ŒUVRE – Les Aventuriers du monde virtuel
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l’OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l’œuf de Pâques numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’OASIS. L’appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu’un jeune garçon, Wade Watts, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…
Un spectacle geek jouissif au possible à la mise en scène virtuose, à l’imaginaire foisonnant, aux références (plus ou moins cachées) multiples, au scénario visionnaire, aux acteurs charismatiques, aux scènes d’action ébouriffantes et aux effets spéciaux novateurs. Ready Player One c’est donc de la science-fiction rétro-moderne réjouissante et ultra-généreuse qui rend un vibrant hommage à la pop culture. Du très grand art adapté du best-seller Player One !
IMAGE – Le Xanadu de demain
Taillées pour l’Ultra HD, c’est peu dire que de vous assurer que les images délivrées lors des séquences à l’intérieur de l’OASIS finiront de convaincre les plus sceptiques quant aux différences existantes avec le Blu-ray.
Éteintes et fades à côté, elles sont écrasées par la splendeur toute numérique et colorée de ces nombreux passages sur le 4K Ultra HD, aidées il est vrai par la patine HDR (très présente avec ses lumières, reflets, magies et néons de partout) et l’opulence du WCG (il suffit de voir la robe rouge d’Art3mis pour s’en persuader) qui ont l’état d’esprit de ne pas être gratuitement clinquants, même s’il est vrai que le côté extrême des contrastes est encore accentué. D’une netteté réellement sidérante et arborant un niveau de détails tout simplement prodigieux, elles explosent le piqué du déjà excellent master HD.
Et si les scènes se déroulant dans le monde réel ne marquent pas un écart aussi important, la « faute » à un parti pris plus tristounet (c’est gris) et cinématographique (une délicieuse couche granuleuse, des contours plutôt doux et quelques mises au point un peu floues), il y a là aussi de quoi exulter avec des éclairages (souvent diffus) plus éblouissants (la lumière du jour à travers les fenêtres), des textures mieux dessinées (les épaves de voitures), des contrastes plus expressifs et des noirs (généralement abyssaux) plus subtilement nuancés.
Pour faire simple, la sublime photographie concoctée par Janusz Kaminski (A.I. Intelligence Artificielle, Minority Report, La Guerre des Mondes de 2005, Pentagon Papers et j’en passe) est magnifiée par ce transfert UHD Dolby Vision d’exception.
SON – Cri du cœur aux rêveurs
D’une richesse acoustique proprement hallucinante, ce mixage Atmos (DTS-HD MA 5.1 non testé) qui joue à fond la carte de la bulle sonore est là pour délivrer un mémorable moment de home-cinéma.
Précis et immersif (une spatialisation de folie), il diffuse des effets retentissants (cf. la course motorisée) et ambiances enveloppantes (la « vie » virtuel au sein de l’OASIS) sur toutes les enceintes mises à sa contribution. Les canaux surround sont ainsi massivement utilisés (surtout lors de la bataille finale) et la scène aérienne délivre un nombre considérable d’informations (des objets volants, des pièces à glaner, un T-Rex, King Kong, des drones, une alarme, des projectiles divers, Mechagodzilla, etc.).
Et puis les dialogues sont clairs, le score d’Alan Silvestri ne cesse de s’envoler avec une ampleur décoiffante et les basses possèdent une assise importante sans pour autant prendre le dessus sur le reste. En VO comme en VF, voilà une bande-son de démonstration.
CONCLUSION – Insert coin ? >YES
Steven Spielberg a sorti le grand jeu avec ce blockbuster de divertissement ludique placé sous le signe de la pop culture où la quête aux Easter Eggs sera plus Easy sur support 4K Ultra HD !