Provenance : France | Éditeur : Le chat qui fume | Date de sortie : 1er juillet 2024

Format vidéo
2160p24 | Ratio 2.39
HDR10 | Dolby Vision | BT.2020
Encodage HEVC | DI 4K

Bande-son
Espagnol DTS-HD MA 5.1
Espagnol DTS-HD MA 2.0
Français DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
Français

Action mutante
4/5

Artistique : 8 | Vidéo : 8 | Audio : 8

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

Matériel et condition de test (Config. HP : 5.1.4)
Diffuseur vidéo : Sony Bravia XR-65A95L (Dolby Vision sombre)
Sources : Oppo UDP-203 Audiocom Reference | Zappiti Reference
Enceintes : Sennheiser Ambeo Soundbar Max (DTS Neural:X), SVS SB-4000

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ŒUVRE - La rébellion va commencer !

L’an 2012, dans un monde où les marginaux et les handicapés sont exclus, les membres d’Action mutante, groupe terroriste dont le leader, Ramón Yarritu, vient de sortir de prison, projettent d’enlever Patricia Orujo, la fille d’un riche industriel, lors de son mariage…

Fait de bric et de broc, le premier long métrage de l’espagnol provocateur Álex de la Iglesia (Le Jour de la bête, Perdita Durango) est un film de salle gosse animé d’une énergie monstrueuse qui se délecte du chaos et de l’anarchie. Car drôlement subversive et totalement décalée, cette science-fiction salement contestataire à l’humour noir dévastateur se veut un bac à sable satirique réservé aux adultes turbulents où l’on retrouve situations rocambolesques, personnages complètement barrés, gore qui tâche et décors craspecs faits main. D’une débilité addictive, ce jumeau siamois fini au kérosène du duo bigarré Caro et Jeunet (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) est bel et bien le classique underground qu’il croit être !

« La société nous a traité comme de la merde, c'est à nous maintenant de lui en foutre plein le cul ! »

IMAGE - Le bal des monstres

Issu d’un scan 4K du négatif original 35 mm, ce transfert UHD Dolby Vision sous le charme de la photographie cradingue de Carles Gusi est de toute beauté malgré de légers dommages (quelques poussières et rayures verticales). À l’horizon, point de DNR et/ou de renforcement des contours, mais une image pleine de vie solidement soutenue par une compression HEVC costaude.

Le soucis de ratio précédemment observable sur support physique a été corrigé (les visages ne sont plus allongés et le cadre 2.39 obtient un surplus d’informations dans ses quatre coins), la texture argentique est très agréablement résolue et les plans affichent beaucoup plus de détails que par le passé (les blessures, les costumes, les ornementations). Comme de bien entendu, le générique vidéo est en deçà, tout comme les passages télévisuels… Mais là, c’est volontaire !

La palette colorimétrique voit la saturation de ses teintes augmenter (c’est notable sur les rouges, les verts et les bleus) et les contrastes profitent d’une augmentation visible de la plage dynamique avec des noirs à la profondeur accrue et des sources lumineuses ouvertement rehaussées (cf. les éclairages artificiels dans le vaisseau spatial de notre groupuscule de bras cassés).

Action mutante

SON - Le freak, c'est chic 🎶

Si le mixage Dolby Atmos présent chez Severin Films n’a malheureusement pas traversé l’océan Atlantique, notre parution française embarque la vraie piste espagnole (en DTS-HD MA 5.1 et 2.0) avec la musique de Lalo Schifrin (le thème de Mission impossible qui retentit à deux reprises) absente du disque US pour des questions de droits.

Essentiellement frontale et très peu portée sur l’activité arrière (limitée principalement à la diffusion de la musique), la VO multicanale libère sans sibilance ni distorsion des dialogues (bien crétins) d’une grande clarté, un score rap metal (signé du groupe ibérique Def Con Dos) à l’excellente fidélité et des effets/ambiances qui gardent tout du long un bon équilibre.

Autrement plus dynamique et aérée dans l’espace sonore, la VF Surround 2.0 qui exploite nettement plus généreusement la spatialisation du mixage (certes peu directionnelle mais très portée sur les ambiances) est pourvue d’un doublage drolatique mené par un Richard Darbois en pleine forme. Une fois n’est pas coutume, voilà une piste française qui assure !

CONCLUSION - À bas la normalité !

Reparti avec trois Goyas en 1993 (meilleurs effets spéciaux, meilleur maquillage et meilleure direction de production), ce freak show impertinent et furieux qui va loin dans son délire se pare d’une superbe édition digipack limitée à 1000 exemplaires aux bonus forts intéressants (des interviews du réalisateur et de Pedro Almodóvar, des making-of et un clip vidéo pour une durée avoisinant les 90 min) et aux prestations techniques avantageuses. Rejoignez la lutte !

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure ! #WeLovePhysicalMedia

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