4K Ultra HD – Édition FR – Studiocanal – 112 min – 29 mars 2023

Format vidéo
• Master intermédiaire : 4K
• Standard HDR : Dolby Vision
• Ratio : 1.85

Bande-son
• Français DTS-HD MA 5.1
• Anglais DTS-HD MA 2.0

Sous-titres
• Français
• Anglais

Il est porté à l’attention de nos chers lecteurs qu’outre le matériel de visionnage précisé et utilisé par chaque testeur de l’équipe MaG, le rendu peut différer d’une installation à l’autre, qu’elle soit calibrée ou non, de même que les préférences et attentes personnelles sont susceptibles d’influer sur la notation. De surcroît, les images figurant dans l’article ne sont pas représentatives de l’édition testée.

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ŒUVRE – Le voleur de rêves

Krank, un étrange personnage, vit entouré d’une armée de clones sur une plate-forme en mer perdue dans le brouillard. Pour essayer de trouver le secret du bonheur, ils capturent des enfants pour voler leurs rêves. Un des enfants capturés est le petit frère de One, un sympathique colosse, qui décide de tout faire pour le retrouver, avec l’aide de Miette, une jeune orpheline.

Peuplé de trognes extraordinaires (Ron Perlman, Dominique Pinon, Jean-Claude Dreyfus, etc.) qui campent des personnages fantasques, ce conte onirique étrange (pour adultes désabusés) invite aux voyages chimériques et stimule l’imaginaire avec son univers rétrofuturiste étourdissant à la polychromie blafarde mémorable. Unique en son genre, cette œuvre aussi merveilleuse que cauchemardesque suinte l’amour pour les freaks, dont ceux doués d’affects le communique.

IMAGE – Ouvrez grand les yeux !

Issu d’un scan 4K du négatif original 35 mm, ce transfert UHD dont l’étalonnage HDR Dolby Vision a été chapeauté par Jeunet et Caro (avec le studio L’Immagine Ritrovata) représente une avancée dans tous les domaines par rapport au précédent Blu-ray paru en 2016 chez le même éditeur.

Le grain plus ou moins épais (en fonction de la présence ou non de CGI dans le cadre) n’est plus bruité (ou si peu) et émerge dans toute sa splendeur organique, la définition qui se montre bien plus solide restitue avec soin les textures complexes des décors nébuleux (le métal rouillé) et les détails les plus fins (les gros plans sur les visages, les vêtements usés), d’une netteté fantastique, ressortent de la pénombre sans bricolage numérique. La profondeur de champ y est plus grande que par le passé et le tout a été parfaitement nettoyé de toutes les poussières, poils et autres pétouilles.

Les sources lumineuses intentionnellement atténuées (les éclairages intérieurs) brillent d’un éclat nouveau (les reflets sur l’eau, l’explosion final), le rapport de contraste toujours aussi variable (certains noirs persistent à être gris foncés) gagne en profondeur et la palette colorimétrique, où la plupart des couleurs continuent d’être désaturées avec goût (la robe rouge de Miette, les costumes du père Noël), stimule la teinte verte maladive de la photographie (ainsi que « le rêve » qui arpente la ville et le produit injecté par la puce savante) signée Darius Khondji.

SON – Petit Papa Noël 🎶

Atmosphérique (un design acoustique portuaire empli de gouttes d’eau, du clapotis des vagues et de vapeurs chuintantes) mais peu enveloppante (un mixage essentiellement frontal), cette bande-son multicanale sans perte qui ne souffre d’aucune avarie partage des dialogues d’une belle authenticité, fait montre d’un poids réel lorsque la narration le demande (le canal LFE gronde comme il se doit lors des détonations du fusil de chasse ou lors de l’accident maritime sur les quais) et dispense généreusement la superbe partition onirico-carnavalesque d’Angelo Badalamenti (Lost Highway, Mulholland Drive, Un long dimanche de fiançailles).

CONCLUSION – Il était une fois…

Alors que l’âge adulte vient après l’évasion de l’enfance, cette uchronie steampunk où l’onirisme est terni par la dureté de la vie ne demande qu’à nous faire rêver avec cette superbe édition mediabook 4K Ultra HD (d’enchanteresses prestations A/V) confectionnée avec la plus grande attention pour son 30e anniversaire !

Note artistique
8
Qualité vidéo
9
Qualité audio
8
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La Cité des enfants perdus

Nyctalope comme Riddick et pourvu d’une très bonne ouïe, je suis prêt à bondir sur les éditions physiques et les plateformes de SVOD. Mais si la qualité n'est pas au rendez-vous, gare à la morsure !

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Facon
Facon
11 mois

Enfin un test de la version 4K ,et apparemment cela profite du support et de ses bienfaits. Déception légére au niveau du fourreau extérieur du coffret en carton d’une minceur et d’une fragilité qui pousse les cotés haut et bas à se plier (par chance le mien ne l’est seulement qu’au bas)…..À quand Delicatessen ou Amélie ou le Long dimanche de fiançailles,et même T.S.Spivet ?

trackback

[…] ce premier long-métrage coréalisé par le tandem Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet (La Cité des enfants perdus), le réalisme poétique de Marcel Carné et l’imaginaire bricolé de Terry Gilliam […]

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