Ticks, c’est la petite série B d’animaux tueurs avec une bonne vibe eighties (bien que sortie en plein dans les années 90…). C’est aussi et surtout un film sans gras, qui navigue entre la comédie horrifique et le gore bien crado, qui débarque tout fraîchement sur Shadowz ! Alors n’oubliez pas votre spray à la citronnelle et emportez avec vous quelques galons  de sang O négatif. On ne sait jamais, ça peut être utile…

Tiques stéroïdées

Un groupe d’ados urbains sont emmenés par un couple de travailleurs sociaux hors de la ville. Le but de ce séjour sauvage ? Reconnecter avec la nature et avec les autres. Rien ne pouvait mal tourner, ou presque… Ils ont la mal chance de camper à côté d’une plantation de beuh, où un redneck booste sa “marihuana” avec un étrange mélange stéroïdé… Une petite fuite, et voilà que des tiques de la taille d’un ballon de foot envahissent les bois environnants. Leur soif de sang va transformer le séjour de ces ados en véritable enfer.

Dans son ouverture, un long plan suit une machinerie digne de la plus folle création de Jean Tinguely. De ces images suintent un goût du bis version eighties qui irriguera tout le long-métrage. L’image granuleuse promet un cinéma que l’on connaît, la cabane perdue dans les bois, le redneck menaçant, tout cela rejoue ces tropes de l’horreur que l’on ne connait que trop bien. Mais Ticks va-t-il parvenir à tenir ses promesses de petite série B calée dans le genre bien particulier des films d’animaux tueurs, passant après des classiques comme Les Dents de la Mer, Razorback ou encore Arachnophobie ?

Réponse : haut la main ! Si l’on passe sur ses personnages – tous ultra-archétypaux – cette série B née une décennie trop tard nous offre un spectacle horrifique sans la moindre once de gras, filant le long de son heure vingt-huit de durée dans un crescendo absolument jouissif. De la teen-comédie s’amusant de ses blagues graveleuses, Ticks fonce en direction d’un gore salace et surprenant. Enfin, pas si surprenant que ça lorsque l’on regarde la constellation de noms au service de ce petit long-métrage…

Galaxie d'horreur

En effet, Ticks n’est réalisé par nul autre que Tony Randel, qui n’est pas un manche de l’horreur de ces années-là : c’est le réal’ de Hellraiser II, un monteur invétéré (il travaille encore tout récemment sur le montage du (mauvais) IO pour Netflix) et fait partie de l’équipe des effets visuels de New-York 1997 de Carpenter. Il y a pire comme C.V. … Mais le gars saura bien s’entourer, car le producteur du film n’est nul autre que Brian Yuzna (papa du génialissime Society) tandis que le responsable des effets spéciaux est Doug Beswick (Gremlins, Star Wars, Terminator, Aliens…). Une dernière référence qui trouve des résonances dans Ticks, tant les suceuses de sang bodybuildées s’approchent visuellement des Facehuggers de la saga Alien, qui auraient un peu trop trainé avec les sales bestioles de Half-Life… Tout un programme !

Bref, vous l’aurez compris, Ticks tient bel et bien toutes ses promesses. Un divertissement horrifique comme on les aime, du gore bien vénère et une durée que l’on ne voit pas passer… Une série B idéale pour un Noël sanglant, à retrouver sur Shadowz !

Buvant les Stephen King comme la sirupeuse abricotine de mon pays natal, j’ai d’abord découvert le cinéma via ses (souvent mauvaises) adaptations. Épris de Mrs. Wilkes autant que d’un syndrome de Stockholm persistant, je m’ouvre peu à peu aux films de vidéoclub et aux poisseuses séries B. Aujourd’hui, j’erre entre mes cinémas préférés, les festivals de films et les bordures de lacs helvétiques bien moins calmes qu’ils en ont l’air.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Commentaires sur Inline
Voir tous vos commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x