Alors que le chevalier noir fait son grand retour au cinéma, c’est l’occasion parfaite pour revenir aux origines du justicier de Gotham. De sa première apparition à l’aube de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, Batman n’a cessé de nous surprendre et d’évoluer vers la noirceur qu’on lui connaît aujourd’hui. Le cinéma comme le jeu-vidéo puise largement dans les planches du comics. On vous propose une sélection personnelle de vingt comics et recueils classés chronologiquement par date de première publication pour mieux appréhender l’univers du héros. Des classiques mais aussi quelques curiosités dignes d’intérêt. Ces quelques propositions n’ont pas vocation à l’exhaustivité et il me reste bien des lectures pour parfaire ma collection. Batman, c’est une galaxie d’auteurs, de dessinateurs et scénaristes qui depuis 1939 réinventent le mythe de la chauve-souris en traversant les craintes de l’époque et la censure avec un lectorat qui lui aussi a grandi. 

Super-Vilains Anthology (1939 - 2014)

Mon sens de la contradiction m’oblige à commencer par un recueil qui n’est pas exclusivement dédié à Batman. Cette anthologie présente le mérite de faire office d’une bonne introduction dans l’univers naissant de DC tout en traversant les époques de 1939 à nos jours. Batman y fait plusieurs apparitions avec notamment le Pacte des Pendards de Don Cameron, Jack Burnley et Jerry Robinson en 1944. Quatre ans après le premier comics où le « Clown Prince du Crime » partageait la vedette avec le Docteur Strange et Catwoman, c’est au tour du Pingouin de faire l’honneur de ce numéro. 

Le style est rocambolesque avec un Pingouin qui n’hésite pas à s’envoler avec des ballons à l’instar de Mary Poppins. L’anthologie s’achève en 2014 avec la Valse des Pantins où Superman affronte le Joker. Vous l’aurez compris, ce recueil vise avant tout à surprendre son lecteur en puisant dans différentes époques du chevalier noir sous la main d’artistes emblématiques de la BD américaine. C’est aussi l’occasion de découvrir Superman luttant contre les gangsters de la ligue de protection des taxis. Autre temps, autres moeurs. Autant dire que le voyage vaut le détour !

Batman la légende - The Brave and The Bold (1955 - 1983)

Dessin : Jim Aparo - Scenario : Bob Haney

Recueil des épisodes de The Brave & The Bold, cette série a été méconnue en France jusqu’à la fin du 20ème siècle. Au départ la série était une anthologie qui présentait dans chaque numéro une histoire complète d’un héros du passé. En plein âge d’argent des comics (1956-1970), Batman se réinvente avec Jim Aparo qui pendant plus dix ans restera le dessinateur vedette du héros vengeur. Bob Aney scénarisera cette période originale. Ce recueil est l’occasion de traverser des thématiques plus contemporaines. On y critique l’attitude des pouvoirs publics envers la jeunesse, le militarisme ou encore la destruction des ressources naturelles par les multinationales.  Si l’ensemble a largement vieilli, c’est une étape essentielle à parcourir pour comprendre la genèse du héros et le style si singulier des comics des années 1970.

The Dark knight (1986)

Dessin : Frank Miller - Scenario : Frank Miller

The Dark Knight Returns est une série américaine de bande dessinée en quatre tomes, écrite et dessinée par le génie Frank Miller qui créera plus tard un ersatz de Gotham toujours plus crasseux, j’ai nommé Sin City. Publiées pour la première fois en 1986 par DC Comics, ces aventures ont été rassemblées en un seul et même volume dans une belle édition brochée chez Delcourt sous le titre « The Dark Knight Returns ». C’est sans doute l’un des meilleurs comics de Batman à ce jour. L’auteur de Daredevil a su réinventer la diégétique de Batman. L’histoire se passe à Gotham dans un futur dystopique. La ville y est rongée par le crime et la corruption. Plus qu’un simple comics, c’est en filigrane une critique des médias qui tout au long de l’aventure y sont présentées selon une caricature  tristement devenue réalité aujourd’hui. 

