Depuis l’excellent survival horror Alien Isolation, beaucoup déplorent l’orientation choisie par la franchise. Ne vous fiez pas à son trailer aguicheur qui laisse croire à un énième jeu d’action décérébrée, Aliens Dark Descent est bien loin du fiasco Colonial Marines ou du plus récent Fireteam Elite qui avait divisé les critiques dans une moindre mesure. Ce nouveau titre a fait le choix audacieux de la stratégie en temps réel plutôt qu’un FPS classique. Nous avons pu assister à une présentation presse de ce tactical RPG original et qui devrait mettre nos nerfs à rude épreuve.

Notre premier aperçu d'Aliens Dark Descent

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Un tactical RPG entre GTFO et Darkest Dungeon

Alors qu’on allait un peu à reculons découvrir la bête après l’unique trailer en CGI diffusé par Focus, on a quitté la présentation hands-off rassurés. Si Dark Descent reprend bien le titre Aliens de James Cameron, tout porte à croire que sous ses tourelles automatiques se cache un tactical punitif et angoissant. Le but du jeu est d’explorer des niveaux ouverts en donnant des ordres à notre escouade composée de quatre valeureux guerriers. Les développeurs nous ont indiqué que ces zones couvertes par le brouillard de guerre pourraient mettre autour d’une heure à explorer. Pour fluidifier la présentation, cette mécanique n’était pas activée à Cologne.

Aliens Dark Descent
Mieux vaut ne pas rater sa couverture !

Premier point qui interpelle, toute mort est définitive. Il faudra donc avancer à pas feutrés pour progresser dans les dédales de la base Tantalus. Les balles aussi ne sont pas illimitées et on est bien curieux de voir à quoi ressembleront les sessions en mode de difficulté maximale. Lors d’un assaut musclé des xénomorphes, on a très vite vu combien la situation pouvait basculer d’un instant à l’autre. Une mitraillette qui arrive à court de munitions et c’est la débandade assurée.

Les développeurs ont aussi mis l’accent sur le comportement des aliens qui n’hésitent pas à adapter leur tactique à la nôtre. En plus de l’indétrônable détecteur de mouvement, il est par exemple possible de poser une sonde à un endroit précis de la map et ainsi de garder un œil sur le moindre mouvement alentour. Un élément de gameplay qui s’annonce intéressant, alors que les aliens n’hésiteront pas à chercher le dispositif pour le détruire.

« Être dans les marines, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque mission est une partie de plaisir, à chaque fin de mois on est millionnaire. »

Aliens Dark Descent
Les graphismes respectent le côté organique de Hans Ruedi Giger

Les petits futés n’hésitent pas à nous traquer et il est donc plus que recommandé de sceller les portes derrière nous pour mettre notre escouade hors de danger ou pour gagner quelques précieuse secondes avant de préparer un assaut. Sur bien des aspects Aliens Dark Descent rappelle l’exploration à l’aveuglette de l’excellent FPS tactique GTFO (lire notre critique). Le stress qui nous gagne avant d’ouvrir un sas et l’épee de Damoclès des ressources qui viennent toujours par manquer. Autre particularité, l’univers est annoncé comme persistant. Condamner une porte est donc un choix stratégique à considérer avec prudence pour ne pas perdre une possibilité de replis.

Aliens Dark Descent
Sceller les portes, un choix cornélien ?

Un esprit sain dans un corps sain

Les français de Tindalos Interactive ont également développé une mécanique de gameplay qui fait monter la pression d’un cran. Il faudra ainsi constamment vérifier l’état de stress de nos militaires pour éviter la bérézina. Des trouffions angoissés perdront par exemple en précision lors des fusillades. Pour ne pas provoquer de panique générale, il est nécessaire de créer des zones sécurisées où les soldats pourront souffler un peu. Quand on donne des ordres à l’escouade, le plus habilité s’exécutera. A défaut, il est parfaitement possible de cibler individuellement l’une de nos quatre unités.

Aliens Dark Descent
Une "safe zone"... pour combien de temps ?

À tout moment, il est possible de revenir au point d’extraction quitte à reprendre la mission plus tard. On nous a ainsi montré une séquence de gameplay qui tournait mal et où, pour sauver un soldat blessé, l’escouade revenait au point de départ pour mieux l’exfiltrer. S’il est toujours possible de recruter des soldats de retour dans la base, les garder en chair et en os permet de les améliorer et de développer jusqu’à cinq classes différentes. On nous promet ainsi des dizaines de combinaisons de spécialités, de compétences et d’armes à expérimenter. Au rang des promesses, les développeurs annoncent qu’on affrontera des escouades de mercenaires et plusieurs types de xénomorphes : du Facehugger aux Prétoriens, en passant par la reines Alien et… une menace inédite pour l’univers d’Alien.

Aliens Dark Descent
Couvrir tous les angles est indispensable

S’il est trop tôt pour s’avancer sur la qualité du titre, le jeu présente déjà le mérité de faire peau neuve et de tenter sa chance sur terrain du tactical. Dark Descent devrait également avoir un scénario qui saura – on l’espère – nous tenir en haleine. Reste à déterminer si la variété des situations et des objectifs permettra d’hisser Aliens Dark Descent parmi les ténors du genre. Nous n’avons en revanche pas pu apprécier l’ambiance sonore du jeu comme la présentation était dans un hall trop bruyant pour nos écouteurs freluquets. On croise les doigts pour que tout comme Alien Isolation, Dark Descent ait eu accès à la base de données des films. Pour le moment en tout cas, Focus a su attirer notre curiosité et il nous tarde d’en voir davantage sur ce jeu respectueux de l’univers d’Alien. Entre le jeu VR fraichement annoncé par les américains de Survios et cette envolée vers la stratégie, la franchise Alien est-elle de retour en orbite ?

Degré d’attente : 👽👽👽👽

Bande-annonce d'Aliens Dark Descent

Critique JV et ciné toujours prêt à mener des interviews lors de festivals ! Amateur de films de genre et de tout ce qui tend vers l'Etrange. N'hésitez pas à me contacter en consultant mon profil.

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[…] un sentiment mitigé. Présenté en hands off à la Gamescom l’année dernière (lire notre preview), Dark Descent, édité chez Focus, avait su nous donner l’eau à la bouche. Plutôt que de […]

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