Scream VI  déboule sur nos écrans et explose le box-office. À n’en point douter, le fameux Ghostface de Wes Craven (apparu en 1996) fait au moins couler autant de sang que d’argent. Mais de notre côté, nous nous contenterons de faire couler le moins d’encre possible !

De quoi donc ça cause ?

En suite directe du Scream de 2022, on retrouve les survivants du précédent volet (les sœurs Carpenter et les jumeaux Meeks) qui vont quitter Woodsboro pour se retrouver à la grosse pomme. Pourtant, l’anonymat garanti par les rues new-yorkaises ne les épargnera pas des pulsions meurtrières d’un nouveau Ghostface…

Diapositive précédente
Diapositive suivante

Méta-horreur

Sans grande surprise, Scream VI est toujours aussi méta. On fait du name dropping de réalisateurs, on cite en pagaille les titres de nos films d’horreur favoris et on fait de la première Scream Queen du film une professeure de cinéma, spécialiste des slashers. Le film va également ironiser sur la « franchisation » du cinéma, une entreprise bien cynique quand on voit la forme que prend la saga ! Reste qu’au-delà de la citation, il n’y a pas beaucoup de substance dans ce 6e opus.

Scream VI

Un film arc-bouté sur le passé

Tout dans Scream VI sent la naphtaline… On recycle tout sans rien rénover, à tel point que le film se sent obligé de convoquer toutes les figures emblématiques de la saga de Wes Craven. La 3D n’amène strictement rien (si ce n’est de l’argent à ceux qui peuvent vendre leurs places plus chères) et la galerie de personnages est résolument trop grande pour pouvoir les rendre crédibles.

Pourtant, tous ceux qui viendront sans autre attente que d’y trouver un whodunit bien ficelé y trouveront certainement leur compte, du moins jusqu’à un final turbo-mongol au possible décidément trop longuet.

Buvant les Stephen King comme la sirupeuse abricotine de mon pays natal, j’ai d’abord découvert le cinéma via ses (souvent mauvaises) adaptations. Épris de Mrs. Wilkes autant que d’un syndrome de Stockholm persistant, je m’ouvre peu à peu aux films de vidéoclub et aux poisseuses séries B. Aujourd’hui, j’erre entre mes cinémas préférés, les festivals de films et les bordures de lacs helvétiques bien moins calmes qu’ils en ont l’air.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
7 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Commentaires sur Inline
Voir tous vos commentaires
Cherycok
1 année

J’avais trouvé le 5 extrêmement mauvais, un vrai foutage de gueule total, encore plus mauvais que le 3 qui était vraiment très mauvais. Bah ce 6ème film est du même acabit…

le loup celeste
Administrateur
1 année
Répondr à  Cherycok

Pas encore vu ce 6e opus, mais j’avais également trouvé le 5 très mauvais. Mon avis est dispo sur le site si jamais. 😉

Ummagumma
1 année
Répondr à  le loup celeste

Je m’insurge ! J’avais vraiment apprécié le 5.

Mon classement perso :
1, 2, 3, 5, 4, 6

Après, comme je disais à BennJ récemment, j’aime tous les Vendredi 13 jusqu’au 10 où Jason s’en va en vadrouille meurtrière dans l’espace, donc j’ai clairement un faible pour les suites à répétition de mes slashers cultes :-p

Dernière édition le 1 année par Ummagumma
trackback

[…] franchisation, après avoir rendu exsangue tant et tant de sagas (nous parlions récemment de Scream, d’Halloween, de Star Wars …) et tandis que nos genoux tremblent face à l’arrivée […]

trackback

[…] des trains-fantômes bien inoffensifs proposés par bon nombre de blockbusters horrifiques actuels (Scream 6, Evil Dead Rise, Crazy Bear ou encore tout récemment La Main etc.), qui s’avère également […]

trackback

[…] depuis son adolescence. Certes plus convenu que par le passé mais tellement plus honnête, Scream VI assume pleinement sa brutalité (ça tranche à pleines mains, ça flingue sans sommation et ça […]

trackback

[…] pour le tournage du film. Un micro-budget pour un film américain… (à titre de comparaison, Scream VI un autre slasher récent plutôt moyen et comparativement bien peu généreux, a coûté pas moins […]

7
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x