La 76e édition du Festival de Cannes s’est déroulée sous une pluie nourrie puis un beau ciel bleu du mardi 16 au samedi 27 mai 2023. Couvert par KillerSe7ven et le loup celeste lors de sa deuxième semaine, l’évènement valait le déplacement puisque l’ambiance festive, le décor féerique de la baie de Cannes, les rencontres dans les files d’attentes et à l’Espace Presse, la cuisine gourmande et les discussions entre fanatiques de cinéma s’étaient donnés rendez-vous sur la Croisette.

Bannière Cannes 2023

Une sélection variée de films où la richesse et la diversité du cinéma international ont pu rayonner, de belles et inattendues rencontres (comme David Grumbach, le CEO de BAC Films), des soirées plus ou moins arrosées menant d’un lieu à l’autre de la ville en présence ou non de célébrités (Martin Scorsese, Takeshi Kitano), un ciné-concert « Cannes va chanter le cinéma » sur transat les pieds dans le sable, des montées des marches au côté de stars en habit de lumière (Adèle Exarchopoulos, Brie Larson, Quentin Tarantino, etc.), des séances le cul vissé à quelques fauteuils des équipes techniques (l’acteur et réalisateur Alex Lutz, le réalisateur Robert Rodriguez), des conférences de presse forts instructives (celles de La Passion de Dodin Bouffant et L’Été dernier) où les acteurs acceptent de se faire photographier (Benoît Magimel, Juliette Binoche, Léa Drucker), et d’inoubliables Cérémonies de clôture auront ainsi rythmés le marathon cannois peu reposant (une dette de sommeil importante) mais enivrant de nos deux compères dans les rues bondées de journalistes/professionnels/passionnés affairés.

Entre deux articles de notre toujours bien sapé « Tarzan » de Strasbourg et avant notre podcast 🎙️ en costard, c’est autour de notre canis lupus des Pyrénées de fouler le tapis rouge avec son après-séance… Forcément consacrée au Festival de Cannes 2023. Suivez les feuilles de laurier !

Sommaire

Mambar Pierrette

Mambar Pierrette

 (2023 / Cameroun / 93 min) de Rosine Mbakam
Visionné le lundi 22 mai à 19h00 au Théâtre Croisette. Quinzaine des Cinéastes

Sous la pluie de Douala, Mambar, résignée, vide l’eau rentrée dans sa maison avec l’aide de ses enfants. Arrivée dans son atelier de couture, le même calvaire recommence. À tour de rôle, les clientes défilent dans son atelier avec un seul mot à la bouche, la préparation de la rentrée scolaire. Mambar n’a encore rien acheté pour ses enfants. Ses journées sont longues, l’attente de ses enfants est grande, mais la pluie de Douala laissera-t-elle le soleil briller sur Mambar et ses enfants ?

Porté par une formidable interprète, ce « docu-fiction » sur le quotidien précaire d’une mère-courage réussit, avec des bouts de ficelle, à dresser un portrait subtil de la situation économique du Cameroun et à se confier sur les espoirs des femmes qui peuplent le pays. Sous la pluie de Douala, visitez l’atelier de la couturière et ouvrez les fenêtres ! 🌿🌿🌿

Acide

Acide

 (2023 / France / 90 min) de Just Philippot
Visionné le lundi 22 mai à 22h30 en Salle Agnès Varda. Séance de Minuit

Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.

Évoquant par bien des aspects La Guerre des Mondes de Spielberg, ce solide survival hexagonal à hauteur d’homme dans lequel Guillaume Canet excelle, sonde les liens familiaux sous une horreur (graphique) toujours plus corrosive. Et alors que la couleur se délave progressivement, ce futur sans espoir nous alarme sur l’avenir de notre Terre ! 🌿🌿🌿

Club Zero

Club Zero

 (2023 / Autriche, Royaume-Uni, Allemagne, France & Danemark / 110 min) de Jessica Hausner
Visionné le mardi 23 mai à 09h00 au Grand Théâtre Lumière. En Compétition

Miss Novak rejoint un lycée privé où elle initie un cours de nutrition avec un concept innovant, bousculant les habitudes alimentaires. Sans qu’elle éveille les soupçons des professeurs et des parents, certains élèves tombent sous son emprise et intègrent le cercle très fermé du mystérieux Club Zéro.

