentiments s’installent Ă  jamais dans le grand Ouest amĂ©ricain, cette fresque historique chorale (l’on y suit plusieurs destins durant l’expansion de la nation) faisant la part belle aux femmes sent bon le cuir des vaches et les grandes prairies. 🌿🌿🌿🌿

Emilia PĂ©rez

Emilia PĂ©rez

Rita, une avocate sous-estimĂ©e travaillant pour un grand cabinet d’avocats plus intĂ©ressĂ© Ă  faire sortir les criminels de prison qu’Ă  les traduire en justice, est engagĂ©e par le chef d’une organisation criminelle.

Sur un sujet casse-gueule, Audiard fait son coming out cinĂ© avec cette comĂ©die musicale transgenre sur fond de cartels mexicains Ă©blouie par la fougue du trio SaldanaGascĂłnGomez. Et quand il aborde, non sans laisser vivre des numĂ©ros exaltants Ă  la grande diversitĂ© musicale, les tragĂ©dies du Mexique (les disparitions et les fĂ©minicides), c’est pour mieux parler du fĂ©minin au travers de trois portraits de femmes aussi poignants qu’Ă©clatants. Nul doute qu’un prix (mĂ©ritĂ©) lui sera remis ! 🌿🌿🌿🌿

The Apprentice

The Apprentice

AnnĂ©es 1970. Les jeunes annĂ©es de l’entrepreneur immobilier, Donald Trump et sa relation avec l’homme politique, Roy Cohn.

Si elle est peut-ĂŞtre trop lisse pour son propre bien, cette origin story drĂ´le et cruelle du « super-vilain Â» des États-Unis (ses dĂ©buts dans le business en tant que jeune promoteur), interprĂ©tĂ© par un Sebastian Stan dans un mimĂ©tisme troublant (qui a tout compris du langage corporel de Trump), voit, Ă  travers une mise en scène scorsienne livrĂ©e derrière un vieux tube cathodique, comment un monstre façonnĂ© par deux Frankensteins (l’avocat Roy Cohn et le mannequin future Ă©pouse Ivana ZelnĂ­ÄŤková) va finalement les « tuer Â». Car contrairement aux films super-hĂ©roiques, la rĂ©alitĂ© est faite de la victoire des tueurs ! 🌿🌿🌿

C'est pas moi

C'est pas moi

Pour une exposition qui n’a finalement pas eu lieu, le musĂ©e Pompidou avait demandĂ© au cinĂ©aste de rĂ©pondre en images Ă  la question : OĂą en ĂŞtes vous, Leos Carax ? Il tente une rĂ©ponse, pleine d’interrogations. Sur lui, son monde. Je sais pas.

Une introspection brumeuse oĂą Carax se raconte, Ă  travers sa vision du monde et du cinĂ©ma, en entassant avec ou sans commentaires images d’archives, extraits de sa filmographie et intertitres. Que retenir de cette parenthèse expĂ©rimentale ? Un cri d’amour Ă  Godard, un tacle deux pieds dĂ©collĂ©s Ă  Polanski et qu’il n’y a pas de beau sans grain ! 🌿

Black Dog

Black Dog

Lang revient dans sa ville natale aux portes du dĂ©sert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargĂ©e de dĂ©barrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitiĂ© avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau dĂ©part pour ces deux âmes solitaires.

Dans une Chine en ruines, alors qu’un jeune homme adopte un chien errant, la charge contre le rĂ©gime menĂ©e par son rĂ©al montre les rĂ©alitĂ©s d’un pays dĂ©liquescent oĂą, (très) loin de son image vendue Ă  l’international, tout n’est qu’apocalypse… Ou presque. Et c’est lĂ , au sein de dĂ©cors singuliers (sublimĂ©s par une incroyable photographie sablonneuse) qui semblent parfois sortir d’un Mad Max, que l’incongru surgissant des dĂ©combres va animer une histoire de survie peuplĂ©e de magnifiques marginaux. Car plus que tout, telles ces deux crĂ©atures meurtries qui se reconstruisent sur le mĂŞme chemin, il ne faut jamais renoncer et croire en un avenir (peut-ĂŞtre) meilleur. Bouleversant ! 🌿🌿🌿🌿🌿

Les Linceuls

Les Linceuls

Karsh, 50 ans, est un homme d’affaires renommé. Inconsolable depuis le décès de son épouse, il invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit, plusieurs tombes, dont celle de sa femme, sont vandalisées. Karsh se met en quête des coupables.

