Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Universal Pictures | Date de sortie : 09 septembre 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.00
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Anglais Dolby Atmos

Sous-titres
Anglais

The Northman
4/5

Artistique : 8.5 | Vidéo : 8.5 | Audio : 9.5

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (Dolby Atmos), SVS SB-4000

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ŒUVRE - Hamlet le barbare

En Islande, le jeune prince Amleth vient tout juste de devenir un homme quand son père est brutalement assassiné par son oncle qui s’empare alors de la mère du garçon. Amleth fuit son royaume insulaire en barque, en jurant de se venger. Deux décennies plus tard, devenu un berserkr, un guerrier viking capable d’entrer dans une fureur bestiale, Amleth revient en se faisant passer pour un esclave afin d’accomplir son vœu : secourir sa mère, tuer son oncle et venger son père.

Adaptée de la légende d’Amleth qui avait inspiré Shakespeare pour son Hamlet, cette élégie viking au croisement du réel et des mythes se revendique comme une fresque sensorielle en peaux de bête dont la beauté sauvage n’a d’égale que la violence féroce. Une plongée macabre et nihiliste dans le folklore animiste scandinave qui consacre la vision unique de Robert Eggers (The Witch, The Lighthouse), la fine fleur du cinéma indé américain, et la grandeur guerrière d’Alexander Skarsgård, monstre de virilité au charisme animal. Un morceau (bien saignant) de 7e art !

« La prophétie a dit que je devais choisir entre la bonté envers mes proches et la haine envers mes ennemis. (...) Je choisis les deux. »

IMAGE - Légendes du Nord

Issue d’une captation 35 mm, l’audacieuse photographie crépusculaire du chef op’ Jarin Blaschke trouve en ce transfert UHD Dolby Vision un allié de poids là où le Blu-ray, de par d’impitoyables clairs-obscurs, venait rapidement à atteindre ses limites. Et avec un bitrate moyen de 58 Mbps, les innombrables séquences plongées dans la brume ou la fumée se distinguent par un color banding drastiquement réduit (mais pas totalement annihilé).

La résolution accrue permet à l’arrière-plan de gagner en netteté (les broderies, les plantes non ligneuses de la lande désolée), les détails sont encore plus éloquents (la pilosité faciale, le tissage des vêtements) sans renier leur nature argentique (une certaine douceur persiste donc) et la légère granularité ambiante s’affiche avec plus de subtilité.

La palette colorimétrique quasi monochromatique (les scènes nocturnes flirtant avec le N&B) bénéficie de tons boueux plus nuancés, d’une végétation froide plus consistante et de teintes chaleureuses enrichies (les feux de joie, la lave en fusion), et les contrastes affermis (les noirs sont magnifiques) permettent une meilleure distinction des éléments enfouis dans l’omniprésente pénombre. Loin d’être outrancières (l’Average Peak Nits a été mesuré à 142 cd/m² et le MaxCLL à 723 nits), les sources lumineuses naturalistes font montre d’une brillance rehaussée avec minutie (la lumière du jour, les éclats lunaires et les lueurs incendiaires).

The Northman

SON - I Am His Vengeance

Retranscrivant avec autant de finesse que de sauvagerie la bestialité du récit, la VO Dolby Atmos (24-bit, 5226 kbps) s’accorde pour que les ambiances atmosphériques (le sifflement du vent, la présence de la faune, le claquement des vagues) et les effets bellicistes (le cliquetis des épées, la rage des beuglements) profitent d’une amplitude remarquable couplée à une authenticité tangible.

La spatialisation qui est palpable enveloppe tout du long (l’arrière est très sollicitée), l’immersion tridimensionnelle opère pleinement (la verticalité venant appuyer l’émanation de voix mystiques, la présence des oiseaux et les caprices de la météo) et la partition signée Robin Carolan, faite de cuivres vrombissants, de percussions tribales et de violons envoûtants, tapisse l’espace acoustique d’une formidable sphère mélodique. Les dialogues (profondément gutturaux çà et là) sont clairs et le canal LFE grogne abondamment.

CONCLUSION - To be, or not to be

Alors qu’il marque les esprits à la hache, ce drame épique viking fait de sueur et de sang est digne d’entrer au Valhalla sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V fin prêtes à accueillir le Ragnarök). Skeggǫld, Skálmǫld, Skildir ro Klofnir !

Autre article relatif à The Northman sur MaG :

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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