« Emprisonnée » dans une mise en image à la précision maladive, cette satire corrosive sur notre consommation alimentaire et les dangers de l’endoctrinement est sous la coupe d’une Mia Wasikowska magnétique en gourou de la bouffe. Avec cette idole des jeûnes, difficile de rester sur sa faim ! 🌿🌿🌿🌿

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Augure

Augure

 (2023 / Belgique, Congo, Pays-Bas, Allemagne & Afrique du Sud / 90 min) de Baloji
Visionné le mardi 23 mai à 13h30 en Salle Bazin. Un Certain Regard

Considéré comme un zabolo (sorcier), Koffi a été banni par sa mère. Après 15 ans d’absence, il revient à Lubumbashi pour s’acquitter de sa dot. Accompagné par sa future femme Alice, il va se confronter aux préjugés et à la suspicion des siens.

Alors qu’il voit ses couleurs chatoyantes contraster avec la blancheur du désert et ses personnages hantés par les deuils du passé, ce drame choral sur le déterminisme se libère des injonctions avec un « réalisme magique » qui n’appartient qu’à lui. Véritablement ensorcelante, cette autre réalité n’est en rien un mauvais présage ! 🌿🌿🌿

Kubi

Kubi

 (2023 / Japon / 131 min) de Takeshi Kitano
Visionné le mardi 23 mai à 19h45 en Salle Debussy. Cannes Première

Au 16ème siècle, le Japon est tourmenté par les conflits qui opposent des gouverneurs de province rivaux. Parmi eux, le seigneur Oda Nobunaga, déterminé à prendre la tête du pays, est en guerre contre plusieurs clans lorsque l’un de ses généraux, Araki Murashige, intente une rébellion avant de disparaître. Nobunaga réunit alors ses autres vassaux, dont Mitsuhide et Hideyoshi, et leur ordonne de capturer le fugitif Murashige, en leur promettant que « celui qui trime le plus deviendra son successeur »…

Ce film en costumes à la plaisanterie assassine détourne les archétypes du chanbara pour mieux décortiquer la mécanique cynique des jeux de pouvoir. Et dans la continuité des ses œuvres sur les Yakuzas, ‘Beat’ Takeshi décroche les rires avec des personnages « historiques » sans morale ni honneur malgré les apparences et les codes. Loin de l’épopée, c’est à une farce tragique que le cinéaste nous convie ! 🌿🌿🌿

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Asteroid City

Asteroid City

 (2023 / États-Unis / 105 min) de Wes Anderson
Visionné le mercredi 24 mai à 08h30 au Grand Théâtre Lumière. En Compétition

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

Au sommet de son art, Wes Anderson élargit son (magnifique) cadre pour évoquer l’incertitude de la création dans un récit choral aussi drôle que mélancolique où les personnages, dont le désir d’exister est palpable malgré le vide existentiel de leur vie (le cratère), se rencontrent dans des scénettes méta qui ne tournent pas à vide. Vous ne pouvez pas vous réveiller si vous ne vous endormez pas ! 🌿🌿🌿🌿🌿

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Firebrand

Firebrand

 (2023 / États-Unis & Royaume-Uni / 120 min) de Karim Aïnouz
Visionné le mercredi 24 mai à 12h00 au Cineum Screen X. En Compétition

Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…

Composé de (sublimes) tableaux tout droit sortis du 16e siècle, ce portrait de femme(s) puissant de sororité dynamite le patriarcat et se détourne de la « réalité historique » écrite par les hommes. Et dans les robes de cette grande figure de l’histoire, Alicia Vikander (en flamme) ne se courbe pas devant le répugnant croquemitaine Jude Law (sorte de Harvey Weinstein du Moyen-Âge) ! En miroir de notre société actuelle, du beau cinéma féministe. 🌿🌿🌿🌿

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Les Colons

Les Colons

 (2023 / Chili, Argentine & France / 97 min) de Felipe Gálvez Haberle
Visionné le mercredi 24 mai à 15h30 au Cineum Aurore. Un Certain Regard

Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.