S’il se crashe dans son enquĂŞte vaporeuse sur fond de thĂ©ories du complot, Cronenberg livre son Ĺ“uvre la plus personnelle oĂą un Vincent Cassel glaçant, son avatar dans le suaire de son chagrin autobiographique, se lance dans une logorrhĂ©e neurasthĂ©nique pour sonder les Ă©tapes du deuil en regardant la mort en face. Mais si s’inventer des histoires peut apporter du rĂ©confort a l’endeuillĂ© quand l’absence de l’ĂŞtre aimĂ© se fait insupportable, se refuser Ă  laisser poindre toute Ă©motion est criminelle… Du moins pour les spectateurs. De fait, nul doute que des ornements commĂ©moratifs auraient facilitĂ© le recueillement sur ce sĂ©pulcre 2.0 froid comme la mort ! 🌿🌿

Le Royaume

Le Royaume

Corse, 1994. Lesia vit son premier été d’adolescente. Un jour, un homme fait irruption et la conduit à moto dans une villa isolée où elle retrouve son père, en planque, entouré de ses hommes. Une guerre éclate dans le milieu et l’étau se resserre autour du clan. La mort frappe. Commence alors une cavale au cours de laquelle père et fille vont apprendre à se regarder, à se comprendre et à s’aimer.

Dans le Valinco des annĂ©es 90, alors que la guerre des clans fait rage, ce touchant road-movie oĂą la mort fauche sans crier gare tisse avec sensibilitĂ© une relation filiale (entre un père et une fille interprĂ©tĂ©s par des acteurs non professionnels) en proximitĂ© directe avec une sĂ©rie de drames. Et alors qu’ils apprennent Ă  se connaĂ®tre dans la beautĂ© dĂ©chirĂ©e du sud de la Corse, cette tragĂ©die Ă  hauteur d’enfant touche en plein cĹ“ur. Un premier film puissant ! 🌿🌿🌿

Anora

Anora

Le parcours d’une travailleuse du sexe entre New York et Las Vegas.

Avec un cĹ“ur gros comme ça, cette dĂ©construction du rĂŞve amĂ©ricain (avec ses mioches dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s) oĂą l’esprit des frères Coen emmĂ©nage chez les Safdie, est un anti-Pretty Woman furibard qui dĂ©bute comme un conte de fĂ©es trivial avant de virer au road-trip drolatique. Sensible, jouissif et enivrant, ce portrait Ă©tonnamment touchant d’une vĂ©ritable bad ass (interprĂ©tĂ©e par la formidablement Ă©nergique Mikey Madison) s’impose comme le meilleur film de son rĂ©alisateur indĂ©. J’ai trouvĂ© ma Palme d’or ! 🌿🌿🌿🌿🌿

Parthenope

Parthenope

La vie de Parthénope de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine dépourvue d’héroïsme mais éprise de liberté, de Naples, et d’amour. Les amours vraies, indicibles ou sans lendemain qui vous condamnent à la douleur mais qui vous font recommencer. Le parfait été à Capri d’une jeunesse insouciante malgré un horizon sans issue. Autour de Parthénope, les napolitains.

