ŒUVRE – Dans les vapeurs du futur
Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy – originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.
Si elle reste trop manichéenne et accumule les clichés de la fiction young adult, cette adaptation du best-seller Mécaniques fatales de Philip Reeve s’impose tout de même comme un ambitieux blockbuster de SF.
L’univers dystopique est aussi original (les gigantesques machines à vapeur) que foisonnant, les enjeux sont captivants (même si convenus), l’esthétique steampunk est sophistiquée, les scènes de bravoure (pharaoniques) sont ébouriffantes, le rythme est particulièrement soutenu et les effets spéciaux sont prodigieux.
Un spectacle époustouflant à la générosité épique !
IMAGE – Sur la terre comme au ciel
Tout simplement splendides, les images de ce transfert UHD Dolby Vision (tournage 8K et DI 4K) n’ont de cesse de magnifier la superbe direction artistique de l’œuvre.
Visuellement très impressionnantes, elles affichent une définition encore plus ahurissante qu’en HD (l’apport est flagrant sur les décors), des détails prodigieux autrement plus précis que sur le pourtant exemplaire Blu-ray (les textures profitent d’une finesse accrue), une granularité aux abonnés absents, des couleurs fabuleuses beaucoup plus larges et nuancées (le foulard rouge de Hester Shaw, les yeux verts de Shrike), des contrastes nettement plus somptueux (les scènes sombres jouissent de noirs largement plus denses et les nuages blancs sont plus éclatants) et de sources lumineuses considérablement plus rutilantes (le soleil, les flammes, l’éclairage intérieur, les voyants des cockpits et des machines de la grande ville mobile de Londres).
En un mot comme en cent, une référence !
SON – Fureur sur la route
Ultra-engageante et pourvue d’une dynamique monstre, la piste Dolby Atmos délivre un spectacle acoustique redoutablement immersif et d’une richesse inouïe.
La spatialisation occupe l’espace comme rarement (les sons voyagent régulièrement à 360°), les effets comme les ambiances (le bruit métallique incessant de la cité prédatrice et de Scuttlebug) sont diffusés avec précision et ampleur sur toutes les enceintes, les canaux surround sont extrêmement sollicités, la sphère aérienne est aussi inventive qu’intelligemment exploitée (Londres qui « dévore » la petite ville minière de Salzhakendes, le passage dans la « scierie », le vent, les engins volants, les éclairs provoqués par l’activation de MEDUSA, etc.), le score de Junkie XL (Tom Holkenborg) pulse comme il faut, les basses fréquences secouent méchamment (le bourdonnement constant des moteurs, les explosions, les coups de feu, les crashs, l’énergie quantique de la super-arme et j’en passe), et les dialogues sont parfaitement intelligibles.
Testée sur l’édition française (c’est important d’avoir des amis à proximité de chez soi), la VF s’en tire admirablement bien malgré une puissance affaiblie et une scène sonore moins abondante.
CONCLUSION – En perpétuel mouvement
Pour explorer ce monde imprévisible et dangereux sans risquer l’encrassement du moteur et/ou la panne sèche, équipez-vous du présent 4K Ultra HD !