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4K Ultra HD – Édition UK – Arrow Films – 137 min – 30 août 2021
Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 2.35
Bande-son
• Anglais DTS-HD MA 5.1
• Anglais DTS-HD MA 2.0
Sous-titres
• Anglais
Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.
ŒUVRE – Le dormeur doit se réveiller…
An 10191. Deux clans, les nobles Atréides et les belliqueux Harkonnen, se disputent la planète Arrakis, précieuse parce que son sous-sol renferme la substance la plus rare de l’univers : l’Épice. La guerre fait bientôt rage sur ce sol hostile, rendu plus dangereux encore par des vers monstrueux que, selon une prophétie, le jeune Paul Atréides doit soumettre. S’il y parvient, il aura gagné à sa cause les Fremen, le peuple des sables dans l’attente de son sauveur.
Même s’il la qualifie de « chagrin d’amour », cette adaptation du roman culte de Frank Herbert par David Lynch est de la pure science-fiction pour adultes dont la richesse visuelle (proche de l’épopée historique) et thématique (les rapports entre la religion et le pouvoir politique, la préservation de l’environnement) fait « l’Épice » de l’œuvre !
Et malgré des coupes franches et autres raccourcis qui continuent de diviser les fans du cycle de Dune, cette proposition certes imparfaite (l’acte final est trop précipité) mais grandiosement cabossée (des décors cyclopéens) continue d’orchestrer un étrange « trip » baroque empreint d’onirisme et de grotesque où la psychologie devance l’épique (alors que les passages marquants ne manquent pas).
IMAGE – Rêve de sable
Ayant bénéficié d’un tout nouveau scan 4K du négatif original (la restauration a été commandée par Koch Films en Allemagne), ce transfert UHD Dolby Vision à la compression solide parvient à magnifier la noirceur organique de l’univers dépeint… Car spectaculaire dans tous les domaines, il glorifie tout autant sa nature argentique (un tournage 35 mm) que son esthétique flamboyante !
Moins dure et colorée que le précédent Blu-ray, truffé d’edge enhancement et outrageusement rouge, l’image n’a jamais été aussi respectueuse de la photographie. L’augmentation de la résolution est notable, le grain a été amoureusement préservé, les détails sont extrêmement fins (la texture de la peau, l’usure des vêtements, la crasse des Harkonnen), la palette colorimétrique aux primaires vives et intenses (les yeux bleus des Fremen, la chaleur des explosions) retrouve une carnation naturelle et des teintes jaunes sableuses, l’amélioration apportée aux contrastes permet de meilleurs dégradés dans les ombres ainsi qu’une brillance accrue des blancs, et les sources lumineuses s’enrichissent d’un éclat tout à fait inédit (les lampes industrielles, la foudre, les étoiles).
SON – L’Art étrange des bruits
Si elle fait bon usage de l’activité surround et s’avère régulièrement percutante, cette grandiloquente bande-son DTS-HD MA 5.1 (mixage 2.0 non testé) qui dispense des dialogues bien ancrés au centre (il en est de même pour les voix off), diffuse un score atmosphérique enveloppant et distribue à moult reprises des basses bien senties (les marteleurs, les vers des sables, les moteurs des embarcations), est parfois éprouvée par quelques saturations/grésillements parasites.
Avec une mise à niveau complète vers un des formats audio 3D, sans nul doute que la partie audio, loin d’être mauvaise au demeurant, aurait été plus à la hauteur de la majesté visuelle du film.
CONCLUSION – En manque d’Épice ?
Ayant encore beaucoup à offrir, cette fable de SF planante aux accents écologiques, où se côtoient affrontements géopolitiques et religieux, arrive triomphante sur support 4K Ultra HD grâce à des prestations A/V méritantes et à un vaste programme de bonus (hors l’édition étendue « Alan Smithee » dont l’ajout a été refusé par Universal). Celui qui contrôle l’Épice contrôle l’univers !
Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia
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Tiens je vais regarder l’original pour comparer avec la version moderne.
Tu devrais le lire surtout pour pouvoir bien comparer !
[…] (Le Seigneur des anneaux), Herbert (Dune), Asiimov (Fondation), Mézières (Valérian), Flash Gordon (Frederick Stephani, 1936), Metropolis […]