S’Ă©tendant des annĂ©es 50 Ă  nos jours, cette Ă©popĂ©e fĂ©minine sur les mystères de la jeunesse (et de la ville de Naples), vus sous la posture de l’anthropologie, s’offre une esthĂ©tique (de cartes postales ?) aussi belle et sensuelle que sa divine hĂ©roĂŻne. Mais ripolinĂ© et s’abimant dans une vision surannĂ©e de la femme (comprendre celle du vieux mâle blanc), ce roman-photo Ă  la frontière du sacrĂ© et du profane est aussi pompeux qu’Ă©culĂ©. Oui, La grande bellezza s’est noyĂ©e dans les eaux de la citĂ© parthĂ©nopĂ©enne ! 🌿🌿

Le Fil

Le Fil

Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.

Portrait d’un avocat de la dĂ©fense (trop) dĂ©vouĂ© en mĂŞme temps que plaidoyer contre les convictions dans la procĂ©dure pĂ©nale (oĂą le vrai reste inatteignable puisque sa perception est propre Ă  chacun), ce film de procès (devant la cour d’assises) qui s’articule autour de la parole de ses acteurs (tous dans la justesse d’interprĂ©tation), entretient le doute jusqu’Ă  l’Ă©ventuelle condamnation votĂ©e dans la chambre des dĂ©libĂ©rĂ©s… Qu’une rĂ©solution (inattendue ?) Ă  double coups, preuve irrĂ©futable permettant Ă  cette Ĺ“uvre de prĂ©toire de se distinguer du tout-venant du genre, viendra chambouler le spectateur dans sa position de jurĂ©. J’accuse ! 🌿🌿🌿

Furiosa: Une saga Mad Max

Furiosa: Une saga Mad Max

Alors que le monde s’Ă©croule, la jeune Furiosa tombe entre les mains d’une horde de motards dirigĂ©e par le seigneur de la guerre Dementus. En traversant le Wasteland, ils tombent sur la Citadelle prĂ©sidĂ©e par l’Immortan Joe. Alors que les deux tyrans se battent pour la domination, Furiosa doit survivre Ă  de nombreuses Ă©preuves pour trouver le moyen de rentrer chez elle.

Continuant de dĂ©cliner ses obsessions tout en se rĂ©inventant une 5e fois, la mythique saga Mad Max dĂ©butĂ©e dans les annĂ©es 80 reprend sa route dans le Wasteland de Fury Road, en construisant un monde superbement vaste et des enjeux Ă©motionnels autrement plus profonds. Et s’il ne renouvelle pas le trip motorisĂ© Ă  la vĂ©locitĂ© folle de son aĂ®nĂ©, Ă  raison au vu de l’ouverture de ses horizons, ce pĂ©plum mythologique post-nuke dĂ©coupĂ© en plusieurs chapitres est tout aussi gĂ©nĂ©reux dans tout ce qu’il propose, mĂŞme s’il laisse sur le bas-cĂ´tĂ© certaines pistes narratives. Plastiquement superbe malgrĂ© une Ă©trangetĂ© numĂ©rique plus marquĂ©e que par le passĂ©, il faut dire aussi que la mise en scène favorise de furieuses envolĂ©es Ă  la prĂ©cĂ©dente mĂ©tronomie du montage, il suit une magnĂ©tique Anya Taylor-Joy dans sa vengeance viscĂ©rale contre un magnifiquement pathĂ©tique Chris Hemsworth… Non sans croiser de virtuoses scènes d’action motorisĂ©es parvenant une nouvelle fois Ă  se dĂ©marquer de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Quand Ben-Hur visite le garage de Mad Max 2, l’Homère australien continue d’Ă©crire sa lĂ©gende oĂą le jardin d’Eden brĂ»le avant que l’Apocalypse ne se termine dans le silence. Ă€ 79 ans, il n’est visiblement pas prĂŞt de lever le pied ! 🌿🌿🌿🌿🌿

Motel Destino

Motel Destino

Ceará, côte nord du Brésil. 30 degrés tout l’année. Chaque nuit, au Motel Destino, se jouent à l’ombre des regards de dangereux jeux de désir, de pouvoir et de violence. Un soir, l’arrivée du jeune Heraldo vient troubler les règles du motel.

