En nous faisant revivre certaines scènes par un habile manège, la suggestion opère naturellement et le joueur, marqué par les précédents traumas, changera le cours du récit. Renversement narratif à mi-parcours écrit avec intelligence, la magie du conte opère à merveille. Seuls quelques problèmes de collisions, sauts maladroits et échelles invisibles écorneront légèrement l’expérience. White Shadows est une fable orwellienne brillante par son approche, sa souplesse et son style années 1930 remarquablement retranscrit. Il interroge sur le revers du plébiscite, l'endoctrinement populiste, comme les moteurs du racisme et de l'exclusion, premiers leviers du fascisme. Un corbeau qui augure -pour une fois- un bien bel avenir pour le studio Monokel !
Pour
- Style visuel riche
- Rythme bien maîtrisé
- Puissant pouvoir de suggestion
- Réponse directe à Inside
Contre
- Problèmes de collision par moment
- Rigidité du personnage parfois abusive
- Expérience courte (mais intense)
- Sortie dans une relative indifférence du calendrier de fin d'année
Tu m’as convaincu, ce sera mon prochain jeu quand j’aurai terminé Pillars of Eternity !