Provenance : France | Éditeur : 20th Century | Date de sortie : 25 septembre 2024
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
4/5
Artistique : 7.5 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images (extraites des comptes Patreon de DigitalCiné et Matt Paprocki) servent d’illustration et ne peuvent être considérées comme représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel HDR)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos | Dolby Surround), SVS SB-4000
ŒUVRE - L’arche de Noa
Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé…
À la croisée de l’héritage et du renouveau, ce voyage initiatique qui creuse le lore de La Planète des singes continue de se questionner sur les difficultés du vivre-ensemble alors que les mythes et les croyances (souvent détournés) s’en mêlent. Et même si l’émotion y est moins palpable qu’avec César, ce grand film d’aventure multipliant les péripéties devant la caméra agile de Wes Ball (la trilogie Le Labyrinthe) apporte un nouveau souffle à la franchise.
« (...) Durant leur règne, les humains étaient capables de faire de grandes choses. Ils pouvaient voler comme les aigles. Ils pouvaient se parler par-delà les océans. Mais aujourd'hui, c'est notre règne (...). »
IMAGE - Vers de nouveaux horizons
Cette captation numérique (jusqu’en 12K lors de l’usage de la Blackmagic URSA Mini Pro) finalisée en 4K nous parvient dans un très beau transfert UHD HDR10. Et malgré un bitrate un peu juste (une moyenne de seulement 42 Mbps), la compression n’est jamais visible.
Entièrement dénuée de grain ou presque (une infime texture ciné opère), cette image où les CGI* passent admirablement bien affiche une précision de tous les instants (les vastes étendues où Dame Nature a repris ses droits sur les vestiges de la civilisation humaine) grâce à des détails franchement stupéfiants (cf. les expressions faciales des primates) et à une définition maintenant coûte que coûte un haut niveau de netteté (les fourrures, les environnements forestiers). Que ce soit lors des plans rapprochés ou lors des plans larges, la profondeur est au rendez-vous.
* Crées par plus de 1000 artistes dans les studios Wētā FX (Avatar, le King Kong de 2005, Alita, etc.), parfois composés à partir de la capture de mouvement, pour un résultat proprement bluffant de réalisme (en sachant qu'il n'y a que 38 plans n'y ayant pas eu recours) dont certaines tâches ont été optimisées par l'IA. Comme quoi, elle peut être une alliée quand bien exploitée !
La palette colorimétrique naturelle, constituée de deux prédominances distinctes (des verts et des marrons dans les deux premières parties, des bleus et des gris lors du dernier acte), se nourrit du WCG pour favoriser l’abondance de la verdure, la fougue (canaliser) des primaires (le ciel bleu, les bannières rouges) et la santé de la carnation (un poil plus chaude).
Quant à la technologie HDR, en plus d’ajouter de l’éclat aux sources lumineuses (les bâtons électriques, la lumière du jour, les torches enflammées) et de la lisibilité à la pénombre (des ombres plus discernables), elle écrête mieux les hautes luminances (les nuages, l’écume). La gestion des contrastes est de fait bien meilleur, avec des noirs à la profondeur accrue et des blancs à la pureté immaculée. Le MaxCLL a été mesuré à 834 nits et l’Average Peak Nits à 281 cd/m².
SON - What a Wonderful Day !
Parfaitement équilibrée et balayée par les bruits incessants de la nature (la faune et la flore), la VO Dolby Atmos (24-bit, 4709 kbps) use de tous les canaux mis à sa disposition pour nous embarquer dans ce périple mouvementé en terres inconnues.
La dynamique est costaude (l’attaque du village du clan des aigles, la chasse à l’homme), les effets comme les ambiances abondent dans l’espace acoustique de par une façade arrière vivace (le souffle du vent, l’écoulement plus ou moins violent des cours d’eau) et une verticalité animée (les rapaces, le bruissement des feuilles, les chutes de roches), le score élégiaque de John Paesano est sacrément spacieux (dommage alors qu’il soit tristement oubliable alors même qu’il se veut un hommage à la partition orchestrale de l’inévitable Jerry Goldsmith), les dialogues sont délivrés avec une belle clarté et le canal LFE, explosif lors des scènes d’action, déclenche son soutien physique avec ce qu’il faut de mordant (les vagues s’écrasant sur le rivage, le coup de feu, les eaux déchaînées s’infiltrant dans le bunker).
Moins aérée et plus plate dans son rendu, la VF Dolby Digital Plus 7.1 (1024 kbps) s’en sort néanmoins avec les honneurs. Le doublage, plutôt qualitatif, n’empiète pas sur le mixage original.
CONCLUSION - Malin comme un singe ?
Dixième itération de la célèbre et prolifique saga post-« ape »calyptique, ce Nouveau Royaume au photoréalisme toujours plus poussé façonne sur les ruines d’une époque révolue une dystopie où le savoir, en partie égaré, s’érige pourtant en meneur. Et alors qu’il va influencer le cours de l’Histoire, un nouvel affrontement (par défiance de l’esclavage et de la mort) semble inévitable… Une odyssée simiesque sauvage et philosophe que le 4K Ultra HD (des prestations A/V à qui il est inutile d’apprendre à faire des grimaces) caresse dans le sens du poil !
Autre article relatif à La Planète des singes: Le Nouveau Royaume sur MaG :
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