Étreint par une photographie sous nĂ©ons Ă©prise de 16 mm (avec quelques infidĂ©litĂ©s pour le Super 8), ce thriller sexuĂ© Ă  la chaleur Ă©touffante Ă©voque l’attirance des corps dans un coin paumĂ© du BrĂ©sil. Mais alors que la tension investit peu Ă  peu les lieux, l’intrigue est bien trop convenue pour ĂŞtre un vĂ©ritable bon coup ! En passant, meilleur gĂ©nĂ©rique de fin de la sĂ©lection. 🌿🌿🌿

The Village Next to Paradise

The Village Next to Paradise

Dans un village perdu en plein désert somalien, Mamargade, un père célibataire, cumule les petits boulots pour survivre. Sa sœur Araweelo s’est réfugiée chez lui après une dispute conjugale turbulente. Le potentiel de Cigaal, le fils de Mamargade, est ignoré en raison de la situation au coeur de l’intimité de cette famille fragile. Mamargade et sa sœur se font confiance mais n’auraient pas choisi de vivre ensemble si les circonstances ne les y avaient pas contraints.

Ă€ travers l’intimitĂ© d’une famille (un père, sa sĹ“ur et son fils) en proie Ă  la misère dans un quotidien incertain, c’est la tragĂ©die du peuple somalien que Mo Harawe ausculte avec un formidable apaisement. Et si elle fait entendre l’un des cĹ“urs blessĂ©s du monde contemporain, alors mĂŞme que le souvenir des rĂŞves n’est plus, cette vĂ©ritable leçon de vie sans pittoresque (mĂŞme si la sĂ©duisante photographie est en quelque sorte l’arbre qui cache la forĂŞt) ni pathos facile aurait mĂ©ritĂ© de couper dans le gras (des longueurs de-ci de-lĂ ). Toutefois, nul doute qu’un nouveau talent vient d’Ă©merger ! 🌿🌿🌿

Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

Deuxième partie du « Dumas CinĂ©matique Univers Â» après le diptyque Les Trois Mousquetaires, la nouvelle adaptation du Comte de Monte Cristo permet Ă  son hĂ©ros torturĂ© d’assouvir sa vengeance dans un grand divertissement populaire oĂą tout n’est que grandiositĂ©. Romanesque au possible et au service de ses personnages impĂ©rialement incarnĂ©s par un casting prestigieux (Ă  commencer par un Ă©loquent Pierre Niney dans la peau du cĂ©lèbre Edmond Dantès), ce blockbuster made in France qui mĂ©nage son suspens tout du long est aussi enlevĂ© (une cavalcade continue) que bien narrĂ© et visuellement chiadĂ© (la photographie est superbe, la mise en scène ample et la reconstitution magnifique). Dans l’histoire du cinĂ©ma français, il y aura assurĂ©ment un avant et un après le 28 juin prochain… 🌿🌿🌿🌿🌿

L’amour ouf

L’amour ouf

Les annĂ©es 80, dans le nord de la France. Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycĂ©e et les docks du port. Elle Ă©tudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. La vie s’efforcera de les sĂ©parer mais rien n’y fait, ces deux-lĂ  sont comme les deux ventricules du mĂŞme cĹ“ur…

ProfondĂ©ment Ă©prise de cinĂ©ma (et certainement trop pour son propre bien), cette romance sur fond de film de gangsters, adaptĂ©e du roman Ă©ponyme de Neville Thompson, est une folle fresque rocambolesque aussi ambitieuse (une histoire d’amour Ă©talĂ©e sur près de 20 ans) que violente faisant vibrer le cĹ“ur trois heures durant… Et mĂŞme si peu nuancĂ© et naĂŻf, ce flirt entre Scorsese et West Side Story mĂ» par une bande-son incroyable et prenant corps dans un casting XXL (comme tout le reste en fait), donne envie d’aimer plus que tout car le reste n’est rien ! 🌿🌿🌿🌿

