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- The Lighthouse (2019), voyage ...
Provenance : Royaume-Uni | Éditeur : Arrow Films | Date de sortie : 12 juin 2023
Format vidéo
2160p24 – Ratio 1.19
Dolby Vision / BT.2020 – Encodage HEVC
Master intermédiaire 4K
Bande-son
Anglais DTS-HD MA 5.1
Sous-titres
Anglais

Artistique : 8 | Vidéo : 9.5 | Audio : 9.5
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A80J (Dolby Vision lumineux)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar (DTS Neural:X), SVS SB-4000
ŒUVRE - Folie à deux
Dans le dernier tiers du XIXe siècle aux États-Unis, deux gardiens de phare viennent relever l’équipe précédente sur un îlot éloigné des terres, au large de la Nouvelle-Angleterre. Ils doivent y rester quatre semaines, mais la tempête empêchera le bateau de venir les chercher…
Sous le plus noir des soleils, Robert Eggers (The Witch, The Northman) convoque un huis clos remonté de l’abîme lovecraftienne pour explorer les méandres de la folie. Et alors qu’un « phallus géant » réverbère les sombres maux de la psyché humaine, l’insolent Prométhée Pattinson (qui livre avec Dafoe, hors ou lors de soliloques avinées, une performance ahurissante) sous l’emprise monstrueuse de la lumière va être sévèrement puni. Jusqu’au-boutiste, cette proposition d’horreur psychologique iconoclaste est une expérience sensorielle dont l’écume maléfique de sa réflexion mentale risque de se déposer (pour longtemps) au fond de vos entrailles. Du cinéma radical !
IMAGE - La lumière à tous les étages ?
Suintant l’expressionnisme allemand des années 20, cette photographie à la beauté sépulcrale (un somptueux noir et blanc qui souligne la brume ambiante et joue de la présence menaçante de la lumière) tendant vers l’orthochromatique d’antan a été captée en 35 mm au format 1.19 (un cadre réduit) pour renforcer l’enfermement des deux personnages (isolés dans des lieux exigus). Un aspect somme toute vicié que le présent transfert UHD Dolby Vision reproduit avec bien plus de finesse que son homologue HD (paru en 2020 via Universal Pictures).
Le grain épais mais toujours uniforme qui se meut avec stabilité est parfaitement soutenu par la compression (un débit constant qui dépasse les 80 mpbs), le piqué et les détails fins profitent d’une amélioration non négligeable clairement perceptible (la moustache d’Ephraim, les rides de Thomas, le tissage des vêtements, la rugosité des paysages, le délabrement des installations), les nuances de gris semblent infinies (point de postérisation ici), le rapport de contraste est encore plus ahurissant avec ses noirs incroyablement denses (réglez convenablement votre diffuseur) et ses blancs épisodiquement aveuglants (volontairement plus troubles de jour), et les sources lumineuses imposent leur vérité par de brûlants reflets (cf. les miroirs paraboliques du phare).

SON - La mouette de la discorde
Atmosphérique (le ressac permanent de la mer) et très agressive (de nombreux effets stridents), cette bande-son angoissante (la complainte entêtante du phare) qui n’en reste pas moins subtile (les dialogues feutrés) désarçonne durablement.
La dynamique est véhémente (la tempête), les éléments naturels occupent pleinement l’espace (la nature déchaînée, les mouettes), la partition de Mark Korven pénètre douloureusement l’esprit, le canal LFE n’est pas là pour rigoler (la corne de brume) et la clarté des voix subsiste malgré les accents du 19e siècle.
CONCLUSION - Les méfaits de la solitude
Dans ce cauchemar nébuleux où les fantasmes les plus inquiétants brûlent le prosaïque à l’abri de la lumière (mais jusqu’à quand ?), les spectateurs « emprisonnés » ne pourront que constater la victoire du « ça » sur le « surmoi » lors de visions plus étrangement enivrantes sur support 4K Ultra HD (des prestations A/V très particulières) !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Qu’est-ce que j’avais aimé ce film, une véritable baffe en ce qui me concerne. Et ce jeu des acteurs!
Je ne peux que plussoyer… Robert Eggers, une putain de valeur sûre me concernant. Vivement son « Nosferatu » où il retrouvera Anya Taylor-Joy et Willem Dafoe !
[…] dans le folklore animiste scandinave qui consacre la vision unique de Robert Eggers (The Witch, The Lighthouse), la fine fleur du cinéma indé américain, et la grandeur guerrière d’Alexander […]