ŒUVRE – La Belle et la Bête
Fred Wilson, envoyé par son entreprise en Polynésie près de l’Ile du Crâne, découvre un passager clandestin sur le bateau. Celui-ci évoque l’existence d’un monstre sur l’île. En mer, on recueille Dwan, une jeune femme naufragée. Le groupe débarque sur l’île. Dwan se fait enlever par des indigènes et est livrée à King Kong, un singe gigantesque de douze mètres de haut, qui tombe amoureux d’elle…
Même si académique et souffrant d’incrustations ratées, ce remake mal aimé du classique de 1933 reste un bon film d’aventure (du dépaysement, de l’action et du suspense) qui a mis en lumière la superbe Jessica Lange et su proposer une métaphore sexuelle du mythe.
IMAGE – Derrière la brume
Issue d’un scan 4K du négatif 35 mm (étalonné en couleur par Paramount), cette restauration en partie effectuée par L’Immagine Ritrovata nous arrive dans un transfert UHD Dolby Vision globalement solide (à quelques macroblocs près se baladant dans la nappe de brouillard).
Les défauts d’impression ont été complètement nettoyés, la géométrie a été légèrement revue (un infime rétrécissement vertical), l’image est d’une stabilité exemplaire, la définition est remarquable (les douceurs, inhérentes à la source, sont dues à une captation anamorphique et aux SFX optiques), le niveau de détails s’affiche avec beaucoup plus de précision que par le passé (les gros plans sur les visages, les décors) et la texture argentique est d’une belle finesse (dites adieu à l’ancienne granularité excessive).
Grâce à la technologie HDR, les contrastes sont plus fermes (les scènes plongées dans la pénombre y gagnent en lisibilité) et les sources lumineuses plus dynamiques (le tableau de commande du navire, les feux d’artifice, la lumière du jour, l’éclairage urbain).
Mais voilà, la nouvelle colorimétrie appliquée à la photographie risque d’en décontenancer certains puisqu’elle s’abandonne de-ci de-là à des « nuances » sarcelles bien visibles (notamment sur le ciel et les uniformes blancs des marins). Fort heureusement, les verts de la végétation sont plus luxuriants que jamais et la carnation, à la chaleur relevée, plus saine (alors qu’elle tire vers le jaune sur le master HD).
SON – Hurler à l’amour !
Plus détaillées (cf. les ambiances), mieux équilibrées et faisant montre de davantage de panache, les deux VO (5.1 et 2.0 stéréo) sont à prioriser sur l’étriquée et trop acide VF monophonique (proposée en DTS-HD HR 5.1 sur le précédent Blu-ray).
Plus épaisse que sa consœur multicanale, la VO stéréo souffre pourtant d’une somme d’informations épisodiquement trop importante où les ambiances, les effets et la musique viennent se bousculer à l’avant (le final à New York). Aucun problème technique n’est néanmoins à déplorer (ni distorsion ni sifflement) et les dialogues sont toujours clairs.
Plus chargée en basses (peu expansives par nature) et concédant au mixage une bien meilleure respiration (séparation accrue des bruitages), la VO 5.1 reste cependant plutôt frontale (les environnements prennent rarement vie à l’arrière).
CONCLUSION – La huitième merveille du monde ?
S’il a pris un sérieux coup de vieux et s’est vu contraint de teindre sa fourrure (l’ajout d’une tonalité sarcelle), le King Kong de 1976 retrouve son charme primate en 4K Ultra HD !