Alors qu’elle creuse les tropes du western pour explorer le passé colonial du Chili, soulever le voile du génocide Selk’nam et rappeler la naissance sanglante de la nation, cette fresque sauvage engagée et sans concession désigne les coupables sans trembler. Néanmoins, même si elle tire le meilleur parti de ses extérieurs claustrophobes et de l’irruption inattendue de la violence, c’est au pas que cette chevauchée vers les confins du monde (de plus en plus ténébreux) avance ! 🌿🌿

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La Passion de Dodin Bouffant

La Passion de Dodin Bouffant

 (2023 / France / 134 min) de Tran Anh Hung
Visionné le mercredi 24 mai à 18h45 en Salle Bazin. En Compétition

Eugénie, cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin. À force de passer du temps ensemble en cuisine, une passion amoureuse s’est construite entre eux où l’amour est étroitement lié à la pratique de la gastronomie. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Pourtant, Eugénie, avide de liberté, n’a jamais voulu se marier avec Dodin. Ce dernier décide alors de faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait : cuisiner pour elle.

Dans cette romance culinaire douce et sensorielle à la mise en scène aussi raffinée qu’un grand cru, la gastronomie française est célébrée avec un casting de choix au menu (l’ancien couple Juliette Binoche – Benoît Magimel). Et puisque le festin est roboratif, c’est sans modération qu’il se doit d’être dégusté ! 🌿🌿🌿🌿

Hopeless

Hopeless

 (2023 / Corée du Sud / 133 min) de Kim Chang-hoon
Visionné le jeudi 25 mai à 09h00 au Cineum IMAX. Un Certain Regard

Pour fuir une vie sans avenir et sans espoir, un jeune homme est entraîné dans une spirale de violence qui le conduira au cœur d’une organisation criminelle menée par un leader charismatique.

Émaillé de scènes mémorables et fasciné par la mafia, ce crime drama d’une noirceur absolue connaît ses classiques. Et malgré des thématiques loin d’être nouvelles, c’est à un premier film bien exécuté et bien interprété (le casting est habité) où la violence est à fleur d’écran que nous avons affaire. Un grand cinéaste coréen vient-il d’émerger ? 🌿🌿🌿

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L'Été dernier

L'Été dernier

 (2023 / France / 104 min) de Catherine Breillat
Visionné le jeudi 25 mai à 18h00 en Salle Debussy. En Compétition

Une avocate renommée met en péril sa carrière et menace de briser sa famille en ayant une liaison avec son beau-fils de 17 ans.

Pénétré par la lumière de l’été, ce drame au parfum d’interdit où une avocate cinquantenaire est prisonnière d’un désir défendu pour son beau-fils de 17 ans, déroule crûment sa vérité (le charnel devenant amour) sans aucun jugement moral (ce qui divisera les spectateurs). Pourtant, nul doute qu’un thème aussi brûlant (une romance incestueuse) aurait certainement mérité d’être moins esquivé… Mais c’est bien connu, le cinéma a toujours aimé flirter avec les sujets tabous ! 🌿🌿🌿

Dans la Toile (Cobweb)

Dans la Toile (Cobweb)

 (2023 / Corée du Sud / 135 min) de Kim Jee-woon
Visionné le vendredi 26 mai à 08h30 en Salle Bùnuel. Hors Compétition

Séoul, 1970 : Kim souhaite refaire la fin de son film Cobweb. Mais les autorités de censure, les plaintes des acteurs et des producteurs ne cessent d’interférer et un grand désordre s’installe sur le tournage. Kim doit donc surmonter ce chaos, pour achever ce qu’il pense être son chef-d’œuvre ultime…

