• Testé sur PC
  • Jeu acheté
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Depuis le reboot de 2016, toute référence à Doom est accueillie comme le messie pour tout amateur de fast FPS qui se respecte. Le bon vieux gringo que je suis n’avait pas hésité une seconde à investir dans l’édition complète de Doom Eternal, laquelle prévoyait dès le départ deux DLC bien musclés pour les plus aguerris. Dans la foulée du trailer diffusé et aux antipodes des communications des années en amont, le jeu était immédiatement accessible. Pas de temps mort, n’est-ce pas la devise du studio ? Récapitulatif de la bête après avoir retourné les DLC en bonne et due forme et ranger mon BFG au placard.

Welcome to my nightmare

Si le doomslayer est bien bâti, endimanché dans sa combinaison, harnaché d’un lance flammes dorsal et d’un arsenal à faire pâlir la NRA, ce DLC compte bien mettre votre résistance à rude épreuve. Première chose à faire, bien choisir son mode de difficulté. De ce côté-là, Doom est un modèle du genre puisqu’il laisse le choix entre six modes, les deux derniers étant réservés pour les masochistes aguerris, puisqu’un seul échec vous conduira au game over. A réserver aux fous furieux qui n’ont pas peur de l’AVC. Pour ma part, je recommande le troisième degré de difficulté – ultra violence – qui offre un bon degré de challenge et un équilibre bien dosé. A défaut ou après le premier run, le mode cauchemar reste décent mais il est préférable de connaître les nouveaux monstres et arènes avant de s’y précipiter, sous peine de saturer votre jauge de frustration.

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Fais moi mal ! Johnny Johnny Johnny !

D’un point de vue purement technique, le jeu est toujours aussi réussi. Parfaitement optimisé, The Ancient Gods tourne comme un charme en 2K à 140 fps avec une RTX 3080. Notons d’ailleurs que les développeurs viennent d’annoncer l’arrivée du ray tracing. Seul bémol ou bug récurrent, ma session jeu a planté plusieurs fois dans des les défis les plus musclés lorsque je lançais une série de grenades sur un boss immobilisé au tir secondaire du canon à plasma. Une combinaison personnelle que j’utilisais beaucoup et qui vraisemblablement ne fait pas le bonheur de ma bécane. Hormis ce détail, RAS, le jeu est un régal sur un écran 2K 144 hertz et la fluidité est conservée quel que soit le nombre d’ennemis à l’écran. Et des ennemis, autant dire que vous allez en défourailler à la pelle ou plutôt à la tronçonneuse.

Hurt me plenty

The Ancient Gods fait littéralement passer les deux premiers opus pour un tutoriel. Plusieurs boss sont régulièrement mobilisés en même temps au milieu des ennemis traditionnels, parfois invisibles ou sous amphétamines. On pousse le vice très loin dans les défis optionnels Slayer Encounter. Le principe est simple, éliminer tous les démons de l’arène avec cette fois-ci une seconde variante, encore plus ardue que la première, pour ceux qui souhaiteraient débloquer des atouts cosmétiques inutiles et donc parfaitement essentiels. Qui n’a jamais rêvé de jouer Conan le barbare, Master Chief ou même une licorne ? J’ai pour ma part réalisé tous ces défis jusqu’au bout, l’occasion de découvrir combien j’avais pris en grade depuis la première monture de 2016. Et c’est sans doute là le cœur de la réussite de ces DLC : savoir emporter le joueur toujours plus loin, au-delà de ses habitudes et jusqu’à générer le maximum de dégâts potentiels dans un temps donné. The Ancient Gods nous oblige à sortir de notre zone de confort et c’est tant mieux !

Human after all

Avec ses suites, Doom est vraiment devenu un gameplay additionnel avec toujours plus de strates qu’on ajoute comme des crêpes dans un gâteau déjà bien trop chargé en chantilly. A cela s’ajoute l’excellente OST de Mike Gordon qui nous plonge en transe. Les développeurs ont pris un malin plaisir à combiner des boucles d’ennemis pourtant inconciliables au départ, n’hésitant pas à mêler des approches contraires. La dialectique de Doom se résume en quelques mots : la meilleure défense, c’est l’attaque !