Batman sera poussé dans ses derniers retranchements

C’est aussi le contexte de la guerre froide qui y est esquissé avec l’utilisation de Superman comme « arme de destruction massive » par la maison blanche et où l’on devine le républicain Reagan. Batman est le négatif de Superman. Libre, libertarien et indomptable. Particulièrement bien écrit, c’est aussi l’une des plus belles confrontations entre Superman et Batman. La même année sortait l’excellent Watchmen d’Alan Moore, une autre dystopie avec le spectre du Vietnam et la bombe atomique. Le docteur Manhattan et le Superman de 1986 présentent nombre de similitudes sur leur utilisation à des fins politiques par le pouvoir impérialiste des USA. Nolan puisera largement dans la lecture de Miller pour sa trilogie The Dark Knight. Véritable pièce maîtresse, c’est le comics qui donnera lieu à ce qu’on appellera plus tard l’âge moderne des comics (1986 à de nos jours), période caractérisée par la noirceur, le pessimisme et la fatalité. Comme la fin d’un monde qui profile la chute de l’URSS. 

Batman Année Un (1988)

Dessin : David Mazzucchelli - Scénario : Frank Miller

Frank Miller cède ici sa place de dessinateur à l’excellent David Mazzucchelli. Les tons tendent du violet au jaune avec des planches absolument saisissantes. En retraçant les débuts de Batman, le duo parvient de nouveau à abonder les origines du personnage. Bruce Wayne se cherche encore et l’équilibre de la violence ne tient alors qu’à un fil. Les graphismes sont volontiers épurés et, par son économie, David Mazzucchelli parvient à renforcer la puissance des scènes. Richmond Lewis a choisi une colorimétrie agressive qui tranche avec le style du dessinateur. C’est l’une des pièces maîtresses de la mythologie de Batman, également largement invoquée par Nolan lors son premier volet Batman Begins et également par The Batman de Matt Reeves.  Le récit y est également enrichi par la présence du commissaire Gordon, ce qui lui donne un aspect polar réussi. Un comics résolument moderne qui interroge en creux les relations entre la Justice, la Police et le justicier autoproclamé. 

The killing Joke (1988)

Dessin : Briand Bolland - Scénario : Alan Moore

The Killing Joke fait sans doute partie des incontournables pour tout amateur du Joker. Avec Alan Moore à l’écriture et Briand Bolland au dessin, ce one shot est l’une des autres pièces de choix de l’année 1988. Les personnages ont tous l’air plus frappés les uns que les autres avec un Joker échappé de l’asyle d’Arkham, particulièrement expressif et hilare dans l’atrocité. Le Joker a cette fois pour objectif de prouver la capacité de n’importe quel être humain à sombrer dans la folie après un traumatisme. Le comics d’Alan Moore rappelle aussi que le Joker n’est pas qu’un simple clown détraqué, mais avant tout un psychopathe sanguinaire et pervers. 

Les scènes de torture de The Killing Joke sont parmi les plus crues des comics Batman

Pour sa démonstration, il capture le commissaire Gordon qu’il soumet aux pires tortures et humiliations après s’être attaqué à sa fille, Barbara. Une descente aux enfers dans une foire et un palais des glaces labyrinthique. Toute une image qui renvoie au carnaval des criminels de Gotham, reflets d’une société malade. The Killing Joke a été réédité dans uen version en noir et blanc pour ses trente ans. Une autre manière de découvrir ce classique d’Alan Moore. 

Un deuil dans la famille (1988)

Dessin : Jim Aparo - Scénario : Jim Starlin

Toujours en 1988, décidemment une année prolifique, DC Comics publie un deuil dans la famille écrit par Jim Starlin et illustré par Jim Apparo. C’est également Mike Mignola qui illustrera chaque couverture.  Cet épisode avait secoué l’industrie du comics en laissant le choix au public sur l’avenir de Robin. Suite à un vote téléphonique, c’est la grande faucheuse qui l’emporta… Un vote mortifère qui conduisit à la mort de Robin et le traumatisme à vie de Batman. Le comics a trente ans plus tard fait l’objet d’un anime de très bonne facture. Cet arc fait partie du puzzle conduisant à la destruction psychologique du justicier, ce qui fait de lui un indispensable pour comprendre les névroses d’un héros brisé. 