All We Imagine As Light

All We Imagine As Light

Infirmière Ă  Mumbai, Prabha voit son quotidien bouleversĂ© lorsqu’elle reçoit un cadeau de la part de son mari qu’elle n’a pas vu depuis des annĂ©es. De son cĂ´tĂ©, Anu, sa jeune colocataire, cherche en vain un endroit dans la ville pour partager un peu d’intimitĂ© avec son fiancĂ©. Ă€ l’occasion d’un sĂ©jour dans une station balnĂ©aire, pourront-elles enfin laisser leurs dĂ©sirs s’exprimer ?

Un portrait de femmes fortes dans la citĂ© (pluvieuse, bleue et joliment texturĂ©e) des illusions qui critique sans Ă©quivoque les carcans emprisonnant les femmes en Inde. Mais dans cette rĂŞverie sociale Ă©veillĂ©e oĂą l’Ă©mancipation des femmes est en marche, la contemplation Ă©thĂ©rĂ©e perd dans sa quĂŞte de libertĂ© toute forme d’Ă©motion… Si ce n’est un ennui poli ! 🌿🌿

Grand Tour

Grand Tour

1917, à Rangoon en Birmanie. Edward, employé par l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée Molly. Au cours de son voyage, la panique cède la place à la mélancolie. Contemplant le vide de son existence, le lâche Edward se demande ce qu’il est advenu de Molly… Pendant ce temps, Molly reste déterminée à se marier et part à la recherche d’Edward à travers l’Asie.

Dans un sublime Ă©crin noir et blanc, c’est Ă  un voyage expĂ©rimental (oĂą il est facile de se perdre) au cĹ“ur de l’Asie d’hier (le drame d’Ă©poque) et d’aujourd’hui (le documentaire voyeuriste) que Miguel Gomes nous convie. Et tel le marionnettiste d’un nang talung, c’est en contant un languissant jeu du chat et de la souris romantique (un simple prĂ©texte) qu’il pose un regard rĂ©flexif sur le colonialisme. Pour qui aura le courage de gravir la lenteur et la monotonie de ce trip polyglotte itinĂ©rant, l’envie de suivre celui qui fuit sera rĂ©compensĂ©e ! 🌿🌿🌿

Les Graines du figuier sauvage

Les Graines du figuier sauvage

Dans un TĂ©hĂ©ran secouĂ© par des troubles politiques et sociaux. Le juge d’instruction Iman dĂ©couvre que son arme a disparu, il soupçonne sa femme et ses filles, imposant des mesures draconiennes qui mettent Ă  rude Ă©preuve les liens familiaux.

VoilĂ©e sous un oppressant climat paranoĂŻaque, cette anatomie d’une lutte qui dĂ©construit le rĂ©gime iranien au sein mĂŞme d’une famille mĂ©lange les genres avec virtuositĂ© (drame familial, thriller psychologique et vigilante movie) pour mettre en lumière la rĂ©volte courageuse des femmes dans un État archaĂŻque en cours d’effondrement. Et alors que la pression quotidienne subie par les femmes surgit Ă  l’intĂ©rieur du « cocon Â» familial, la dernière ligne droite appelle Ă  ne jamais cĂ©der face Ă  l’oppression (ici patriarcale et dictatoriale). Un Prix d’interprĂ©tation fĂ©minine pour le trio fĂ©minin (donc collectif) aurait Ă©tĂ© le minimum… 🌿🌿🌿🌿🌿

She's Got No Name

She's Got No Name

La souffrance d’une femme est Ă  l’origine de la rĂ©volution des droits sociaux des femmes en Chine.

