Provenance : États-Unis | Éditeur : Criterion | Date de sortie : 23 novembre 2021

Format vidéo
2160p24 – Ratio 2.39
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

Uncut Gems
5/5

Artistique : 9.5 | Vidéo : 10 | Audio : 10

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Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée à l’exception des screenshots comparatifs issus du site caps-a-holic.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos), SVS SB-4000

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ŒUVRE - L'opale de la discorde

Avec des dettes qui s’accumulent et des percepteurs qui le cernent, un bijoutier new-yorkais volubile risque tout dans l’espoir de rester à flot. Mais alors qu’il fait un pari risqué pouvant le mener au plus beau coup de sa vie, sa marchandise est volée…

Dans la « Big Apple » de John Cassavetes, ce thriller urbain fiévreux dans la lignée des premiers films de Martin Scorsese (comme Mean Streets), ici producteur, ne relâche jamais la pression en démultipliant sans cesse ses enjeux. Et transcendé par un Adam Sandler qui brille de mille feux (de loin la meilleure performance de sa carrière), ce bad trip violemment anxiogène et en mouvement perpétuel, qui aurait pu être l’œuvre des frères Coen s’ils s’étaient cocaïnés, s’impose comme un diamant noir aussi grisant qu’asphyxiant où la toxicité des êtres ainsi que l’addiction au jeu dévorent tout sur leur passage. L’une des plus grosses claques des années 2020 !

« This is me! This is how I win. »

IMAGE - Diamant brut

Constituant une mise à niveau importante par rapport à la version 1080p (ne serait-ce que du côté de la netteté), ce transfert UHD Dolby Vision (issu du négatif original 35 mm) supervisé par les frères Safdie en personne est visuellement aussi impressionnant que l’élégante photographie (au style quasi documentaire par endroits) de Darius Khondji (Delicatessen, Okja).

La patine argentique s’affiche avec plus de finesse, l’augmentation de la résolution saute aux yeux (cf. les bâtiments en arrière-plan), les détails fins sont autrement plus palpables qu’en HD (les gros plans sur les visages des acteurs, les différentes textures de la garde-robe) et aucune anomalie d’encodage ne vient troubler la séance (un bitrate moyen de 94.4 Mb/s).

Uncut GemsUncut Gems
Uncut GemsUncut Gems
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Plus froide, argentée et noircie, l’image exploitant les technologies WCG/HDR est en meilleure adéquation avec les rues de Manhattan. La palette colorimétrique, qui apporte de l’éclat aux teintes néon en présence du chanteur canadien The Weeknd, est plus nuancée et équilibrée (comprendre moins gratuitement électrique), la carnation est plus naturelle (les peaux sont plus neutres), la plage de contrastes est savamment étendue (les noirs gagnent en profondeur sans déborder dans la pénombre ambiante) et les sources lumineuses, parfois iridescentes, arborent une brillance accrue (l’éclairage public, la lumière d’intérieur plus ou moins tamisée, les projecteurs à LED des terrains de basket) tout en profitant d’un écrêtage bien plus précis dans les hautes luminances (la délimitation des ampoules, l’apparition de la mèche enflammée des bougies).

Uncut Gems

SON - Paroles et paroles et paroles 🎶

Rythmée par des dialogues frénétiques (un débit de parole ahurissant) à tout instant clairs (une prouesse), cette bande-son Dolby Atmos exceptionnellement nuancée et pourvue d’une spatialisation à la richesse soufflante délivre des bruits de fond agités (la métropole est pleinement animée avec ses voitures et ses passants) et une musique expérimentale aux synthés désaccordés (signée Daniel Lopatin) fidèlement reproduite (sur toutes les enceintes). La séquence du club fait gronder les basses et l’écho du ballon de basket dans le gymnase se répand dans les hauteurs.

CONCLUSION - Les paris sont ouverts

Rongé par l’argent et prisonnier d’un système vicié où la pléonexie règne en maitre, un loser au sourire de winner en pleine déliquescence morale tente de survivre… alors même qu’il suffoque dans ce drame bouillonnant des frères Safdie dans lequel tout vrille encore plus sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V de joaillier) !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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Sébastien Bentic
Sébastien Bentic
2 mois

Ce film a été une claque pour moi, découvert sur Netflix a sa sortie, je l’ai vu et revu et j’éprouve toujours autant de plaisir à le conseiller.

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