Adrenaline

On se force à changer de tactiques, ou plutôt on est forcé à s’adapter et à utiliser absolument toutes les spécificités pour triompher des hordes qui nous assaillent. Le pierre feuille ciseaux constitué par la recherche permanente d’armures, de munitions et de santé via l’utilisation combinée du lance-flammes, de la tronçonneuse et des glory kills voit une quatrième composante renverser la donne : un marteau qui met tous les ennemis dans les vapes dans un joyeux déluge de bonus. Cette nouvelle arme sera un peu comme votre ultime joker pour reprendre la main au milieu d’une situation qui dégénère. N’étant pas de nature à utiliser le BFG 9000 que je vois comme un pied écrasé au milieu d’une salsa, le marteau reste un élément de gameplay supplémentaire pour reprendre son souffle. On le chargera tout naturellement en visant les points faibles des ennemis, ce qui nous invite à raffiner nos tirs.

I ain't got time to bleed

Jamais le doomslayer n’avait été aussi agressif. Les développeurs nous poussent à éliminer deux maraudeurs possédés en à peine une minute chrono au compteur. Autant d’exploits qui procurent un sentiment de satisfaction singulier, reflet des souvenirs passés sur les autres épisodes, comme si enfin nous avions réussi à dompter le jeu. Au niveau du bestiaire, comptez également sur la présence de nouveaux ennemis en armure et résistants à certaines armes pour nous obliger à varier les approches, d’autres peuvent nous priver de notre mobilité le temps de les éliminer d’un bloodpunch. Certains sont même vulnérables seulement quelques secondes et uniquement à la tête, un régal quand deux maraudeurs vous collent aux mollets. Les totems et sorciers qui possèdent et boostent les ennemis sont également de la partie. On se surprend à toujours optimiser les situations pour générer le maximum de dégâts en un temps record.

Prince of Darkness

Concernant le scénario – curieux objet pour un fast FPS – le studio a choisi de clore l’axe engagé en 2016. Si la première partie du DLC se focalise plutôt sur les anciens dieux, la seconde lève la barre plus haut encore question mise en scène. Mention spéciale aux dragons et à la bataille finale qui atteint le summum de la surenchère. Doom Etrenal The Ancient Gods offre un joli programme décomplexé avec un rythme bien cadencé. Du pur gameplay avec une débauche d’hémoglobine qui nous emporte dans une danse infernale. où chaque reflexe fait la différence. Un moment d’inattention et c’est la mort assurée ! 

VERDICT

Doom Eternal The Ancient Gods, c'est vraiment le type de DLC qu'on aimerait voir plus souvent : pas fainéant, inspiré et qui pousse la formule toujours plus loin. Un gameplay aux petits oignons, des défis chaque fois renouvelés et une OST folle font de ces DLC une franche réussite. Les développeurs se sont même lâchés sur la DA qui n'hésite plus à piocher dans les palettes de couleurs acidulées des années 1990 ! Comptez huit heures de folie par DLC, huit heures qui nous plongent dans les profondeurs de l'enfer afin d’aller rosser le seigneur des ténèbres. Après une fin originale, on est bien curieux de voir ce qu’ID software pourra faire de mieux pour la série. Peut-on encore réellement dépasser les dieux quand on les a déjà détrônés ?
Pour
  • DA retro
  • Tourne sans broncher
  • OST de folie
  • Gameplay "raffiné"
Contre
  • Pas de méchas au menu
  • L'épée aux oubliettes ?
  • Nécessite beaucoup de café...

Critique JV et ciné toujours prêt à mener des interviews lors de festivals ! Amateur de films de genre et de tout ce qui tend vers l'Etrange. N'hésitez pas à me contacter en consultant mon profil.

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[…] est immense. Les jeux sont trop faciles ? Allez donc faire les DLC de Doom Eternal (testé ici), jouer aux jeux From Software, à Shin Megami Tensei (testé ici) ou même à des Metroïdvania […]

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[…] DOOM Eternal The Ancient Gods va vous faire suer […]

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