Dans cette Nuit Américaine venue du Pays du matin calme où le metteur en scène s’amuse comme un petit fou à faire l’introspection de son propre travail dans le chaos et la bonne humeur, la comédie effervescente sur la création artistique porte un regard optimiste sur le 7e art qui, en dépit des imprévus et autres difficultés, continuera d’exister et de déchaîner les passions. Réjouissez-vous, le cinéma est encore plein de vie ! 🌿🌿🌿🌿

Perfect Days

Perfect Days

 (2023 / Allemagne & Japon / 123 min) de Wim Wenders
Visionné le vendredi 26 mai à 14h15 au Cineum IMAX. En Compétition

Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues…

D’une sérénité absolue et d’une simplicité poétique, ce feel good movie quasi-mutique où la playlist fait office de soliloque personnifie le « Komorebi ». La balade est intimiste, les petits riens rythment le quotidien et le moment se vit au présent. Kōji Yakusho n’a pas volé son prix d’interprétation masculine ! 🌿🌿🌿

Une nuit

Une nuit

 (2023 / France / 90 min) de Alex Lutz
Visionné le vendredi 26 mai à 18h00 en Salle Debussy. Hors Compétition

Paris, métro bondé, un soir comme les autres. Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton. La nuit, désormais, leur appartient. Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ?

Rythmée par les mots et entrecoupée de beaux moments suspendus, cette balade mélodramatique où les émotions contradictoires s’entrechoquent doit sa rencontre à un « couple » inséparable dont l’alchimie est tellement forte qu’elle saute aux yeux. Et si l’issue de cette parenthèse n’est pas une surprise, elle permet de refaire le monde avec autant d’humour que de tendresse en errant dans les rues de Paris. 🌿🌿🌿

Hypnotic

Hypnotic

 (2023 / États-Unis / 93 min) de Robert Rodriguez
Visionné le samedi 27 mai à 00h15 au Grand Théâtre Lumière. Séance de Minuit

Un détective, qui enquête sur une série de braquages de grande ampleur, se retrouve embarqué dans une affaire impliquant sa fille disparue et un programme secret du gouvernement.

Alors que se mêlent les souvenirs du cinéma « nolanien » (Memento et Inception en tête), cette série B décomplexée et joyeusement tirée par les cheveux mélange les genres (l’action, le thriller et la SF) lors d’une course tellement effrénée que l’on pourrait croire qu’elle a la mort aux trousses ! Pas un grand film en vérité mais un suspense haletant et des personnages sous haute tension pour un hommage à Hitchcock (dixit son réal) quelque peu fouillis dont l’efficacité somme toute primaire maintient la conscience éveillée. 🌿🌿

Rien à perdre

Rien à perdre

 (2023 / France / 112 min) de Delphine Deloget
Visionné le samedi 27 mai à 11h00 au Cineum screen X. Un Certain Regard

Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Ensemble, ils forment une famille soudée. Une nuit , Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement et sa mère au travail. Un signalement est fait et Sofiane est placé en foyer. Armée d’une avocate, de ses frères et de l’amour de ses enfants, Sylvie est confiante, persuadée d’être plus forte que la machine administrative et judiciaire…

Un drame social au sujet sensible où Virginie Efira, bouleversante en mère courage confrontée à certains dysfonctionnements de la justice (et plus particulièrement ceux liés à la protection de l’enfance), émeut profondément. Ni bons ni méchants ici, juste une maman qui n’a plus rien à perdre pour récupérer son fils placé un peu abusivement. Et malgré une fin facile, l’avant est tellement bien mené que l’on se dit qu’il n’y avait aucune solution acceptable. Face aux « sévices » sociaux, toutes les batailles se doivent d’être menées ! 🌿🌿🌿

The Old Oak

The Old Oak

 (2023 / Royaume-Uni & France / 113 min) de Ken Loach
Visionné le samedi 27 mai à 14h30 au Cineum IMAX. En Compétition

