Provenance : France | Éditeur : Disney | Date de sortie : 23 juin 2023
Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K
Bande-son
Anglais Dolby Atmos
Français Dolby Digital Plus 7.1
Sous-titres
Anglais
Français
2.5/5
Artistique : 4 | Vidéo : 9 | Audio : 8
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel HDR)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos | Dolby Surround), SVS SB-4000
ŒUVRE - Les fourmis contre-attaquent
Tout va pour le mieux : Scott a écrit un livre à succès tandis que Hope défend avec le plus grand dévouement des causes humanitaires. Leur famille font enfin partie de leur quotidien. Mais happés dans le vaste monde subatomique, ils se perdent dans un monde en guerre où règne Kang le Conquérant. Retrouveront-ils un jour le chemin de leur foyer ?
Même si dominé par un Jonathan Majors convaincant en super-vilain, ce space opera de l’immensément petit ouvre la phase 5 du MCU dans le chaos le plus total. Car entre un scénario qui tourne à vide, une mise en scène paresseuse (des champs-contrechamps et c’est à peu près tout), un univers survolé particulièrement mal foutu (les SFX sont d’une rare laideur) et une dramaturgie aux abonnés absents (alors que la menace est quand-même très sérieuse), ce blockbuster atone au ton bien trop léger (qui le destine de fait à un public familial peu regardant) n’est qu’un gloubi-boulga générique se rêvant dans l’assiette d’à côté (Star Wars, Flash Gordon, L’Aventure intérieure, John Carter et Avatar pour ne citer qu’eux). Quel gâchis !
« Il peut réécrire l'existence même, disloquer des flux temporels, ne lui accorde aucune confiance. »
IMAGE - Quantum en toc
Issue d’une captation numérique en 4.5K et 8K finalisée en 4K, la photographie nébuleuse de Bill Pope (Evil Dead 3, Matrix, Scott Pilgrim, Baby Driver, Alita: Battle Angel) profite d’un solide transfert UHD HDR10 (un bitrate moyen 57.8 Mb/s) venant renforcer la sombritude d’un Royaume Quantique (de par une luminosité générale atténuée) se déployant avec une précision accrue.
Le niveau de définition est proche de la perfection, les détails gagnent en raffinement (la texture de la peau, le tissage des vêtements, les lieux visités), la palette colorimétrique volontairement fade profite d’un regain de vivacité (c’est marquant avec les teintes rouges, vertes et bleues) et affiche une carnation plus réaliste, les contrastes se voient notablement élargis (des noirs plus absorbants mieux répandus dans les ombres et des blancs plus immaculés à l’éclat rehaussé) et les sources lumineuses crèvent l’écran au moyen d’une intensité décuplée (les lasers, les éclairages néon, les particules Pym). La compression est discrète au possible.
SON - Kang Bang
Malgré des basses à la puissance mesurée (sans pour autant être passive) et l’obligation d’augmenter le volume bien au-delà du niveau de référence (pour qu’elle prenne vie), la VO Dolby Atmos est suffisamment engageante pour profiter de ce (mauvais) trip quantique.
La dynamique qui reste dans les clous fait le job, les effets comme les ambiances (les rues animées, les forces en présence sur le champ de bataille, les pouvoirs du Conquérant etc.) enveloppent durablement pour une bulle à 360° fort plaisante (dont la « chute » dans la Dimension Subatomique est le point culminant) où la verticalité du mixage sert en premier lieu de soutien (comme avec les moyens de transport aérien), la partition interchangeable de Christophe Beck est ventilée avec équilibre et les dialogues, dotés au besoin d’une certaine directivité, sont d’une grande clarté.
Moins ample et plus dans la retenue, la VF Dolby Digital Plus 7.1 continue néanmoins d’officier dans la restitution d’une spatialisation soignée et d’une localisation efficiente… même si privée de l’activité aérienne (récupérable en activant un DSP de virtualisation).
CONCLUSION - Une aventure de taille ?
Insignifiante alors même qu’elle installe la menace autour de Kang le Conquérant et indigeste dans son trop-plein de rien, cette copie superficielle de la SF grand public qui se met au service de l’Univers cinématographique Marvel (et non des spectateurs, perdus dans le Multivers) est sauvée de la catastrophe subatomique grâce à un 4K Ultra HD infiniment plus grand qu’elle (des prestations A/V fourmidables) !
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