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Provenance : France | Éditeur : Spectrum Films | Date de sortie : 19 janvier 2024
Format vidéo
2160p24 – Ratio 2.39
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 2K
Bande-son
Japonais DTS-HD MA 3.1
Japonais DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
Français
Artistique : 8 | Vidéo : 8.5 | Audio : 7
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Philips 65OLED908 (Dolby Vision Filmmaker)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - L'immobilisme bureaucratique
Une mystérieuse créature apparaît dans la baie de Tokyo. Démuni, le gouvernement japonais n’est pas en mesure d’arrêter le monstre lorsque celui-ci arrive sur la terre ferme. Rapidement, il évolue et atteint une taille gigantesque en ravageant les rues de la ville. L’armée est impuissante. Un groupe de scientifiques est formé pour tenter d’éliminer la créature de l’on nomme Godzilla.
Troisième reboot japonais de la célèbre franchise de la Toho, ce film catastrophe qui rend un rugissant hommage à l’original d’Ishirō Honda (œuvre cathartique sur les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki) s’intéresse plus au collectif (c’est le gouvernement, les ingénieurs, les scientifiques, la préfecture, la police et les forces japonaises d’autodéfense que l’on suit) qu’à l’individu, désemparé face à la menace indestructible de cette monstrueuse divinité créée par l’homme, symbole des dangers du nucléaire et des forces inarrêtables de la nature.
Ce drame fait ainsi le pari de suivre de longues discussions dans des bureaux (au demeurant prenantes) pour trouver une solution au danger, plutôt que de montrer son légendaire monstre durant 120 minutes. C’est osé mais réussi, puisque cela renforce les attaques de Godzilla, réalisé par l’équipe des effets spéciaux à la « vintage », qui n’en deviennent que plus impressionnantes (Tokyo en flammes). Avec ce 29e opus japonais, le petit Kaijū est devenu vraiment grand… Avant de se voir définitivement couronné dans Godzilla Minus One ?
IMAGE - Destruction urbaine
Pourvue de choix artistiques tranchés (l’usage de filtres à diffusion douce qui donne un aspect vieilli et un peu brumeux aux images), l’atypique photographie signée Kosuke Yamada se voit magnifiée par le présent transfert UHD Dolby Vision.
Propre, bien définie (le lettrage sur les enseignes) et toujours détaillé malgré la « fausse » douceur des images, le transfert libère également des couleurs tamisées (à tendance verte) restituées avec plus de précision (c’est plus monochromatique que sur le Blu-ray sauf du côté des primaires qui sont plus vives) et des contrastes limités, même si les noirs sont ici plus sombres (beaucoup mieux découpée, la « grosse » scène de nuit est de fait bien plus lisible).
Quant à la luminosité et aux différents éclairages, s’ils ne progressent pas énormément (un ciel souvent couvert un peu plus « radieux », des luminaires de bureau un brin plus énergique), ils font néanmoins leur petit effet lorsque sa créature vedette décide de se défendre (les flammes et lasers qu’elle projette énervent les nits). Grâce à un disque 100 Go et à un débit ne descendant pas sous les 80 Mb/s, l’encodage est à la hauteur de son géant (aucune trace de compression).
SON - Les communiqués du Premier ministre
Extrêmement dialogué (la logorrhée n’est jamais très loin), le mixage original délivré en DTS-HD MA 3.1 (VO only) manque quelque peu d’ampleur…
Une décision dommageable lors des scènes de destruction où certains effets sont comme étouffés (façon vieux films des années 50-60). Mais il s’agit vraisemblablement d’une volonté artistique pour mieux coller aux origines de son monstre culte paru en 1954. Toutefois, si les intentions artistiques sont louables, une piste sonore au rendu plus moderne aurait été la bienvenue.
Pour ce qui est du reste, les voix sont d’une grande clarté, la scène frontale est suffisamment large (le score rétro de Shirō Sagisu s’étale généreusement sur les enceintes droite et gauche) et les basses grondent virulemment (les pas du monstre, l’effondrement des bâtiments, les explosions).
CONCLUSION - Longue vie à Gojira !
Renvoyant directement à l’accident nucléaire de Fukushima, cette critique acerbe de la gestion de crise par l’État japonais (face à un menace qui dépasse l’entendement) détruit tout sur son passage dans cette superbe édition 4K Ultra HD (des prestations A/V plus dévastatrices qu’en HD et des bonus à foison) limitée et numérotée à 1000 exemplaires !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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