Batman Le culte (1988)

Batman

Dessin : Bernie Wrightson - Scénario : Jim Starlin

Nettement moins connu du public, Le Culte mérite pourtant largement le détour et figure pour moi parmi les incontournables. La chauve-souris est prisonnière d’une secte machiavélique, menée par un gourou et des clochards désoeuvrés. Le meneur d’âmes n’hésitera pas à droguer et torturer Batman. Une épreuve psychologique qui confronte le héros à ses vieux démons. C’est aussi l’un des rares comics où l’on lit la détresse et la peur viscérale de Bruce Wayne. C’est l’excellent Jim Starlin qui a scénarisé et écrit Le Culte. Il s’agit selon son auteur une réponse directe au retour de la censure des années 1990. L’auteur raconte que « des télévangélistes « born-again » consacrèrent des émissions entières aux malheurs qu’apportent les bandes dessinées. » Cette menace se traduit par un Batman mis à genoux, impuissant et en proie à cette secte dictée par un meneur religieux se cachant derrière sa droiture morale.

« Quand le couperet du Comics Code est tombé sur Batman, le Chevalier Noir s’est retrouvé privé de sa colère inflexible, obligé de devenir ce qu’il n’était pas : une figure paternelle souriante, pourchassant des extraterrestres dans une Gotham City arc-en-ciel. Il faudra des années avant que des auteurs déterminés ne ramènent le détective que nous aimons tous »

Véritable plaidoyer pour la liberté d’expression, Le culte est par ailleurs l’une des aventures les plus hallucinées et violentes de Batman. Plus qu’un trip sous acides, Le Culte est une tentative de sauvegarde du Batman qu’on connaît aujourd’hui. Les dessins donnent une impression de moiteur et d’oppression avec une palette de couleurs aussi vive que violente. Un régal et un plaisir coupable pour ma part !

Les fous d’Arkham (1990)

Batman

Dessin : Dave McKean - Scénario : Grant Morrison

Autre pièce fondatrice, Batman Arkahm Asylum sera l’inspirateur de l’excellent jeu vidéo du même nom. Le Joker provoque une émeute à l’Asyle d’Arkham et menace de tuer l’ensemble du personnel si Batman ne vient pas les rejoindre. Cette invitation à rejoindre les psychopathes et criminels camisolés est un rappel de la folie qui guette Batman, finalement bien plus proche de ses adversaires qu’il ne l’imagine. Ce puissant one-shot tend vers l’horreur et Batman y erre comme un fantôme. Le Joker, tel un marionnettiste, guide les moindres pas du héros, qui malgré lui participe à sa propre psychanalyse. Il s’agit davantage d’un roman graphique qu’un comics à proprement parler et le travail plastique de Dava McKean est remarquable.

A l’instar du français Philippe Druillet qui renversa la grammaire de la BD en 1976 avec La Nuit, Les fous d’Arkham épuise toutes les règles du genre. Chaque planche se renouvelle à chaque page, les cases tremblent, l’écriture bave et les techniques graphiques s’enchaînent à toute allure. L’écriture travaillée de Grant Morrison qui puise également dans le roman Alice au pays des merveilles de Carroll est transcendée par la puissance du style si singulier de Dave McKean. A (re)lire d’urgence !

Batman Knightfall (1993)

Batman

Dessin : Jim Aparo, Norm Breyfogle, Jim Balent, Graham Nolan - Scénario : Doug Moench, Chuck Dixon​

Après le Joker qui libère les criminels d’Arkham, c’est au tour de Bane de reprendre le flambeau. Knightfall a directement inspiré The Dark Knight Rises de Nolan, qui préféra une version édulcorée du catcheur bodybuildé du comics de 1993.  Dans cet arc, Bane va détruire psychologiquement et physiquement Batman. Cinq tomes qui conduiront Batman à revoir son éthique de justicier dans une escalade vers la violence. Véritable chemin de croix pour Batman, cet arc mérite le détour et conduira à des régences originales en attendant le retour de convalescence du héros déchu.

