Provenance : Japon | Éditeur : GAGA Communications | Date de sortie : 31 mars 2023

Format vidéo
2160p24 – Ratio 2.35
HDR10 / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Japonais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Japonais

Stalingrad (Enemy at the Gates)
4/5

Artistique : 9 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée à l’exception des screenshots comparatifs issus du site caps-a-holic.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Professionnel HDR)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Face à face

Automne 1942. Une ville, une seule, sépare encore Hitler de la victoire totale en Europe. Qu’elle tombe et la guerre sera gagnée. Vassili Zaisev, un jeune soldat Russe, doué d’une stupéfiante adresse au tir, devient le héros d’une propagande enflammée. L’état major allemand dépêche son meilleur tireur d’élite, le Major König, pour l’abattre. Entre ces deux hommes s’engage alors un duel sans merci…

Malgré quelques clichés, ce drame de guerre rigoureux, rude et humaniste qui évite le manichéisme facile aborde la bataille de Stalingrad sous l’angle des tireurs d’élite… Puis par le biais d’une traque patiente et silencieuse absolument passionnante, nous plonge au cœur du conflit tout en relatant les coulisses de la propagande non sans sonder les tourments de l’âme humaine.

Les moyens suivent, la mise en scène est remarquable (la composition des plans est superbe), l’atmosphère décrépie de la ville est bien restituée, les scènes d’action sont intenses, la romance est d’une belle justesse et les acteurs (Jude Law, Ed Harris, Joseph Fiennes, Rachel Weisz) livrent une solide partition. Du grand cinéma !

« L’aristocrate de Bavière chassant le cerf contre le petit berger de l’Oural braconnant le loup. C’est plus qu’un duel entre deux hommes, c’est le symbole de la lutte des classes. »

IMAGE - L'œil dans le viseur

Issu d’un nouveau scan 4K des négatifs originaux 35 mm initiés par la Paramount, ce transfert UHD HDR10 soutenu par un bitrate résistant de 63.49 Mbps semble mieux refléter la vision du réalisateur et de son chef opérateur Robert Fraisse (Ronin) que son vieillissant homologue 1080p. Et s’il ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, c’est pour mieux nous immerger dans l’enfer boueux et bétonné des champs de bataille de Stalingrad…

Les saletés occasionnelles sont de l’histoire ancienne, la définition fait un bond en avant (des arrière-plans plus nets), les plans récupèrent moult détails (les pores de la peau, les fibres des uniformes, les murs de briques), et l’enveloppement de brumes et de fumées n’a plus à endurer les caprices de la compression (le bruit vidéo n’est plus du combat). Quant à la texture argentique, elle s’affiche avec un raffinement certain même s’il paraît évident qu’un léger DNR a été appliqué (car bien trop discrète pour un format Super 35).

Stalingrad (Enemy at the Gates)Stalingrad (Enemy at the Gates)
Stalingrad (Enemy at the Gates)Stalingrad (Enemy at the Gates)
Stalingrad (Enemy at the Gates)Stalingrad (Enemy at the Gates)

La palette colorimétrique, moins grossièrement désaturée (les envahissants tons gris neige sont à présent sous contrôle), tire profit de primaires ravivées (les drapeaux rouges et le sable jaune sont tellement plus saturés qu’ils semblent user du procédé Technicolor) et d’une carnation plus chaude. Pour ce qui est des contrastes, toujours un peu faiblards ici et là, la densité accrue des noirs contribue à une meilleure délimitation des ombres et l’intensité supérieure des sources lumineuses apporte beaucoup de réalisme aux hautes luminances (à commencer par les flammes).

Stalingrad (Enemy at the Gates)

SON - Duel of the Fates

Plus encline à favoriser la scène frontale malgré les ambiances subtiles (la décomposition des ruines) et les effets guerriers attendus (les tirs de mitrailleuses) que les surrounds diffusent, la présente VO encodée en DTS-HD MA 5.1 nous venge de son anémique pendant Dolby TrueHD 5.1 enrôlé par le Blu-ray US. Sur le terrain, nettement plus spectaculaire que par le passé, elle délivre un mixage globalement pêchu…

Les voix sont bien intégrées et livrées avec limpidité (même lorsque les protagonistes chuchotent), le score solennel à la fois sensible et âpre de James Horner bénéficie d’une sérieuse présence, l’immersion se fait tranquillement grâce à une bonne directivité et la pyrotechnie, qui fait trembler les murs de par l’impact des coups de feu et des explosions (cf. le souffle des bombardements), use de basses régulièrement chargées (en particulier lors de la dernière bataille).

CONCLUSION - Tout est ruine

Dans la ville de Stalingrad, à jamais marquée par la brutalité des conflits armés, deux nations s’affrontent au travers le viseur réduit de deux chasseurs portant l’espoir de leur camp. Les balles sifflent, la romance naît et les idéologies se croisent, sous l’objectif expert d’un Jean-Jacques Annaud qui sur le front Est, nous livre son Il faut sauver le soldat Ryan… Encore plus intensément immersif sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V combatives) !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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[…] dans cette œuvre majeure de Jean‑Jacques Annaud (L’Ours, L’Amant, Stalingrad) peuplée de trognes sorties d’un tableau de Bruegel, enquête policière (menée par un duo […]

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