TJ Ballantyne est le propriétaire du « Old Oak », un pub qui est menacé de fermeture après l’arrivée de réfugiés syriens placés dans le village sans aucun préavis. Bientôt, TJ rencontre une jeune Syrienne, Yara, qui possède un appareil photo. Une amitié va naître entre eux…

Portant son regard vers l’avenir sans pour autant fermer les yeux devant la noirceur de notre époque, cette dernière (?) tournée d’humanisme pour le « vieux chêne » est revigorante même si naïve. Et dans cet ultime lieu de lien social où les relations entre les clients sont authentiques (un duo au diapason) et la beauté artisanale du cadre certaine (une magnifique captation 35 mm Kodak), tout le monde a besoin d’un « Marra » quand la société reste indifférente à la misère. 🌿🌿🌿🌿

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Élémentaire

Élémentaire

 (2023 / États-Unis / 102 min) de Peter Sohn
Visionné le samedi 27 mai à 20h30 au Grand Théâtre Lumière. Clôture

Dans la ville d’Element City, le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. C’est ici que résident Flam, une jeune femme intrépide et vive d’esprit, au caractère bien trempé, et Flack, un garçon sentimental et amusant, plutôt suiveur dans l’âme. L’amitié qu’ils se portent remet en question les croyances de Flam sur le monde dans lequel ils vivent…

S’il y a du Zootopie et du Vice-versa dans ce 27e long métrage d’animation du studio Pixar (qui reste donc dans son élément), il n’en recycle pas pour autant les péripéties et touche au cœur quand il se concentre sur les états d’âme de son très attachant couple. Visuellement sublime et déclarant sa flamme dans une ville diversifiée, cette belle histoire d’amour sur fond d’acceptation de la différence ne peut ni s’éteindre ni s’évaporer ! 🌿🌿🌿

Les palmarès

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En Compétition
Palme d’or : Anatomie d’une chute
Grand Prix : The Zone of Interest
Prix de la mise en scène : La Passion de Dodin Bouffant
Prix du jury : Les Feuilles mortes
Prix du scénario : Monster (la Queer Palm 2023)
Prix d’interprétation féminine : Merve Dizdar dans Les Herbes sèches
Prix d’interprétation masculine : Kōji Yakusho dans Perfect Days
Caméra d’or : L’Arbre aux papillons d’or

L’Œil d’or
Les Filles d’Olfa ex aequo avec Kadib Abyad (La Mère de tous les mensonges)

Un Certain Regard
Prix Un Certain Regard : How to Have Sex
Prix du Jury : Les Meutes
Prix de la Mise en Scène : Asmae El Moudir pour Kadib Abyad (La Mère de tous les mensonges)
Prix de la Liberté : Goodbye Julia
Prix d’ensemble : Crowrã
Prix de la Nouvelle Voix : Augure

Semaine de la Critique
Grand Prix : Tiger Stripes
Prix French Touch du Jury : Il pleut dans la maison
Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation : Jovan Ginić dans Lost Country 
Prix Fondation Gan à la diffusion : Pyramide Distribution pour Inshallah un fils
Prix SACD : Le Ravissement
Prix Découverte Leitz Cine : Boléro
Prix Canal+ : Boléro

Le Prix de la citoyenneté
Les Filles d’Olfa avec Mention spéciale à Jeunesse

Prix Afcaé
La Chimera avec Mention spéciale aux Feuilles mortes

Prix du cinéma positif
Les Filles d’Olfa

La Palm Dog
Palm Dog : Snoop, le border collie du film Anatomie d’une chute
Grand Prix du Jury : Chaplin, le chien des Feuilles mortes
Prix de l’Incroyable Performance : Sultan, le Staffordshire Bull Terrier de Vincent doit mourir
Palm Dog d’honneur : Ken Loach avec une mention spéciale pour Marra, la chienne de The Old Oak

La Quinzaine des Cinéastes
Carrosse d’or : Souleymane Cissé
Prix SACD : Un Prince
Label Cinema Europa : Creatura

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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KillerSe7ven
Administrateur
10 mois

J’avais jamais vu la Palm Dog, je suis plié ! ^^

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