4K Ultra HD – Édition FR – M6 Vidéo – 139 min // 119 min // 120 min – 16 novembre 2022

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K (Au-delà du mur) et 2K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 2.40

Bande-son
• Anglais Dolby Atmos
• Anglais DTS:X (Divergente)
• Français DTS-HD MA 7.1 (Au-delà du mur)
• Français DTS-HD MA 5.1

Sous-titres
• Français

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Une question de choix

Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente…

Divergente

Adaptation du premier tome de la trilogie de Veronica Roth, Divergente est une fable d’anticipation pour jeunes adultes (qui lorgne un peu du côté de Hunger Games) sur la domination sociale et la quête de liberté, où l’univers dystopique à la fois riche, complexe et bien structuré, la trame maligne (peu de sentimentalisme) et même ambitieuse qui voit son héroïne intrépide s’émanciper peu à peu, les personnages bien caractérisées à l’épaisseur flagrante, les acteurs engagés (Shailene Woodley crève l’écran), la mise en scène consciencieuse, le suspense continuel et les scènes d’action efficaces, ne donnent qu’une seule envie… découvrir au plus vite le prochain film !

Divergente 2: L’insurrection

S’il gagne en intensité (aucun temps morts), ce second opus plus riche en action, cascades et effets spéciaux perd en qualité d’écriture (et donc en intérêt), même si l’intrigue (qui traite en sous-texte de l’acceptation de soi tout en continuant de s’interroger sur le cloisonnement des classes sociales et la quête de liberté) est forte en rebondissements et que les personnages (incarnés par un casting toujours aussi efficace) continuent d’être étoffés. La suite, et vite !

Divergente 3: Au-delà du mur

Tenant ses promesses et s’enrichissant d’un nouveau terrain de jeu (le monde extérieur), ce troisième opus sous l’influence visuelle de Tron et Oblivion s’avère être un film d’anticipation mieux construit et plus dynamique que le précédent. Malheureusement pour les spectateurs, la fin (mortelle) n’a jamais vu le jour hors des livres !

IMAGE – Une terre de clans

Divergente

Ce n’est pas le meilleur transfert UHD Dolby Vision qui soit, mais les différences avec son homologue HD sont suffisamment percevables pour mériter l’appellation d’Ultra HD Blu-ray.

L’amélioration de la définition met fin à l’aliasing du Blu-ray (visible sur les fenêtres des bâtiments lors des plans aériens), la finesse des détails et des textures est augmentée, la profondeur de champ est plus étendue, les couleurs aux teintes volontairement un peu ternes sont plus nuancées (les dérives jaunes sont moins présentes), les contrastes sont sensiblement meilleurs (les séquences les plus sombres sont donc plus attrayantes) et le peps des éclairages est inédit sur ce titre (notamment dans le bar et lors du « jeu » de capture de drapeau).

Divergente 2: L’insurrection

À proprement parler, il y a zéro défaut à l’horizon sur ce transfert UHD Dolby Vision. La précision est chirurgicale, il y a des détails à foison, les couleurs vives (le territoire des Fraternels) ou ternes (la planque des sans-factions) sont bien restituées et les contrastes sont très en forme.

Mais s’il creuse la différence du côté de la profondeur des ombres (une meilleure délimitation des noirs), du spectre colorimétrique (des teintes grises-bleues plus larges) et des sources lumineuses (les lampes lors du dîner avec la mère de Quatre, les néons dans le labo des Érudits), les différences avec son homologue HD sont moindres en termes de résolution. Il y a bien des détails plus subtils (les pores de la peau, la texture des tissus, les murs délabrés), mais il ne faut pas cligner des yeux pour s’en apercevoir.

Divergente 3: Au-delà du mur

D’une redoutable précision et d’une lumineuse clarté, ce transfert UHD Dolby Vision juste sublime délivre qui plus est des couleurs étonnantes, des contrastes impressionnants et des noirs fabuleux.