Punisher Batman (1994)

Batman

Dessin : John Romita Jr. et Barry Kitson - Scenario : Chuck Dixon et Dennis O'Neil

Ce comics est comme son nom l’indique la rencontre entre Punisher et Batman. Si cet épisode ne fait pas dans la dentelle et ne brille pas nécessairement par son originalité, ce spin-off conduit tout de même à une alliance improbable et des planches perchées où la force brute de Batman est épaulée par la puissance de feu du Punisher. Une curiosité qui se laisse lire.

Un long Halloween (1996)

Batman

Dessin : Tim Sale - Scenario : Jeph Loeb

Suite directe de Batman Année un, Un long Halloween est une enquête sur une série de meurtres perpétrés lors des fêtes. On retrouve le côté détective de Batman avec cet arc qui rappelle l’excellent film Se7en de Fincher. Batman va enquêter avec le jeune procureur Harvey Dent et le lieutenant James Gordon, avant qu’il ne devienne chacun Double-Face et le célèbre commissaire. Cet arc jouit d’une écriture réussie et fait partie de ceux qui retranscrivent le mieux les relations de Batman avec la police et la Justice. On y retrouve toute l’ambiance de la pègre avec les familles Falcone, Viti et Maroni  et parmi les plus grandes figures du crime de Gotham : le Joker évidemment mais aussi l’Almanach, le Sphinx, Poison Ivy, l’Epouvantail, le Chapelier Fou ou encore Salomon Grundy. Une excellente pioche qui fait encore figure de référence pour son côté gangster qui rappelle la filiation de Gotham avec la ville de Chicago des années 1930. Preuve en est, c’est l’une des principales sources d’inspiration de Matt Reeves pour son dernier film The Batman

Batman Aliens (1998)

Batman

Dessin : Berni Wrightson - Scenario : Ron Marz

Dans la série plaisir coupable et improbable rencontre, qui n’a jamais rêvé de voir Batman tataner des aliens ? Assez difficile à trouve aujourd’hui, ce spin-off est franchement rigolo. Voir Batman conduire une équipe de mercenaires contre les Aliens de Giger et se battre à mains nues contre des crocodiles dès les premières pages fait sourire. C’est un peu le nanar qu’il vous faut quand vous aurez épuisé les classiques. A la croisée de Predator et d’Aliens, cet épisode est à prendre au second degré. On retrouve le dessinateur Berni Wrightson qui avait déjà œuvré sur Le Culte et rien que pour ça, Batman Aliens mérite de figurer dans cette sélection. N’ayant lu que le premier tome, je serais curieux de me procurer les suivants.

Batman Silence (2002)

Dessin : Jim Lee - Scenario : Jeph Loeb

Batman Silence est l’autre œuvre majeure de Jeoh Loeb après Un Long Halloween. Au dessin, c’est Jim Lee qui produit un travail dans un style réaliste maîtrisé. Batman est assailli par tous ses ennemis et doit affronter un mystérieux personnage qui dissimule son visage sous des bandelettes à l’instar de l’Homme invisible. C’est l’un des comics qui retranscrit le mieux la relation du Justicier avec Catwoman. On y retrouve bon nombre de criminels de Gotham dont Ra’s al Ghul, Double Face, Killer Croc, Gueule d’Argile et bien d’autres encore. Un arc efficace, aussi bien au niveau du scénario que du dessin.

Le fils de Batman (2007)

Batman

Dessin : Andy Kubert - Scenario : Grant Morrison

La première partie de l’album, Batman & Son, a servi de base au sympathique film d’animation réalisé par Ethan Spaulding. Cet épisode, c’est un peu la vie de famille sauce Gotham où Batman est confronté aux joies de la paternité. Si le justicier a déjà affronté Talia Al Ghul et son empire du crime à plusieurs reprises, « leur lutte prend un tour bien plus personnel lorsqu’elle présente au héros le fils issu de leur union : Damian ! » comme l’énonce le synopsis de DC. Malgré son jeune âge, Damian est déjà un assassin hors pair en plus d’être insupportable. Tim Drake, alias Robin, ne tarde pas à en faire les frais. Pour peu que vous adhériez à la foire aux Robins, le fils de Batman est une lecture qui ouvre la voie à la succession du chevalier noir. Plus consensuel, cet épisode reste plaisant à défaut d’être l’arc le plus subtil de Grant Morrison. Les scènes d’action font d’ailleurs très bien leur job avec quelques rencontres originales qu’on taira ici.

