Evènement phare du festival et non des moindres, le festival d’Annecy pouvait se targuer d’accueillir les trois nouveaux réalisateurs de Spiderman Across The Spiderverse : Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson. Ce nouvel anime est la suite d’une saga annoncée après l’excellent premier volet qui avait surpris tout le monde en 2018 par sa fraicheur, son humour et son animation de haute voltige. Ce sont toujours les scénaristes et producteurs du premier Phil Lord et Chris Miller qui restent à la barre. On vous partage notre premier aperçu de cette présentation brève mais soigneusement orchestrée depuis Annecy.

Un casting qui donne le vertige

En guise d’apéritif, la séance a débuté avec le teaser déjà diffusé cet hiver afin de mieux chauffer la salle, puis l’équipe est passée aux choses sérieuses. Présentation de nouveaux extraits inédits en avant-première mondiale, nouveaux spider-héros et comme un bon film de superhéros dépend aussi de son grand méchant, c’était aussi l’occasion de découvrir celui qui mettra des bâtons dans les roues de Miles Morales. C’est sous un tonnerre d’applaudissements (et quelques cris de groupies prépubères) qu’on a pu mesurer la hype qui s’est construite autour de Miles Morales ces dernières années avec le film, les comics et le jeu vidéo dédié d’Insomniac Games. Entre Across the Spider-Verse et sa suite à venir Beyond the Spider-Verse, les réalisateurs ont promis pas moins de 240 personnages à découvrir, de quoi donner le vertige. Une promesse qui interroge sur la construction de la narration pour combiner autant de personnages en même temps.

Spider Man
Miles Morales et son "crush" Gwen

Si le générique de fin du premier épisode Into the Spiderverse en avait laissé bouche bée plus d’un, c’est aujourd’hui qu’on réalise sans doute qu’il faisait office de prélude à ce qui nous attend en 2023. L’animation semble s’être hissée un cran plus haut et les quelques plans encore en préproduction qui se sont enchaînés dans les courts extraits qui nous ont été montrés laissaient rêveurs. Si certains étaient encore à un stade de développement liminaire, on pouvait déjà réaliser combien les différentes dimensions auront chacune leur style graphique singulier. Celui de Gwen (dont la nouvelle coupe de cheveux a ému mes jeunes voisines de siège) était un mélange de couleurs pastel aux airs d’aquarelle. L’équipe du film souhaitait que les émotions transparaissent sur les décors avec un nouvel effet volumétrique qui se propage de manière dynamique.

On y a également aperçu l’un des axes de ce personnage charismatique haut en couleur, notamment sur sa relation avec son père George – une autre variation du flic intègre – lequel la soupçonne dans une autre dimension d’avoir tué Spiderman. On apprend au passage que George sera d’ailleurs doublé par l’acteur Shea Whigham. Depuis le bordel initié par les frasques de Miles Morales, Spidercochon et ses pairs, des détraqués se sont échappés et voyagent entre les différentes dimensions pour semer la pagaille.

Spider Man
Tout porte à croire que le générique du dernier volet était un avant-goût de ce qui nous attend !

De Vinci code

Le premier extrait nous a présenté un vilain tout droit sorti des esquisses de Léonard De Vinci, un espèce de vautour mécanique dans un style gribouillé et aux teintes de papier d’Arménie. Une confrontation qui immédiatement précise l’intention du studio de mélanger les genres sans concessions. Au beau milieu de la baston, deux autres spider héros entrent dans la danse : le Spiderman 2099 badass du premier épisode et une Spiderwoman noire et enceinte chevauchant une moto. On sent déjà qu’elle fera office de mentor pour Gwen, à l’instar de Spiderman 2099 pour Miles. C’était aussi l’occasion de voir combien les nouveaux outils d’animation permettaient de retranscrire au mieux le style graphique des dessinateurs, notamment celui de Brian Stelfreeze pour le modèle de Spiderman 2099.

Cet avatar 2099 pouvait compter sur un arsenal particulièrement dévastateur : Wingsuit, toiles lasers, gadgets, nanotechnologies à faire pâlir Bruce Wayne et Tony Stark réunis. Spiderman 2099 jouit aussi d’une puissance qui lui a donné le doux sobriqué de « Property Damage Spiderman » auprès de l’équipe de développement. Spiderman 2099 se déplace telle une panthère qui se serait affranchie de la gravité. A chaque impact, les murs s’effondrent sous ses griffes et des crocs acidulés apparaissaient par instant sur la gueule du héros.  

« He is lying and I think you know it. »

Quant au troisième et dernier extrait, il nous laissait entrevoir une scène familiale où Miles Morales, son père et sa mère étaient convoqués chez la directrice du collège de Miles, l’occasion d’un échange toujours aussi bien doublé et gage d’un humour bien senti. Cette séquence débutait sous la chanson Guess Who’s Back de Rakim, dans la continuité de l’excellente OST du premier volet qui laissait la part belle aux tubes de raps et de hip hop. Miles a désormais quinze ans et un look athlétique. A peine arrivé (et déjà en retard) que ses sens aiguisés l’alertaient sur la présence d’un super vilain. « He is lying and I think you know it » tance la directrice à l’égard de la mère avant que la séquence ne s’achève sur le logo du film.

The Spot

The Spot
The Spot, le personnage parfait pour le multiverse ?

C’était une transition toute trouvée pour l’équipe qui nous a alors annoncé la nouvelle menace que devra affronter Miles et ses compères : The Spot, inconnu au bataillon pour nombre d’entre nous mais choisi par l’équipe pour ses aptitudes atypiques. Ce personnage (en couverture de ce papier) devrait évoluer tout au long du film au fur et à mesure qu’il s’appropriera ses pouvoirs. 

Celui-ci pourra créer des portails avec de l’encre et menace de précipiter toutes les dimensions dans un abysse. Le public a pu apprécier une première esquisse animée de The Spot, dans un vibrant style griffonné. Ce sera cette fois-ci Jason Schwartzman qui prêtera sa voix au personnage. Nous ne sommes pas dupes, cette présentation était aussi l’occasion de démontrer les performances des nouveaux outils de développement de Sony Pictures Animation, lesquels devraient être utilisés pour d’autres productions à venir. Ce premier aperçu, bref mais intense, laisse augurer une nouvelle cuvée prometteuse pour le 2 juin 2023. On a vraiment l’impression que l’équipe a pris un buvard de plus pour cet épisode, de quoi nous proposer on l’espère un mariage réussi entre les comics et le cinéma. 

Critique JV et ciné toujours prêt à mener des interviews lors de festivals ! Amateur de films de genre et de tout ce qui tend vers l'Etrange. N'hésitez pas à me contacter en consultant mon profil.

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[…] artistes. On sent également l’influence du dernier Spiderman Across The Spiderverse (lire notre aperçu d’Annecy) sur l’animation qui n’hésite pas à ralentir la cadence par moments pour donner […]

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[…] Buzz est un film qui peine à convaincre d’autant plus quand on ressort des présentations de Spiderman Across the Spider-verse et du Chat Potté 2, toutes les deux autrement plus audacieuses que le dernier Pixar. Manque […]

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[…] répété après l’étonnant Chat Potté 2. Et finalement, même rengaine après l’ébouriffant Spider-Man: Across the Spider-Verse… Pourtant, dans le cas de Deep Sea, j’en suis à peu près sûr : vous ne verrez pas […]

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