Vis-à-vis du Blu-ray, ce disque 4K Ultra HD est mieux définie (c’est très visible lors des plans aériens du désert aride ou de Chicago), laisse « vivre » de plus nombreux détails (les informations sur les écrans holographiques), privilégie des tons plus chauds et ambrés (les teintes rosées se font plus discrètes et les rouges sont plus « rouillées ») tout en boostant les primaires (les verts de la végétation, le bleu du ciel, les jaunes informatiques), fait briller l’éclat et/ou les reflets des sources lumineuses (les couchers de soleil, les éclairages du Bureau), et s’appuie sur des noirs plus riches pour des scènes sombres qui gagnent en volume.

Dolby Vision vs. HDR10

Ayant testé par le passé les éditions US signées Lionsgate Films, j’ai profité de la sortie française pour ressortir les disques (sans VF ni STFR) et organiser un face-à-face entre les deux formats HDR…

Pour commencer, l’édition FR utilise l’espace colorimétrique 16-235 (attribué à la vidéo) et non le 0-255 (spectre destiné à l’informatique) sur les deux premiers volets. Les noirs ne sont donc plus délavés si vous sortez en YCbCr en lieu et place du RGB étendu.

Ensuite, même si les différences restent mesurées, l’encodage Dolby Vision proposé par l’éditeur français M6 Vidéo affiche des couleurs légèrement plus profondes, des reflets spéculaires plus florissants, une meilleure gestion des détails les plus fins dans les ombres (mieux délimitées pour ne rien vous cacher) et une compression plus soignée sur les opus n°1 et n°3 (le colour banding ne parvenant plus à franchir la clôture de la cité).

SON – Une peur qui réveille

Divergente

Dynamique tonitruante, voix claires, spatialisation précise, surrounds qui invitent à intervalles réguliers effets balistiques et/ou ambiances industrielles, scène aérienne marquante (l’apparition des logos des différentes sociétés de production, la scène d’hallucination du « miroir », le déplacement des trains, l’attaque des corbeaux, la pression de l’eau, etc.), musique bien aérée et basses percutantes, sont les ingrédients de ce mixage DTS:X en tout point supérieur à son homologue non 3D.

Même s’il n’y a plus besoin d’augmenter le volume pour en profiter (contrairement au précédent Blu-ray), la VF manque un brin de dynamisme et d’ambiances naturelles sur les arrières.

Divergente 2: L’insurrection

Beaucoup plus puissante et vivante que la bande-son française (qui manque de créativité et de précision), cette piste Atmos remplie à craquer d’ambiances et effets sonores multiples (les sons pyrotechniques se déchaînent régulièrement) est une tuerie acoustique.

De l’excellente spatialisation à la largeur extrême de la gamme dynamique, en passant par la sollicitation ininterrompue des surrounds, l’activation régulière de la scène aérienne (des oiseaux, des coups de feu, des débris de verre, un compartiment en flamme, etc.) et l’emprise écrasante des basses (bien dosées d’ailleurs), les fans de « gros sons » seront largement comblés.

Divergente 3: Au-delà du mur

Un mixage Atmos ultra-immersif et méchamment dynamique où les voix ne sont pas cantonnées à la seule scène avant, où les ambiances sont diffusées à 360°, où les effets fusent de toutes parts et où les (infra-)basses sont d’une profonde fermeté. Et comme il est peuplé de divers « objets volants » qui viennent régulièrement taquiner nos héros, la scène aérienne n’hésite pas à en faire bon usage (en plus de répandre la pluie, de faire tomber des débris, d’ouvrir/fermer les portes et d’élever la musique en mode électro Tron-esque).

Alors qu’elle exploite toutes les possibilités du format DTS-HD MA 7.1 et assure une immersion XXL, la VF manque d’harmonie entre l’action (explosive) et le doublage (trop timide en comparaison).

CONCLUSION – Une héroïne unique

Dans sa lutte pour une véritable émancipation et promise à un destin exceptionnel à l’ombre de l’utopie, Tris peut compter sur le soutien indéfectible de ces 4K Ultra HD dont les prestations A/V ne déméritent vraiment pas. À n’en point douter, toutes les factions vont être convaincues !

Note artistique
7.5
Qualité vidéo
8.5
Qualité audio
10
0
Divergente - La Trilogie

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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[…] qui fait échos à notre époque. Loin du Hollywood pachyderme, la SF young adult (Hunger Games, Divergente, etc.) commence à s’animer d’une sensibilité européenne susceptible d’étancher […]

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