Joker (2008)

Batman

Dessin : Lee Bermejo – Scenario : Brian Azzarello

C’est pour ma part mon comics préféré du Joker. Le style inimitable de Brian Azzarello y est pour beaucoup. C’est noir, trash et parfois très pulp comme lors de l’introduction d’Harley Quinn au pole danse avant d’écorcher vif un client. Les dessins sont vraiment sublimes et chaque apparition de vilains fait son petit effet. Mention spéciale au pingouin et au Joker, tous deux particulièrement réussis. Batman n’y est qu’épisodique dans ce one shot et c’est le Joker qui mène la barque. Une franche réussite dans les bas-fonds de Gotham. Ame sensible, s’abstenir !

Batman Noël (2011)

Batman

Dessin et scénario : Lee Bermejo

C’est de nouveau Lee Bermejo qui signe les dessins de Batman Noël. On reconnaît son style réaliste avec son effet brillant appliqué sur les personnages. Toujours très inspiré dans la construction des planches, Batman Noël propose des pages entières saisissantes. Le scénario est également assez original puisque Batman va engager une course poursuite qui va conduire le héros à s’interroger sur sa croisade contre le crime. Trois visions du passé, du présent et du futur qui s’enchevêtrent dans un même récit maîtrisé.

Sombre reflets (2011)

Batman

Dessin : Jock, Francesco Francavilla - Scénario : Scott Snyder

Batman Sombres reflets est l’occasion de découvrir le commissaire Gordon sous un autre angle. Alors que Batman enquête sur une étange vente aux enchères dans le milieu de la pègre, le fils psychotique du commiassaire fait des siennes. Sombres reflets apporte une autre pierre à l’édifice du mythe de Gotham. Un arc orginal signé Scott Snyder. 

Amère victoire (2012)

Batman

Dessin : Tim Sale - Scénario : Jeph Loeb

Seize ans après Un long Halloween, le duo formé par Tilm Sale et Jeph Loeb remet le couvert avec une collaboration de haute volée. Après l’affaire Holiday, Gotham City est toujours le théâtre de règlements de comptes entre les familles mafieuses et les patients de l’asile d’Arkham. En plus d’un scénario halletant, Amère victoire cultive une palette de couleurs punchy qui fait immédiatement mouche. 

Des ombres dans la nuit (2014)

Dessin : Tim Sale - Scénario : Jeph Loeb

Dans la veine du travail réalisé sur Un long Hallloween et Amère victoire, Des ombres dans la nuit sait présenter les méchants de Gotham avec panache. Cet arc illustre la passation entre les gangsters sauce Al Capone et les dégénérés de Gotham qui impliquent un nouveau code moral pour le chevalier noir. Certaines scènes avec le chapelier fou rappelent s’il le fallait encore la filiation de Batman avec Alice au pays des merveilles. D’une efficacité redoutable. 

La cour des hiboux (2019)

Batman

Dessin : Greg Capullo - Scénario : Scott Snyder

La cour des hiboux est sans doute l’une des versions les plus modernes de Batman, fruit d’une longue gestation de lectures et relectures du justicier masqué à travers les époques. Scott Snyder signe ici sa meilleure histoire de Batman, confronté à une société secrète qui mettra en branle les principes du chevalier noir. C’est sans doute l’un des meilleurs comics Batman de ces dernières années et la promesse d’un jeu vidéo Gotham Knight qu’on espère tout aussi réussi. La cour des hiboux se hisse sans mal parmi les meilleurs comics du héros. On y retrouve par ailleurs Batgirl, Nightwing, Red Hood et Robin et en filigrane toutes les obssessions complotistes de notre époque. 

Bientôt un dossier Superman sur MaG ?

Critique JV et ciné toujours prêt à mener des interviews lors de festivals ! Amateur de films de genre et de tout ce qui tend vers l'Etrange. N'hésitez pas à me contacter en consultant mon profil.

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