InspirĂ© d’un fait divers et marquant le retour sur le devant de la scène de Zhang Ziyi (Tigre et Dragon), ce mĂ©lodrame se dĂ©roulant dans le Shanghai des annĂ©es 40 occupĂ© par le Japon suit le destin d’une femme accusĂ©e d’avoir tuĂ© puis dĂ©membrĂ© son mari. Un peu trop scolaire et ralenti par quelques longueurs, ce film d’époque Ă  l’ancienne n’en reste pas moins captivant puisque sondant l’origine de l’acte en mĂŞme temps que l’Ă©volution politique du pays. Et quand la RĂ©publique populaire de Chine est proclamĂ©e, la pertinence contemporaine du propos met un point final Ă  ce que les femmes victimes de violences domestiques, peu importe leur classe sociale, soit entendues. Plus qu’une mĂ©taphore, un message fort rempli d’espoir pour la sociĂ©tĂ© moderne. 🌿🌿🌿

Norah

Norah

Dans un petit village saoudien isolé des années 90. Nader, un nouveau professeur d’école et artiste secret, arrive au village et rencontre Norah, une jeune femme qui réveille la créativité en lui et l’inspire à peindre à nouveau. Au péril de leur vie, ils développent une connexion délicate et un lien discret.

EngagĂ© et empli de dĂ©licatesse, ce rĂ©cit de tentative d’Ă©mancipation dans un bourg paumĂ© du dĂ©sert d’Arabie saoudite dessine (littĂ©ralement) le portrait d’une femme dĂ©sireuse d’ouvrir ses horizons (limitĂ©s au maximum par les hommes de sa tribu) quand la culture et l’Ă©ducation, reprĂ©sentĂ©es par un instituteur qui va lui permettre de contourner les interdits, vont bousculer son quotidien. Dans un pays oĂą le statut des femmes figure parmi les plus rĂ©pressifs du monde, tout juste considĂ©rĂ©es comme des infĂ©rieures soumises au bon vouloir Ă©conomique de leurs pères, frères et maris, cette courageuse peinture s’apparente Ă  un geste politique fort se devant d’ĂŞtre exposĂ©e aux yeux de tous ! 🌿🌿🌿🌿

Niki

Niki

Paris 1952, Niki s’est installée en France avec son mari et sa fille loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Depuis l’enfer qu’elle va découvrir, Niki trouvera dans l’art une arme pour se libérer.

En trois chapitres, ce biopic sensible sur le dĂ©but de carrière de la plasticienne Niki de Saint Phalle sonde les tourments d’une artiste dont l’art a Ă©tĂ© la thĂ©rapie. Un portrait cathartique animĂ© par une exceptionnelle Charlotte Le Bon (de tous les plans) qui, sans jamais reprĂ©senter ses Ĺ“uvres Ă  l’Ă©cran, prĂ©fère nous exposer (derrière une mise en scène dĂ©licate) comment cette artiste victime d’inceste a su trouver les armes (son art) pour se dĂ©fendre après les avoir planquĂ©es (stricto sensu) sous son lit. La fin est un peu expĂ©ditive par contre. 🌿🌿🌿

La plus précieuse des marchandises

La plus précieuse des marchandises

Il Ă©tait une fois une pauvre bĂ»cheronne et un pauvre bĂ»cheron qui vivaient au fond d’une forĂŞt polonaise. Pauvre bĂ»cheronne se lamentait de ne pas avoir d’enfants. Un jour que pauvre bĂ»cheronne regardait passer un train qu’elle croyait ĂŞtre de marchandises, un paquet en fut Ă©jectĂ© et tomba dans la neige. Comme un don du ciel, cette petite marchandise s’avĂ©ra ĂŞtre celle qu’elle attendait avec tant de ferveur. Une enfant.

