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Provenance : France | Éditeur : L’atelier d’images | Date de sortie : 03 mai 2024
Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.85
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Anglais DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Français
Artistique : 9.5 | Vidéo : 9 | Audio : 8.5
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Au nom de la foi
En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Le franciscain Guillaume de Baskerville, aidé du jeune novice Adso von Melk, mène l’enquête. C’est l’époque où l’Église, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C’est aussi l’apogée de l’Inquisition.
Adapté du best-seller éponyme de Umberto Eco, cet haletant thriller médiéval magnifiquement mis en scène et profondément universaliste célèbre la culture (et aussi l’humour) contre l’obscurantisme religieux (et plus généralement la désinformation).
Et dans cette œuvre majeure de Jean‑Jacques Annaud (L’Ours, L’Amant, Stalingrad) peuplée de trognes sorties d’un tableau de Bruegel, enquête policière (menée par un duo Connery/Slater digne des meilleurs buddy movies), « piété » de la connaissance et immersion dans le Moyen Âge du XIVe siècle (aidée par une reconstitution historique rarement égalée) s’imbriquent divinement. En somme, une fresque à grand spectacle empreint de charité et d’intelligence.
« Le rire est un souffle diabolique qui déforme les linéaments du visage et fait ressembler l'homme au singe. »
Jorge de Burgos
IMAGE - Le diable est dans les détails
Issu d’un nouveau scan des négatifs originaux 35 mm et d’une restauration méticuleuse menée par la compagnie Neue Constantin Film, ce transfert UHD Dolby Vision stupéfait par son rendu (les somptueux clairs-obscurs du chef opérateur Tonino Delli Colli n’ont jamais été aussi beaux), comme l’a si bien dit son réalisateur (pourtant non impliqué dans le processus) lors du festival bolognais Il Cinema Ritrovato de 2023.
Le niveau de définition s’aligne sur les très bons standards des films des années 80 (pareillement à Shining et Robocop pour n’en citer que deux), la restitution des détails fins fait un grand bond en avant (le relief sur les visages, les textures des vêtements et la composition architecturale de l’abbaye) et l’aspect argentique, même si adroitement allégé (le Blu-ray édité par TF1 Vidéo étant plus granuleux pour comparaison) par l’usage d’un DNR sourcilleux (comme quoi c’est possible), magnifiquement rendu de par une compression HEVC nettement meilleure que celle de sa capricieuse consœur AVC (du nouveau Blu-ray résultant lui aussi de la même restauration 4K).
La palette colorimétrique aux teintes terreuses et aux primaires plus chatoyantes (les chapes et chapeaux rouges des représentants du pape) n’a plus à se soucier de la dérive magenta du précédent Blu-ray même si la manifestation de nuances verdâtres, clairement moins marquée que sur le dernier Blu-ray en date, apostrophe çà et là (à l’image de certaines étendues neigeuses). Quant à la plage de contrastes, élargie avec minutie puisque loin de se la jouer clinquante (l’intensité des sources lumineuses demeurant à raison conservatrice tout en renforçant leur réalisme), elle déploie des noirs profonds non bouchés (ce qui n’est pas le cas sur les deux transferts SDR) et des blancs autrement plus nets (jadis affreusement cramés). Petite drôlerie s’il en est, le générique de fin s’affiche en allemand.
SON - Parce que le rire tue la peur
Alors qu’elle ouvre religieusement le champ sonore, la VO 5.1 emploie avec parcimonie une scène arrière efficiente où le score de James Horner, qui se frotte aux sonorités d’un passé lointain non sans l’usage d’un inquiétant synthétiseur (!), tire son épingle du jeu.
La dynamique se met à l’œuvre dès que la narration le prie (notamment lors de l’incendie), les dialogues solidement exsudés par la centrale conservent tout du long une évidente limpidité, et le tout ne manque assurément pas de rondeur dans les graves.
Proposées en 2.0 surround, l’autre VO et la VF sont un peu plus chétives (surtout dans la « langue de Molière ») et font le jeûne d’une certaine ampleur. Les voix y sont par contre plus proéminentes et en passant, singulièrement réverbérées à l’arrière (au contraire de la bande-son multicanale).
CONCLUSION - De l'obscurantisme à la lumière
Alors que la raison drapée de clarté s’oppose à la foi accoutrée de ténèbres, la présente édition prestige 4K Ultra HD (un digipack classieux, plus de cinq heures de bonus et un livret de 44 pages) fait ressurgir des limbes du passé (c’était il y a 38 ans déjà) un grand classique du cinéma médiéval qui, sous ses plus beaux atours (de glorieuses prestations A/V), continue de prêcher la bonne parole (plus actuelle que jamais) où le plaisir n’est en rien une hérésie, la disparition du savoir un fléau et la pensée critique un bienfait. Amen !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Jeu de mot validé !
Je te remercie ! 😜
Pas convaincu ! Que c’est vert….. Trop de flou… Un 4k qui ne ressemble pas à du 4k, sur un téléviseur ptetre, sur un écran géant avec projecteur Sony calibré beaucoup moins convainquant ! Je préférais les couleurs du Laserdisc US.
Test effectué sur une QD OLED calibrée. Et s’il y a bien quelques nuances verdâtres en trop comme mentionnés (mais rien à voir en comparaison du Blu-ray), les flous sont d’origine. Je préfère donc mille fois ça à du tripatouillage numérique. 😉