Alors qu’il traite du devoir de mĂ©moire, ce film d’animation de toute beautĂ© (dont les traits Ă©voquent l’encre des livres) conte pour la postĂ©ritĂ© l’horreur de la Shoah avec une infinie justesse. Et c’est en rĂ©duisant ses dialogues au strict minimum pour que la dĂ©chirante poĂ©sie de ses images ne fasse plus qu’une avec les violons de Desplat, que ce beau drame profondĂ©ment humain et porteur d’espoirs (malgrĂ© la tristesse ambiante) touche au cĹ“ur… Que tout le monde a ! 🌿🌿🌿🌿

Les palmarès

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En Compétition
Palme d’or : Anora de Sean Baker
Grand Prix : All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Prix de la mise en scène : Miguel Gomes pour Grand Tour
Prix du jury : Emilia PĂ©rez de Jacques Audiard
Prix spĂ©cial : Les Graines du figuier sauvage (دانه انجیر Ů…Ů‚ŘŻŘł) de Mohammad Rasoulof
Prix du scĂ©nario : Coralie Fargeat pour The Substance
Prix d’interprĂ©tation fĂ©minine : Zoe Saldaña, Selena Gomez, Karla SofĂ­a GascĂłn et Adriana Paz dans Emilia PĂ©rez
Prix d’interprĂ©tation masculine : Jesse Plemons dans Kinds of Kindness
CamĂ©ra d’or : Armand de Halfdan Ullmann Tøndel
Mention spĂ©ciale de la CamĂ©ra d’or : Mongrel de Chiang Wei Liang et You Qiao Yin
Palme d’or du court mĂ©trage : The Man Who Could Not Remain Silent de Nebojsa SlijepÄŤević
Mention spĂ©ciale du court-mĂ©trage : Bad for a Moment de Daniel Soares

L’Œil d’or
Ernest Cole, photographe (Ernest Cole, Lost and Found) de Raoul Peck et Les Filles du Nil (Rafaat einy ll sama) de Nada Riyadh et Ayman El Amir

Un Certain Regard
Prix Un Certain Regard : Black Dog de Guan Hu
Prix du Jury : L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine
Meilleure rĂ©alisation : Les DamnĂ©s de Roberto Minervini et On Becoming a Guinea Fowl de Rungano Nyoni
Meilleur acteur : Abou SangarĂ© dans L’Histoire de Souleymane
Meilleure actrice : Anasuya Sengupta dans The Shameless
Prix de la jeunesse : Vingt Dieux ! de Louise Courvoisier
Mention spĂ©ciale : Norah de Tawfik Alzaidi

Semaine de la Critique
Grand Prix : Simon de la montaña de Federico Luis
Prix French Touch du Jury : Blue Sun Palace de Constance Tsang
Prix Fondation Louis Roederer de la RĂ©vĂ©lation : Ricardo Teodoro dans Baby de Marcelo Caetano
Prix Fondation Gan Ă  la diffusion : Jour2FĂŞte, distributeur français de Julie Keeps Quiet
Prix SACD : Leonardo Van Dijl et Ruth Becquart pour Julie Keeps Quiet
Prix DĂ©couverte Leitz Cine : Montsouris de Guil Sela
Prix Canal+ : Absent (Noksan) de Cem Demirer

Queer Palm
Trois kilomètres jusqu’Ă  la fin du monde (Trei Kilometri Pana La Capatul Lumii) de Emanuel Pârvu

Le Prix de la citoyenneté
Bird de Andrea Arnold

Prix Afcaé
Les Graines du figuier sauvage (دانه انجیر مقدس) de Mohammad Rasoulof

Prix du cinéma positif
La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius

La Palm Dog
Palm Dog : Kodi dans Le Procès du chien
Grand Prix du Jury : Xin dans Black Dog

La Quinzaine des Cinéastes
Carrosse d’or : Andrea Arnold
Prix SACD : Ma vie, ma gueule de Sophie Fillières
Label Cinema Europa : Septembre sans attendre de Jonás Trueba

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] de la libĂ©ration des corps. Retrouvez notre podcast bilan en fin d’article en plus de l’après-sĂ©ance complet des films […]

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